Fiction: Uzumaki Naruto (terminée)

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[/b][/center]Ainsi telle est ma vie, non ce n’est ce que l’on appelle « vivre ».[/center][/b]
[/b][/center]Ma vie n’en est pas une, je n’ai jamais vécu, je ne fais que souffrir, je ne connais ni joie ni bonheur, depuis ma naissance, je suis mort.[/center][/b]
[/b][/center]Mon existence n’a donc aucun sens. Alors pourquoi est-ce que j’existe?[/center][/b]

Je me suis souvent demandé « Pourquoi moi ? ».
A l’orphelinat, les maîtresses m’ignoraient et se plaignaient de moi dans mon dos.


- Pourquoi est-ce qu’on devrait s’occuper de ce monstre ?!
- Il aurait mieux fait de ne jamais naître !


Les enfants ne faisaient que de m’embêter.


- Pourquoi ? Pourquoi vous avez saccagé mon lit ?!
- Tu n’es qu’un démon ! T’es même pas humain, tu serais mieux avec les animaux non ? Tu sais, les animaux dorment dehors, après tout, c’est tout ce que tu mérites !


Je suis le seul enfant que l’on ait jeté dehors.


- Va t’en et ne reviens plus jamais ici !


Je suis la seule personne du village qui ait dû vivre dans la rue.


- Gahh… euark ! Beuuark !
*vomissement*
Maintenant que je ne suis plus à l’orphelinat, je dois me nourrir de déchets pour soulager ma faim. Les ordures sont immangeables et elles ont un goût infâme. Elles puent et quand je les ingurgite, mon corps les recrache de suite. Malgré ça, je me suis évanoui plusieurs à cause de la faim qui me transperce l’estomac, je n’ai pas d’autres choix, je prends dans mes petites main ce que je viens de vomir et je mange.


Lorsque j’allais mendier chez les gens, ils ne m’exprimaient que mépris.


- Il n’y a rien pour toi ici ! Tu n’as pas d’argent, pas de maison, pas de famille ! Tu ferais mieux de crever !


Je suis la seule personne que tout le monde, dans le village, hait du plus profond de son cœur.


- Il n’y a pas de place pour toi dans ce monde !
- Tu n’as pas le droit d’exister !
- Ça aurait été mieux si tu n’avais jamais existé !


Je suis le seul qui n’avait pas le droit de jouer avec les autres enfants.


- Pars ! On veut pas de toi ici !
- On veut pas jouer avec toi !


Dans un petit coin, j’observais les enfants jouer jusqu’au moment où leurs parents venaient les chercher. Leur bonheur me faisait mal plus que tout, car ce sont ces mêmes personnes, heureuses et gentilles avec leurs proches, qui me détestaient plus que tout. Quand le parc s’était vidé, j’allais jouer à la balançoire tout seul, en m’imaginant ce que ce serait d’avoir des parents.


Une fois que la nuit était tombée, je rentrais chez moi, dans cet appartement vide que l’Hokage m’avait procuré après avoir vécu des mois dehors. Je déteste cet endroit. A chaque fois que j’ouvre la porte pour rentrer, c’est comme une gifle qui me rappelle tous mes cauchemars. Il n’y a personne pour me souhaiter « Bon retour », et alors que je me souvenais des parents qui venaient chercher leurs enfants au parc, je pleurais en silence, seul, dans ce sombre petit appartement vide et froid.





Nous sommes aujourd’hui le 10 octobre, le jour où le Yondaime tua Kyuubi et c’est aussi mon anniversaire. Je n’aime pas ce jour, les villageois me paraissent encore plus en colère. Ils s’irritent très vite et en viennent aux mains facilement. Quand ils s’énervent, je détale sur le champ car il est déjà arrivé que des gens me frappent.


Non seulement les villageois sont encore plus méchants avec moi mais en plus, le fait que je n’aie personne pour fêter mon anniversaire me rend encore plus triste. Même à l’orphelinat, les enfants qui n’avaient plus de famille avec qui fêter leur anniversaire le célébraient quand même. Ces jours-là, il y avait des guirlandes un peu partout et autour d’une grande table, tout le monde se rassemblait pour manger un grand gâteau orné de bougies. Tout le monde sauf moi, je n’ai jamais participé à ce genre de fête. Généralement, je les espionnais dans mon coin, tout en souhaitant y participer et en les enviant.


Aujourd’hui je vais passer la journée au mont Hokage. Je ne peux pas aller au village, c’est trop dangereux
Ma vie est tellement risible. Je suis seul à un point où c’est ridicule, j’ai si mal que c’en est ridicule, ma vie est tellement dénuée de sens que c’est ridicule. Je suis une véritable abomination qui n’est pas censée exister. Mais pourtant, je suis bel et bien là, en vie. En vie ? Moi ? On peut appeler ça vivre ? Pourquoi est-ce que je suis en vie ?


Pas de réponse. C’est toujours pareil. Aucune réponse ne m’est donnée. J’ai pourtant tant de questions auxquelles, si on m’apportait une réponse, je serais sauvé. De toute façon, qui pourrait me sauver ? Après tout, je suis seul. Ça fait 8 ans que je suis en enfer et pas un signe d’espoir pour en sortir. Je ne peux compter sur personne. Dans ce monde, personne n’est mon allié, pas une seule personne ne me comprend, et pas une seule personne n’est pas mon ennemie. Je suis réellement seul après tout.


Je regarde devant moi et, il n'y a personne. Lorsque je regarde cette maison vide, où personne ne m'attend, c'est comme une gifle qui me rappelle à quel point je suis seul. Je sors, je n'en supporte pas davantage. Donc, je vais où ? Puisque je suis sorti sur un coup de tête, je n'ai pas de destination. Merde. Je n'ai vraiment pas envie de rentrer, ni de voir des villageois.
*gargouillement*


Bon je suppose que je vais faire un tour chez Ichiraku.

----------

Arrivé devant l’échoppe, je sens une agréable odeur de bouillon. Je rentre et je vois Teuchi occupé à vérifier le goût de sa soupe. Je le salue.


- Salut Chef !
- Oh, bienvenue Naruto !


Il me répond avec enthousiasme. Je peux voir sur son visage un sourire sincère et heureux qui me réchauffe le cœur.


- Bonjour Naruto !
- Bonjour Ayame nee-chan.
- Qu’est-ce que tu prendras aujourd’hui ?
- Voyons voir, miso et bœuf.
- Miso ? OK ! Papa, un ramen au miso et un autre au bœuf après !
- D’accord, ça arrive !
- Il n’y a personne, dis-je.
- Il est encore assez tôt, y’a que toi pour manger des ramen dès le matin !
- Y’a pas d’heures pour en manger, en plus, ils sont supers bons ici. D’ailleurs, je suis ton meilleur client ! Tu ne vas pas te plaindre du fait que je viens quasiment tout le temps !
- Oui, si tu savais tout l’argent qu’on gagne !


Tout l’argent que l’Hokage me verse vient à vous. Après tout, ce n’est pas comme si je pouvais le dépenser pour autre chose, il n’y a rien que l’on accepte de me vendre.


-Naruto.


Ayame me tire de mes pensées.


- Oui ?
- J’ai entendu par des clients ce qui s’est passé hier avec toi.
- !
Merde ! Ce sont les rares personnes qui m’ont accepté, je ne veux pas les inquiéter, pas eux.
-Ils ont dit que cette fois ça a été assez violent.
- …


Je ne réponds pas


- Je suis désolé.
- ?!


Pourquoi ? Pourquoi devrait-elle se sentir désolé pour quelqu’un comme moi ? Si ce n’est que moi, ce n’est pas grave. Alors, alors pourquoi ? Pourquoi cette expression sur ton visage ? Pourquoi est-ce que tu t’inquiètes pour moi ?


- Non ! Tu ne dois pas te sentir désolé ! Pas pour moi, ce n’est pas grave, je… vais bien.


C’est ça, je vais bien, il n’y a pas à s’inquiéter, je vais bien. Je me répète, comme pour me persuader, et j’essaye de sourire pour la rassurer.


- Tu ne vas pas bien du tout ! Ils n’ont pas le droit de te faire du mal, de faire du mal qu’à un enfant ! Tu n’as rien fait de mauvais !


Ah, je me souviens que j’ai déjà posé cette question


[/i]-Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?[/i]
[/i]-Pourquoi ? Tu n’es qu’un démon ! Tu ne devrais même pas exister. Ton existence même est ton péché ![/i]


- Ils ne t’écouteront pas avec ce genre d’arguments. Pour eux, mon existence même est mauvaise.
- Tu ne peux pas faire du mal rien qu’en existant ! Ils ont tort ! Moi je connais le véritable Uzumaki Naruto, je sais qu’ils ont tort !
- Tu me connais ?


Ces mots résonnent dans ma tête.


- Bien sûr ! Je sais que Naruto souffre, qu’il n’a rien fait de mal ! Je sais qu’il est seul, qu’il recherche de l’aide ! Il est perdu alors qu’il doit faire face à au désespoir chaque jour ! Je sais aussi que c’est aussi bon garçon, remplie de joie et de gentillesse. Naruto est gentil, plus gentil que n’importe qui, alors...
- … merci.
- Hein ?
- Merci.


J’ai toujours voulu que l’on me reconnaisse en tant que moi-même.


- Non, je n’ai rien fait pour mériter ton merci. Je suis faible. Je ne peux rien faire. Je ne peux pas t’aider ni te protéger alors que tu me considères comme ta grande-sœur.
- J’ai toujours voulu que l’on me reconnaisse en tant que moi-même.
- Hein ?
- Avec ces paroles, tu m’as aidé.
- Mes paroles t’ont aidé ? Vraiment ?
- Oui. Tu te rappelles de la manière dont on s’est rencontrés ?
- Oui. C’était le jour où je t’ai trouvé sous cette pluie battante. Je devais effectuer une livraison sur le chemin de l'allée je t'avais vu accroupi sur toi même avec du sang. Je t'ai parlé et tu m'avais dit que tu étais orphelin et que l'on t'avait frappé, je t'avais alors ramené de force à l'échoppe pour pouvoir te soigner. Je t'avais ensuite préparé des ramens.
- Je me souviens en avoir mangé plein.
- Et moi, je me souviens de n’avoir jamais vu papa autant crier sur moi, j’ai juré de ne plus jamais raté une livraison.
- A l’époque tu m’as beaucoup aidé. Tu as aidé un inconnu comme moi sans rien attendre en retour. Je me rappelle de ta gentillesse et de ta tendresse qui m’ont réchauffé le cœur.
- Je vois, heureuse d’avoir été utile.


Un sourire satisfait et joyeux est présent sur son visage.


- Aya-nee n’est pas faible, elle est forte. Beaucoup plus forte que moi. Je ne peux rien faire par moi-même, sans ton soutien je ne sais pas ce que je serais aujourd’hui.
- Arrête tu vas me faire rougir.


Embarrassée, elle joue avec ses cheveux et fuit le regard.


- Tout ce que je te dis, je le pense vraiment. Aya-nee est, avec le chef et l’Hokage, la personne la plus importante au monde pour moi. Je… suis vraiment heureux de t’avoir rencontré.


Je lui souris avec toute la gratitude que je peux exprimer. Elle devient toute rouge et est encore plus gênée. Un silence tombe entre nous avant d’être brisé par la voix du Chef.


- Voilà ton ramen Naruto !
- Ah, merci Chef ! Vous êtes le meilleur ! Itadakimasu !


*Après 5 ramen*


- Ah, c’était bon ! Chef je vous dois ?
- Zéro ! Aujourd’hui c’est offert !
- En quel honneur ?
- Aucun !
- Vous n’avez pas le droit de m’offrir des ramen trop souvent !


Je compte déjà trop sur eux. Je ne peux pas me permettre de les laisser m’offrir les repas ! Je leur cause déjà assez de problèmes.


- Garde ton argent, ça me fait plaisir ! Tu as dégusté mes ramen avec tant de plaisir que ça m’a mis de bonne humeur, ça m’a donné envie de te les offrir !
- Mais...
- C’est bon, pas de protestations !


Je me résigne, franchement, ils sont trop gentils. Je suis sûr qu’ils ne peuvent absolument rien refuser à une personne en difficulté.


- Comptez sur moi pour manger encore plus la prochaine fois, tu verras, le chiffre de tes affaires va augmenter en un coup !
- D’accord, je compte sur toi !
- A la prochaine fois Naruto !
- Ouais, à la prochaine Chef !
- Reviens vite nous voir !
- Oui, au revoir Aya-nee !


Je viens de sortir de chez Ichiraku, je ne veux pas rentrer ni aller traîner dans le village. Bon, alors direction le mont Hokage, je serai tranquille là-bas. Je passe par des rues peu fréquentées et des petits chemins pour que l’on ne me remarque pas. Une fois arrivé, je m’assois sur le bord de la falaise et j’admire le village. Je me sens bien, la vue du village en effervescence sous le zénith du soleil est magnifique, et, la douce brise du vent m’apaise.


Je reste ici pendant des heures. J’admire la beauté paysage et je pense à plusieurs choses quand, soudain, je sens une main sur mon épaule. Je me retourne et je peux voir l’Hokage. Il est dans sa tenue habituelle et fume sa pipe.


- Bonjour Naruto. Belle journée n’est-ce pas ?


Il arbore un doux sourire. Je lui réponds en hochant la tête et je lâche un soupir.


- Qu’y a-t-il ? Tu es assez calme aujourd’hui.
- Je réfléchissais à plein de trucs et ça m’a un peu fatigué. Je ne suis pas fait pour me servir de ma tête.
- Oh ? Je me demande bien à quoi tu pouvais penser pendant des heures. M’en diras-tu plus ?
- Vous m’observiez ?
- Je t’ai vu venir lorsque tu es monté au mont Hokage.
- Je vois.


Je baille et trie un peu tout ce qu’il y a dans ma tête.


- Je me demandais plein de trucs comme : Quelle est ma place dans ce monde ? A quel point le monde est-il grand et à quoi il ressemble ? Qui suis-je ? Pourquoi est-ce qu’on me haïssait autant ? Pour quel raison suis-je en vie ? Et d’autres trucs dans le même genre.


Le silence tombe, le vieux réfléchit et expire la fumée de son corps.


- Tu te poses des questions bien compliquées pour ton âge, enfin, je suppose que c’était prévisible. Sache que pour le monde extérieur, il est grand. Le monde est vaste, beau, bienveillant, chaleureux, mais aussi injuste et cruel. Il te reste beaucoup de choses à apprendre et à découvrir. Ta place est certainement quelque part dans ce monde. Lorsque tu l’auras trouvé, tu te feras des gens qui te seront chères et proches, tu ne seras pas seul. La raison de ton existence est quelque chose qui peut prendre tout une vie à trouver.
- Et si je n’en trouve pas ?
- Fixe toi un but.
- ?
- Fixe toi un but, un rêve qui te permettra d’aller de l’avant. Deviens fort.
- Devenir fort ?
- Oui. En attendant de trouver ta raison de vivre tu peux devenir fort. Faible, il n’y a rien que tu puisses faire. Devenir fort ne se fait pas en un ou deux jours. C’est un but que tu te fixe loin dans le futur, en attendant, ça te donne du temps pour vivre et chercher la raison de ton existence.
- Jiji... et vous, vous avez trouvé votre raison de vivre ?
- Oui, ma raison de vivre est mon village.
- Le village ?
- Oui, j’aime regarder le village de Konoha d’ici. Je le trouve resplendissant.
- Oui, je suis d’accord avec vous.
- Je veux protéger le village. Je veux qu’il continue à prospérer, et que ses habitants continuent de sourire. Ce village que tous les autres Hokage et shinobis ont protégé au prix de leur vie, je veux moi aussi le protéger.
- Et vous êtes heureux ?
- Oui. Ce village est mon plus grand trésor, lorsque je me promène dans Konoha et que je vois les gens sourirent et prospérer, je suis heureux.


Alors qu’il parle, un sourire rempli de bonheur et satisfaction orne son visage tandis que mon cœur saigne. Un homme heureux du plus profond de son cœur, je trouve son sourire si resplendissant que j’en suis jaloux.


- Tu sais Jiji, lorsque je te vois sourire comme ça, je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est injuste.
- Qu’est-ce qui est injuste ?
- Tout. Je… ne pourrai probablement jamais sourire comme ça.


Après avoir dit ça, Jiji prend un air attristé et son sourire quitte son visage. Je repense à ce qu’il m’a dit sur le fait de devenir fort.


- Comment ?
- Hm ?
- Comment puis-je devenir fort ? Assez fort pour que l’on me reconnaisse, assez fort pour ne plus causer de soucis à Aya-nee et Teuchi ?


Et assez fort pour quitter Konoha et pouvoir me débrouiller seul, sans les regards haineux des villageois.


- Naruto, veux-tu devenir un shinobi ?
- Un shinobi ?
- Oui, devenir un ninja de la feuille. Protéger le village, protéger les gens, c’est l’objectif des shinobis. Cependant, devenir ninja est difficile et, en être un l’est encore plus. En tant que shinobi, tu devras tuer des gens pour en sauver. Tu verras l’injustice de ce monde et sa cruauté dans son état le plus brut. Voilà pourquoi je te demande de bien y réfléchir avant de prendre ta décision.
- Le monde ne me choquera pas plus que ça Jiji, mon monde est un véritable enfer après tout. Je deviendrai shinobi.


Je sens une forte lumière qui entre dans la pièce et qui me fait froncer les paupières. Je commence à me réveiller en bâillant et en m’étirant. J’observe la pièce autour de moi pendant quelques minutes le temps que mon cerveau se mette en marche. J’ai rangé l’appartement jusque tard la nuit hier car … ? Ah oui, aujourd’hui, c’est le jour de rentrée à l’académie ninja. Je voulais prendre un nouveau départ sur de bonnes bases. Encore fatigué, je bâille encore une fois. Quelle plaie, pourquoi ça doit être le matin ? Bon, je me lève et me prépare.


J’arrive et j’évite de me faire remarquer, par les autres enfants accompagnés de leurs parents, en me faisant discret et, je m’assois sur la balançoire qui se trouve sous l’arbre.


Je les observe, ils ont l’air si excités et si heureux de pouvoir commencer à être ninja. Leurs parents sont là pour les encourager et leur montrer qu’ils sont fiers d’eux. Je n’ai aucun parent pour venir m’accompagner et m’encourager. Je sens de la douleur dans mon cœur et je serre les dents en me demandant pourquoi ?


Plusieurs adultes m’ont remarqué et me regardent avec une haine qui me transperce le cœur, certains ont des chiens qui les accompagnent, d’autres ont des yeux blancs. Ce sont des ninjas après tout, c’est normal qu'ils m’aient remarqué même si je me suis fait discret, ils font sûrement parti d’un clan avec des pouvoirs héréditaires de détection.


J’attends que les parents partent et je me mêle à la foule d’élèves qui rentrent en classe. Je me mets au fond dans un coin pour me faire discret, et une fois tout le monde installé, un ninja brun avec une veste verte et une cicatrice sur le visage tousse pour attirer l’attention des élèves.


- Bonjour, à partir d’aujourd’hui, je serai votre professeur, qui vous apprendra les bases pour devenir ninja. Je m’appelle Iruka Umino, J’aime les ramens, les étudiants sérieux qui veulent apprendre, cependant, je n’aime pas les fauteurs de trouble qui veulent devenir ninja dans des mentalités de gamin. Je suis né le 25 mai et mon passe-temps favori est d’aller aux sources thermales. A vous de vous présenter.


- Je suis Inuzuka Kiba, j’aime m’amuser et ma famille, je n’aime pas les trucs barbants. Je suis né le 7 juillet et mon passe-temps est de faire des promenades avec Akamaru, mon chiot.
- Je suis Akimichi Chôji, j’aime tout ce qui est mangeable, surtout les barbecues coréens, je déteste qu’on me dise que je suis gros, qu’on me vole la première et la dernière chips de mon paquet et tout ce qui est immangeable. Je suis né le 1er mai mon passe-temps favori est de déguster la nourriture.
- Galère…, Nara Shikamaru, j’aime dormir et le shogi, je déteste ce qui est chiant. Né le 22 septembre et mon passe-temps favori est la sieste.


C’est à mon tour. Je veux m’affirmer en tant que moi-même, je ne suis pas le démon, je suis …


- Je suis Uzumaki Naruto et personne d’autre. J’aime les ramens et l’Hokage, je déteste que l’on ne me reconnaisse pas en tant que moi-même. Je n’ai pas de passe-temps particulier.


J’omets volontairement de dire la date de mon anniversaire car je risquerais de m’attirer des problèmes. Le professeur ne semblant pas s’en préoccuper, continue d’interroger d’autres élèves.


- Hn… je m’appelle Uchiha Sasuke, je déteste beaucoup de choses et j’en aime que très peu, je suis né le 23 Juillet, et mon passe-temps est l’entrainement.
- Kyaaaaa !!! Il est trop beau Sasuke-Kuun !!! Crièrent les groupies en même temps.


Arg ! Mes oreilles, elles bourdonnent ! Konoha entier a tremblé !


- Je suis Haruno Sakura, j’aime … Kyaaaa !!!


Mais merde ! Pourquoi elle est obligée de crier comme ça ! C’est un kekkai genkai ? Elle va me rendre sourd ! Tous les villageois qui me poursuivaient à mort ne criaient pas aussi fort !


- Je déteste le démon au fond de la classe ! Mes parents m’ont dit de ne pas s’approcher de lui car il est maudit et qu’il a tué plein de gens le jour de sa naissance !


Tout le monde me regarde soit avec de la haine ou de la surprise dans les yeux. Il semblerait que les parents ont influencé leurs enfants. Je soupire. Par contre, un détail me préoccupe. J’ai tué des gens le jour de ma naissance ? Mes parents m’ont abandonné pour ça alors. Enfin, si j’en ai.
Le 10 octobre, le jour où Kyuubi attaqua le village et tua plein d’innocents. Aurais-je un rapport avec Kyuubi ? Ou plutôt, suis-je Kyuubi ? C’est la conclusion la plus logique à laquelle je suis arrivé en reliant les insultes des villageois et ce m’a dit m’a dit la fille rose. Je demanderai au vieux.


- Je suis née le 28 Mars et mon passe-temps favori est … Kyaaaa !!
- Je suis Yamanaka Ino, j’aime faire du shopping et quelqu’un en particulier…, je déteste qu’on s’approche de la personne que j’aime ! Je suis née le 23 septembre et mon passe-temps favori est la culture de fleurs.
- Aburame Shino, j’aime les insectes et déteste ceux qui leur font du mal sans raison. Né le 23 janvier, hobby, l’entomologie.
- Heu, Hyuga Hinata, j’aime les choses douces et chaleureuses, je ne déteste rien en particulier. Je suis née le 27 décembre et mon passe-temps est l’oshibana.


Son visage est légèrement rouge et elle détourne le regard. Elle n’est pas très à l’aise. Timide peut-être ? D’autres élèves se présentent et je les écoute tous pour avoir une idée de leur personnalité, après tout, c’est pour ça que le prof nous a demandé faire ça non ?


Une fois les présentations finies, Iruka commença le cours. Je l’écoute attentivement, il parle de ce que sont les ninjas. Il présente les différentes catégories : Etudiant, Genin, Chunin, Jounin, Kage. Il explique ce que sont les anbus et qu’ils ne faisaient pas partis des classes normales.


Ayant présenté ce qu’étaient les ninjas, il continue sur ce que le ninja utilise pour ce battre. Arme, sceau, invocation, et le plus important, chakra. Le chakra est le mélange de l’énergie spirituelle et physique. Pour le malaxer et l’utiliser pour effectuer des techniques, le ninja utilise des mudras. Apprendre les bases que tout ninja doit savoir, voilà l’objectif de l’académie.


Il continue avec de la géographie en nous présentant les différents villages cachés ninjas.
La plupart s’ennuient, Choji est absorbé par ses chips, Shikamaru dort, Kiba joue avec Akamaru, Sasuke regarde dehors, et les filles discutent.


Iruka continue jusqu’à midi où il nous libère pour que l’on puisse rentrer manger. Cet après-midi, spécialement car c’est le premier jour, nous n’avons plus cours. La plupart, affamé et impatient de rentrer, se ruent vers la sortie. Je sors le dernier, attendant que tout le monde parte. Je me dirige vers Ichiraku et arrivé là-bas, je rentre dans l’échoppe.


- Bonjour Chef ! Je suis là pour faire exploser vos chiffres d’affaires !
- Ah Naruto ! Bienvenue !
- Salut Naruto !
- Salut Aya-nee !


Le déjeuner se passe comme d’habitude, Aya-nee et Teuchi sont toujours aussi gentils avec moi. On parle de pleins de trucs inutiles et je passe ma commande. J’aime cet endroit, il est chaleureux, je me sens bien. Je finis mon 10ème bol.


- Aaah, je suis remplie.
- T’avais si faim que ça ? 10 bols ce n’est pas rien.
- Eh bien, je n’avais pas faim hier donc je n’ai rien mangé et ce matin j’étais pressé donc j’ai oublié de prendre mon petit déjeuner.
- Tu devrais manger quelque chose même si tu n’as pas très faim, c’est mauvais pour toi de sauter des repas comme ça. D’ailleurs, les ramens sont pas parfaits pour la croissance, la prochaine fois je demanderai à papa de te préparer autre chose.
- D’accord d’accord, j’ai compris. Au fait, je n’ai jamais vu Teuchi préparer autre chose que des ramens.
- Mon père reste un chef cuisinier après tout, il sait préparer autre chose que des ramens. Tu as une idée de ce que tu veux manger ? Je pourrais aller acheter les ingrédients.
- Pas vraiment, je te laisse choisir.
- OK, compte sur moi ! Au fait, tu n’as rien à faire le matin d’habitude, il s’est passé quelque chose ?
- C’est vrai que je ne te l’ai pas dit encore. Je suis allé à l’académie.
- A l’académie ? Alors …
- Oui, je veux devenir ninja !


Elle me regarde avec étonnement quelques secondes puis, avec un doux sourire, elle m’encourage.


- Je vois. Je serai là pour te soutenir alors t’as intérêt à bosser dur !


Son enthousiasme me fait sourire, vraiment., je suis... vraiment heureux de les avoir rencontrés, du plus profond de mon cœur. Leur gentillesse m'encourage, me soutient et me rend heureux. Ce sont des gens biens.


- Oui, c’est une promesse !


Je paye l’addition et leur dis au revoir. Je quitte l’échoppe et me dirige encore une fois vers le mont Hokage. Une fois arrivé là-bas, je trouve l’Hokage.


- Ah, Jiji, vous êtes là aussi ?
- Eh bien, j’aime beaucoup cet endroit. De plus, j’espérais te voir, tu viens tout le temps ici.
- Je vois. Je voulais aussi vous voir.
- Tu as quelque chose à me demander ?
- Oui et je vais être direct, donc je veux aussi une réponse direct et franche.
- D’accord.
- Suis-je Kyuubi ?
- Non.
- Non ?
- Non, tu es Uzumaki Naruto.
- Je vois, … je ne vous ai jamais vu aussi sérieux, Jiji.
- Tu m’as demandé de l’être.
- Je n’ai même pas pu lire une trace de surprise dans vos yeux.
- J’ai n’ai pas eu le temps de l’être. Tu avais l’air besoin d’avoir une réponse sûre et ferme. Je t’ai tout de suite dit ce qui m’est passé par la tête. ... Qu’est-ce qu’il s’est passé à l’académie ?


Il a lu en moi. Il a tout de suite su ce qu’il fallait faire et, a deviné qu’il avait dû se passer quelque chose à l’académie pour que j’en vienne à penser ça.


- Vous êtes vraiment fort Jiji.
- Je te connais depuis un bout de temps maintenant, je sais comment m’occuper de toi.
- Il ne s’est rien passé. Les parents ont juste bourré les crânes de leurs enfants pour que j’en chie encore plus.
- Que t’ont-ils dit ?
- Que j’ai tué des gens le jour de ma naissance.
- Tu es né le jour de l’attaque de Kyuubi, c’est pourquoi tu as pensé que tu avais un rapport avec lui.
- Les gens me disaient que j’étais moi-même un démon, j’ai donc pensé que j’étais Kyuubi.
- Tu es Uzumaki Naruto, tu n’es pas Kyuubi





Ça fait maintenant 4 ans que je suis à l’académie. J’ai appris à malaxer le chakra à l’aide des mudras, à utiliser les armes shinobis et le taijutsu. Enfin, je dis ça, mais il est complètement foireux. J’ai appris à maîtriser le Henge et le Kawarimi no jutsu, cependant, je foire complètement le Bunshin no jutsu.


Nous avons aussi appris les bases de la survie en mission et, le comportement à avoir les différents genres de missions : escorte, protection, surveillance, infiltration … . Nous avons aussi effectué des exercices de survie et des simulations d’attaques ennemies au sein du village.


J’ai appris à dissimuler ma peine à travers des farces et un faux sourire que je porte la plupart du temps. J’ai appris à sourire dans toutes les situations, un masque, je porte un masque pour que l’on ne voie pas mon vrai visage. Je suis devenu un véritable comédien et aussi le plus grand farceur de Konoha.
J’ai aussi réussi à me faire quelques amis au fil du temps.


Flashback :


Shikamaru et Choji

Je suis arrivé en avance, c’est assez rare. Hein ? Je peux voir Shikamaru, qui lui aussi est en avance, il est assis sur un banc et fixe le ciel.
- Shikamaru ?
- Hein, Naruto ?
- T’es pas censé arriver assez tard toi ?
- Pareil pour toi non ?
- Ouais mais je me suis réveillé plus tôt ce matin, et je n’avais rien à faire alors je suis venu.
- Ma mère n’a pas pu me réveiller à l’heure de d’habitude car elle serait occupée, elle m’a donc fait sortir de mon lit super tôt. C’est pour ça que je suis là en train de regarder les nuages. C’est galère le matin.
- Moi aussi je ne suis vraiment pas du matin, mon cerveau n’arrive juste pas à fonctionner.
- Pareil.
Une voix nous interpelle.
- Bonjour vous deux ! C’est rare de vous voir à cette heure-ci.
- Ah, salut Choji. Il s’est passé quelques trucs qui font que j’ai dû arriver plus tôt. Pour Naruto ; c’est du hasard.
- Ah, d’accord. Au fait, ça vous dit quelques chips ?


Shino

Iruka-sensei nous a donné un travail à faire par deux et Shikamaru et Choji sont déjà ensembles. Je soupire, avec qui je vais devoir le faire ? Une voix me fait sortir de mes pensées.

