Fiction: Secret

Je m'appelle Naruto. Et j'ai décidé que je deviendrais Hokage. Pour voir jaillir l'admiration de la haine et du mépris ambiant. Seulement les héros sont toujours des garçons. Et je ne suis qu'une toute petite fille qui sert de prison à un démon. Alors j'ai créé Uzumaki Naruto, le pitre qui ferait des miracles à partir de ses piètres capacités. Sauf que ce secret est lourd à porter.
Classé: -12D | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 181918 | Comments: 13 | Favs: 17
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Narsha (Féminin), le 30/04/2013
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Chapitre 6: The sky scroll



Mon sommeil fut long. Très long. Peuplé de rêves angoissants. De ceux qu'on ne peut éviter de faire, et qui laissent la tête embrumée et un goût amer en bouche. De ceux dont on n'espère qu'une seule chose : qu'ils se finissent. Cependant, je ne pouvais pas affirmer avec certitude que mon mal de crâne était causé par mes cauchemars. Ni ma fièvre. Accroupis derrière moi se tenaient Choji et Shikamaru. Le plus enrobé des deux tenait une batte improvisée dans les mains. Et il venait de s'en servir sur mon pauvre crâne. Je serrais les dents en retenant des larmes. Bon sang j'avais mal !

Que… Choji et Shikamaru ? Mais quand ? Où ? Comment ?

Une bouffée de panique me prit, dans cette épreuve nous étions adversaires ! J'avisais mes coéquipiers prostrés au sol à une cinquantaine de mètres devant. Ils semblaient mal en point. Un mouvement attira mon regard à gauche de la clairière. Lee qui ne tenait qu'à peine debout se faisait aider par Ino. Comment ? Nous n'étions plus au fin fond des bois ? Que s'était-il passé durant mon inconscience ? Et où était passé l'autre fou qui nous avait attaqué ? Nous n'avions pas la force de le battre, et il était manifeste qu'il voulait nous tuer. Quelle succession d'évènement avait mené tous ces Genins à nous ? La méfiance mêlée à la peur de nous savoir vivants me permit de me remettre sur mes pieds. Cependant j'étais faible. Un vertige de fatigue me prit et je vacillais en arrière. J'agrippais mes deux ex-cancres de camarades par l'épaule pour garder les pieds sur terre. Littéralement.

_ C'est quoi ce bordel… murmurais-je entre mes dents.

_ Fais attention Naruto, me conseilla Choji.

_ Sakura… Sasuke… balbutiais-je sans prêter attention à ce que venait de me dire mon ami, trébuchant encore.

_ Doucement ! se plaignit Shikamaru en agrippant la manche de mon gilet pour me maintenir en position debout.

_ Tu devrais manger un truc, ça te requinquerait, suggéra le garçon à l'écharpe, attrapant lui aussi le tissu, tentant de m'empêcher de me débattre.

_ Pas maintenant, fis-je dans un souffle.

La fermeture éclair ouverte me permis de glisser hors du vêtement. Les deux garçons restèrent avec chacun un bras. Je me servis de mes appuis de chair pour me lancer en avant. Utilisant le moindre déséquilibre pour me projeter en avant. Mon cœur explosait de joie. Je prenais pleinement conscience du fait d'être en vie. L'air qui entrait et sortait de mes poumons. La chaleur des contacts humains. La sensation du sol sous mes semelles. La sueur chaude qui collait mon haut à mon corps. Les larmes qui roulaient le long de mes joues, brûlantes. Je retombais au sol pile sur mes camarades que je serrais contre moi.

_ J'ai cru qu'on y était tous passés, sanglotais-je.

Toutes les personnes présentes devaient être un peu choquées par ma réaction. Je n'étais pas le genre de personnes à me laisser aller de cette façon. Mais là je saturais. J'aurais voulu pouvoir être seule avec mon équipe pour partager ce moment d'intimité. Entre mes bras, nos trois visages étaient proches. Nos souffles ne faisaient qu'un. Et je pleurais de joie. Le bras de Sakura entoura mes épaules tremblantes. Celui de Sasuke referma notre ronde. Sourire général. Une seule et même petite bulle d'euphorie. Je ne savais si je riais ou me morfondais encore. Le temps s'étant arrêté pour nous. Rien que pour nous.

_ Espèce d… d… de… d'opportunistes !

La voix piaillante d'Ino venait de briser ce moment magique. J'essuyais mes yeux du dos de ma main. Et me reculais. Nous étions une équipe soudée. Mais il y avait un certain standing à tenir. Règle n°25 du parfait petit shinobi : « Un ninja ne doit jamais montrer ses émotions, quelles que soient les circonstances ». Et puis je devais comprendre tout ce fichu méli-mélo compliqué.

_ Sakura ! Tes cheveux ! m'aperçus-je enfin.

_ J'ai décidé de changer de look, rien de plus…

Je lui jetais un regard soupçonneux. Ses mèches de devant avaient la même longueur qu'avant. Mais l'arrière de sa chevelure était un massacre. Coupées de travers, partant dans tous les sens… Je jugeais difficile un tel revirement de la part de Sakura. Surtout pour quelqu'un qui prend autant soin de son apparence qu'elle. Sa déclaration fut d'ailleurs suivie par un lourd silence. Je regardais Sasuke droit dans les yeux. Il détourna le regard. Ino fit de même lorsque je la fixais. Ils savaient. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer. Et pour couronner le tout, Sakura s'empêtra encore plus profondément dans ses explications vaseuses :

_ Je les préférais longs, mais ce n'était pas pratique pour bouger dans cette forêt.

