Tout autour de lui rayonne mais lui, il reste lui-même. Naruto, simple étudiant en art qui fait la tournée des bars la nuit en quête de compagnie. Il renie l'amour comme la vie. Cependant, une rencontre va tout chambouler dans sa pauvre et monotone vie. Attention yaoi.
supersaku (Féminin), le 31/08/2013 3ème chapitre un peu court mais je veux laisser du suspens ! ;)
WARNING ! ATTENTION ! Langage très vulgaire et allusions explicites ! Toujours déconseillé aux moins de 16 ans...A vos risques et périls !
Yaoi/Univers Alternatif
Chapitre 3: Désillusion
« Regarde, toi, j’ai pas mis de culotte, s’écriait joyeusement l’une
- Et moi , j’ai une très grande bouche, si tu vois ce que je veux dire », répliquait l’autre
Elles feraient l’affaire. Se frayant un passage jusqu’aux toilettes, il s’installa dans une cabine crasseuse où il s’assit sur la cuvette souillée, les deux filles se dévêtirent et commença le même rituel que tous les soirs. Tous ces putains de soirs. A chaque coup de rein, il avait l’impression que son mal être s’évaporait et qu’il était accepté, aimé. Mais qu’est ce qu’il pouvait se fourvoyer ! Haletant, il se rhabilla en vitesse avant de quitter la cabine suivit des deux pétasses blondes qui attendait un quelconque geste d’affection et de tendresse. Signe qu’elle n’aurait jamais de sa part, en passant. Il sortit à l’air frais. La rue était pleine de jeunes, prêts à rire et à faire la fête. Il retourna au bar qu’il avait fréquenté quelques minutes plus tôt dans l’espoir de chopper un mec bourré pour finir la soirée « en beauté ». Il entra en titubant, en affichant un sourire charmeur. On ne fit guère attention à lui et il s’assit lourdement à côté du bar. C’est alors qu’il remarqua de l’agitation à l’autre extrémité du bar. Il se retourna et put voir le mec coincé de tout à l’heure complètement déchaîné, dansant, en cravate et boxer sur la table. Non, ça ne pouvait pas être lui.
Absorbé par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux, il se rapprocha et remarqua que c’était bien Sasuke, une bouteille de vodka dans sa main bien entamée. Remarquant la présence de Naruto, il s’arrêta avant de sourire et de crier :
« Eh bien ! Nous avons un fêtard avec nous, qui, j’en suis sûr n’a pas froid aux yeux, n’est-ce pas, Naruto ? »
A l’entente de son prénom, Naruto eut des frissons sur tout le corps. Sa voix était sensuelle et l’intonation qu’il avait utilisé ne lui déplaisait pas, loin de là. Mordant sa lèvre inférieure, il se rapprocha de sa proie avant de tendre son bras et de l’emmener dehors sous le regard compatissant du serveur qui le remercia de l’emmener ailleurs. Une fois dehors, il soutint Sasuke, qui était complètement ivre :
« Allons chez toi, tu pourras me prendre comme il faut. Je sais que t’en as grave envie, avoue
- Oui, on va aller chez moi mais tu vas prendre une douche et dormir, t’entends ? , dit Naruto
- Je sais que t’aimes ça, murmura-t-il en glissant sa main dans son pantalon
- Arrête-ça », répondit Naruto en retirant violemment la main du jeune homme.
Sasuke poussa un soupir de frustration et Naruto dut se retenir pour ne pas lui sauter dessus en pleine rue mais il ne voulait en aucun cas profiter de sa vulnérabilité. Au fond, ils se ressemblaient tous les deux. Arrivés à l’appartement, Naruto lui fit prendre une douche rapide, le déposa sur son lit et s’effondra à son tour sur le canapé où il s’endormit instantanément.
Le lendemain, le réveil fut difficile. Naruto ouvrit les yeux, frotta ses yeux endoloris, enleva d’un revers de main la salive dégoulinante de son menton. Il se leva et s’étira. Il regretta d’avoir bouger, son mal de crâne se réveillant par la même occasion. Même le fait de réfléchir le faisait souffrir et il soupira. Traînant d’un pas las ses pieds jusqu’à la cuisine, il but un café et s’accouda sur la petite table du salon où son regard s’attarda sur les multiples boîtes de médicament qu’il envoya valser rageusement de l’autre côté de la pièce. Puis, ses yeux firent l’aller retour entre sa chambre et le canapé. Pourquoi avait-il dormi sur le canapé ? Tous les évènements de la veille lui revinrent en mémoire et il partit d’un pas décidé vers la chambre où il retrouva un lit, parfaitement propre mais aussi vide. Un simple mot avait été déposé sur la couette rose fuchsia que lui avait donné Sakura : « Merci ». Tss ! « Merci » ! Sérieusement ? Il pouvait pas être un tout petit peu plus explicite, l’homme d’affaires ? Il grimaça et jeta le papier à la poubelle. Il s’assit sur son canapé et termina son café.