- Déteste-tu les insectes ?
- ? Heu, non pas vraiment.
- Je vois, il n’y a donc aucun inconvénient à ce que je sois ton partenaire ?
- Hein ?

Sa question laisse un gros blanc dans mon esprit.

- Tu es sûr de vouloir travailler avec moi ?
- Je ne vois pas de problème particulier, tu as dit que tu ne détestais pas les insectes. A moins que ce fût un mensonge ?
- Non ! C’est juste que, je n’aurais jamais cru que l’on me demande un jour de travailler avec moi. …, Enfin, si ça te va toujours, j’aimerais aussi que l’on fasse équipe.
- Bien sûr, pas de problèmes, faisons équipe.


Kiba

Hein ? Si je me souviens bien c’est le chien de Kiba, Akamaru ? Il se dirige vers moi, il secoue sa queue et semble attendre des caresses. Il est mignon. Je m’accroupis et le caresse.
- Ah, Akamaru ! T’étais là ? Je te jure, tu t’es mis à courir d’un coup. Hein, Naruto ?
- Salut Kiba, il semblerait qu’Akamaru ait couru car il m’a senti, désolé.
- Y a pas de quoi t’inquiète. Par contre c’est rare qu’il soit si enthousiaste, je crois qu’il t’aime bien.


Hinata

Je sors et je vois Hinata une fille de ma classe. Il y a 3 garçons autour d’elle.
- De-Désolé.
- Hein ? Qu’est-ce que t’as dit ? Je ne t’entends pas !
- Je suis vraiment désolé !
- Ça ne suffit pas d’être désolé ! T’as vu comment tu m’as bousculé ! Juste parce que t’es une Hyuga tu te crois tout permis c’est ça ?! On fait des excuses à genou quand on est sincères !
Cette scène, c’est la même. C’est la même que quand je suis poursuivie par les villageois ! Elle s’est excusée pourtant, pourquoi ils ne la laissent pas partir ?! Ils sont 3, je ne peux pas m’occuper d’eux seul, n’y a-t-il pas un adulte dans le coin ? Je cherche du regard et il n’y a personne. Et Merde ! Fait chier ! Ils ne sont jamais là quand il le faut ! Je ne peux pas la laisser !
- Hé ! Elle s’est excusée non ?! Laisse la partir !
J’ai attiré leur attention, ils me regardent et le leader des trois m’interpelle.
- Hein ?! De quoi tu te mêles le démon ?!
- Ouais, ne viens pas ramener ta sale tête !
- C’est ça, casse-toi, ça ne te concerne pas !
Bien sûr que si ! Je ne peux pas la laisser comme ça !
- Je me la ramène si je veux même si ça me regarde ou pas ! Qu’est-ce que tu vas me faire de toute façon ?!
Je les provoque, s’ils se concentrent sur moi, Hinata pourra s’échapper.
- Tu ferais mieux de ne pas nous chercher !
Le leader me donne un coup de pied dans le ventre, je me remets rapidement et je vois que les trois commencent à charger. Ils sont focalisés sur moi ! Je regarde Hinata.
- Pars ! Profites-en pour part...
Je ne finis pas phrase, la douleur provoqué par les poings des garçons ne me laisse pas la terminer. La douleur que peut infliger 3 garçons, c’est rien comparé à une dizaine de villageois ! Je lutte avec cette idée en tête, cependant, le combat est décidé d’avance. Je vais perdre. Uzumaki Naruto n’a pas la force de tenir face à ces trois personnes. Je vais perdre. Pourtant, je me bats, je n’abandonne pas.
J’ai juré de ne jamais fuir et de surmonter tous les obstacles ! Je ne laisserai pas quelqu’un connaître la même douleur que moi devant mes yeux ! Lorsque j’étais seul face à eux, j’ai souhaité de toute mon âme de l’aide. J’ai voulu que l’on me protège, c’est pourquoi, je vais la protéger ! Car je connais à quelle point cette déception peut être douloureuse, la douleur d’être seul face à eux, je la connais mieux que quiconque !
Je me bats encore et encore, sans répit, je me bats. L’un, venu de derrière, m’immobilise en me saisissant les bras. Je me débats de toutes mes forces sous l’avalanche de coups des deux autres qui ont profité de mon immobilité. Malgré la douleur, je me débats avec à une telle hargne qu’il me lâche. J’ai des bleus partout, un coquard, ma joue a enflé, mon nez est brisé et ma bouche en sang. Je continue de me battre sans fléchir et, au bout d’un certain temps, ils abandonnent.
Ils partent, ils ne partent pas parce que je les ai vaincu, ils sont juste fatigués, ils ont bien vu que je n’abandonnerai pas alors, ils partent. Une fois hors de ma vue, je m’autorise un moment de repos, je tombe à genoux. Ma respiration est saccadée et j’ai mal partout. Ce n’est pas grave, je serai guéri ce soir. Au moins, elle a pu partir.


Iruka

- Naruto ?
- Iruka-sensei ?
- C’est inattendu de te trouver ici.
- Pareil pour vous, je ne vous ai encore jamais vu à Ichiraku avant.
- J’aime bien les ramens d’ici, je trouve que ce sont les meilleurs.
- Je pense la même chose ! Chef est trop fort !
- Ah, bonjour Iruka !
- Bonjour Teuchi-san.
- Bonjour Iruka-san. Ça fait un moment que vous n’êtes pas venu.
- Bonjour Ayame, c’est vrai, c’est pour ça que je suis là, vous et vos ramens m’ont manqué !
- Je vois, ce sera porc comme d’habitude ?
- Oui !
- Tiens Naruto ! Je t’ai préparé du riz, de la soupe miso et des accompagnements !
- Merci Chef !
- Tu ne manges pas de ramens ?
- Je les adore mais puisque j’en mangeais tous les jours, Aya-nee demande à son père de préparer des choses différentes. J’en mange assez rarement maintenant.
- Tu es en pleine croissance, c’est mauvais pour ton corps ! En plus, tu découvres d’autres plats !
- Oui, oui, j’ai compris.
- Naruto vient souvent ici ?
- Presque tous les jours !
- Ah bon ? Vous vous connaissez depuis longtemps ?
- Hmm, depuis ses 7-8 ans je crois.
- Je vois.

