Fiction: Secret

Je m'appelle Naruto. Et j'ai décidé que je deviendrais Hokage. Pour voir jaillir l'admiration de la haine et du mépris ambiant. Seulement les héros sont toujours des garçons. Et je ne suis qu'une toute petite fille qui sert de prison à un démon. Alors j'ai créé Uzumaki Naruto, le pitre qui ferait des miracles à partir de ses piètres capacités. Sauf que ce secret est lourd à porter.
Classé: -12D | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 181918 | Comments: 13 | Favs: 17
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Narsha (Féminin), le 02/05/2013
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Chapitre 13: Monstrous fight, long-suffering passion



Neji et moi échangèrent un regard. Il lut la peur dans le mien. Il murmura quelque chose avec ses lèvres que je ne compris pas. Devant mon regard étonné et mon haussement d'épaules, il préféra aller directement me demander ce qui se passait. Sa main saisit mon poignet et il me tira à lui.

_ Derrière-nous. En haut de l'arbre, à l'entrée de la clairière, chuchota-t-il à mon oreille.

_ On ne peut pas le battre, il est bien trop fort pour nous. Fuyons.

_ Ce n'est pas mon genre de laisser une demoiselle en détresse. Même si l'on ne se comprend pas, je peux toujours te faire tomber amoureux de moi. Cette histoire de sauver la vie d'une fille, et tout ça…

_ Non mais ça va pas dans ta tête ? Ce type est un malade !

_ Ce n'est pas parce qu'il a vaincu Lee qu'il est à craindre à ce point.

_ Tu ne comprends pas.

_ Alors laisse-moi faire, et observe le pro.

Gaara ne nous laissa pas plus de temps pour discuter. Il poussa un grognement de fauve avant de laisser s'échapper un nuage de mauvais augure de sa gourde. Neji m'adressa un sourire en coin. Je lui répondis par un bras d'honneur. La pression autour de mon bras s'accrut brusquement. Il n'avait pas aimé ma réponse. Je me dégageai vivement, attendant l'attaque qui viendrait du Jinchuuriki. Il ne bougea pas d'un pouce. Une langue de sable fusa dans notre direction. L'adolescent plongea dans la direction opposée à la mienne. Je me rattrapai sur mes mains, roulai et me relevai en garde. Il avait fait de même de l'autre côté. C'est alors que la masse de sable se divisa brusquement en une myriade de shurikens de sables qui à peine formés se dispersèrent. Je n'avais pas de kunai sur moi, et inutile de préciser que les frapper ne faisait que s'éparpiller les grands de sable. Je les évitai pour la plupart, ne pouvant cependant pas me protéger de la multitude. Le tissu de mon maillot craqua par endroits. La morsure du sable sur ma peau était irritante, sans pour autant parvenir à me trancher. Peut-être était-ce dû au côté informe des projectiles, qui avaient plus l'air de tas de sable sec que de réelles armes. Il n'empêchait que le sable continuait à me heurter en tous sens. Mais mis à part quelques contusions bénignes et des écorchures superficielles, je m'en tirai plutôt bien. C'est alors que je me rendis compte qu'une fine couche de sable me recouvrait le corps. Et qu'il ne suffisait que de cela pour que notre ennemi fasse pression.

Je risquai un coup d'œil en direction de Neji. Pour sa part, il avait repris sa position étrange de notre avortement d'affrontement sur la place du marché de Konoha. Les jambes pliées, bras tendus paumes vers les ciels, et ses yeux de nouveau écarquillés. Et il glissait au sol sans jamais décoller ses pieds, ses mains parvenant à frapper chaque projectile. A chaque choc sur ses mains, une explosion se produisait, comme s'il injectait une dose de chakra dedans. Il devait s'agir de la même technique à cause de laquelle mes jambes bougeaient avec maladresse. Sans cela, j'étais certaine que les projectiles auraient tous été évités ou contrés.

Sauf que je me rendais compte qu'ils étaient justement faits exprès pour être évité ou contrés. Car dans chaque cas, le sable se propageait sur toute la surface de la clairière. Je levai les mains vers Gaara. Ses yeux écarquillés ne me trompaient pas. Je ne tentai même plus de contrer les projectiles, l'effet serait le même dans tous les cas. Il nous avait tendu un piège, et nous avions foncé dedans tête baissée. La pression s'accentua autour de mon corps. J'échangeai un regard avec mon condisciple. Lui aussi sentait le sable qui commençait à l'écraser. Immédiatement, il changea sa position, et tourna autour de sa jambe pivot, ses paumes parallèles à l'axe de son corps. Une sphère de chakra se forma autour de lui. Son corps expulsait le fin nuage que formaient les grains de sables grâce à cette technique. J'eus alors l'idée de faire de même. En beaucoup plus dangereux. Je formais quelques signes avec mes mains.

_ Suiton, suirou no Jutsu !

De l'eau s'écoula d'entre mes lèvres, formant une poche aqueuse de plus en plus grande. Bientôt, une sphère d'eau m'entoura complètement. Je venais de m'enfermer moi-même dans une prison faite d'eau. Sauf que mon chakra perturbait à présent l'action du ninja de Suna. Bientôt, le sable forma un dépôt brun sous mes pieds. Je sentais mes poumons réclamer de l'air. Je ne pouvais me maintenir dans cette sphère indéfiniment. J'injectai alors une grande quantité de chakra non transformé en élément, de l'énergie pure, ce qui força l'ouverture du sarcophage de sable que Gaara avait formé autour de ma sphère d'eau. Profitant de sa surprise, je m'éloignai vivement du sol, et sautai jusqu'à une branche haute. En quelques bonds, je rejoignis Neji qui avait fait de même.

