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Fiction: Adieu

"Adieu", dit-il froidement. "Adieu", répondit-elle sur le même ton. Et leurs destins, qui s'étaient croisés depuis tant d'années, se séparèrent.
Classé: -12D | Spoil | Drame / Science-Fiction | Mots: 7178 | Comments: 2 | Favs: 3
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love_itachi (Féminin), le 09/07/2013
Plusieurs années que je n'ai pas écrit de fics, plusieurs années que je ne suis pas revenue ici... Je ne cherche ni la gloire, ni rien. Je ne sais pas où cette fic - si différente de ce que je faisais auparavant (heureusement d'ailleurs) - va me mener. J'ignore si elle sera courte, si elle sera longue. Tout ce que je sais, c'est que je veux éviter de faire une Mary-Sue. L'histoire n'étant pas tracée, j'accepte les conseils. Pas de Mary-Sue (si c'est le cas, je mérite une gifle).



Chapitre 3: La réalité.



Bon, vu que je publie les 3 chapitres en même temps, je tiens juste à préciser que celui-ci est le 3eme chapitre. Au cas où il y aurait des soucis. Le reste viendra en même temps que j'écris. Donc...(dans longtemps?). Généralement, je suis motivée quand je sais que les gens me lisent, mais si ça vous ennuie, je vous force pas non plus.

xxXxxXxx


-Ils viennent de retrouver le « Mom&Pop team »! cria Lydecker d'un fort accent anglais en marchant à toute vitesse.

Cook le suivit. Elle avait appris quelques heures plus tôt que cette famille avait lancé un appel à l'aide. Son patron étant responsable de ce genre d'équipes, son angoisse augmentait à chaque fois qu'une des teams avait un problème. Elle en avait un peu marre de servir de punching bag verbal à chaque fois que Lydecker pétait les plombs.

Autour d'elle, c'était la panique totale. Les rumeurs se faufilaient entre les branches. Le père avait été attaqué. Par qui? Par quoi? Personne ne savait. Les gens couraient dans les couloirs, affolés. Un homme échappa son café sur lui (« Putain! »). On avait enfermé les enfants dans les cabines par mesure de sécurité. Les bruits de pas sur le grillage qui leur servait de sol cognait contre la tête de Cook. Quel boucan.

-Il est mort? demanda-t-elle à Lydecker en arrivant à sa hauteur.

-'Sais pas. Sa femme était hystérique à la radio. Elle parlait d'un parasite.

-Un parasite?

Son patron haussa ses maigres épaules. Il n'en savait pas plus. Ils descendirent à la hâte plusieurs étages, puis suivirent l'équipe de soins médicaux qui fonçait vers l'extérieur des buildings, trousses de premiers soins en mains.

Hadley's Hope était – et est toujours d'ailleurs espérait Cook – une colonie sans trop de charme, brute, bref, tout sauf un endroit qu'on peut imaginer abritant de nombreuses familles. Plus de 70 tout de même. Il s'agissait en fait d'une immense génératrice nucléaire qui, à l'aide de techniques chimiques complexes, servait à oxygéner l'air ambiant. En vingt ans, ils avaient réussi à faire en sorte qu'on puisse sortir plus d'une heure à l'extérieur des bâtisses sans s'asphyxier. Ce qui, avouons-le, restait un exploit. Cependant, les immeubles étaient moches. Gris, en acier, sans style. On aurait dit une usine géante laissée à l'abandon, avec quelques hangars à l'extérieur pour abriter les véhicules et les gens qui revenaient de missions d'exploration. Parfois, des éclairs d'énergies traversaient la centrale en forme de cône. L'atmosphère générale de l'endroit était lourde et pesante.

Cook vit le camion-insecte qui avait servi de voiture à la famille. Il pleuvait à torrent à l'extérieur. Il n'y avait pas de plantes sur cette lune, que des cailloux et du sable un peu partout, rendant la vision plutôt grisâtre et désolante. Les volcans avaient arrêtés d'exploser depuis plusieurs millions d'années déjà, voir depuis plusieurs milliards d'années. La jeune femme suivit son patron malgré les vents violents qui balayaient la lune et se dirigea vers les deux enfants blonds de la famille victime. Une petite fille et un garçon en état de choc. La mère, une grande femme aux cheveux frisés, pleurait de façon hystérique dans les bras d'un sauveteur. Par terre, sur le sol boueux, un homme. Cook ne voyait pas son visage, caché par le corps d'un employé.

-Nom de dieu, jura son patron à côté d'elle.

Une bourrasque de vent la fit légèrement bousculer tandis qu'elle s'approchait pour mieux voir. Elle entendit Lydecker hurler des ordres derrière elle. La curiosité l'emportait. On mit l'homme sur un brancard et on le leva. La femme hurla de plus belle. Cook vit alors la raison de l'appel à l'aide.

Le parasite.

Et elle se réveilla.

Cook prit une grande respiration tandis que la vision de la chambre brunâtre venait à elle. Un cauchemar. Un simple cauchemar bien repoussant.

Non, pas un cauchemar. La réalité.

Cook n'osa pas se rendormir. Elle ne voulait pas se rappeler de ces visions d'horreurs. Pourtant, elle savait qu'en se rendormant, comme les sept nuits précédentes, ça ne serait pas ce cauchemar qui l'emporterait, mais un rêve.

Un rêve d'un homme qui lui dit adieu. Un homme aux yeux de sang.

Cook se retourna dans le lit. Kabuto dormait à côté d'elle, nu, les cheveux défaits, la bouche légèrement entrouverte. Elle aussi, elle était nue. Elle sentait sa peau contre la sienne, chaude et molle. Kabuto était brusque. Plus que certains, moins que d'autres. Ce n'était pas plus grave. Dès qu'elle avait enlevé sa robe, il l'avait prise dans ses bras, l'avait embrassé. Il avait perdu son corps dans le sien, à la recherche du plaisir. Elle l'avait laissé faire, cela l'avait même détendu. Elle ne croyait plus aux histoires du prince charmant, et du simple sexe lui faisait du bien. Après tout, Kabuto, sans être un beau gosse, n'était pas si mal à regarder.

Cook le regarda. Elle ignorait si elle devait le coller ou garder ses distances. Elle avait envie des bras chauds et rassurants d'un homme. Mais lui? Il la laissait indifférent. Non, pas indifférent. Cook avait besoin de lui pour sortir de cet endroit, de cette chambre, ou du moins pouvoir communiquer avec la Compagnie. Elle devait tout simplement l'utiliser. Cette pensée arracha un sourire amer à la jeune femme. « Manipulatrice, va! », s'auto-railla-t-elle. Cette qualité allait lui servir. Elle avait toujours utilisé les hommes pour faire mousser sa carrière, jusqu'à temps qu'un amant plus manipulateur qu'elle la fasse descendre de son piédestal. Un peu de cul, un peu d'affection, un semblant d'intérêt et hop, ninja ou pas, cet homme craquerait comme tous les hommes. Même pas besoin d'être jolie pour cela. Elle devrait sans doute le voir faire deux-trois poses de karaté – haha, ninja, mais bien sûr! – et lui dire qu'elle l'admirait et voilà. Au moins, donner deux ou trois coups de pieds, c'était sans doute moins ridicule que les têtes enflées avec leurs fusils.

Elle leva doucement un des bras de Kabuto et déposa sa tête sur son torse. La respiration de l'homme changea : il se réveillait. Elle s'en foutait. Sa chaleur corporelle lui faisait du bien. Kabuto glissa sa main sur le dos de la jeune femme, dans de longs mouvements de va-et-vient. Ce geste doux et répétitif fit lentement rendormir Cook, interrompant ses pensées sarcastiques. Elle replongea dans le sommeil.

Kabuto sourit. Son corps respirait le contentement. Il faisait nuit; Orochimaru ne se douterait pas de son absence.

Son maître semblait connaître ce que signifiait « La Compagnie », mais avait refusé de lui en parler, tout comme Cook. Il nageait dans l'ignorance et la frustration. Il se doutait bien qu'il n'était pas seul dans l'Univers, et que la lune n'avait pas été créée par un imbécile aux supers pouvoirs, mais de voir la réponse si près, pourtant si loin, l'irritait. Après tout, connaître ses origines, ce n'était pas rien. Et il pourrait posséder un plus grand savoir que tous les pays ninja réunis.