Fin du Flashback


Aujourd’hui c’est l’examen genin, tous mes amis ont réussi et c’est à mon tour.


- Uzumaki Naruto !
- Oui !
- Nous avons évalué tes lancers de kunai et de shurikens, ton taijutsu et tes examens écrits. Les résultats sont satisfaisants. Tu dois nous montrer que tu peux utiliser correctement le Kawarimi, le Henge et le Bunshin no jutsu. Si tu réussis ces trois jutsus, tu seras diplômé et tu pourras commencer ta carrière de ninja en tant que genin dans une équipe sous la supervision d’un jounin.


J’ai réussi le Kawarimi et le Henge mais, j’ai lamentablement échoué sur le Bunshin. Je n’ai créé que deux misérables clones complètement nuls ratatinés sur le sol.


- Iruka, Naruto a de bonnes notes dans toutes les matières et il a beaucoup progressé depuis la dernière fois, cela devrait suffire à lui donner le diplôme non ? Après tout, il n’y a que ce jutsu qu’il ait raté.
- Mizuki, tous les autres élèves ont réussi à créer trois Bunshin parfait, tandis que Naruto n’a créé que deux calamités, on ne peut pas lui donner le diplôme dans ces conditions.


Je sors, sans bandeau frontal. Encore une fois, j’ai échoué ! Je dois avoir ce diplôme ! Pour savoir, pour que Sandaime m’avoue enfin tout ! Si je suis promu, je deviendrai alors un véritable ninja ! Si je suis promu, ce qui n’est pas le cas ! Merde ! Putain ! Qui est le sale connard qui a créé cette vieille technique à la con complètement inutile !


Je suis assis sur le banc et je regarde tous les autres élèves qui sont promus. Je suis jaloux d’eux, ce bonheur d’avoir des parents qui sont là pour fêter leur réussite me les fait envier. Mizuki s’approche de moi par derrière et me dit de le suivre, ce que je fais sans attendre. On s’assoit sur le toit d’un immeuble au coucher du soleil.


- Iruka est sévère mais il n’a rien contre toi.
- Je sais, c’est mon problème, Iruka-sensei est juste. C’est juste que, j’aurais aimé être genin.
-… Naruto, ce que je vais te dire est un secret alors tu ne dois en parler à personne mais, il existe un autre moyen de devenir genin.


J’ai emprunté le parchemin des techniques interdites et j’ai appris le Kage no Bunshin assez facilement. Je foirais tout le temps avec le Bunshin normal mais, celui-là est réellement facile à faire. C’est le même principe que le Bunshin où il faut que tu imagines ton chakra prendre ta forme, par contre, au lieu de n’utiliser qu’une infime partie, tu sépares ton chakra en nombre de clones que tu veux créer.


- Naruto ! Je t’ai enfin trouvé ! As-tu le parchemin des techniques interdites ?


La voix de Mizuki sensei me sort de ma rêverie, il s’approche de moi


- Oui, et vous savez quoi ? J’ai réussi ! J’ai maîtrisé des techniques de ce rouleau ! Je vais pouvoir devenir Genin hein ?


Il éclata de rire, d’un rire sinistre et moqueur.


- Mon pauvre Naruto ! Je n’arrive pas à croire que tu sois aussi naïf !
- Hein ?
-Je t’ai utilisé ! Il n’est pas possible de devenir Genin de cette façon ! Je voulais devenir déserteur et partir avec le rouleau des techniques interdites ! Tu as vraiment été un bon pion !


Mizuki-sensei s’est servi de moi ?! Il veut le rouleau des techniques interdites et s’est servi de moi ?


- Naruto, je vais te récompenser pour avoir réussi à voler le rouleau.
- Hein ?


De quoi il parle ? Une récompense ?


- Tu veux savoir non ? Pourquoi le village entier te déteste ? Pourquoi tu es seul et sans parents ?


Comment ? I-il sait ? Il sait pourquoi ?!


- Dis-le-moi ! Je veux savoir ! Dis-moi pourquoi ?!
- Tu connais l’histoire de Kyuubi pas vrai ?
- ?
- Eh bien, depuis le jour de l’incident de Kyuubi, une règle a été mise en place. Cette règle devait à tout prix t’être inconnue.
- Pourquoi ? Quel genre de règle ?
- La règle, de ne jamais te dire que tu es le démon renard à neuf queues !
- Que, qu’est-ce que, …, ça veut dire ?
- Ca veut tout simplement dire que tu es le démon renard à neufs queues qui a massacré les villageois de Konoha il y a 12 ans ! C’est toi qui as tué les parents d’Iruka ! Tu as été scellé par l’Hokage que tu admire tant et tout le monde te déteste. Ils t’ont tous menti ! N’as-tu jamais trouvé ça bizarre que tout le monde te déteste ? Iruka est pareil ! Il te hait !


[/i]- C’est lui le démon ![/i]
[/i]- Ne l’approche pas ![/i]
[/i]- Un monstre comme lui n’aurait jamais dû voir le monde ![/i]


Je suis Kyuubi ? L’Hokage m’avait pourtant dit que je ne l’étais pas. Je suis, je suis, Uzumaki Naru-to ? Le suis-je vraiment ?


- M-Mais l’Hokage, i-il a dit que je n’étais pas Kyuubi ! Il a dit que je suis Uzumaki Naruto !
- L’Hokage ! Ah ! La bonne blague ! De toutes les personnes du village, c’est sûrement envers lui, l’Hokage, que tu devrais avoir le moins confiance !


L’Hokage spécifiquement ?


- P-Pourquoi ? Pourquoi lui ?! Il a toujours été gentil envers moi !
- Parce que c’est lui qui as instauré la règle de te laisser dans l’ignorance ! Pensais-tu réellement qu'il te portait dans son cœur ? Toi, le démon, la plus grande menace du village qu’il doit protéger ?! Il est comme moi ! Il faisait le bon samaritain devant toi mais au fond il te hait ! Comme tout le village entier !
Qu-quoi ? C’est l’Hokage ?