_ Tu penses toujours pouvoir le vaincre tout seul ? demandais-je en atterrissant près de lui.

_ Je reconnais que sur ce coup là, j'aurai besoin d'aide.

_ Dans ce cas là, est-ce que ce serait trop demander de me rendre la mobilité normale de mes jambes.

_ Pas de problème, il faut juste que je puisse te toucher.

Je posai mes pieds sur le tronc lisse, faisant adhérer mes pieds grâce à du chakra. L'adolescent s'écarta du tronc pour me laisser me poser. Il avait repris sa posture d'attaque étrange. Je m'attendais à ce qu'il s'attaque à la tâche immédiatement, mais il n'en fit rien. Je le fixai, surprise. Il rougissait affreusement. Je suivis la direction de son regard sur mon t-shirt blanc. Mouillé. Troué. Par conséquent transparent, laissant apparaître le soutien-gorge noir que je portais en dessous.

_ C'est pas le moment d'être gêné ! lui criais-je il y a urgence !

_ Oui mais… Enfin je… Tu es… une fille…

_ Oui je suis une fille, et oui, je porte des sous-vêtements. T'aurais préféré que je n'en porte pas ?

_ Ce n'est pas vraiment… Euh…

_ C »est juste un banal soutien-gorge, tu sais, c'est pas comme si il y avait de la dentelle dessus !

A ces mots, il me sembla qu'il était sur le point de s'étouffer. Bon, s'il restait ainsi sans réagir, on allait avoir des problèmes. Gaara rassemblait déjà le sol éparpillé par terre, dans l'intention de nous déloger de notre perchoir. Ce moment de relative sécurité ne pourrait pas durer bien longtemps. Il allait falloir fuir. Et avec mes jambes dans cet état, je doutais pouvoir échapper bien longtemps à ses assauts. Je fis alors la première chose qui me venait à l'esprit : je giflai Neji. Ma main sur sa figure sembla lui remettre les idées en place. Il gronda de colère, sans que ses joues ne perdent leur couleur. Il n'avait pas apprécié que je le prenne en faute de cette manière, et aussi que je le lui reproche ainsi. Ses mains brillèrent fugacement d'une lueur bleue, avant que je ne sente l'impact de ses doigts secs et chauds sur mes jambes refroidies par l'eau. Je serrai les dents : je n'avais aucune intention de lui montrer que l'opération était douloureuse.

Une énorme masse de sable fonçait droit sur nous.

_ Attention ! criai-je.

Au même instant, nous pieds décollèrent de la branche, et nous commençâmes à éviter les frappes du shinobi. Neji m'adressa un regard empli de respect : plusieurs fois, j'avais dû le tirer hors d'attente des attaques adverses. Il fallait travailler ensemble sur ce coup là. Pas que j'aie spécialement envie de faire équipe avec un psychopathe comme lui, mais je n'avais guère le choix. Après un instant de réflexion perturbé par moments par des évitements qui nous envoyaient dans des directions opposées, nous convînmes d'une attaque à mener. Il fallait déloger ce gars de son arbre, il était trop dangereux de vouloir l'attaquer à distance, d'autant plus que Neji était un combattant plus spécialisé dans le corps à corps et je n'avais que mon Mizu Rappa pour attaquer à mi-distance. L'idée était simple : je déconcentrerai Gaara et utiliserai des clones comme leurre. De préférence des clones aqueux car ils alourdissaient le sable de Gaara et le rendait relativement inopérant. Une fois que je serai parvenue à faire bondir le roux hors de sa branche, Neji n'aurait qu'à le cueillir au vol.

Une fois notre plan déterminé, il ne restait plus qu'à l'exécuter. Le reste laissait place à l'improvisation. Je créai quelques Mizu Bunshin grâce à la flaque d'eau restant de ma technique de la prison aqueuse. J'étais incapable d'en faire une trop grande quantité, d'une part parce que je n'en avais pas la ressource (je n'avais pas appris la technique correspondante avec Kakashi), d'autre part il m'aurait fallu une quantité bien plus importante d'eau. Je fus immédiatement visée par Gaara. Mes clones et moi volaient entre ses bras de sable, les évitant tour à tour, jouant et virevoltant dans les airs. Se servant de Kage Bunshin comme tremplins provisoires afin de ne pas poser le pied une seule fois à terre. Mis à part la zone humide, il était évident que le moindre pas hors de cette zone me serait fatal. Avec quelques difficultés mineures, je parvins à atteindre le bas de l'arbre où se tenait Gaara. Sans les arbres alentours, je devinais Neji qui se dissimulait aux yeux de notre ennemi commun. Les yeux de notre adversaire n'étaient fixés que sur moi. Un de mes clones d'eau explosa lorsque je m'en servis comme appui au sol. Le sable le recouvrit et il s'exploser lui-même. Le sable assécha la zone et en repris le contrôle, cependant il était plus lent. La même technique fonctionna plusieurs autres fois, me permettant de cerner Gaara grâce à des clones. Je posai mon pied sur le tronc près de lui et le chassai d'un coup de pied circulaire. Il se baissa, mais j'avais prévu le coup, et un clone le fauche au niveau des chevilles, profita de sa perte d'équilibre et le saisissant dans ses bras, il le poussa dans le vide. Avant de mouiller complètement le garçon. Cela devrait aider pour la suite. L'armure de sable qui recouvrait la peau de l'adolescent absorba l'eau en surplus. J'aurais dû le prévoir.

Neji bondit à son tour dans les airs. Avec son élan, il était évident qu'il le toucherait en pleine poitrine et sans difficultés. Le regard de Gaara changea brusquement. Il n'était plus un pauvre fou possédé par le démon au creux de son ventre. Mon dernier clone et moi échangèrent un regard. Cela ne sentait pas très bon pour le Hyuuga. Le regard cyan et froid, notre ennemi croisa ses bras sur sa poitrine. Sa gourde se désagrégea, lui offrant un support de sable volant pour poser ses pieds. Voyant mon partenaire en mauvaise posture, je n'hésitai pas un instant. Mon clone d'eau se substitua à lui, et j'aidai le brun à se tenir sur l'étroit appui que nous permettait l'arbre. Je fis bien : Gaara écrasa impitoyablement le clone d'eau. Ses yeux se retournèrent vers nous. Ils n'exprimaient rien.

Sauf que je n'avais pas peur de ses yeux lorsqu'il se contrôlait. Non, je n'étais effrayé que par Ichibi. Sabaku no Gaara ne représentait pas une menace pour moi. C'était juste un pauvre petit enfant esseulé. Voilà comment j'avais pu bluffer dans la chambre de Lee avec Shikamaru. Si en cet instant il avait été possédé, je n'aurai rien pu faire. Et heureusement que dans la clairière j'avais eu Neji à mes côtés. Sans quelqu'un pour me rassurer ou me donner envie de jouer les courageuses je crois que je me serai laissé aller aux larmes.

Je n'eus pas le temps de réfléchir aux liens entre Gaara et moi avec mon esprit tordu. Qu'il ne soit pas possédé ne signifiait pas qu'il veuille nous laisser vivre. Pire, il était capable de calculer froidement quels mouvements faire pour gagner contre nous. Un bruit de frottement fit monter un frisson entre mes épaules. Je cherchai sa provenance avant de découvrir que sa source était l'arbre même sur lequel nous nous tenions d'un mouvement de tête. Je déglutis. Notre adversaire avait vraiment posé à tout, en quittant l'arbre, il l'avait piégé. Je sentis le sable qui érodait l'arbre s'amasser sur mes pieds nus et lentement remonter le long de mes chevilles. Chose que ne pouvait voir Neji, trop occupé qu'il était à fixer Gaara afin de prévoir son mouvement suivant. Mon poing heurta brutalement le torde du jeune homme. Il me regarda comme si j'étais folle ou que je voulais le trahir. Avec satisfaction, je vis le sable s'arracher de ses chaussures, tandis que son corps était envoyé au loin. Sauf que dans mon cas, je savais qu'un tour comme celui-ci ne fonctionnerait pas deux fois, d'autant plus que je n'avais rien pour me protéger de l'abrasivité du sable. Mais la technique que Neji me donna une idée. Immédiatement, j'injectai du chakra dans mes pieds. Quand on en met trop pour grimper à un arbre, cette énergie nous repousse au loin. C'était exactement ce que je cherchais. Envoyée dans les airs, je vrillai, et nos yeux bleus se croisèrent un bref instant, avant que je ne me protège une nouvelle fois d'une prison aqueuse qui roula jusqu'à heurter un arbre et exploser.

Je crachai l'eau qui obstruait ma gorge, ayant eu le réflexe stupide de respirer alors que mon corps était totalement immergé. Je me relevai tant bien que mal et me replongeai dans la bataille. De nouveau, Gaara envoya ses langues de sable à notre poursuite. J'eus l'impression étrange qu'elles étaient moins virulentes avec moi qu'avec mon partenaire, car il semblait avoir plus de difficultés à éviter les assauts répétés du roux. A moins que ce ne soit mes propres capacités qui surpassent celles du brun. C'était fortement possible. Je passai près de lui lors d'un de mes évitements et il en profita pour me frapper. Sans doute une vengeance pour tout à l'heure. Je ne l'avais pas venu venir celle-là.

_ Putain, j'essaye de préserver tes jambes et tu me frappes !

_ Tu n'avais qu'à me prévenir oralement, j'aurais pu effectuer un Kaiten pour me libérer !

_ Ce n'est pas une raison pour me frapper en retour !

_ J'ai senti mes côtes craquer quand tu as frappé, je pense que j'y suis allé moins fort que toi !

Une énorme vague fonçant sur nous stoppa notre rixe verbale. Sans hésiter, je créai un Mizu Bunshin et me transformai en Neji. Comprenant mon idée il bondit dans un buisson en attendant une opportunité parfaite pour qu'il frappe. Mon clone et moi attirèrent l'attention de Gaara. Je ne retenais plus mes coups et utilisai ma vitesse de pointe autorisée par ma ceinture de poids. Les yeux de mon ennemi s'agrandirent. Avec un peu difficultés, je parvenais tant bien que mal à imiter le style de Neji, mais à une vitesse supérieure à la sienne. Sauf que mes frappes étaient plus directes que les siennes. Et grâce à mon clone, nos offensives étaient bien plus synchronisées, puisque nous nous connaissions bien mieux que Neji et moi lorsque nous avions attaqué précédemment.

_ Cette vitesse, murmura Gaara, ne parvenant pas à nous contrer, alors que je passai dans son dos.

Oui, il devait être surpris. J'utilisai contre lui les techniques que j'avais vues de Lee, lors de notre affrontement, mais aussi lorsqu'il avait affronté Sasuke. Cependant, je devais avouer que mon Taijutsu était bien moins bon que le sien. Plusieurs fois je parvins à faire se craqueler l'armure de sable de Gaara, sans pour autant parvenir à le blesser réellement : son sable était bien trop épais et rapide. A chaque coup, je devais battre immédiatement en retraite, ce qui limitait mes impacts. Un coup de pied retourné me permit de faire reculer Gaara suffisamment pour qu'il entre complètement explosé dans le cercle d'action de Neji.

_ Hakke rokujuu yonshou ! cria ce dernier tandis que le roux se retournai vers lui avec lenteur.

Neji frappa deux fois au niveau de son menton et de son abdomen. Puis quatre fois, touchant ses épaules et ses cuisses. Puis huit fois, deux à la tête, deux au torse, deux aux bras et deux aux jambes. Puis les frappes se firent trop rapides pour que je sache réellement quelques avaient été leurs cibles. Le sable de l'armure de Gaara volait en tous sens, formant un tas informe à la fin de l'action du jeune noble. Sauf que ce n'était qu'une coque vide. Neji jura, et dire qu'il m'avait embrassé avec ces mêmes lèvres qui prononçaient l'insulte. D'ailleurs je l'avais cru trop poli pour connaître un tel vocabulaire.

_ Un clone de sable !

Sa vague de sable nous avait caché à sa vue, et lui à la nôtre. Là l'échange avait dû se faire. Mais où pouvait bien se trouver le réel Gaara ? J'eus rapidement ma réponse lorsque le sable derrière Neji se mua en une forme humaine.

_ Derrière toi ! le prévins-je.

Il n'eut pas le temps de se retourner qu'une lance de sable lui entaillait les côtes profondément. Les attaques venaient de trop près et étaient trop vives pour qu'il ait réellement le temps de les esquiver. Grains de sable et gouttes de sang volaient dans les airs dans une macabre danse de pourpre et d'ocre. Neji était forcé de reculer. Et je ne pouvais rien faire, une vague de sable se décida à bloquer mon chemin, je dus l'éviter, sacrifiant mon clone au passage. Je repris mon apparence normale lorsqu'une des lances qui avait manqué Neji déchira ma joue gauche. Avions-nous la moindre chance contre ça ? Sauf que je vis la vague se diriger droit vers Neji. Gaara l'obligeait à utiliser son Kaiten une fois encore. Et je me doutais que cette défense allait le forcer à dépenser énormément d'énergie. Et que la suite ne présageait rien de bon.

_ Kaiten ! cria Neji en tourna sur lui-même.

De nouveau, une sphère de chakra l'entoura. Le sable autour suivit le mouvement. Ce fut une bataille de pression contrepression. Si Neji relâchait la sienne, il serait écrasé. Et sa danse formait une tornade autour de son corps. Combien de temps allait-il tenir ? Gaara se concentrait sur cet ennemi, préférant certainement l'abattre en premier avant de se concentrer sur mon cas. M'avait-il oublié ? Je n'en étais pas certaine, mais il fallait que je tente quelque chose. J'évitai les lances de sable qui me visèrent sans grande difficulté. Je me plaçai près de ma zone imbibée d'eau, relativement à l'abri des attaques de sable au niveau de mes pieds. La boue et les herbes détrempées glissaient entre mes orteils avec un bruit de succion. Je formais les signes de mes mains. Espérons que mon idée de fou fonctionne.

_ Suiton Mizu Rappa !

Je concentrai mon jet d'eau sur une zone de la masse tournoyante de chakra, rajoutant mon eau au cercle. Le sable commença à l'aspirer et se fit plus lourd. Cependant la pression était telle que j'atteignis la couche inférieure. Neji cria, je l'avais touché dans l'opération. Cependant c'était nécessaire. L'eau, piégée entre le mur de sable et le mur de chakra se mit à effectuer elle aussi sa révolution. Bientôt, une couche aqueuse protégea la sphère de Neji de l'attaque de Gaara. Le sable humide se figeait. Mais je n'avais pas beaucoup de temps. Dans sa bulle, il n'avait qu'une réserve limitée en oxygène, une fois qu'il l'aurait consommé, il ne tiendrait plus, et mon eau cèderait face au sable. Tout en continuant d'inonder le sable, je m'avançais, je devais profiter du fait que l'eau mouillait le sable et le durcissait. Le temps que Gaara reprenne son contrôle, il faudrait que je sorte Neji de là. Je plongeai mes mains dans l'eau, sans cesser d'alimenter le courant. A l'aveugle, je parvins à sisit une main de Neji et à stopper sa rotation. Dans un grand cri, je bandai mes muscles et éjectai le jeune homme par le trou que j'avais formé et le projetai dans la flaque d'eau.