Je ne fis aucun commentaire, ils seraient désagréables. Quoi que, à défaut de les dire je pouvais toujours le penser. Que Sakura s'e fichait un peu, puisque depuis le début de l'épreuve elle n'avait pas beaucoup bougé ses fesses. Mais cela pouvait signifier qu'elle comprenait qu'on n'était pas ninja parce qu'on suivait la formation. C'était un état d'esprit, plus encore, un mode de vie. Ce n'était pas parce qu'on avait les connaissances théoriques et qu'on se baladait avec plus fort que soit (dixit Sasuke) qu'on était un ninja. Et quelque chose me disait que Sakura venait d'entamer véritablement sa carrière militaire.

_ Et vous qu'est-ce que vous faites là ? demandais-je aux deux garçons venus me rendre mon gilet ?

_ Peuh ! Trop galère à t'expliquer ! se justifia Shikamaru.

_ Ils sont venus à notre secours Naruto, déclara Sakura avec un sourire triste.

La coéquipière de Lee, celle avec les macarons, vint récupérer son coéquipier. Et se chargea de lui remettre les idées en place… à la dure. En le secouant comme un prunier. Puis emmena le garçon à l'écart pour lui faire la morale. Bref, le voir dans cette situation me fit rire. Et Sakura me frappa d'un énorme coup de poing.

_ Ne manque pas de respect à Lee ! cria-t-elle alors que je volais.

_ Pauvre Naruto… Elle n'est vraiment pas dans le coup, commenta Shikamaru.

_ Tu m'étonnes ! Tout le contraire d'un héros de récit ! ajouta Choji.

_ Putain les mecs ne restez pas plantés là, leur gueulais-je. Venez m'aider !

_ Pfff… Galère…

Mais qu'est-ce qui s'était passé pendant que j'étais évanouie à la fin !

_ Lee ?

_ Sakura-san ?

_ Ton intervention m'a fait prendre conscience de pas mal de choses. Je crois que je suis devenue un peu plus forte grâce à toi.

_ Hélas je n'ai pas été à la hauteur. Sasuke ?

_ Mmh ?

_ Je reconnais la supériorité de la lignée Uchiha… Tu es très fort… Tu t'es débarrassé tout seul des ninjas d'Oto no Kuni… Moi, je me suis fait misérablement écraser.

Je serrais les dents alors que les deux garçons me remettaient (une fois de plus) debout. Sasuke eut l'air interdit. Il ne semblait pas se rappeler de son coup d'éclat. Tant mieux. Comme ça on serait deux ! Quoi que… Oh non, Sakura irait encore le féliciter et l'acclamer un grand sourire aux lèvres !

_ Sakura… La fleur de lotus de Konoha s'épanouira à nouveau. La prochaine fois que nous nous rencontrerons je serais encore plus fort ! Je te le promets !

_ D'accord !

C'est bien les mecs ça, se vanter et se donner des objectifs intenables ! Je me tins finalement sur mes jambes sans aide. Fis quelques pas. Observais vaguement Ino recoiffer Sakura. Encore en train de se faire des menaces de mort ces deux là ! Je leur laissais volontiers Sasuke. Quelque chose attira mon regard. Dans un arbre, là où la forêt reprenait ses droits, se tenait le dernier coéquipier de l'équipe de Lee. Hyuuga Neji. Et ses yeux fixaient l'héritier des Uchiha d'un regard sombre, en dépit de la pâleur de ses iris. Et ses yeux ne cillaient pas. Ils ne bifurquèrent pas dans ma direction.

_ Arrêtes de rêver, fit Shikamaru en me gratifiant d'un coup sec derrière la tête.

_ Ouch ! T'as tapé au même endroit que Choji !

_ C'est galères les femmes, toujours à se plaindre ! Et quand elles ne sont pas en train de râler, elles font leurs belles devant le mâle dominant.

_ T'es jaloux ? raillais-je.

_ Plutôt mourir…

_ Mais je comprends ton point de vue. Ces parades amoureuses me fichant le bourdon…

_ Naruto-chan, tu veux des chips.

_ Merci, c'est gentil.

Une fois la séance de coiffure terminée, nos trois équipes n'avaient aucune raisons de rester ensemble. Je remerciais chaleureusement Choji et Shikamaru. Quelque chose me disait que notre amitié, autant que le rivalité qui liait Ino et Sakura, nous avait permis d'obtenir une défense de leur part. Et je leur en étais profondément reconnaissante. Avant de s'éloigner avec Ten-Ten, Le garçon en pyjama vert me redemanda si j'étais bien un garçon. Je remis ma veste. Sans aucun doute, il avait détecté les bandages autour de ma poitrine. Il lui restait encore à choisir si c'était une blessure ou si je cachais bien mon jeu.

Bref, après toutes ces émotions, notre petit groupe se décida à partir. Les animaux sauvages alentours devaient déjà connaître notre présence en ces lieux. Cette clairière n'était donc pas le meilleur endroit pour prendre du repos maintenant. De plus, elle nous exposait à des attaques ennemies sur une longue distance, la proximité avec les arbres me semblait trop dangereuse. JE n'avais qu'à repenser à la présence de Neji. Bien que ses intentions ne soient pas belliqueuses, dans notre état de faiblesse, il aurait pu nous anéantir en quelques gestes simples. Et cela me faisait froid dans le dos. J'ignorais ce qui avait retenu son bras, Et j'espérais que notre chance puisse se prolonger encore, pour un temps.

Nous avons marché pendant longtemps. Et dormi beaucoup pour nous reposer. Par un caprice du destin, il se trouve qu'il n'y avait personne sur notre route. La forêt n'était pas très nourrissante, d'autant plus que la source de nourriture potentielle dans le coin c'était nous. C'était vraiment un écosystème très agressif. Finalement, nous trouvâmes un endroit au bord de la rivière.

