Fiction: La grande soeur

Un père qui se bourre la gueule à l'autre bout du monde plus une mère qui n'en peut plus des frasques de ses adolescents ça donne une grande soeur noyée entre ses études, ses frères et sa vie sociale.
Général | Mots: 3302 | Comments: 4 | Favs: 7
Version imprimable
Aller au
Tété-chan (Féminin), le 31/03/2013
je me tape des barres toute seule



Chapitre 1: Prologue



Tout a commencé le jour où nous avons décidé de voler une girafe. Ce fut également le jour de l'abandon de maman. Je sais ce que vous pensez, voler une girafe, c'est stupide ! Mais Juju n'a pas vraiment le sens du bien et du mal et il a régulièrement des lubies un peu bizarres. Ce jour-là, il voulait absolument une girafe. Pas une vraie bien-sûr, une en ébène mesurant environ trois mètres de haut sur deux mètres de long qu'il avait vu dans la réserve d'une boutique animiste. Lorsqu'il m'a demandé de l'aide pour aller kidnapper cette innocente girafe, j'ai d'abord refusé tout naturellement. Mais il est difficile de refuser quelque chose à Juju... Il m'a donc gentiment menacé de révéler à maman le rôle majeur que j'avais joué dans le deal de mouchoirs à la menthe de septembre dernier. Comment résister face à un tel argument ?

Un soir, nous avons donc pris avec Nana et Saso le camion-frigidaire de maman car comment transporter une girafe du centre-ville jusqu'à chez nous sans se faire repérer ? Nous n'avions pas d'autre alternative. Nous avons foncé comme des flèches vers downtown et après maintes dangereuses manoeuvres, j'ai effectué un créneau quasiment parfait sur une place livraison dans une rue adjacente. Tels des ninjas, nous avons frôlé les murs et avec un pied de biche improvisé, nous avons forcé le rideau de fer. Contre toute attente, cette périlleuse entreprise ne produisit aucun bruit qui aurait pu nous faire remarquer, les dieux étaient encore de notre côté. Pendant que je faisais le gai, les garçons se sont faufilés entre les cartons et ont rejoint la girafe tant désirée. Malheureusement, ils n'arrivaient pas à la soulever assez ! J'arrivai donc à la rescousse et à nous quatre, nous avons réussi à la faire bouger. Puis nous avons progressivement pris le coup de main et l'avons transportée jusqu'au camion sans oublier d'effacer toute trace de notre passage derrière nous.
Ce soir là, nous avons agi avec une efficacité digne de cambrioleurs professionnels.
Mais faire entrer la girafe dans le camion fut une autre paire de manche, il était impossible de fermer les portes de l'estafette. Nous avons donc roulé prudemment en direction de la maison, une portière fermée et l'autre ouverte laissant dépasser ostensiblement un sabot de l'animal. La suite du plan se déroula également à merveille et bientôt la majestueuse bête trôna dans le jardin aux vues et aux sus de tous les voisins (grossière erreur).

Le lendemain matin, lorsque maman se réveilla et put voir la girafe éveiller la curiosité des badauds, nous nous primes une sacrée dérouillée. En effet, nous avions tout prévu sauf sa réaction. Saso eut tout de suite une idée de génie et déclara que nous l'avions trouvé dans la rue et que, pensant que ce pourrait être un beau cadeau, ni une ni deux, nous l'avions ramenée à la maison en douce pour lui faire la surprise. Mais maman ne l'entendait pas de cette oreille et les paroles apaisantes de son surdoué de fils ne firent que redoubler sa colère.
"Je ne supporte plus vos conneries et vos mensonges incessants ! Qui m'a foutu une bande d'attardés pareils aux basques ? Je n'en peux plus les enfants, je suis au bout du rouleau, J'ABANDONNE ! Vous le comprenez celui-là ? (elle nous fit un bras d'honneur) Parce que vous vous croyez les plus malins en plus ? C'est vous qui me poussez à en arriver à de telles extrémités." Ni une, ni deux, elle prit Sui par la main et monta dans sa chambre, deux minutes plus tard, elle claquait la porte de la maison telle une furie, emportant derrière elle une énorme valise et un Sui décontenancé.
"Débrouillez-vous tous seuls maintenant bande de petits con ! Et ne cherchez pas à me retrouver !" Ce furent ses dernières paroles...

