Fiction: Pas de répit pour les vivants

Tout autour de lui rayonne mais lui, il reste lui-même. Naruto, simple étudiant en art qui fait la tournée des bars la nuit en quête de compagnie. Il renie l'amour comme la vie. Cependant, une rencontre va tout chambouler dans sa pauvre et monotone vie. Attention yaoi.
Classé: -16D | Drame / Romance | Mots: 9392 | Comments: 10 | Favs: 6
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supersaku (Féminin), le 29/08/2013
La suite ! Donc, toujours vivement déconseillée au moins de 16 ans ! Il y a du langage vulgaire et quelques scènes assez crues ! Yaoi/Univers Alternatif. Bonne lecture ! Enjoy !




Chapitre 2: Une rencontre fortuite.



Naruto se dirigea vers la salle de bain, qu’il connaissait par cœur. Après avoir pris une longue douche, il sortit de la salle de bain et surprit Sakura devant son ordinateur, pianotant violemment et impatiemment les touches du vieil ordinateur qu’elle avait récupéré d’une brocante. Il s’apprêtait à se diriger vers la cuisine lorsque Sakura bougea vers la droite, laissant l’écran visible pour Naruto. Son regard s’arrêta sur la photo présente en haut à gauche de l’écran…c’était une photo de lui :

« Sakura. »

La concernée se retourna rapidement en sursautant. Elle ferma précipitamment la fenêtre Internet ouverte il n’y avait pas si longtemps :

« Tu faisais quoi ?

-Rien, rien…rien du tout », bégaya t’elle,

Le ton de Naruto était froid, distant. Il la fusilla du regard et se dirigea en direction de la cuisine où des croissants, un bol de café fumant et un jus d’orange pressé l’attendaient. Il s’assit et fut rejoint par Sakura. Se positionnant à côté de lui, elle prit un bout d’un croissant avant de le porter à sa bouche. Le silence était pesant, seul le bruit d’eau de la douche résonnait. Sakura prit la parole :

« Je veux que tu trouves l’amour. Le vrai, Naruto »

Elle avait prononcé ses mots en murmurant, sincère en se triturant maladroitement les doigts, attendant la réponse de Naruto et voyant défiler les minutes :

« L’amour ça craint, c’est de la merde. »

Toujours avec son croissant dans la bouche, il mâchait, essayant de cacher ses émotions, prenant un air impassible :

« En tout cas, c’est plus sain que de sauter le premier venu ou la première venue, s’écria t’elle

- T’es qui pour me juger ? ,

- Ta meilleure amie », répondit-elle du tac au tac.

Il n’avait pas bougé, pas bronché, il se leva de sa chaise et se dirigea vers la porte. Avant de sortir, il se retourna, en fixant Sakura d’un air froid :

« N’oublie pas qui m’a forcé à devenir comme ça »

Il lui avait craché au visage ces paroles qui résonnèrent plusieurs fois dans la tête de Sakura qui murmura :

« On ne peut pas forcer quelqu’un à aimer »

Les larmes coulèrent à ces mots mais il était trop tard, il était déjà loin. Elle n’avait pas la force de le rattraper. La culpabilité l’avait envahie et elle se rua vers l’ordinateur où elle rouvrit la fenêtre Internet précédemment fermée :

« Saku, prépares-toi, on doit pas tarder à y aller.

- Je ne viens pas aujourd’hui. Dis aux profs que je suis malade et rapporte moi mes cours ce soir, s’il-te-plaît, Kiba », dit-elle.

Il soupira. Ce n’était même pas la peine de lui demander pourquoi, elle était bien trop entêtée ! Il ne jeta même pas un coup d’œil sur l’écran d’ordinateur. Il savait qu’il s’agissait de Naruto. Kiba se contenta de sortir, en silence.