Mon ventre criait famine. J'avais besoin de manger quelque chose de solide qui tienne au ventre. Evidemment, il fallut se répartir les tâches pour l'installation de notre camp provisoire. Nous avions donc fait une partie de janken pour déterminer qui ferait quoi. Et j'avais perdu. Tandis que Sakura partait à la lisière du bois pour aller chercher du petit bois sec pour alimenter un feu, je fus chargée de l'opération pêche. NE voulant pas mouiller mes vêtements, je m'en séparais, ne gardant sur moi que mes sous-vêtements et les bandages qui couvraient ma poitrine. Avant de décider de desserrer ceux-ci. Par esthétisme ou égoïsme, je ne pouvais garder une telle dentée pour moi, surtout dans des lieux aussi inhospitaliers que là où nous nous trouvions. Je jetais un coup d'œil à Sasuke. Il me tournait le dos. Eh bien, il était poli.

Je m'approchais de la rivière qui glougloutait à quelques pas. Le bruit de l'eau qui coulait couvrait celui de mes pieds nus que le sol caillouteux. Dans l'eau, je pouvais nos reflets déformés. Le profil du garçon se détachait de la surface. Je ne pouvais que remarquer à quel point il vait un beau visage. Mouais, une gueule d'ange qui cachait un caractère de merde surtout. Mais bon, je n'y pouvais rien. Et je ne souhaitais pas qu'il change. Sa façon d'être… était quelque part rassurante. Je ne lui avouerais jamais, mais le fait de me saisir de lui comme d'un modèle à surpasser l'idéalisait d'une certaine manière. Tout de lui me semblait beaucoup mieux que ce que je possédais. En silence, je passais en revue toutes mes différences avec lui. C'était comme de comparer le soleil avec la lune. L'un ne brillait que parce que l'autre l'éclairait. Il était aussi brûlant que l'astre du jour, dont les flammes dangereuses protègent et pourtant sont létales. Je n'étais que le petit œil blafard de la lune qui poursuit inlassablement son camarade. Sans jamais pouvoir le toucher. Et qui s'efface dans sa lumière.

La brise n'était pas deux fois trop agréable. Même baignant dans un chaud rayon de soleil, je ne parvenais pas à me défaire de ma chair de poule. Et j'anticipais que l'eau serait encore plus froide. Je m'élançais vers un promontoire au dessus du cours d'eau. Cherchais un endroit où le lit était profond. Je pris une grande respiration. Et sautais à l'eau.

_ Yaaaa! Kage Bunshin no Justu!

Trois impacts se suivirent. Je lâchais la majorité de mon oxygène, jusqu'à pouvoir rabaisser suffisamment mon niveau de flottaison. Une brasse puissante m'emmena au fond de l'eau. J'avisais une truite au dessus de la vase. Mes doigts s'en saisirent. L'animal se débattit. Mes doigts gourds cause du froid était de plus ralentis par l'eau. Le manque de fluidité dans mes gestes se faisait ressentir. Et ce fut le même constat pour chacun de mes doubles d'ombre. Les poissons étaient trop glissants. Leurs écailles gluantes ne se laissaient pas saisir. A cour d'air, je remontais bien vite à la surface. Au dessus de moi, Sasuke m'adressa un regard méprisant. Il m'énervait… J'allais lui montrer. Mais j'eus beau plonger et replonger encore, aucune prise ne vint.

Soudain, je pris conscience du silence dans ma tête. Dans une occasion comme celle-ci, Kyuubi n'aurait pas hésité à me mettre le nez en plein dans mon erreur à rire de mes déconvenues et de mes réactions. Mais là… Rien. Et son absence était à la fois un soulagement et une angoisse. Mais bon, je savais qu'il ne pouvait pas avoir disparu d'un seul coup. C'était comme de rajouter un carré de sucre dans un verre d'eau. Le sucre se dissoudrait, mais serait toujours présent dans l'eau. Toute cette eau autour de moi venait de me donner une idée. JE formais quelques signes de mes mains. Et regardais vers le fond et sa couche de vase molle.

_ Suiton, Mizu Rappa !

Une énorme lame de fond nous souleva, moi, les plantes en décomposition et les poissons. Et nous fumes projetés en l'air. Avec une puissance que je n'avais pu anticiper. Alors que je flottais entre deux eaux, celle qui pleuvait et celle en dessous, je vis quelques traits métalliques filer près de mon corps, suivi par quelques chocs secs dans le bois. Je retombais dans l'eau dans une gerbe d'éclaboussures. Je retombais sur les fesses. Puis tout un tas de débris dégueulasses et de l'eau me retombèrent sur la tête. Une algue très attachante et visqueuse coula le long de mon cou, se nichant dans ma brassière. Je poussais un cri très féminin. Sasuke détourna le regard de nos prises pour me fixer. J'étais debout dans l'eau, et couverte de gouttelettes de vase. Et en train de me dépêtrer de tous ces restes végétaux, et déjections animales qui tapissaient le fond de l'eau. J'emportais l'image d'un sourire amusé lorsque je replongeais dans l'eau. Je me frottais vigoureusement les cheveux et le corps pour faire partir tous ces débris. Je passais également la main sous mes sous-vêtements pour me débarrasser des impuretés qui s'y étaient nichées. J'émergeais à la surface, projetant de l'eau avec mes cheveux que je secouais.

