Fiction: Le jour d’après.

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12h03 :

La jeune Hyuuga attendait tranquillement adossée à un arbre à l'orée de la forêt de Konoha. Alors qu'elle attendait depuis à peine quelques minutes, elle sentit une présence derrière elle et se retourna brusquement.

« Oh ! Shi-Shino-kun ! Je ne t'avais pas vu ! » dit-elle en essayant de calmer les battements irréguliers de son cœur.

« Oui, c'est tout naturel, tu n'es pas la seule à me rappeler mon invisibilité. » répondit-il d'une voix plate mais que la brune reconnue comme irritée.

« Je suis vraiment désolée Shino-kun... »

Shino-kun est d'une humeur massacrante aujourd'hui, j'espère que Kiba-kun, ne va pas être trop en retard... pensa-t-elle.

Pas trop en retard oui... Car de toute façon, il le serait, c'était évident. Et en effet, c'est seulement 30 minutes plus tard qu'ils virent se pointer un bout de museau.

« Kiba, tu es en retard. » Dit Shino.

« Euh, oui, désolé ! J'ai eu un peu de mal à sortir Akamaru du lit ! » répondit le concerné en se grattant nerveusement la joue avec l'index.

Un grognement indigné se fît entendre de la monture de Kiba.

« Dis plutôt qu'étant d'une paresse infinie, l'appel de ton cher édredon a été plus convaincant que celui de tes amis t'attendant désespéréments pour aller prendre ce pic-nique tant attendu depuis 24h. » cracha l'homme-insecte.

Ses deux compères le regardèrent dépités.

C'est pas vrai ! Il a fallu qu'il soit de mauvaise humeur aujourd'hui ! Pensa l'homme-chien en prenant son air « boudeur ».

L'unique fille du groupe décida alors de détendre l'atmosphère en changeant de sujet :

« Alors, où allons-nous manger ? »

« Ah, justement, c'est une surprise ! Mais tu reconnaîtras bien vite quand tu y seras ! » répondit Kiba.

La veille, alors que ses 2 camarades s'inquiétaient pour elle, ils étaient venus lui rendre visite à l'hôpital. Leur inquiétude fût vite calmée quand ils la virent courir dans tous les sens en essayant de soigner le maximum de monde, mais malgré cela, ils sentaient que quelque chose la tracassait.

C'est pour cette raison qu'en guise de « remède », Kiba lui avait « prescrit » un bon repas entre ami.

Il avait d'abord penché pour un bol de Ramen chez Ichiraku ou un barbecue au restaurant de Takoyaki, avant de prendre conscience que c'était inutile puisque la moitié du village avait été rasée.

Il avait donc pensé à aller pic-niquer dans la forêt, à « ce fameux endroit ».

Sa coéquipière avait d'abord refusé, c'était mal-venu de pic-niquer joyeusement dans la forêt alors que tout le village s'affairait pour se reconstruire.

Mais après moult insistances de son compagnon qui lui jura que « ça ne durerait pas longtemps » et que « personne ne remarquerait leur courte absence », elle finit par accepter, non sans appréhension.

12h45:

Quelle ne fût pas la surprise de la jeune fille quand ils arrivèrent sur le terrain d'entraînement n°7.

"Et voilà !" Dit un Kiba enjoué de sa "surprise".

Il ravala vite sa joie quand il vit l'expression de sa camarade. Un mélange d'appréhension et de peine.

En voyant cet endroit, un millier de souvenirs lui étaient remontés en mémoire. Tous en rapport avec le blond dorénavant le plus connu de Konoha. Et l'événement de la veille qu'elle cherchait à tout pris à oublier également. Sans le vouloir, Kiba venait de gâcher ce moment.

Et s'il débarquait par hasard pendant que nous mangions et qu'il me voit ? pensa-t-elle en étant soudainement effrayée à cette idée.

"Tu veux qu'on aille ailleurs ?" dit un Shino confus.

Cette réplique la sortit de ses pensées, et c'est en voyant les visages inquiets de ses compagnons tournés vers elle qu'elle se rendit compte de son absence momentanée.

"Ah ! euh, non, désolée. J'étais simplement ailleurs." Répondit-elle alors, un sourire forcé sur le visage pour essayer de les convaincre... Sans succès.

"Excuse-moi, j'avais pas pensé que ce serait un mauvais endroit, je voulais juste que t'ailles un peu mieux... Je t'assure qu'on peut très bien aller dans le parc, ce sera peut-être-"

"Non, allons-y." Le coupa-t-elle sur un ton qu'elle voulait plus guilleret mais qui sonna comme faux aux oreilles de ses amis.

Ils s'installèrent alors et commencèrent tranquillement leur repas. Les Bentos avaient été préparés par la brune, malgré la contestation de ses compères, et la nourriture était donc excellente. La jeune Hyuuga était une excellent cuisinière, un jour d'ailleurs, le garçon de son cœur l'avait complimenté sur cette qualité ("Tu ferais une très bonne épouse" avait-il dit.). Elle s'efforçait depuis de tout faire pour améliorer son niveau et entretenir ce qu'elle croyait être l'une de ses seules qualités.

Kiba parlait de tout et de rien, de sa sœur qui faisait tout pour "l'emmerder" comme il disait si bien, de sa mère qui l'obligeait à faire les corvées ménagères ou encore des derniers potins de la ville qu'il avait appris le matin même.

A peu de choses près, on croirait entendre Ino. Je suis sur qu'ils s'entendraient très bien tout les deux. pensait la belle brune en écoutant silencieusement son ami.

Shino restait silencieux. Comme à son habitude. Mais tout d'un coup, il prit la parole en prenant soin de couper sèchement les commérages de Kiba.

"Comment vas-tu ?"

Il n'avait pas dit à qui il s'adressait mais le brun compris que tant d'inquiétude ne pouvait décemment pas lui être destiné.

La fille aux yeux d'opales répondit alors que tout allait bien.

"On sait ce qu'il s'est passé hier. Tout ne peut pas "aller bien", c'est pour ça qu'on t'as traînée ici." dit alors Kiba.

Elle savait bien qu'on s'inquiétait trop pour elle et c'est d'ailleurs une des raisons qui la poussait à devenir plus forte.

Elle les remercia sincèrement mais réitéra que tout allait bien.

"Que vas-tu faire pour Naruto ?" dit soudainement Shino.

Raaaah, il est trop direct ! Beaucoup trop direct ! Il va nous la braquer là ! Pensa Kiba en se tapant intérieurement le front.

Mais la réponse que donna leur amie le surprit, tandis que Shino restait impassible, semblant s'y être attendu.

"Je suppose que je vais devoir l'affronter."

Un silence suivi cette déclaration.

"Maintenant qu'il est au courant, je ne peux plus faire machine arrière."

Oui, il était grand temps d'affronter son destin...

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