Maintenant que le cadre est posé, je vais vous parler un peu de ma famille, sans ça vous risquez de ne rien comprendre au film !
Commençons par ma chère maman qui, comme vous avez pu le remarquer, est un chouïa hystérique. Cette hystérie vient en réalité de la couleur de ses cheveux -roux. Ma mère est née dans le trou du cul du monde où la religion est reine. Elle a passé toute son enfance à se faire traiter d'engeance du diable par un vieux fou (la moyenne d'âge se situant autour de soixante-quinze ans) à cause de ses magnifiques cheveux flamboyants. Lorsqu'elle a atteint la majorité, elle a aussitôt filé vers la grande ville dans l'espoir de s'y créer un bel avenir. Elle était belle Kushina, elle était vraiment belle ! Elle n'est pas passée inaperçue d'ailleurs...
Un soir, en boîte, elle a rencontré mon père qui à l'époque, chantait dans un groupe de pop à la con "Les éclairs jaunes" et ce fut le coup de foudre. De leur folle nuit d'amour naquit, vous l'aurez deviné, moi ! Mais nous y reviendrons plus tard. Mon père Minato (également une bombe sexuelle) et elle formaient un couple parfait, mais c'était sans compter sur le caractère oisif et volage de ce jeune homme en rut ! Il n'a pas largué ma mère quand il a appris qu'elle était enceinte, non. Il a fait pire ! Il a continué à mener une vie décousue -par là j'entend qu'il a continué à faire la bringue soirs après soirs- rentrant de temps en temps au bercail avec des sous pour se faire pardonner et quelques fois, il en profitait pour engrosser maman ! Les moyens de contraception n'étant pas très à la mode chez les hippies, j'ai quatre frères à ma charge au jour d'aujourd'hui. A l'heure où je vous parle, mes parents sont séparés et nous ne voyons pas souvent le pater familias, je crois que mes frangins ne le vivent pas super bien.
Parlons-en de mes frères d'ailleurs ! Le plus jeune s'appelle Suigetsu, il a tout juste huit ans, une sacrée gueule d'ange et le diable au corps. Une vraie terreur, ce môme nous en fait voir de toutes les couleurs ! Il m'a fait faire une crise de nerf en disparaissant un mercredi après-midi où je le gardais. Il a dit à ma mère quand nous l'avons retrouvé que je ne m'occupais pas de lui que -je cite- je restais sur le canapé avec mon copain ! Du coup bien sûr, qui se fait engueuler ? Moi ! (j'étais juste au téléphone en passant)
Bref, vient ensuite Juugo, l'être le plus étrange que je connaisse. Ce pauvre chou souffre d'un TDAH, c'est-à-dire qu'il a un QI bien supérieur à la moyenne mais ne sait pas se comporter en société. Son meilleur ami, Gaara, a quant à lui le syndrome d'Asperger. Nous v'la bien !
Agé de deux ans de plus, actuellement en terminale S par une opération du Saint-Esprit : Naruto, l'idiot du village. Nana est hyperactif et vit de conneries diverses et variées dans lesquelles il entraîne régulièrement son taciturne et ténébreux meilleur ami, j'ai nommé Sasuke Uchiwa.
Il y a ensuite Sasori, dix-huit ans, l'homme parfait à mes yeux. Il est charmant, beau (il a hérité de la chevelure de maman) et surdoué. Ne vous réjouissez pas trop vite les filles, il est gay comme une folle. Il est en couple depuis deux ans maintenant avec un joli blond nommé Deidara, ces deux-là sont inséparables.
Enfin, il y a moi. Sakura, tout juste vingt ans, en troisième année de médecine et une putain de responsabilité sur le dos ! Car si Sasori s'occupe de lui tout seul depuis des années, Nana, Juju et toute la bande de gais lurons qui les accompagnent sont loin d'être faciles à gérer et vu que maman s'est barrée...



ne me jugez pas trop sévèrement je suis quelqu'un de bizarre



Chapitres: [ 1 ] 2 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: