Fiction: Puisqu'on est jeunes et cons. (terminée)

Karin se lève durement ce matin. Comme d'habitude, elle a fait n'importe quoi la nuit dernière. Peut-être qu'aujourd'hui sera un jour meilleur ? Peut-être arrêtera-t-elle de s’autodétruire ? Qui sait ? La vie nous réserve tellement de surprises...Peut-être trouvera-t-elle le bonheur ?
Classé: -12D | Romance | Mots: 1924 | Comments: 5 | Favs: 8
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Truc anonyme (Féminin), le 18/12/2012
Je publie sur fanfic-fr.net sous le même pseudo !
Un petit O.S. sortit de la chanson de Saez, Puisqu'on est jeunes et cons ! ;)




Chapitre 1: Puisqu'on est jeunes et cons.



Je me lève péniblement de mon lit. Le mec avec qui j'ai passé la nuit s'est déjà barré. De toute façon, je m'en fous, je ne me souviens même plus de son prénom. Mon mal de crâne s'amplifie, effet secondaire de ma gueule de bois de la veille. Je soupire, prends de l'aspirine, et me lève.


Je m'habille avec un vieux short en jean noir troué un peu partout et mets un t-shirt violet pâle s'arrêtant au-dessus du nombril. Je mets une ceinture grise fine et je coiffe à peine mes cheveux rouges. Je me maquille à la va-vite et mets mes lunettes à monture plastique noires devant mes yeux rouges.


Je sors une clope. Je me regarde dans mon vieux miroir à moitié brisé. Ma coupe de cheveux est asymétrique, je trouve ça fun.


Je porte ma clope à mes lèvres, j'enfile ma vieille veste en simili-cuir noire abîmée par le temps ainsi que des bottes à talons hauts et sors de chez moi. J'ai cours, je dois aller au lycée. Pas le choix si je ne veux pas finir en train de faire le trottoir. Je marche. Moi, Karin, je fous ma vie en l'air en passant mes nuits avec n'importe qui, en buvant, en fumant, et juste ciel, je ne me drogue pas.
Je sors mon Ipod et lance "Na na na " de My Chemical Romance.


C'est assez violent comme musique, et ça me détend. J'allume ma cigarette et continue ma route. Vous savez, ma vie, elle se résume à ça...Des clopes, de l'alcool, des mecs, du rock violent avec le volume poussé à fond, et les fêtes. Ma vie, c'est juste mon auto-destruction.


Même mes seuls potes, trois mecs, ont une vie plus saine que moi. Enfin, non... Ils ont la même vie que moi, tout ça parce qu'on a eu une enfance de merde.


Les nanas et moi, c'est pas le grand amour. Pour elles, je suis ce qu'on appelle une salope. Et le pire, c'est que je suis un aimant à mecs. Je suis la fille vulgaire qui s'habille trop court, qui fume, qui boit, qui couche avec n'importe qui, et les mecs adorent ça. Et le pire, c'est que ces cruches croient que je fais ça parce que j'en ai l'envie, elles trouvent juste que j'ai la classe. Ces filles-là, elle ont rien compris à la vie.


Je traîne avec peu de gens, j'ai des amis dans ma classe, mais je ne traîne qu'avec mes trois potes. C'est parce que, tous les quatre, on est pareils, on est des gamins qui foutent leur vie en l'air parce que personne n'est là pour les protéger de ce monde trop dangereux. On est jeunes et cons.


J'écrase ma clope au sol et entre dans la cour du lycée. Elle est bien trop bruyante, comme d'habitude. Je m'assieds seule sur un banc, ils ne sont pas encore arrivés. Quelle bande de crétins ! Ils sont plus proches de l'établissement que moi, et ils vont encore arriver tout juste au moment de la fermeture des grilles.


Deux de mes amis viennent me voir, un couple, c'est pas mes potes, c'est mes amis, faîtes bien la différence. Mes potes, c'est les gens que j'aime le plus sur cette terre trop polluée et mes amis, c'est ceux qui sont juste en-dessous de mes potes.


C'est Neji et Ten Ten, ça fait deux ans qu'ils sont ensemble ces deux-là. En même temps, même si Neji est froid, ils se ressemblent et sont toujours sur la même longueur d'onde. Si seulement je pouvais être aimée comme il l'aime. Si seulement je pouvais aimer comme elle l'aime...


Ten Ten, je la trouve jolie. Elle a de longs cheveux bruns ondulés, avant de sortir avec Neji, elle s'attachait les cheveux en deux sortes de macarons. Elle s'habillait pas avec des vêtements si féminins avant. Elle a changé, elle a grandi. Elle est assez grande pour une fille. Elle a des yeux couleur chocolat. Elle est simple. Elle est classe. Ils vont vraiment bien ensemble, ces deux-là.


Neji a de longs cheveux bruns attachés en catogan et des yeux blancs. Il est grand et assez musclé. Parce qu'il fait beaucoup d'arts martiaux. Si on exclue mes potes, c'est le seul mec du lycée que je me suis pas tapé. En même temps, je respecte beaucoup Ten Ten, je l'aurais pas fait, même si je l'avais voulu. Et puis, Neji est vraiment un beau mec...Mais pas mon genre. Il est trop sophistiqué, trop classe pour moi.


La belle brune me fait la bise et l'Hyuga me fait un léger signe de tête. Je leur souris et on discute. On se sépare et je rejoins un de mes potes, c'est un pion.