Sauf que j'avais dû avancer dans la zone piéger. Accepter de laisser le sable de Gaara attraper mes jambes, ce qu'il ne s'était pas privé de remarquer. Je hurlais alors que la pression s'accentuait sur mes jambes au point de me fendre les os. Neji épuisé et impuissant me regardait souffrir. Au moins nous étions tous deux vivants. Mais plus pour très longtemps. Ma flaque d'eau protégeait Neji des attaques sous terraines mais pas des attaques aériennes. Et vu qu'il avait épuisé une grande partie de son chakra, il était certain qu'il ne pourrait éviter l'attaque qui se profilait derrière lui. Immobilisée, je ne pouvais que regarder la lance épaisse qui se formait dans son dos. Plus lente que les autres, mais plus épaisse. Elle le tuerait en un seul coup. Je devais intervenir.

_ Cours ! criais-je au garçon.

Mais il était incapable de se relever. J'allais encore tenter des folies. Je concentrais le plus de chakra possible dans mes jambes. Je tenais encore debout, ce qui signifiait que mes os n'étaient pas brisés autant que je ne croyais. Je fis apparaître deux clones, un de chaque côté de mon corps. Avec brusquerie, ils me saisirent un bras. Alors que la lance fonçait vers Neji, mes clones me sortirent de la gangue de sable par la force. Mes jambes n'étaient plus que douleur. Avant de se faire recouvrir par le sable, ils m'avaient lancé en avant. La lance me faucha en plein vol. Heurtant mon abdomen à plaine vitesse. Je sentis ma cage thoracique gémir. Mes côtes brisées s'enfoncèrent dans mes poumons et je crachai du sang. J'étais incapable de respirer. Je fus projetée jusqu'à atteindre un arbre. L'écorce se brisa sous l'impact et mon corps pénétra l'arbre. Le sable s'écoula lentement au sol. Les os de mes membres étaient en miette. J'entendis Neji m'appeler de toutes ses forces.

« Maudit Ichibi ! Il va payer.»

La douleur était ma seule existence. J'avais mal. J'étais en vie. Mais j'allai mourir. C'était inévitable. C'est alors que j'entendis le Kyuubi maudire le Bijuu du pays du vent dans ma tête. Une énergie immense envahit mon corps. Mon corps se releva, une aura rouge l'entourant. Je crachai du sang avant de prendre une longue respiration. Mes côtes se remirent en place dans un craquement sinistre. Mes épaules roulèrent et mes muscles gémirent avant que mes mains ne m'extrayant de mon creux. J'étais en colère. Je voulais le tuer. Gaara allait payer.

_ Naruto… Que… Tes yeux !

Je tournai la tête. Par terre dans une flaque d'eau se tenait un jeune homme exténué. Le visage d'une jeune femme blonde se reflétait à la surface brune de boue. Sur ses joues d'épaisses marques formaient comme des moustaches. Ses yeux rouges à la pupille fendue étincelaient de colère. Et ses babines noires se retroussaient sur des dents pointues. Ce n'était pas moi. Cette personne ne pouvait être moi ! Et pourtant… Je ressentais la force de mon corps et du démon renard dans chacune de mes cellules. Et cette envie de revanche face à Ichibi. Cette envie de détruire ces humains qui nous retenaient prisonniers et nous blessaient de leurs armes pointues. Le garçon tourne la tête. Dans le sable, deux Kage Bunshin de Naruto se tiennent la tête en gémissant de douleur.

« Kyuubi, qu'est-ce que tu fais ! »

« Ce que tu as été incapable de faire, pauvre idiote. Je détruis Ichibi. Puis se sera le tour du village de la feuille. Sans Madara et son Sharingan, ce sera aussi facile que d'éteindre une bougie ! »

« Mais ce n'est pas ce que je veux ! »

« Je t'offre le pouvoir de devenir la plus grande kunoïchi de tous les temps. Observe ma puissance ! »

« Rends-moi mon corps, démon ! »

« Tu ne croyais pas que j'allais te donner mon pouvoir pour rien ? C'est toi qui as été sotte de vouloir me le prendre. Dire que j'attends ça depuis tout ce temps ! »

La ceinture de poids déformée par le choc avec le sable tomba à mes pieds et s'enfonça dans le sol meuble. J'étais incapable de contrôler mon propre corps ! Mes muscles se contractèrent, avant de se détendre d'un coup. Mon corps bondit dans les airs et l'arbre sur lequel je m'étais appuyé se déracina sous le choc. Les poings et pieds couverts de flammes orange comme le pelage du renard, les frappes s'enchaînèrent. La moindre blessure causée par le sable se refermait aussitôt qu'elle avait été ouverte. Gaara n'avait même pas le temps de réagir aux assauts de mes membres, dès que son sable avançait d'un côté pour les saisir, mon corps avait déjà volé vers son flanc, traçant dans sa peau de sable des sillons qu'il avait à peine le temps de refermer qu'un autre coup se faisait sentir ailleurs. Un combat entre une défense ultime et un pouvoir de régénération. Ni l'un ni l'autre n'avait peur de se faire blesser, nos corps ne souciaient peu de s'exposer aux attaques adverses. Tout n'était que colère, je ne visais que pour cette haine qui traversait mon corps ! C'était si bon ! Un tanuki de sable gigantesque apparut devant Gaara alors que mon corps fonçait encore vers lui pour le frapper avec le chakra du démon. Mais poings et pieds nus avaient beau frapper la défense, ils ne l'ébréchaient qu'à peine. Du sang coulait entre mes doigts et mes orteils, de blessures qui cicatrisaient et se rouvraient à chaque nouvel échange de coups.