Kabuto lâcha sa main du corps de Cook. Il l'avait désiré et avait eu. Plusieurs jours auparavant, il avait vu le vaisseau tomber du ciel, dégringoler, pour finalement exploser en touchant l'eau. Orochimaru, Karin et lui étaient partis pour voir le champ de l'impact. Ils avaient vu les morceaux de cadavres qui flottaient, ces têtes sans corps, ces bras sans torse. Orochimaru était parti chercher des esclaves pour tout récupérer. Après tout, cet engin ne semblait provenir d'aucun village et la technologie semblait plus avancée que la leur. Des extra-terrestres? Il ne fallait pas que les autres Shinobis viennent aiguiller leur curiosité. Le serpent avait prononcé le mot « Compagnie » en partant. En fouillant dans les décombres de l'engin flottant, Kabuto avait trouvé le corps démembré de Cook. Elle respirait toujours, mais avec difficulté. Il l'avait ramené et avait cousu les membres qui semblaient être les siens, sans s'empêcher de se poser milles et unes questions à propos d'elle, du vaisseau, de ce qui venait de se passer.

« Vous êtes une colonie », avait dit la jeune femme.

Kabuto n'y croyait pas, mais pourtant… Une vieille légende, quasiment perdue, comme quoi des êtres venus de l'espace étaient venus des siècles auparavant pour éduquer leur population… Un mythe qui faisait grincer des dents. Celle du Rudoku Sennin, plus jolie, avait fini par prendre sa place.

La jeune femme venait de l'espace. Elle le lui avait confirmé et ne présentait aucun autre syndrome de délire, ce qui lui faisait penser qu'elle disait vrai. Que c'était étrange de penser cela puisque toute sa vie il l'avait passé avec des ninjas. Orochimaru savait lui. Il avait cherché.

Kabuto dégagea le corps de la jeune femme. Elle dormait toujours. Il sortit du lit et se rhabilla avant de quitter la pièce. Les couloirs étaient vides, sombres, déprimant. Il s'agissait d'une nouvelle cachette d'Orochimaru, trouvée il y a quelques semaines déjà. Des murs en pierre, sobre. Kabuto s'habituait à vivre en reclus, surtout depuis qu'il pouvait s'occuper de son nouveau et délicieux sujet.

« Vous êtes une colonie ».

xxXxxXxx


-Adieu.

Cook regarda son reflet dans le miroir. Elle n'aimait définitivement pas ses cheveux. Un visage androgyne ne peut être mis en valeur avec des cheveux courts. Elle regrettait son ancienne coupe décalée.

-J'ai l'air brillante comme ça.

Elle tenta de les ébouriffer.

-Non, j'ai l'air ridicule.

Elle fit la moue devant la glace. Coucher avec Kabuto lui avait donné un certain regain d'énergie. Elle se sentait femme à nouveau, vivante. Elle n'était plus une loque meurtrie. Elle avait à nouveau confiance sur ses chances de sortir de ce trou perdu.

-My name is Cook, Levy Cook, darling.

Elle plaça ses mains de façon à en faire un fusil et fit mine d'être militaire. Cette image la fit faiblement sourire.

-Je ressemble à un homme.

Elle frôla du doigt la démarcation pigmentaire entre son épaule et son bras. Ses membres anciennement arrachés explosaient d'une belle couleur rose vif, contrastant avec son tronc olivâtre. N'ayant pas vu un vrai soleil depuis plusieurs années, la teinte de sa peau ressemblait à une feuille de papier. Ce n'était pas très élégant. Elle avait également perdu du tonus musculaire, faute de la gravité terrestre.

-Bref, un vrai squelette, marmonna Cook.

Ronchonnant, elle alluma l'eau de la douche. L'eau grésilla légèrement, refusa de couler, puis céda et tomba en pluie. Au bout de quelques minutes, les tuyaux consentirent à lui offrir un peu de chaleur. Cook se précipita pour en profiter. Elle appréciait ce moment de solitude après une nuit avec un homme. Elle ferma les yeux de contentement.

« Adieu ».

Ces paroles lui revirent à l'esprit. Depuis qu'elle était tombée sur cette planète, elle faisait ce rêve. Celui d'un homme aux yeux de sang.