J'avisais Sasuke qui avait le visage tout rouge. Visiblement l'eau était plus limpide que je ne l'avais cru. Et ce pervers cachait bien son jeu. Il n'avait sans doute raté aucune miette du spectacle où j'écartais ma brassière et ma culotte de mon corps pour mieux tout nettoyer. Je rougis à mon tour. J'étais affreusement gênée de cette situation. Et comme les petits malheurs n'arrivent jamais seuls, je sentis que mes bretelles s'étaient desserrées. En sortant de l'eau, le tissu arrêta de flotter en corole autour de ma poitrine. Et descendit plus bas. Bien trop pas. Ou peut-être pas assez, ça dépend de quel point de vue on se place. Je tournais le dos vivement à mon coéquipier, tentant en aveugle de resserrer mes attaches. Il sembla que mon problème fut anticipé. Et des mains aux doigts fins virent m'aider. Quelle joie d'être deux filles dans l'équipe ! Je soupirais de bien-être. Malgré ses mains un peu malhabiles, le contraste de sa peau et son souffle chaud avec ma peau froide et mouillée était agréable.

_ C'est bien comme ça ? demanda sa voix.

Oh mon dieu. Ne me dites pas que l'assistance que je venais de recevoir était celle de… Je me recroquevillais sur moi-même. C'était décidé, j'allais mourir.

_ Naruto ! Espèce d'exhibitionniste, va-t'habiller tout de suite ! m'ordonna Sakura.

_ Mais euh !

_ Sasuke, il ne manque qu'une bille incandescente pour allumer le feu !

_ Ouais c'est ça, je voudrais pouvoir m'habiller maintenant, voyeur.

_ Mais tu aimerais que je reste, n'est-ce pas Tsundere, murmura-t-il en s'éloignant, de manière à ce que je sois la seule à entendre ces mots.

_ Rhaaaah ! Sasuke je te déteste ! criais-je au vent.

Mes vêtements se trouvant près du feu, je m'en approchais. De toute façon, je devais bien me sécher d'une façon ou d'une autre. Quitte à rester en sous-vêtements.

_ Je t'avais dit de t'habiller.

_ Je suis complètement trempée, laisse-moi me sécher avec le feu d'abord.

_ Mais… Il y a Sasuke…

_ ... fit ce dernier.

_ Ben si ça le gène, il n'aura qu'à s'en aller. De toute façon, ce n'est pas comme s'il allait m'attaquer ou quoi que ce soit. Et puis franchement, on est coéquipiers. Je pense qu'entre nous il peut-y avoir une intimité plus proche, non ? Ce n'est pas comme si je me baladais à poil. Après je me plie à la voix de la majorité. Sakura, ça te gène ? Je veux dire, toi personnellement, pas ce que tu pense que Sasuke devrait penser en raison d'une éthique personnelle, et tout ce baratin.

_ Eh bien… Je…

_ Bon Sasuke, je suppose que tu ne vas me répondre que par une onomatopée, donc je ne vais pas te poser la question. Maintenant qu'on est fixés, est-ce qu'on peut manger.

_ Ce n'est pas encore cuit, signala la fille aux cheveux roses.

_ Bon, passons aux choses sérieuses, dis-je. On a un « Rouleau de la Terre » récupéré sur ces ninjas d'Oto. On doit trouver son complément et retourner à la tour.

_ Quater jours se sont écoulés depuis le début de cette épreuve. Elle a commencé à 14h 30 exactement. Ce qui ne nous laisse plus que 25 ou 26 heures, analysa Sasuke.

_ Plusieurs équipes ont dû déjà parvenir à la tour. Ce qui veut dire que si ça se trouve il ne reste plus aucun rouleau du ciel.

_ Qu'est-ce que tu veux dire Sakura ? demanda Sasuke alors que nous nous servions des truites cuites au feu de bois.

_ C'est simple, sur cinq jours que nous avions pour accomplir cette épreuve, quatre sont déjà passés. Soit plus de quatre-vingt pourcent du tems qui nous était attribué. Il y avait vingt-six équipes, soixante-dix-huit participants au total. Au maximum, seule treize équipes pouvaient donc réussir cette épreuve. Or je suppose que vous vous souvenez tous de ce qui s'est passé, Orochimaru a détruit le rouleau de ciel que nous possédions.

_ J'ai pas suivi cet épisode moi…

_ La destruction de ce rouleau signifie…

_ … que le nombre d'équipes pouvant remporter l'épreuve est passé à douze. Et rien ne nous dit que tous les autres rouleaux sont encore intacts. Il suffit qu'il y en ait un qui disparaisse pour qu'un autre devienne inutile.

_ Voilà deux jours que nous sommes séparés des autres aspirants de Konoha, ce temps a été nécessaire pour nous remettre de nos blessures. A présent, nous devons nous remettre en route. Mais quoi qu'il arrive, les prochains adversaires que nous rencontrerons seront notre dernière chance…

Sasuke se leva et s'éloigna de nous, prétextant aller chercher de l'eau. Sakura le suivit avec un regard triste que je ne compris pas. Il s'étais passé quoi pendant que j'étais dans les vapes ? Elle lui avait fait une proposition et il l'avait rejetée ? Non, ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait… Quelque chose d'autre de bien plus grave était arrivé, soit avec Orochimaru, soit avec les ninjas d'Oto. Ce qui signifiait que la cause de tout était Orochimaru. Qu'est-ce qu'il avait bien pu faire à Sasuke pour que Sakura soit aussi déprimée ?

_ Dis, dis Sakura, l'appelais-je, prenant en main le « Rouleau de la Terre » que le brun avait laissé à côté de sa place.

_ Quoi ?

_ Tu veux que je te dise comment obtenir le rouleau qui nous manque sans avoir à affronter personne ?

_ Hein ?

J'attrapais ma sacoche qui se trouvait à côté de mes habits pliés au coin du feu. J'en profitais pour me rhabiller. Je sortis quelques rouleaux de mon sac.