Au même moment, le blond aux yeux bleus s’apprêtait à rentrer dans l’enceinte de l’école d’art. Il savait déjà ce que les professeurs allaient lui dire en rentrant dans la classe :

« Uzumaki, où sont tes affaires ? »

« Même pas capable de rapporter les œuvres principales, Uzumaki ! »

Il franchit la porte, eut droit à un sourire carnassier de l’examinateur : Ibiki Morino. Putain. Il fallait qu’il tombe sur le plus cruel ! Quelle poisse ! :

« Salut ! Uzumaki ! Assieds-toi, je t’en prie »

Naruto soupira avant de s’asseoir tel un bon élève, obéissant :

« S’lut M’sieur Morino »

L’examinateur grimaça, il détestait ce gamin, il n’avait jamais pu le sentir et c’était réciproque :

« Bon, je m’attendais à ce que tu n’ais pas en ta possession les œuvres demandées, tout comme l’année dernière.

- Ah ? Bon sens de prédiction ! », se moqua Naruto.

L’examinateur lui tendit les feuilles d’un geste brusque.

1 heure après, il ressortait, un mal de crâne en poche et surement une mauvaise note en prime. Il soupira. Il avait vraiment une putain de vie de merde : deux amis qui essayaient tant bien que mal de l’initier à un site de rencontre débile, une école de merde, sans oublier son logement pourri où s’entassaient canettes, bouffe avariée et cafards. Il voulait oublier, tout oublier, sa vie, ses emmerdes alors il se dirigea vers son appartement. Il avança tel un automate vers le frigo où il sortit une bière fraîche. Il s’affala sans classe sur son canapé crasseux. Son regard alla vers la porte d’entrée : un mot avait été déposé. Peut-être que ce mot allait l’empêcher de sortir, de sauter de pauvres filles bourrées livrées à elles-mêmes. Quelque part il l’espérait. Il espérait que cette lettre le stopperai dans son élan de jeune coureur de jupons aux plusieurs conquêtes masculines et féminines. Il se leva, ne quittant pas la lettre du regard. Il la ramassa et lu :

« Cher Naruto,

Rends-toi au Konoha’s bar à 20 heures, un certain Suigetsu t’y attendra pour boire un café avant d’aller en boîte et peut-être plus, ça dépendra de toi … Je sais que tu dois me détester mais j’en ai marre de te voir comme ça. Tu fous ta vie en l’air alors oui, j’ai peut-être ouvert un compte sur un site de rencontre sans ton autorisation mais je le devais, en tant que ton amie. Aussi…ne m’en veux pas pour la photo que j’ai mise…tu sais, celle de l’année dernière où tu manges une banane, en slip léopard…
Profite bien Naruto.

Sakura

PS : Pas besoin de venir crier à notre porte, on te laissera pas entrer et s’il le faut, on appellera les flics ».

Il pesta et cassa un bon nombre de bibelots de son appartement, puis, il se munit d’un couteau et voulut sortir mais il renonça. Il s’assit alors à sa table, fixant l’horloge qui affichait 19h15. Il semblait nerveux et il s’écria pour lui-même :

« Je n’irai pas putain ! Pas besoin de rencontrer d’autres personnes »

A 19 h 50, il avait mis ses plus beaux vêtements et s’apprêtait à sortir de chez lui. Il se dirigea vers le bar, nerveux et en colère. Il attendit, en commandant une margarita qu’il but d’une traite en grimaçant quelque peu. Tapant avec ses doigts le bar, il regarda la montre du barman qui indiquait 20 h. Une grande limousine s’arrêta alors devant le bar. Un grand gars sortit, une cigarette dans la bouche. Il s’avança dans le bar où il fixa Naruto et s’approcha de lui :

« Bonjour, êtes-vous Mr Uzumaki Naruto ?

- Oui, …oui… », dit Naruto, hésitant.

Le jeune homme acquiesça et sortit du bar sous les yeux ébahis de Naruto. Il ouvrit la portière d’où sortit une silhouette encapuchonnée, vêtue d’un long manteau noir élégant, son visage n’était pas visible. La personne entra dans le bar où il ne se fit pas remarquer, les autres individus jouant, riant, buvant et draguant à qui mieux mieux. Arrivé à la hauteur de l’Uzumaki, il retira sa capuche. Naruto déposa brutalement son verre sur le comptoir et ouvrit grand ses yeux de surprise :

« Bonsoir. Je me nomme Uchiwa Sasuke. Je suis désolé que mon garde du corps ait eu à vérifier brièvement votre identité mais je suis une personne très reconnue au sein de la ville et même du pays.
Vous savez, je travaille…, commença-t-il.