[/i]- Suis-je Kyuubi ?[/i]
[/i]- Non.[/i]
[/i]- Non ?[/i]
[/i]- Non, tu es Uzumaki Naruto.[/i]


Mensonge. Mon existence est un mensonge. On m’a menti, je ne suis pas Uzumaki Naruto. Qui-suis-je ? Pourquoi, pourquoi j’existe ? Quelle est la raison de mon existence ? Je ne sais pas, je ne sais plus. ET MERDE ! FAIT CHIER, FAIT CHIER, FAIT CHIER, FAIT CHIER, FAIT CHIER !


- Ne trouverai-je jamais ma place ?! Ne m’accepteront-ils jamais ?!


Je lui hurle au visage avec tout mon désespoir et ma tristesse, toutes ces questions qui me hantent depuis tant d’années.


- T'accepter ? Hahaha ! Elle est bonne celle-là ! Qui voudrait d'un démon comme toi ?!


[/i]- Ta place est certainement quelque part dans ce monde. Lorsque tu l’auras trouvé, tu te feras des amis qui te seront chers et proches, tu ne seras pas seul.[/i]


Mensonge. On m’a menti sur toute la ligne. Je n’avais depuis le départ, aucune place dans ce monde. Si on savait que j’étais Kyuubi, Ayame, le Chef, tous mes amis à l’académie, même eux, ils me haïraient.


- Je vais te tuer et m’enfuir avec le rouleau, c’est tout ce que tu mérites.


Je vois, je vais mourir. Mizuki s’approche de moi, kunai à la main, pour en finir avec moi. Etrangement, je ne sens aucune peur, seulement un grand vide. Ah, je vois, j’ai… déjà accepté la mort. Puisque je me suis résigné à mourir, ce vide vient du fait que j’ai tout jeté. Mes sentiments, mes rêves, moi-même.


- Voilà qui est… fort bien.


Lorsque ces mots sortent de ma bouche, je regarde Mizuki dans les yeux et je lui souris. Un sourire rempli avec autant de gratitude que je puisse exprimer. Bizarrement, même si j’ai accepté la mort et que je suis vide, des larmes coulent de mes yeux. Il semblerait que parmi tout ce que j’ai jeté, seule la tristesse est restée.
Me voyant lui dédier un tel sourire les yeux en larmes, Mizuki s’arrête, surpris par ma réaction. Il se reprend et me regarde droit dans les yeux, puis me dit.


- Personne ne t’acceptera.
- …en effet.


Je lui réponds, toujours avec le même sourire sur mon visage.


- Personne ne voudra jamais de toi.
- Oui,… c’est vrai.
- Ta puissance peut m’être utile. Viens avec moi.
- Vous… voulez bien de moi ?
- Non… juste de ta puissance.
- …je vois, c’est dommage, j’aurais sûrement accepté si je ne m’étais pas déjà résigné à mourir.
- Oui,… c’est dommage.
- Maintenant, s’il vous plait…


Mes larmes coulent abondamment et je lui souris, d’un sourire remplie de gratitude, de joie et de satisfaction.


[/center]- Tuez-moi.[/center]


Ce fut rapide et quasi indolore, le temps d’un battement de cils, Mizuki enfonça son kunai dans ma gorge puis, il partit tandis que ma vision s’obscurcissait et que mon corps tombait.

---------------

En fin de compte, Mizuki fut arrêté tandis que le corps de Naruto fut incinéré. Cette nuit, lorsque les anbus eurent ramené le corps de Naruto à l’Hokage, Sarutobi vit le corps froid de Naruto qui ne s’animerait plus jamais et, sur son visage, il put voir Naruto sourire et ses larmes, pas encore séchées, sur son visage.


Son sang alors, se glaça. Naruto, l’enfant qui l’avait juré de protégé, était là, mort, sans qu’il n’y ait pu faire quoi que ce soit ! Il était mort dans cette forêt, seul, emplie de tristesse et de douleur, sans n’avoir rien pu accomplir !
Depuis cette nuit, là où il avait échoué à protéger Konoha et avait laissé mourir l’un des plus grands Hokage de tous le temps, il s’était de juré de ne plus jamais répéter la même erreur. Et pourtant ! Il avait échoué à le protéger !


Naruto pleurait, il souffrait, il s’inquiétait, il s’interrogeait, il avait connu beaucoup de difficultés mais il avait commencé à réussir à trouver sa place. Il avait trouvé des amis, un but, l’avenir lui était sûrement remplie d’espoir, je suis sûr qu’il l’aurait trouvé, cet endroit où il aurait pu se sentir accepté, là où il aurait pu se dire qu’il était heureux, heureux d’être en vie !


-Suis-je si faible ?! Je n’ai même pas réussi à protéger une chose si importante à mes yeux ! Elle était juste là et pourtant…


L’Hokage était en colère, son sang bouillonnait de rage, il était en colère face aux villageois qui avait fait connaitre l’enfer à Naruto, face au Conseil pour l’avoir empêché de le prendre sous sa tutelle, et plus que n’importe qui d’autre, il était en colère contre lui-même.
Cette vision lui était insupportable, il sentait qu’il allait devenir fou. Le cadavre de Naruto, là, taché de son sang, pleurant et ornant un si beau sourire !


-Pourquoi ? Pourquoi souris-tu ainsi ?! Tu es mort ! Tu es mort dans cette forêt tout seul, sans personne pour te pleurer ! Tout ce que tu as travaillé pour, tout ce que tu as surmonté, ton rêve et ton futur ont été réduit à rien ! Tout ça parce que je ne t’ai pas protégé, alors que tu étais là, juste sous mes yeux ! Pourquoi, est-ce que tu as un sourire aussi heureux et satisfait ?!


Sarutobi avait l’impression que son cœur allait lâcher, il faisait face à ses erreurs, à ses remords, à ses échecs et il n’arrivait pas à en supporter d’avantage.


-Pardon… pardon Naruto. Je n’ai pas pu te protéger, pardon.





[/i]- Tu sais Jiji, lorsque je te vois sourire comme ça, je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est injuste.[/i]
[/i]- Qu’est-ce qui est injuste ?[/i]
[/i]- Tout. Je… ne pourrai probablement jamais sourire comme ça.[/i]
Toute à la fin de sa vie, Naruto avait réussi à sourire du plus profond de son cœur.



Les commentaires serait la bienvenue et me ferait très plaisir. Si vous avez une quelconque critique à faire, je vous demande de la faire, cela m'aiderait beaucoup. J'espère que cela vous ait plu.

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