Le sable de sa gourde, celui qui était plus rapide, celui par lequel il était capable de voler prit mon corps à revers. Une lance immense transperça ma poitrine. Les bras ballants, pieds à une dizaine de centimètres du sol pendait mon corps. A côté un garçon aux longs cheveux noirs criait mon nom sans que ses mots ne m'atteignent réellement. Mes oreilles recevaient le son mais n'écoutaient pas. Mes pieds reprirent contact avec le sol. Un sourire de fou ornait mon visage, Gaara ne montrait aucune expression. Ma main recouverte de flammes saisit l'arme faite de sable, et l'arracha de ma poitrine. Un trou béant traversait mon corps au niveau du sein droit. Un bonnet de soutien gorge gorgé de sang pendait au bout de la lance de sable. Le trou se referma, comme s'il n'avait jamais existé.

« Tu vois à quel point je te rends forte ? »

« Oui… »

« Bien, gamine, tu n'es même plus capable de penser correctement »

« Oui… »

« Je peux te donner encore plus de pouvoir. Il te suffit d'enlever le sceau qui me maintient prisonnier. Viens à moi. »

« Oui… »

Mes pieds bougent d'eux-mêmes vers la cage qui retient le renard prisonnier. Mes mains effleurent des barreaux froids qu'elles ne sentent même pas. L'eau dans laquelle je baigne à mi-mollet devient une patte de renard griffue qui me soulève. Mes mains se posent sur le papier orné d'un sceau qui sert de serrure à la cage. Mes doigts…

_ Monstre, fit une voix masculine et accusatrice quelque part autour de moi.

Mes mains sont posées sur le sceau qui retient le Kyuubi. Elles se sont figées. J'ai cru entendre…

« Active-toi gamine ! Libère-moi ! »

_ Vous êtes des monstres. Je comprends la haine des villageois à ton égard.

J'ai mal. Je saigne d'une blessure que tous les pouvoirs de régénération du Kyuubi ne pourront jamais guérir. Une vague de tristesse et de honte m'envahit, supplantant l'emprise du démon sur mon corps et mon esprit. Je suis si malheureuse…

« Non ! Ça ne devait pas se passer comme ça ! »

Les pattes du Kyuubi perdent e leur force. Je me retourne vers lui. Dans mes yeux bleus brille une détermination farouche.

« Essaye encore de me posséder et je te botte le cul ! »

Je me détourne de la cellule barreaudée et cours vers la lumière du jour. J'ai des erreurs à réparer.

Des larmes perlèrent aux coins de mes yeux. Derrière moi, Neji se relevait, pointant ses yeux accusateurs sur nous. Il reculait, même devant moi, il reculait. J'aurais dû être heureuse qu'il reconnaisse ma puissance. Sauf que cette force n'était pas mienne. Et que je ne devrai jamais, plus jamais l'utiliser. Gaara, se mettait sur ses pieds, son sable réintégrant sa gourde. Lui aussi savait l'affrontement terminé entre nous. La haine dans le regard de Neji me brûlait plus profondément encore que ne l'avaient jamais fait un autre regard. Parce que ce regard hideux venait du garçon qui m'avait dit qu'il m'aimait. Et bien que cela soit faux, j'avais cru en ces mots. Au moins un instant. Je voulus dire quelque chose. Mais les mots restèrent coincés dans ma gorge. De toute manière il ne se retournerait pas si je l'appelais en cet instant. Le bras suppliant tendu vers lui retomba le long de mon corps.

Derrière-moi, je vis le sable prêt à frapper le brun. Gaara en avait fini avec moi, me semblait-il. Mais il attaquait toujours Neji ! Au moment où il se retourna, pressentant le danger, j'avais encore servi de bouclier. Sauf que cette fois je n'aurai pas de régénération grâce à la créature que j'hébergeais en moi. Je n'avais pas non plus de ceinture de poids pour amortir le choc. Tout ce que je vois c'est le sable qui m'enserre et Neji qui regarde, son visage apeuré par ma présence et horrifié car il sait ce qui va advenir de moi. Et aussi de l'incompréhension, il vient de me blesser au cœur, et je lui sauve la vie une fois encore. Parce que quelque part en moi, je l'aime tourjours. Je ne sais pas ce que signifie cette affection à son encontre, mais à jamais je garderai de lui le souvenir d'un ami. Certaine de mourir, je lui offris le sourire le plus radieux que je pus.

_ Dommage, j'aurais aimé qu'on termine notre combat !

Le sable recouvre mon corps jusqu'à mon visage. La dernière image que j'aie est le dos d'un garçon qui s'enfuit au loin. Le mélange d'expressions sur son visage me serra le cœur une nouvelle fois. Une fois dans le noir, je terminai la technique que j'avais entamée en servant de bouclier humain. De l'eau s'écoule de mes lèvres.