- Excuse-moi mais euh…je devais normalement rencontrer un certain Suigetsu ?

- Oh oui ! Je suis sincèrement désolé. C’est moi, Suigetsu…enfin non, ce que je veux dire c’est que c’est le prénom de mon garde du corps que j’utilise sur le site. Il me semble que je vous ai déjà vu, non ?

- Ouais. C’était dans la rue. On s’est cognés la tête, dit Naruto

- C’est vrai. Bien, voulez-vous commander à boire ? demanda Sasuke

- Ouais. Une tequila pour moi et toi tu prends quoi ?, demanda Naruto

- Eh bien, soyons fous ! Une Desperados » , s’il vous-plaît s’adressa-t-il au serveur

Naruto faillit cracher sa tequila et le serveur soupira, sûrement habitué à voir ce genre de mecs coincés. Naruto s’apprêtait à partir, comprenant qu’il n’allait pas conclure avec ce fils à papa. Terminant d’une traite sa tequila, il tourna sur sa chaise et se dirigea vers la sortie. Il allait faire ce qu’il faisait tous les soirs : la tournée des bars et des boîtes de nuit.

Arrivé à la porte, il fut arrêté par Sasuke, les sourcils froncés :

« Eh bien ! Où allez-vous mon ami ?

- De toute évidence, la soirée avec toi va vraiment être nul à chier et je ne vais pas pouvoir tirer mon coup donc ciao ! Rappelle-moi quand tu seras moins coincé. »

Et il partit en direction d’une boîte de nuit branchée et populaire. Il était dans ses pensées, regrettant ses paroles dures. Il y avait quelque chose en cet individu qui l’attirait mais il ne savait pas quoi. A peine était-il rentré dans l’enceinte de la boîte qu’il fut accueilli par trois blondes visiblement éméchées :

« Regarde, toi, j’ai pas mis de culotte, s’écriait joyeusement l’une.

- Et moi , j’ai une très grande bouche, si tu vois ce que je veux dire », répliquait l’autre.

Elles feraient l’affaire. Se frayant un passage jusqu’aux toilettes, il s’installa dans une cabine crasseuse où il s’assit sur la cuvette souillée, les deux filles se dévêtirent et commença le même rituel que tous les soirs. Tous ces putains de soirs. A chaque coup de rein, il avait l’impression que son mal être s’évaporait et qu’il était accepté, aimé. Mais qu’est ce qu’il pouvait se fourvoyer ! Haletant, il se rhabilla en vitesse avant de quitter la cabine suivit des deux pétasses blondes qui attendait un quelconque geste d’affection et de tendresse. Signe qu’elle n’aurait jamais de sa part, en passant. Il sortit à l’air frais.
La rue était pleine de jeunes, prêts à rire et à faire la fête. Il retourna au bar qu’il avait fréquenté quelques minutes plus tôt dans l’espoir de chopper un mec bourré pour finir la soirée « en beauté ». Il entra en titubant, en affichant un sourire charmeur. On ne fit guère attention à lui et il s’assit lourdement à côté du bar. C’est alors qu’il remarqua de l’agitation à l’autre extrémité du bar. Il se retourna et put voir le mec coincé de tout à l’heure complètement déchaîné, dansant, en cravate et boxer sur la table. Non, ça ne pouvait pas être lui.





katae-san : j'ai été très touchée de ton commentaire, et j'espère que ce chapitre te plaira autant que l'autre !

Les commentaires sont obligatoires ... ou pas ? Qui sait ce que je pourrais vous faire par télépathie, hein ? Si vous ne commentez pas, vous endurerez les pires souffrances ! MOUHAHAHA ! ( Blague...ou pas ? )




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