Fiction: Pas de répit pour les vivants

Tout autour de lui rayonne mais lui, il reste lui-même. Naruto, simple étudiant en art qui fait la tournée des bars la nuit en quête de compagnie. Il renie l'amour comme la vie. Cependant, une rencontre va tout chambouler dans sa pauvre et monotone vie. Attention yaoi.
Classé: -16D | Drame / Romance | Mots: 9392 | Comments: 10 | Favs: 6
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supersaku (Féminin), le 08/09/2013
Nouvelle fiction ! Attention : déconseillée aux - 16 ans pour cause de langage vulgaire. Yaoi.
Univers alternatif. Enjoy ! :)

4ème chapitre en force ! C'est l'avant dernier chapitre ! Le dernier arrivera bientôt j'espère !




Chapitre 4: Confidences



Le claquement de la porte fit revenir Naruto sur terre. Il se leva avant de s’effondrer sur son lit et par la même occasion dans une grosse couverture et pleura de colère, de rage et de désespoir. Il n’avait pas envie de tout foirer, non. Pas encore…mais, si Sakura savait…Si elle savait ce qu’il avait fait, elle ne serait plus jamais son amie et ne lui pardonnerait jamais. Il sortit sa tignasse de sous la couverture avant de bâiller bruyamment et de s’étirer. Il se leva et fut pris d’un vertige et courut non sans mal aux toilettes. Il ressortit, blanc comme un linge et marcha jusqu’au salon où il fixa longuement les boîtes de médicament jetés négligemment à terre un peu plus tôt par lui-même. Il soupira et se pesa. Il avait encore perdu du poids. Depuis quelque temps, il avait aussi remarqué des petites tâches rouges sur son corps. Il rangea la balance et s’adossa contre son armoire où il se laissa glisser, enfouissant sa tête dans ses mains.

Il souffrait. Physiquement et moralement.
Il resta prostré ainsi pendant de longues minutes avant de repenser à sa meilleure amie :

« Il faut que tu arrêtes de te positionner en victime et que tu prennes ta vie en main ! » avait-elle dit.

Plus facile à dire qu’à faire. Cependant, elle ne faisait que dire la vérité, aussi blessante soit-elle. Il se releva, fit le ménage et prit d’un geste brusque l’ordinateur qui était déjà sur la page du compte de Naruto. Alors, c’était vrai, elle avait mis cette putain de photo. Il grogna et fit une moue dépréciative. Il remarqua aussi le message que lui avait envoyé le certain Nara :

« Cher Naruto,

Je suis sincèrement désolé d’avoir dû quitter ton appartement très tôt mais le travail m’attendait et il faut dire que j’avais très honte de mon comportement de la veille. Voudrais-tu venir au bar de la dernière fois pour prendre un verre avec moi ce soir à 20 h ?

A ce soir j’espère, je t’attendrai au bar,

Sasuke Uchiwa »

Il prit une grande inspiration et se dirigea sans un mot dans sa penderie où il choisit des habits élégants. Il les enfila prestement avant de sortir de son appartement : il allait d’abord chez Shikamaru, histoire de prendre son pied. Prenant son courage à deux mains, il sortit de son appartement et se dirigea vers celui de Shikamaru. Il sonna et attendit 5 bonnes minutes avant que le flemmard de service ouvrit la porte, l’air endormi et faiblard. Il y avait sûrement Temari dans son lit en ce moment. A cette idée, Naruto se lécha lentement les lèvres sous le regard ensommeillé du Nara :

« Qu’est-ce-‘tu veux Naruto ? , demanda Shikamaru

- Toi, bien évidemment, dit Naruto en voulant entrer,

- Non, tu peux pas entrer. Temari est dans mon pieu, sortit Shikamaru du tac au tac.