_ Naruto, ne me dis pas que…

_ Eh si ! Des rouleaux j'en ai plein ma besace. Des manuels de Ninjutsu, des manuels d'empoisonnement, et j'en passe. Il suffit d'en maquiller un en rouleau du ciel.

_ Pas si vite, ne t'emballe pas ! Nous ne savons pas ce qu'i l'intérieur ! Si les examinateurs l'ouvrent, nous seront aussitôt grillés !

_ Mais je crois que je vois le truc. A tous les coups, c'est un mot de passe. Et pour le connaître il faut avoir les deux rouleaux. Tu piges ? Et sans le mot de passe, impossible de réussir notre examen, même si on est arrivés à la tour. C'est clair comme de l'eau de roche.

_ Et alors ! Ça ne nous aide pas ! Tu vous bien que ça ne nous avancerait à rien de faire un faux rouleau !

_ Mais peut-être… Qu'on peut essayer de le deviner… Et pour ça…

_ Naruto… Ne… tenta-t-elle de m'arrêter dans ma pensée.

_ … il faut ouvrir ce rouleau pour voir ce qui y est écrit.

_ NON ! refusa-t-elle tout net en m'envoyant son poing dans ma figure.

_ Outch !

_ As-tu déjà oublié les consignes, pauvre crétine ? Il est formellement interdit d'ouvrir ces rouleaux avant d'être arrivés à la tour !

_ Ben oui… Mais il faut bien faire quelque chose, sinon… me plaignis-je en massant ma tête endolorie.

Elle cessa de protester. Et s'installa à côté de moi. Je la sentais légèrement en retrait. Mais sa tête et son visage, je les voyais du coin de l'œil. Son expression était à la fois anxieuse, et avide de savoir. JE glissais mon pouce sous le parchemin, et pratiquais une ouverture de haut en bas. Dans un bruissement de parchemin froissé, le rouleau commença à s'ouvrir. Une main gantée se referma avec brusquerie sur la mienne, m'empêchant d'achever mon geste. JE relevais brusquement latête. Kabuto venait d'apparaître à nos côtés.

_ Ne fais pas ça… Auriez-vous oublié les consignes ?

J'entendis les pas précipités de Sasuke dans notre direction. Même s'il n'était pas en position offensive, je pouvais comprendre qu'il considérait Kabuto comme une menace. Soudain, il prit conscience de la situation dans laquelle nous nous étions fourrées.

_ Tsss… Vous-êtes vraiment irrécupérables, commenta-t-il.

_ Vous avez-eu de la chance que je passe par là.

_ Dé… désolée…

_ Ceux qui ne respectent pas les règles sont impitoyablement éliminés. Lors du dernier examen c'était une formule hypnotique qui était inscrite pour piéger les petits malins qui voulaient tricher. Ceux qui ont ouvert le rouleau avant l'heure sont tombés raides endormis au beau milieu de la forêt jusqu'à la fin de l'épreuve.

_ Dis moi… Kabuto, c'est bien ça ? Que fais-tu tout seul dans le coin.

_ Rassure-toi je n'en ai pas après votre rouleau, Sasuke.

_ Je sais bien, tu aurais très bien pu l'arracher des mains de Naruto tout à l'heure. Facilement.

_ Hé ! me plaignis-je de cette pique.

_ J'en déduis que tu es à la recherche d'un « Rouleau du Ciel ».

_ Non, j'ai déjà tout ce qu'il me faut. (Kabuto sortit de sa poche une paire de rouleaux). Ce serait long à t'expliquer, nous nous sommes séparés en convenant de nous retrouver à la tour. Je suis donc en chemin. Bon, je vous laisse…

_ Pas si vite ! s'écria le brun. Bas-toi.

_ … Me battre contre toi ?

_ Sasuke ! s'écria Sakura.

_ Qu'est ce qui te prends, ça va pas la tête, explosais-je ! (Ben oui, il était sympa Kabuto, il nous avait même évité une disqualification à cause de ma bourde).

_ Tu n'as pas l'air de plaisanter, constata l'adolescent myope.

_ Désolé, mais il ne nous reste que très peu de temps.

_ Arrête Sasuke ! Kabuto vient de nous sauver !

_ Sasuke… Moi aussi je pense que…

_ Fermez-là !nous ordonna-t-il.

_ Sasuke… fit Sakura en me retenant pour que je ne me jette pas sur mon coéquipier.

_ Non mais pour qui tu te prends ! hurlais-je.

_ Nous n'avons pas le choix. Je vous l'ai déjà dit ! C'est la dernière chance qu'il nous reste pour passer cette épreuve.

_ Tu bluffes, lâcha Kabuto.

_ Comment ça ! m'étonnais-je après un temps de surprise général.

_ Tu n'es pas si déterminé que tu veux le faire croire, commenta Kabuto. Si tu étais vraiment si désespéré que cela, tu n'aurais pas pris le temps de me défier. Au lieu de me donner un avertissement, il t'aurait suffit d'une attaque surprise. C'est ainsi que font les ninjas.

Waw, c'était profond comme pensée.

_ Tu me plais bien dans le fond. Alors pour la peine je vais vous indiquer la marche à suivre. Mais il ne faut pas rester là, l'odeur du feu de bois et du poisson grillé est très forte. Elle va attirer des fauves et des ennemis.

Sitôt qu'il eut fini sa tirade, il tourna les talons. Nous levâmes le camp. Bientôt, une troupe de quatre personnes, deux filles, deux garçons, sautait d'arbre en arbres dans la sombre forêt.

_ Alors, il reste encore des adversaires ? demanda Sasuke.

_ Bien sûr. Il suffit de réfléchir un peu. A votre avis quel est le moyen le plus efficace de piéger ses adversaires dans cette jungle.

_ Je ne sais pas… avoua Sakura.

_ C'est pourtant simple : tous les concurrents ont un but commun qui est la tour au centre de la forêt. Maintenant que le dernier jour de l'examen est venu, c'est là que tout le monde va se rendre. Avec les rouleaux, bien sûr.

_ Mais oui ! Bien sûr, c'est une embuscade ! Tout ce que nous avons à faire c'est d'attaquer une équipe qui se rend à la tour en possession des deux rouleaux.

_ C'est ça, Sakura. Sauf que tu oublies deux choses importantes.

_ Ah bon ?

_ Ben oui, là on est juste quatre glandus qui font une embuscade au dernier moment, dis-je. On sera pas les premiers. Il serait plus logique que nous on tombe dans une embuscade.

_ Exactement, Naruto. Sauf que j'apprécierais un peu plus de politesse de ta part.

_ C'est trop cool, plein de types vont venir nous attaquer pour nous déposséder des rouleaux, que nous n'avons pas ! Parfait ! Ça donne du piquant à l'affaire ! Ce serait trop facile sinon ! Ils l'auront voulu, nous allons les écraser et nous emparer du rouleau manquant ! Il faut en finir avec cette épreuve !

_ Et quelle autre chose j'oubliais ?

_ C'est que dans ce genre d'examen, il y a toujours des gens que l'on appelle des « collectionneurs ». La forêt de la mort est un endroit terrible, comme vous avez pu le remarquer. Cet environnement perturbe certains candidats qui ne peuvent être rassurés, même en étant arrivé à proximité de la tour. Certains décident de rassembler des rouleaux supplémentaires pour le cas où ils se feraient attaquer par un ennemi plus fort qu'eux. Ils pourraient alors offrir ces rouleaux en échange de leur survie. D'autres espèrent qu'en offrant un rouleau aux équipes originaires du même village qu'eux, ils pourront obtenir des renseignements qui pourront les aider pour la suite du test. Enfin il y a ceux qui dérobent des rouleaux afin de réduire les chances des autres équipes et ainsi diminuer le nombre de concurrents sérieux pour les épreuves suivantes. Pas besoin de vous expliquer que ceux-là ne s'embarrassent d'aucun scrupule. Ce sont les pires.

_ Je vois, commenta Sasuke. Je comprends enfin pourquoi tu t'es montré devant nous. Tu as peur, pas vrai ?

_ Tout juste, reconnut le binoclard. Arrêtez-vous.

_ Oui chef, ironisais-je.

_ Naruto… soupira Sasuke.

_ Juste… Tais-toi, acheva Sakura.

_ Rabat-joies.

_ La tour est en vue, c'est maintenant que les choses vont commencer.

_ Qu'est-ce qu'on attend ! Allons-y !

Il y eut un mouvement vers un arbre dans notre dos. Alertés quasiment au même moment, chacun réagit. Kabuto n'adressa qu'un regard en arrière. Sasuke se mit en garde. Sakura cria : « une attaque ! Déjà ? ». Quant à moi, je pris les choses en main. Et ce fut dans une pose très cool que je lançais un kunai en arrière. Qui vola et alla se planter dans la tête d'un mille-pattes géant. Ha ! Qu'est ce qu'il dit de cela le frimeur ! Un cri de victoire s'échappa de mes lèvres. Mais ce truc était vraiment dégueulasse. Pas question que j'aille rechercher mon arme. Je le trouvais écœurant, avec toutes ses pattes qui gigotaient, incapable de se mouvoir correctement, comme je l'avais épinglé sur le tronc auquel il grimpait.

_ Hum, Naruto ?

_ Ouais ?

_ A partir de maintenant il va falloir que tu te contrôles et que tu arrêtes de gueuler. J'ai bien vu que tu avais une cervelle alors sers t'en pour être prudente. Alors arrêtes de beugler. Dans cette jungle le moindre bruit peut nous trahir. Si tu continues à faire tant de raffut tu vas ameuter tous les ennemis. Et ceux qui se tapissent dans le coin ne sont pas des tendres. Nous allons donc avancer avec précaution, en s'efforçant d'être le plus discret possible.

_ Oui chef, chuchotais-je avec délectation, pour le simple plaisir de voir le dos du jeune homme frémir en entendant mon sarcasme.

Nous courûmes pendant longtemps. Sans s'arrêter. Sans parler. Des arbres, encore des arbres. Toujours des arbres ! J'allais arriver à un point de saturation. Et le sommet de la tour dans le lointain gardait a même taille dans notre horizon. Quelque chose n'allait pas. Nous marchions pourtant toujours tout droit. Kabuto nous montra un tronc derrière nous. J'y reconnus le mille-pattes que j'avais attaqué. Sa réplique exacte. Comment avions-nous pu tourner en rond, alors que nous regardions toujours droit devant nous ? Un Genjutsu… Il n'y avait que cette solution. Quelqu'un attendait que nous nous épuisions inutilement avant de nous attaquer. Quand je disais que nous allions tomber dans une embuscade avant de pouvoir en tendre une nous-mêmes !

_ Alors on peut dire qu'ils ont bien réussi leur coup, commenta le brun, faisant suite à mes pensées.

_ Exact ! Ils ne devraient donc pas tarder à se montrer…

Dans la clairière, tout autour de nous, sur les branches environnantes, ils étaient là. Dans leurs costumes qui faisaient plus combinaison de plongée que tenue de combat. Tins ! Mais je reconnaissais le type qui m'avait fracassé le crâne contre un arbre. J'avais un compte à régler avec cet abruti.

_ Voilà la compagnie, sourit Sasuke.

_ Peuh ! J'te l'avais dit : ça aurait été trop facile autrement !