_ Suirou no Jutsu !

C'est de nouveau une histoire de pression contre pression. Sauf qu'il me reste assez de chakra pour faire ce que je souhaite. J'invoque des clones d'eau dans ma bulle qui se mirent eux aussi à créer de l'eau et d'autres clones. Je sentis mes poumons prêts à imploser sous le manque d'air. Des papillons noirs obturaient peu à peu ma vision tandis que je sombrais depuis en plus vers l'inconscience. Qu'est-ce que je préférais ? Mourir noyée ou broyée ? Cruel dilemme, n'est-ce pas ? Mais mes clones ont de la ressource, et mieux, ils respirent sous l'eau. Ils s'amassent et me poussent, me frayant un passage à travers le sable. Et je vole, une dernière fois. La sensation du vent sur ma peau est exquise, et mes poumons s'emplissent d'air frais encore et encore. Jusqu'à la chute. Terrible.

Pas tant que ça en fait. Je flottais sur du sable fin. Un visage aux traits inexpressifs se trouve près du mien. Se contenta de me regarder. Sa main, recouverte de chair et non de sable passa doucement sur mon visage. Recueillit l'eau qui ruisselle des mes cheveux trempés. Gaara regarda l'eau au creux de sa main comme si c'était la première fois qu'il en voyait. Il nous ramena au sol et attendit en tailleur. Je reprenais lentement ma respiration. Il ne me voulait aucun mal. Du moins, tous les deux, sans être sous le contrôle de nos Bijuus, ne voulions pas nous attaquer l'un l'autre. Parce que nous étions des Jinchuuriki et que nous comprenions la douleur de la solitude et de la haine. Je portai ma main au niveau de mon cœur. Le regard haineux de Neji me brûlait encore. Mes yeux se plongèrent dans le regard cyan.

_ Pourquoi tu ne m'as pas laissé le tuer ? Il te faisait du mal.

Sa voix n'était pas celle sans émotion que je lui connaissais. C'était une voix chaude et aimante, une voix qui recherchait l'affection. Une voix qui, je le savais, s'était perdu pendant des années. Une voix qui n'était là que pour moi.

_ Ça n'aurait fait qu'empirer les choses.

_ La haine est toujours présente. Tout le monde nous hait.

_ Non, pas tout le monde. J'ai des amis, et ils savent à propos de la bête qui sommeille en moi.

_ Les amis n'existent pas. Ils finiront par te trahir, comme l'a fait ce garçon aux cheveux noirs. Et il te tourmente depuis des jours. Je le sais, je l'ai vu.

_ J'ai envie de pleurer, reniflais-je.

_ Pleurer ? Je ne me rappelle plus comment on fait. Mais tout à l'heure, quand tu l'as regardé, tu as souri. Et ça m'a fait tout chaud ici.

De sa main il désigna son cœur. Je lui souris en réponse et il détourna la tête. Quelque chose changeait en lui, et j'étais la cause de ce changement. Il ressentait des émotions, et j'étais tellement heureuse pour lui ! Toutes les émotions que je ressentais depuis le début de cette soirée, tout ce qui s'était accumulé éclata comme une bulle de savon. Les larmes roulèrent sur mes joues sans que je puisse discerner si je pleurais de joie, de rage, de douleur, de tristesse… Je me contentais de les laisser aller. Sa main passa sur ma joue baignée de larmes. Porta ses doigts à sa bouche.

_ C'est salé.

Je ris. Je ne savais même pas pourquoi. Ce n'était même pas dôle. Mais il avait l'air d'aimer ça. Je continuais de lui sourire. Les mots étaient inutiles en ce moment de partage. De nouveau ses mains vinrent à la découverte de mon visage. Je posai mes mains sur les siennes et plongeai dans ses pupilles cyan. Nous ne pouvions détourner les yeux. Doucement, il approcha son visage du mien.

_ J'ai envie d'essayer d'avoir de la chance, murmura-t-il.

Je me rappelai notre dernière conversation. Lorsque j'avais prétendu être le porte bonheur de Sasuke lorsque Gaara avait surpris notre baiser. Bien qu'à l'époque j'ignorai encore qu'il s'agissait en réalité de Neji camouflé, de même que le Jinchuuriki. Mais en ce moment, en face de ce garçon, je n'étais pas réticente comme je l'étais face à Sasuke. Je ne sus pas si je le fis parce que je voulais soigner un peu sa blessure au cœur. Sakura avait raison, et je la comprenais. Moi aussi j'aimais les gens cassés, parce que j'étais moi-même cassée, et que les aider, c'était me mettre sur la voie de la guérison. Je ne sus pas si j'étais attirée par d'autres sentiments que ceux-ci à Gaara, ni s'il avait d'autres motifs.