-Attention mesdames et messieurs, ça va commencer. Voici une belle mutation génétique que voici. Après l'homme aux cheveux gris, voici l'homme aux yeux rouge. Et puis quoi encore, une fille aux cheveux roses aussi? Nous voici donc au Capitole, pour la 76e édition des Hunger Games, tututututu….!

Cook éclata de rire. Puis, aussi soudain qu'il était arrivé, son rire cessa. Cook poussa un soupir. Elle tentait de calmer l'angoisse par l'humour. Cela faisait une semaine qu'elle se trouvait dans cet endroit pourri d'après Kabuto. Elle n'avait aucune nouvelle de la Compagnie ou de la colonie. En une semaine, ils devaient être tous morts. Il restait si peu de survivants… Elle se rappela le visage de la petite fille et du petit garçon de la première victime. Ils n'avaient pas pu monter dans le EEV avec elle. De toute façon, ils auraient péris. En restant ou en partant avec elle…

-Ils sont morts, à quoi tu t'attends.

Elle pensa à Burke. Celui qui l'avait poussé à s'engager dans la colonie. Pousser était un petit mot. C'était soit ça, soit elle devenait sans emploi pour le restant de ses jours – ou alors dans des postes minables. Elle était amoureuse de lui à l'époque. Il était moche, mais il avait réussi à la charmer. Tout petit, tout maigre, avec les cheveux frisés, parlant souvent pour ne rien dire… Il l'avait bien eu, le salaud. Cependant, il s'agissait de la seule personne qui pouvait la tirer du pétrin auquel elle s'était embarquée.

D'abord Kabuto, ensuite Burke. Elle avait du boulot à faire.

La jeune femme sortit de la douche et pris la maigre serviette pour s'essuyer. Elle avait toujours en sa possession la carte qui lui permettait de contacter Burke. Il devait être avec le moniteur avec les débris du EEV. Elle devait donc convaincre Kabuto de l'emmener voir le matériel.

-Dis, Kabuto-chéri, je peux voir mes affaiiiiiiires?

Elle rit jaune. La jeune femme s'habilla et sortit de la salle de bain. La chambre était vide, comme d'habitude, mais elle ne s'en souciait guère. Kabuto allait probablement revenir lui susurrer des paroles sexuelles et tout le tralala habituel des hommes machos fiers de leur performance. Elle ne comprenait pas cette attitude puérile face au sexe, mais après tout, les hommes n'étaient-ils tous pas des grands enfants face à des jouets? Comme Burke, qui après avoir bien profité d'elle, après avoir couché également avec sa sœur et sa meilleure amie, l'avait forcé à changer de poste sous peine de révéler qu'elle détournait de l'argent des impôts – ce n'était pas drôle de juste la larguer, évidemment!

De rage, Cook balança son oreiller sur la porte en bois.

Qui s'ouvrit.

« Le con! », songea Cook, interloquée, en se levant de son lit.

Kabuto n'avait donc pas pensé à verrouiller la porte. Peut-être croyait-il revenir avant qu'elle se réveille? « Non, il n'est pas aussi con que ça ».

Cook se dirigea vers la porte et l'ouvrit plus grand. Face à elle, un couloir avec le même mur moche qui se trouvait devant sa chambre. Il n'y avait personne dans les environs. Devait-elle…?

L'adrénaline aidant, Cook sortit de la pièce à pas de loup. Au bout de quelques minutes de marches, elle se rendit compte qu'il s'agissait en fait d'un labyrinthe de couloirs. Tentant de faire demi-tour, elle dû s'avouer qu'elle s'était lamentablement perdue. S'auto-insultant de tous les noms d'oiseaux possible, elle essaya de se remémorer combien de fois elle avait tourné à gauche, puis à droite, sans trop de succès.

Finalement, elle finit par voir de la lumière au bout d'un couloir en T. Elle tourna à droite, suivant cette lumière, signe de vie et de liberté. Peut-être était-ce la sortie? Cook se mit alors à marcher plus vite, et puis plus vite encore, pour finir par courir. Kabuto lui avait dit que le matériel était dans la cachette, mais cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait pas vu la lumière (« la lumière du soleil bon dieu! »), qu'elle n'avait pas respiré un extérieur oxygéné, qu'elle n'avait pas vu de plantes – Kabuto lui ayant précisé que l'extérieur était plein de verdures- qu'elle ne pouvait résister à l'attrait de cette liberté inattendue.

Elle courue, courue, le couloir lui semblant sans fin, et, sous le choc de son arrêt, manqua de tomber à la renverse de la rambarde et finir tête première dans le danger.

Ce n'était ni l'extérieur, ni le soleil, ni le champ auxquels elle s'était imaginée. C'était un dôme creusé sous la montagne. Et sous le dôme, un champ de cadavres mutilés, brûlés, puant la décomposition. Sous elle de quelques mètres, un homme, mutilé également, se tenait debout, un drôle de couteau au bout d'anneau pris dans son crâne. Il souriait d'un air avide, du sang dégoulinant de sa bouche. Il ramassa un bras du sol et en arracha un bout avec ses dents, le mastiquant lentement.

-Orochimaruuuuuu?! Où est la liberté que tu m'as promise, connard?! Ils sont morts, MORTS! Je les ai tués, tous tués.

L'homme éclata d'un rire effrayant, presqu'hystérique. Cook recula de quelques pas, effrayée. Mais bon sang, où était-elle tombée?! Son cerveau lui transmis un message d'alerte. Il fallait fuir!

Malheureusement, avant que son corps puisse réagir, l'homme la remarqua. Son sourire fou s'étira.

-Haha! Quel coup bas, Orochimaruuuu! Il en restait une, mais bien sûr!

L'homme sauta. Il sauta si haut (C'était impossible! Inhumain!) que Cook en fut paralysée. Son cerveau refusa d'accepter cette incohérence. Il y avait de la gravité dans cette putain de planète! Comment était-ce possible?! L'homme – ou la bête? – atterrit devant elle, les yeux injectés de sang. Cook hoqueta. Il prit le couteau coincé dans sa tête (Il aurait dû mourir d'une telle blessure!) et le sorti d'un geste sec du bras. Le corps de Cook fut incapable de bouger. En bas, un cadavre échappa un gaz de sa bouche, provoquant un soufflement rauque.

-Coucou ma joliiiie, dit l'homme.

Il tendit le bras, prêt à lui trancher la gorge et boire son sang. Cook cria et tendit les mains devant elle, comme pour se protéger vainement d'un danger encore plus violent que les parasites.

Ce qu'elle vit ensuite la choqua encore plus. Son esprit fut incapable d'accepter ce qui se passait vraiment – pourtant, elle avait vu des extra-terrestres exploser des têtes avec leurs bouches! Kabuto, venant de nulle part, sauta par-dessus elle et donna un coup de pied dans le ventre de l'homme qui revola quelques mettre plus loin. Le maniaque, au lieu de s'effondrer, fit une pirouette, toucha le mur de ses pieds, s'accroupit, et bondit vers Kabuto, hurlant de rage. Une lueur verdâtre illumina la main de Kabuto, qui tendit le bras et trancha la gorge de l'homme à une telle vitesse que le cerveau de Cook ne put l'apercevoir, mais le devina. L'homme tomba à ses pieds, se vidant de son sang.

Paralysée, Cook ne réagit pas quand Kabuto se tourna vers elle, un sourire désolé sur les lèvres, rajustant ses lunettes.

-Tu ne devrais pas te promener hors de ta chambre, c'est dangereux.

Au son de sa voix, Cook reprit conscience de ce qui venait de se passer. Elle le regarda, terrorisée. Cook recula d'un pas, un doigt pointé vers l'homme qui venait de la sauver d'une mort certaine :

-M…Meutrier…

Kabuto, fronça les sourcils.

-Voyons, je viens juste de préserver ta vie.

Il voulut prendre son bras, mais elle le repoussa en hurlant :

-Ne me touche pas!

Elle fit volteface et s'enfuie en courant, refusant d'accepter ce qu'elle venait de voir. Kabuto venait de tuer quelqu'un et ne semblait pas s'en soucier plus que ça. Un fou, un détraqué mental! Il venait de tuer quelqu'un, lui trancher la gorge juste…avec sa main! Il n'était pas armé, qu'elle sache! Il lui avait même dit qu'il était médecin!