_ Des clones… Ils sont nombreux… fit Kabuto tandis que nos nous mettions tous les quatre dos à dos.

_ Que… Qu'est-ce que c'est que ça ! s'écria Sakura.

LA masse des clones se pressait de plus en plus vers nous. L'un d'eux parla. Comme son collègue d'il y avait quelques jours, sa voix était déformée par le respirateur qu'il portait devant sa bouche.

_ Héhé… Vous êtes faits !

_ Fermez-là ! répliquais-je.

Je bondis vers l'un d'eux, poing en avant. C'était une ouverture classique. Même simpliste. Lee me l'avait démontré durant notre affrontement, je valais mieux que cela. Mais mon idée était de tester la force de l'adversaire. Mon coup cueillit celui qui venait de parler dans aucune difficulté au creux de l'estomac. Il n'eut pas le temps de parer.

_ Bravo, Naruto ! m'encouragea Sakura.

En fait il n'avait pas eu besoin de parer. Le corps du clone fait d'eau n'eut qu'à se désolidariser. Poussée par mon élan trop fort, car persuadée de rencontrer un contre de la part de l'ennemi, je tombais au sol. Prestement, je roulais pour amortir ma chute et me relevais à moitié, restant en position accroupie. Je guettais une nouvelle opportunité d'attaque. Ce qu'il advint du clone me stupéfia. De son flanc arraché par mon horion, émergeait le torse puis la tête d'un autre clone, et la blessure se refermait autour de lui. JE ne pourrai pas éviter le kunai qu'il allait me lancer. Dans notre groupe, Sasuke cria mon nom en signe d'avertissement. Mais je savais déjà, pour le danger. Je le vis activer ses pupilles héréditaires, et lancer une volée de projectiles dans le clone qui me menaçait. Au lieu de le remercier de cette opportunité, je ne pus que me demander pourquoi est-ce qu'il s'entêtait à me protéger. Depuis que son corps « avait bougé tout seul », selon ses dires dans notre combat face à Haku au Pays des vagues, j'avais de sérieux doutes quand aux motivations de Sasuke à mon égard. Il exigeait que je m'améliore, et pourtant réagissait comme si je n'étais toujours pas capable de me défendre par moi-même. Je jugeais cette attitude d'une part paradoxale, et d'autre part égocentrique. Et on se demandait pourquoi c'était toujours lui le héros, à tout faire par lui-même au lieu de laisser un peu de place aux autres sur le podium vers la gloire.

_ Sasuke ! criais-je à mon tour.

LE projectile à double tête qui m'était destiné était envoyé dans sa direction. Malgré son Sharingan, il ne parvint pas à se mouvoir assez rapidement. Etrange, pourquoi n'avait-il pas bougé ? Le tir était évident et facile. Même Sakura n'aurait eu aucun mal, c'est dire ! Kabuto se jeta sur lui. La lame lui entailla l'épaule gauche. Tandis qu'il se relevait et constatait la réalité de sa blessure, Sakura s'assurait de la santé de Sasuke. J'avouais en mon sein que cela m'inquiétait aussi. Ces clones faisaient des blessures réelles, et pourtant ils ne réagissaient pas comme des clones normaux qui disparaissaient en cas de blessure. Que se passait-il !

_ Donnez-nous votre rouleau, ordonna l'un d'eux.

_ Jamais ! criais-je en lançant un autre projectile.

_ Arrête, c'est peine perdue ! me cria le brun.

_ Hein ?

_ Ce sont des illusions, les véritables ennemis utilisent un Genjutsu.

_ M… Mais pourtant… Kabuto a bien été blessé... objecta Sakura.

_ Ecoutez-Sasuke. Il a raison, conseilla le blessé. Les ennemis doivent se cacher quelque part et ils accaparent notre attention avec ces clones fictifs pour mieux nous attaquer de leur cachette. Simplement ils nous font croire que les assauts viennent des clones.

_ Dépêchons-nous de dénicher ceux qui lancent des kunais ! Et explosons-leur la tête ! criais-je.

_ En général ce sont ceux qui utilisent mal les techniques de Taijutsu et de corps-à-corps qui utilisent ce genre de stratagèmes. Il est très probable que nos ennemis ne se montreront pas à découvert avant que nous ne soyons totalement hors d'état de nous battre. Pour le moment, nous ne pouvons rien faire d'autre qu'esquiver, analysa Kabuto.

_ Ok… S'ils veulent jouer à ça, fis-je en m'armant à mon tour.

C'est alors que j'eus mon idée. Alors que nous étions en train de nous fatiguer sans fin, je me concentrais. Il fallait leur faire croire que nous étions épuisés pour les obliger à se découvrir. Et ainsi pouvoir les attaquer à revers. Jouer tous la comédie ? Non, ce serait trop risqué, surtout que tout le monde pourrait le voir. Et puis, je n'étais pas certaine que tous ici puissent sembler crédibles aux yeux de l'ennemi. Et si… Et si c'était moi qui jouait les quatre ninjas à la fois, pendant que Sasuke, Sasuke et Kabuto allaient se cacher ? Ce ne serait pas plus mal, le Henge était ma spécialité. Et puis, la fumée créée par la création de mes clones d'ombres pouvait cacher la retraite de mes coéquipiers. Discrètement, j'adressais donc des signes à mes partenaires. A présent, c'était à moi d'assurer !

_ Si j'éclate tous les clones fictifs en même temps ! Nos adversaires ne pourront plus lancer de kunais sans risquer de trahir leur position, beuglais-je.