- Et alors ? Ça n’a jamais posé problème, avant, hein ? , demanda Naruto, surpris

- Oui, mais…on veut être ensemble, maintenant. Temari et moi, j’crois qu’on s’aime. Tu peux plus sonner à cette porte, rentrer comme si de rien n’était, t’installer dans mon pieu et sauter ma copine et moi, occasionnellement. Ça peut plus durer. »

Naruto baissa la tête en serrant les poings. Il releva sa tête, l’air furieux :

« Et tu crois vraiment que ça va durer avec Temari ? Sérieusement ? L’amour, tu veux que je te dise, l’amour, c’est que de la merde, t’entends, de la pure merde ! J’comprends vraiment pas pourquoi tu veux arrêter notre p’tite routine ! Ça nous engageait à rien ! Là, t’es coincée avec ta nana et dans deux mois maximum, tu pourras plus la voir en peinture ! C’est ça, la putain de réalité, la putain de vie et le putain de monde dans lequel on vit ! »

Après le monologue de Naruto, Shikamaru se contenta de baisser la tête :

« Désolé, Naruto…mais c’est fini. »

Il referma doucement la porte sur un Naruto complètement prostré. Il descendit les marches qui menaient au palier de l’appartement de Shikamaru puis il marcha jusqu’à une petite ruelle isolée où il s’assit.
Pourquoi hein ? Tous ses amis trouvaient le bonheur. Pas lui. Sakura, Kiba, Hinata, Shikamaru, Temari. Lui, il était seul. Sa vie se résumait à faire le tour des bars la nuit, pioncer et glander le jour. Il n’allait rien faire de sa vie, il le savait. Pas de qualités, ou très peu en tout cas. Son pire défaut ? L’égoïsme, celui qui gâche la vie de ses amis. Son souhait ? Que ses amis et son entourage ressentent sa peine, son désespoir et sa rage. Il frappa le mur de toutes ses forces, ce qui lui fit une entaille. Il décida d’aller prendre une douche et ainsi de retourner chez lui.
Désinfectant sa plaie, il vit son reflet dans le miroir rectangulaire de sa salle de bain qui le fit se détourner. Il en était arrivé à un point où il ne pouvait pas supporter son reflet dans le miroir. Ressortant de la petite pièce, propre et rasé, il prit son portable où un appel manqué lui attira l’attention : Docteur Shizune. Merde, son rendez-vous médical..bof ! Pour une autre fois. Il partit en direction du bar où il devait retrouver l’Uchiwa.

Il l’aperçut de loin, lui et son air mystérieux, ses yeux fixant les bouteilles d’alcool mises en évidence sur l’étagère près du bar. Il s’approcha et s’installa sans mot près de lui. Ils restèrent ainsi 10 bonnes minutes jusqu’à ce que Sasuke s’adresse à lui :

« Raconte-moi

- Raconter quoi ? , demanda Naruto, blasé.

- Tout. »

Ce fut comme s’ils se connaissaient depuis une éternité. En un coup d’œil, Sasuke et Naruto avaient tous les deux compris qu’ils devaient avoir cette discussion, parce que, quelque part, ils savaient que quelque chose se passait à chaque fois qu’ils étaient ensembles.
Naruto ne prit pas longtemps à se confier au ténébreux à sa gauche : même s’il ne pouvait pas tout lui dire, il voulait lui dire qui il était vraiment, quitte à le perdre :

« Je suis un enfoiré de première, commença Naruto avec un sourire sarcastique, j’ai foutu ma vie en l’air. Enfin, bref, j’vais essayer de faire court. Je suis inscrit dans une école d’art mais je fous rien : je ne bosse pas et j’essaye même pas de réussir alors qu’aux dires de ma meilleure amie, j’ai du potentiel. Le soir, je passe habituellement mes nuits dans des bars à chopper des proies faciles, généralement des meufs ou des gars complètement bourrés. Quand le gibier n’était pas au rendez-vous, j’allais chez un ami à moi et on se faisait un after chez lui avec sa copine, si tu vois ce que je veux dire. Sinon, je vis dans un appartement miteux, j’ai très peu d’amis et j’pas de bagnole ».