« Je suis un ninja ».

Non! Les ninjas, c'est dans les films! On ne peut pas sauter aussi haut, rebondir comme lui, on ne peut pas, c'est physiquement impossible!

Cook fut interrompue dans ses pensées quand elle frappa une personne de plein fouet. Elle en tomba sur le sol, sonnée. Elle releva les yeux et son horreur – déjà immense- grandit.

Un homme très grand, très mince, à la peau aussi blanche que la porcelaine, vêtu d'une espèce de kimono noir, les longs cheveux noirs ornant son visage. Mais cela, elle ne le vit pas. Ce que Cook vit, ce fit ces yeux, c'est yeux de chat. L'homme lui sourit et de son sourire sortie sa langue, sa longue langue semblable à celle d'un serpent. Cook hurla, se releva d'un bond et couru en sens inverse. Malheureusement, son nouveau périple fut stoppé par l'arrivée de Kabuto de ce côté du couloir (mais comment a-t-il fait pour arriver si vite en marchant si tranquillement?!).

-Ah, je vois que tu as rencontré Orochimaru-sama, Cook, dit joyeusement le meurtrier.

Cook lança un regard derrière elle, vers l'horreur humaine qui souriait derrière elle. Orochimaru? N'était-ce pas là le « maître » de Kabuto? Cet espèce de psychopathe sur pattes?

« Je suis dans un endroit de fou. Une planète de psychopathes fous. »

Orochimaru lança un regard de connivence avec Kabuto. Cook le perçut, et elle en fut encore plus effrayée. Son cerveau tenta de raisonner vainement.

-J'ai vu des monstres qui bouffent des têtes, des monstres qui sortent du corps des gens, des parasites en forme de main à queue qui empoignent le visage, dit Cook à l'encontre de Kabuto. J'ai vu des nids de résine. Je veux bien accepter que les extra-terrestres existent. Mais là, explique-moi ça, EXPLIQUE-MOI ÇA!

À la fin, elle hurlait presque.

Un sourire doux sur le visage, Kabuto leva les mains en l'air, piteux.

-Mais je te l'ai dit. Je suis un ninja.

Cook recula d'un pas.

-Menteur! T'es un androïde, c'est ça?! Un androïde de la Compagnie venu pour m'arracher les informations de Hadley's Hope, dit le! JE N'AI PAS DE PARASITE EN MOI!

Cook ne raisonnait plus. Plein de théories fumeuses et illogiques parcouraient son esprit paniqué. C'était la Compagnie, oui c'est ça, la putain de Compagnie. Tout était de la faute de la Compagnie!

Une voix aiguë, sec et sifflante répondit à la place de Kabuto. Cook se retourna vers Orochimaru, choquée.

-Weyland-Yutani n'a pas mis les pieds ici depuis plus de deux cents ans, avant même que les androïdes ne soient commercialisés.

-Que…?!

Cook porta la main à sa bouche. Elle avait envie de vomir. Kabuto paraissait interloqué.

-Nous sommes la première colonie, poursuivit l'homme-serpent (vu sa voix, cela lui allait mieux qu'homme-chat). Ils nous ont abandonné ici, voyant que quand, au bout de quelques mois, la nature nous imprégnait, on ne pouvait plus sortir de la planète sans mourir. Ils nous ont abandonné et nous ont oubliés. Même leur technologie ne marche pas ici, à cause de la nature, mademoiselle « Cuisine ».

Le sourire d'Orochimaru s'agrandit.

-Tu es prisonnière.

-Vous mentez! s'exclama Cook, stupéfaite.

Elle était du genre dure, froide, fonceuse. À ne croire ce qu'elle voyait. Mathématique. Scientifique. Elle croyait au développement des colonies, pas aux contes de fées gnagna, à l'amûûûr et à la magie. Rien. Cet homme mentait.

Soudain, un serpent s'éjecta de la bouche de l'homme devant elle. Ce fut trop. Cook s'effondra, en larmes, sur le sol.

-Je ne crois pas, siffla Orochimaru, jouissif de cette situation.

Kabuto déposa sa main sur la nuque de la jeune femme. Elle s'évanouit.





Ah buh buh bah.



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