D'un seul coup, je créais des dizaines de clones, recouvrant la clairière de fumée. Tandis que la plupart de mes doubles allaient à l'assaut des illusions, trois coururent vers les arbres devant lesquels se trouvaient les autres. J'entendis trois sons m'indiquant que la transformation physique avait eu lieu. Et tandis que la fumée se dissipait, je finis de bousiller les clones qui restaient. Qui laissèrent place à plein d'autres petits copains qui repartirent à la charge. Et cette fois je fis exprès de perdre. Une tentative pour éviter un kunai me projeta sur le dos, et je détapais jusqu'à mes clones transformés. Je les voyais qui haletaient comme vidés de leur énergie. Parfait.

_ Je n'en peux plus, gémis-je.

Dans le jour levant et les illusions qui se dissipaient, s'avancèrent les trois originaux.

_ Comme on se retrouve ! s'écria l'un d'eux au clone transformé en Sasuke. C'est toi qui m'a planté un kunai dans l'épaule gauche ! Vous êtes à notre merci maintenant, l'heure de la vengeance a sonnée.

Je souris d'un air carnassier. Des buissons derrière nos ennemis surgirent trois personnes.

_ Non, c'est vous qui êtes à notre merci, les corrigea Sasuke (le vrai).

_ Parfait Naruto ! Ça a fonctionné ! s'écria Sakura.

_ Que… Quoi ! C'est impossible ! s'écria le chef de l'équipe adverse.

_ Bande de crétins ! m'excitais-je en faisant disparaître mes clones. Vous voilà enfin sortis de votre cachette !

Je voulus me relever, mais mes genoux se dérobèrent sous mon propre retombais au sol.

_ Ne te force pas Naruto, me conseilla Sasuke. Tu as utilisé beaucoup de Chakra, je prends la suite des opérations en main.

Mais je ne l'écoutais pas. Et m'élançais, abatant l'un des ennemis d'un simple coup de poing en pleine figure. Celui-ci, dans sa chute, s'écrasa sur ses coéquipiers. Haletante, je fis une pause, les mains sur les genoux. Je relevais la tête et fixais mon rival.

_ Ah non ! Y'en a marre que tu me piques tout le temps le beau rôle !

_ Naruto… commença Sakura.

_ S'il te plait, ne prononces pas mon nom sur un tel ton. C'est pas le moment pour une phrase moralisatrice.

_ C'était bien joué, reconnu l'ennemi que j'avais frappé, qui se relevait avec son équipe.

_ Mais nous n'avons pas encore dit notre dernier mot ! fit leur chef. Il ne nous reste plus beaucoup de temps… Nous allons vous faire une démonstration de nos techniques de Ninjutsu.

_ Cool, un spectacle gratuit, commentais-je avec mépris.

Ils firent apparaître des clones. Cette fois pas d'illusions. Il semblait au contraire que ce soient des doubles d'eux-mêmes tout ce qu'il y avait de plus basique. Je m'élançais vers le tas. Ignorant les réclamations diverses et variées de mes camarades. C'était mon moment pour briller! Ma première tentative pour trouver les originaux parmi la masse s'avéra être un échec. Mon coup traversa son corps immatériel sans causer aucun dommage. Derrière-moi Sasuke poussa un cri. Je me laissais déconcentrer. Sakura, inquiète, le suppliait de ne pas avoir recours à son Sharingan. L'ennemi devant moi en profita pour tenter de m'abattre. Kabuto se jeta sur moi. Je me relevais, pleine de colère, prête à leur faire payée la blessure de cet adolescent dont j'étais responsable.

_ Ne gaspille pas tes forces en frappant dans le vide, ahana Sasuke. Ils ne sont pas cachés parmi les clones.

_ Mais alors où sont-ils ? Ils viennent bien d'attaquer, non ? Des clones sans consistance n'auraient pas pu blesser Kabuto !

_ Merci, je sais ! Mais ils utilisent une technique spéciale !

Je retombais sur mes genoux. Je n'avais plus assez de forces pour un nouveau multiclonage. Un des clones ennemis s'élança vers Kabuto et moi. Kunai à la main. Mais la véritable attaque ne vint pas par devant. Elle vint de derrière nous. Par en dessous. Les ennemis s'étaient dématérialisés ! Un coup de poing projeta Kabuto au loin. Il était sans défense. Ses lunettes quittèrent son nez pour s'égarer dans l'herbe lorsque sa tête heurta le sol avec dureté. Une lame avait tracé un sillon sur son visage. Ses yeux fixèrent l'adversaire. Ils étaient injectés de sang. Et emprunts d'une folie qui me fit froid dans le dos. Mais cela immobilisa les ennemis également, et je les frappais sans hésiter. Etait-ce à cause de ce regard que Kabuto portait des lunettes ? Je ne savais pas si je le trouvais plus effrayant avec ou sans ses verres ronds.

_ Pfyuuuu ! soupira Kabuto en s'asseyant. Merci, Naruto. Tu m'as sauvé la vie.

_ Super Naruto ! Bravo !

Ben elle pouvait dire merci. Encore une fois dans ce combat elle n'avait servi qu'à jouer les groupies dans le fond et à s'inquiéter pour Sasuke et pour moi. Mais je m'en détournais pour fouiller nos ennemis enfon mis hors d'état de nuire. Dans la besace de leur chef, je trouvais ce que je cherchais.

_ Je l'ai ! Je l'ai ! Le « Rouleau du Ciel », justement celui qu'il nous fallait !

_ Cool, commenta sobrement Kabuto qui avait rechaussé ses lunettes.

Après toutes ces péripéties, nous arrivâmes finalement à la tour, avant le temps limite imparti. Là, Kabuto retrouva son équipe, deux types bizarres avec des lunettes et des masques noirs. La parfaite triplette de types flippants, en somme. Sur ce, nous entrâmes dans la tour, le cœur léger. Nous avions terminé la deuxième épreuve !




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