Il avait fini son récit avec une pointe d’inquiétude dans la voix, appréhendant la réaction de son voisin. Cependant, celui-ci resta impassible et muet comme une carpe.
Voyant l’impassibilité de Sasuke, Naruto décida de s’en aller et courut dehors afin de rejoindre son appartement pour y aller se morfondre…encore. A bout de souffle, il s’arrêta en pleine rue pour respirer un bon coup. Un bruit venant de derrière lui résonna et il se retourna, se retrouvant nez à nez avec Sasuke :

« J’ai tué mon frère »

Les mots prononcés avaient eu l’effet d’une bombe, si bien que le souffle de Naruto en fut coupé. Celui-ci regarda l’individu en face de lui, le questionnant du regard :

« Il a tué mes parents. Enfin, c’est ce que je pensais. En réalité, il fut victime d’un coup monté et il a dû choisir entre mes parents et moi. Terrifiant, n’est-ce pas ? »

Il s’était arrêté de parler pour reprendre son souffle et ravaler toute la peine enfouie en lui jusque là. Néanmoins, le regard de Naruto lui permit de continuer son récit tragique :

« J’ai hérité de la société de mon père et j’ai employé une bonne partie de l’argent de la boîte à la recherche de mon frère en cavale que je détestais tant. Ce ne fut pas si dur de le retrouver, errant dans un quartier des plus malfamés. J’ai frappé à sa porte et je lui ai tiré une balle dans la tête. Au tribunal, tout le monde était en ma faveur : j’étais mineur, mon défunt frère un criminel et j’avais plaidé la légitime défense même si les preuves retrouvés sur la scène de crime ne coïncidaient pas du tout avec ma version des faits. J’ai donc été acquitté. Un an plus tard, j’ai fait des recherches approfondies pour découvrir que mon frère était en réalité innocent. J’ai évidemment caché à tout le monde cette information précieuse, puisque, je suis un être d’un égoïsme démesuré »

A ces mots, il eut un rire nerveux et continua :

« Tu comprends, en ressassant cette histoire, ma réputation risquait d’être entachée. Bref, j’ai fait une dépression et j’ai fini dans un hôpital psychiatrique luxueux pendant 6 mois. Je suis ressorti et je suis censé être ‘’réparé’’, si tu vois ce que je veux dire. Je me bourre de médocs quotidiennement pour éviter de faire une rechute ».

Sasuke sourit difficilement à un Naruto complètement déboussolé à ses côtés. Il lui prit le poignet et le serra contre sa poitrine. Là, Sasuke fut pris de violents sanglots qui fendirent l’âme de Naruto. Celui-ci se laissa aller et il pleura tout autant que son ami, toujours collé à lui.
Se ressaisissant et pensant à ce que les gens pourraient dire en voyant ce côté peu viril de lui, Sasuke se dégagea de l’étreinte de Naruto. Il sécha ses larmes et assura d’un ton qui se voulait joyeux :

« Ne t’inquiète pas. Nous faisons tous des erreurs. Toi et moi. Peu importe ta vie, tes emmerdes, tes peines, tu n’as pas à te sentir inférieur à qui que ce soit. Je t’accepterai avec tes qualités mais aussi tes défauts »

Naruto sourit faiblement avant d’acquiescer et de déclarer :

« Autre chose, Sasuke, je veux que tu te montres sous ton vrai jour avec moi. Je sais que tu essayes de te protéger sentimentalement avec ton langage de riche à la con mais arrête. Sois toi-même. »

Sasuke avait ri. C’était un rire agréable quoiqu’un peu forcé et Naruto ne put s’empêcher de lui sourire béatement, car, ici, maintenant, il ne voyait que lui et son sourire enfantin.

Ils avaient choisit la solution la plus douloureuse et intrépide : ils se fréquenteraient, quitte à se déchirer mutuellement. Naruto repartit le cœur léger mais sachant pertinemment que demain, la culpabilité serait au rendez-vous car il n’avait pas tout confié à Sasuke et ses plus impardonnables erreurs restaient encore inconnues de Sasuke…




J'espère que vous avez aimé ce chapitre ! A plus tard, pour le dernier chapitre de la mort qui tue !

( Je suis une mangeuse de commentaires )




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