Les jours passant et n’ayant aucune nouvelle de Naruto depuis maintenant une semaine, Sakura se dirigea vers l’appartement de Naruto où elle toqua sans réponse. Elle cria son nom, sachant pertinemment qu’il se trouvait à l’intérieur. Elle devint rouge de colère avant de défoncer la porte d’un coup de pied rageur. Ceinture noire de karaté, elle n’était pas à prendre à la légère et malgré son côté hypersensible, elle pourrait s’avérer extrêmement dangereuse. Elle entendit un grognement provenant du salon où elle s’élança, les sourcils froncés. Une odeur pestilentielle régnait dans l’appartement et elle se boucha le nez maladroitement. Elle le trouva affalé sur son canapé, plusieurs assiettes et emballages amoncelés sur la pauvre table de salon où cohabitaient mouches et cafards. Elle poussa un cri de surprise et nettoya sans un mot le salon avant de s’asseoir à côté de son meilleur ami, le regard inquiet :
« Il se passe quoi ? On s’inquiète ! Tu viens même plus au bahut ! », s’écria-t-elle.
Elle n’eut pas de réponse.
« Que s’est-il passé ? »
Aucune réponse.
« C’est à propos de Suigetsu ? »
Naruto leva son regard vers Sakura qui insista :
« Lâche l’affaire, cracha-t-il
- Naruto, j’vais pas passer par quatre chemins, toi et moi on sait que tu vas me dire ce qui ne va pas parce que je ne sortirai pas tant que tu ne te seras pas confié à ta meilleure amie. Alors, maintenant, facilite les choses et rends utile ta belle gueule, tu veux ? »
Elle attendait, les bras croisés. Naruto ne put que soupirer et commencer à se confier :
« Tu veux que j’te dise quoi, hein ? Que j’ai une vie de merde ? Que j’suis égoïste ? Que je blesse des personnes chères à mon cœur ?
- Qui as-tu blessé ?
- Pleins de personnes dont…Hinata.
- Hinata ? , demanda-t-elle, curieuse
- Je t’ai menti. Elle est revenue plusieurs fois à l’appartement. Elle voulait que je…que je lui donne de l’amour, finit-il par chuchoter
- Non Naruto, tu n’as pas fais ça ! Tu l’as utilisée ! Encore ! Tu te rends compte ! Elle t’aime bordel ! Et ça continue entre vous deux ? , s’écria-t-elle
- Non. L’autre soir, elle m’attendait dans mon appartement pour me dire qu’elle voulait qu’on arrête et qu’elle allait refaire sa vie avec un certain Shino. Je lui ai dit des horreurs. Que je pensais que ça n’allait pas fonctionner, que c’était voué à l’échec »
Sakura porta une main à sa bouche et serra ses poings :
« Il faut que tu arrêtes de te positionner en victime et que tu prennes ta vie en main ! Tu n’as plus 15 ans ! Tu veux que je te dise la vérité ? T’as pas envie de changer de vie, tu veux rester dans ta merde, eh bien restes-y mais tout seul. N’entraîne pas les autres dans ta chute, sale égoïste. Ne t’approches plus d’Hinata, maintenant. Elle a assez souffert comme ça. Et arrête de me reprocher tes malheurs. Oui tu m’as aimé et je ne t’ai pas rendu cet amour en retour mais c’est comme ça. Je suis désolée mais c’est comme ça la vie. Je n’allais pas me forcer à t’aimer ! Bordel, Naruto ! »
Elle s’arrêta de crier, haletant. Ses yeux toujours fixés sur Naruto qui lui, baissait la tête, les mains jointes sur ses genoux. Reprenant son monologue, Sakura jeta négligemment un ordinateur sur le canapé de Naruto :
« Tiens, je crois que le certain Suigetsu a un message pour toi »
Elle se dirigea vers la sortie où elle cria, avant de fermer la porte :
« Cette fois, ne foire pas tout, Naruto »
Le claquement de la porte fit revenir Naruto sur terre. Il se leva avant de s’effondrer sur son lit et par la même occasion dans une grosse couverture et pleura de colère, de rage et de désespoir. Il n’avait pas envie de tout foirer, non. Pas encore…mais, si Sakura savait…Si elle savait ce qu’il avait fait, elle ne serait plus jamais son amie et ne lui pardonnerai jamais. Il sortit sa tignasse de sous la couverture avant de bâiller bruyamment et de s’étirer. Il se leva et fut pris d’un vertige et courut non sans mal aux toilettes. Il ressortit, blanc comme un linge et marcha jusqu’au salon où il fixa longuement les boîtes de médicament jetés négligemment à terre un peu plus tôt par lui-même. Il soupira et se pesa. Il avait encore perdu du poids. Depuis quelque temps, il avait aussi remarqué des petites tâches rouges sur son corps. Il rangea la balance et s’adossa contre son armoire où il se laissa glisser, enfouissant sa tête dans ses mains.
Merci beaucoup pour les commentaires ! Je poste aussi vite que je peux la suite. Je pense que la fiction sera finie vers le chapitre 5...! J'ai pas encore terminée le dénouement mais je vais m'y mettre ! Les commentaires m'encouragent donc n'hésitez pas...A vos claviers !