Je le laissai poser ses lèvres sur les miennes. Il n'avait pas plus d'expérience que moi dans les baiser. Alors il se contenta d'appliquer sa bouche contre la mienne. Encore. Et encore. C'était doux. Je n'aurai jamais imaginé que ses lèvres puissent être aussi soyeuses. Ni qu'il ait pu être aussi tendre avec quelqu'un. Je passai ma langue sur nos lèvres jointes et il se raidit sous l'attouchement. Je n'avais jamais fait ce genre de chose de ma propre volonté. Les seuls garçons que j'avais embrassés l'avaient été par accident comme Sasuke et Shikamaru, quant à Neji, je n'étais pas consentante. Prise d'une envie subite, je pressai mes lèvres avec force contre celles du garçon, aspirant ses lèvres entre les miennes, comme pour les posséder. Son souffle se mêla au mien lorsque nous reprîmes notre respiration. Dans notre exploration mutuelle des arcanes de l'amour, il s'essaya aussi aux caresses buccales. Avec timidité, nos langues se rencontrèrent, se reconnurent, se caressèrent. Comment peut-on avoir autant envie d'une autre personne, au point que la peau nous brûle. Mais ce feu ne faisait pas si mal que cela. Au contraire, il était satiné, et me remplissait d'une urgence que je ne comprenais pas.

Gaara se détacha de moi. Dans ses yeux brillait l'envie de recommencer. Et pourtant tous deux tensions de résister à cette force inconnue qui nous menait l'un vers l'autre.

_ Alors c'est ça un baiser, murmurais-je en posant mes doigts sur mes lèvres.

_ C'est doux…

_ Gaara, je… Je ne sais pas quoi dire… C'est la première fois que je me sens…

Je jetai un coup d'œil à la lune. Il était tard, je devais rentrer. D'autant plus que j'avais entrainement avec Ebisu-Sensei le lendemain, il valait mieux que je dois en forme. Je me relevai. Du sable glissa le long de mon corps tandis qu'une main attrapait la mienne dans le noir. Soudain Gaara gémit. Et ses yeux s'écarquillèrent. La pression sur mon bras s'accrut, et je sentis les chairs et l'os gémir. Je me dégageai vivement. Le garçon se prit la tête entre les mains et murmura des phrases sans aucun sens. Je préférai partir en courant que de rester.

_ Désolée ! lui criais-je avant de partir à toute allure.

Les portes du village étaient certainement fermées à cette heure-ci, mais quel mur m'empêcherait de grimper ? Arrivée au niveau de l'enceinte, il ne me fallut pas plus que quelques bonds pour retourner dans le village. Arrivée au sol, je marchai d'un pas vif dans les allées obscures. Je me heurtais à quelqu'un. Immédiatement, cette personne se braque, et posa une main sur ma bouche, ainsi qu'une lame sur ma gorge.

_ Qui va-là ? fit un étrange personnage au visage peinturluré de violet.

Derrière lui surgit une fille blonde avec quatre couettes sur la tête.

_ Kankurô, tu fais trop de bruit !

_ J'ai attrapé quelqu'un !

_ Ouais ben c'est pas le moment.

_ T'es qui toi ?

_ C'est pas vos affaires, répondis-je lorsque sa main quitta mon visage.

Avant qu'il n'ait pu faire un autre mouvement, je tordis le bras qui me menaçait et lui fit une clé de bras. Il y avait quelque chose de bizarre dans ce membre. Il bougeait trop bien alors que je lui faisais prendre des positions douloureuses pour l'être humain. La fille déploya un éventail géant. Un bruit de tissu qui se déchirait se fit entendre, et des tas d'objets pointus surgirent du corps de Kankurô pour me menacer. Je me dégageai rapidement. Dans le noir, je vis les fils de chakra luire, indiquant le toit du bâtiment au dessus de nous. J'escaladai la paroi avant que la fille ou le pantin ne fassent le moindre mouvement. Et collai mon poing dans la figure du marionnettiste. Presque immédiatement, la blonde vint se mettre entre moi et son partenaire. A la lumière de la lune, mes vêtements déchirés leur apparurent nettement. Et j'avais un sein presque totalement exposé.

_ Waow, sexy, commenta le garçon.

_ Kankurô !

_ Ben quoi, c'est vrai ! Mais je te reconnais, tu es la fille qui a battu le gamin avec son chien. Et qui a été disqualifiée parce qu'elle pissait plus le sang que lui !

_ Ces marques sur ton corps. Je vois du sang sur tes vêtements, mais pas de traces sur ton corps. Sans doute un Jutsu de soin. Mais de telles blessures, c'est signé Gaara. Où est-il ?

_ Dans la forêt, leur répondis-je. Et il est hors de question que j'y remette les pieds.

_ Gaara semble avoir trouvé une proie qui lui résiste un peu plus. Dis Temari, on lui apporte sur un plateau ou on laisse Gaara lui courir après pour jouer ? Quoi que, tu veux peut-être qu'on joue ensemble tous les deux…

_ Je ne suis pas d'humeur à me battre, ce sera sans moi, dit Temari. Il faut que Gaara se calme, c'est plus important que de regarder une kunoïchi exhibitionniste. On y va.

_ Temari, tu n'es pas drôle.

Je me contentai de reprendre ma route. Avant que je ne puisse m'en aller, des fils de chakra s'attachèrent à mon bras, me forçant à me retourner.

_ Si jamais tu as envie de me voir, chérie…

_ Kankurô ! J'ai dit qu'on y allait !

_ Tu gâches toujours tout. A plus chérie, j'adore ta tenue.

Chacun partit de son côté. Personne ne retint quiconque. Lorsque j'arrivai à mon appartement, je m'affalai sur mon lit et dormit pendant longtemps…



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