Un surveillant nommé Juugo, il a vingt-et-un ans. Il est roux et a les yeux marrons. Sa carrure est imposante. Il a des troubles comportementaux dû à son enfance. Il a mal vécu la mort de ses parents, il s'énerve pour un rien. Je n'aime pas être seule avec lui. Je m'assieds près de lui jusqu'à ce que Sasuke arrive.


Sasuke fut mon première amour, en classe de troisième. Il est grand, musclé, a les cheveux noirs, tout comme ses yeux. Il a le teint pâle, il a un petit côté mystérieux. Sa beauté est à vous couper le souffle. Il aime s'habiller de manière chic, tout en restant jeune. Il porte un jean noir, une chemise blanche, des converse hautes noire et sa veste en cuir. Il pose son sac en bandoulière sur le sol et engage la conversation, il doit avoir fumé un joint, il est de bonne humeur aujourd'hui.


On rigole de ma dernière pensée, que j'ai formulé à haute voix et l'autre poisson arrive.


Le poisson, c'est Suigetsu, un mec plutôt pas mal, mais un chieur de première, et puis, surtout, il aime bien m'énerver. Ses cheveux bleus argentés lui arrivant au cou sont recouverts d'un tout petit peu de neige, faisant ressortir leur couleur. Ses yeux violets sont toujours empreints d'une lueur de malice, et ce, depuis que je le connais. Il est habillé d'un vieux jean gris, il porte un sweat-shirt violet et une veste en cuir noire. On parle tous les quatre. Actuellement, je pourrais dire que je suis attirée par Suigetsu, je ne sais absolument pas pourquoi, c'est comme ça, on est proches, on se chamaille, mais je ne pense pas que ce soit plus fort que de l'amitié, ou de l'attirance physique.


~


Fin de la journée. On sort de cours. Nous nous retrouvons comme les grands enfants que nous sommes, c'est les vacances de Noël. L'hiver est là et la ville est recouverte d'un grand manteau blanc. C'est magnifique.


On va tous chez Sasuke pour les vacances. C'est comme une tradition. Alors, on part chercher de quoi manger.


Et comme d'habitude, Suigetsu et moi, on se chamaille parmi tous les étalages, juste parce qu'on ne veut pas la même boîte de céréales. Juugo finit par trancher et met les deux boîtes dans le caddie que Sasuke pousse, blasé.


On se balade, on prend de la nourriture, on fait les cons, comme d'habitude.


Suigetsu m'attire dans un rayon, pour parler, apparemment. Il m'avoue tomber amoureux d'une fille, qui s'avère être quelqu'un dont il est très proche. Je lui conseille de prendre son temps. Et finalement, j'apprends ce que je ressens pour lui, je suis amoureuse de mon meilleur ami.


A cette simple constatation, je reste pétrifiée, incapable de bouger. Je tombe amoureuse de mon meilleure ami, comment ça peut-être possible ?


Pourquoi faut-il toujours que j'aime sans que l'on m'aime en retour ? De toute évidence, le coeur de Suigetsu est déja pris, et ce n'est pas moi qui lui ai volé. Je leur dis de continuer sans moi, qu'il me retrouveront chez l'Uchiha.


Je sors, je cours dans la neige, je pleure, mon maquillage coulant n'importe comment. J'ai envie d'hurler ma souffrance au monde entier. Mais mon cri reste coincé dans ma gorge, je ne peux que laisser mes larmes couler. Je ne suis pas capable de faire plus. Mes yeux gonflent, ils rougissent, je pleure comme une petite fille. Mon nez est rougi par le froid.


Je suis incapable de calmer les spasmes qui me secouent à présent, je tremble, accroupie contre un mur en plein milieu de la rue.


Je sors une cigarette et l'allume avant de la porter à ma bouche. La nicotine me détend, et peu à peu, mes larmes cessent de couler en traçant leurs sillons sur mes joues.


Une fois calmée, je reprends le chemin qui mène à la maison de Sasuke. Je ne pense plus qu'à lui. Je suis vide d'émotions.
Je ne peux plus pleurer, je ne peux plus rire, je ne peux plus crier, je ne sais même plus sourire. Je ne suis qu'une fille perdue dans sa propre vie.


J'ouvre la porte et rentre, je m'allonge sur le canapé et allume la télé.


J'aime Suigetsu, il en aime une autre. Je l'aime à en crever. J'ai envie de boire une vodka, mais il n'est que midi et ce ne serait pas très raisonnable. Bah, j'ai jamais été raisonnable, je me sers un verre de la boisson alcoolisée et je regarde la télé sans vraiment suivre ce qu'il se passe dans le programme diffusé par la chaîne.


La porte d'entrée claque, je m'empresse de nettoyer le verre, et les garçons entrent dans la cuisine afin de ranger ce qu'ils ont acheté dans le frigo et les placards.


Suigetsu me regarde étrangement, comme s'il était troublé, comme s'il réfléchissait, comme s'il ne savait plus quoi faire, comme s'il était perdu...


~


Je sors dans le jardin, je suis en pyjama, j'ai froid, je m'en fiche complétement. Il fait nuit, la lune est étincelante, les étoiles brillent. J'adore voir ça. Je regarde, debout, une clope à la main, c'est tellement beau, si seulement la vie pouvait être aussi belle que le spectacle que la nuit nous offre chaque fois que le soleil se couche.


Mes larmes coulent à nouveau, je pleure, calmement, je l'aime et ça me crève le coeur. C'est comme si un poignard y était resté coincé.


Je sens deux bras m'enlacer et j'étouffe un sanglot. Je reconnais son odeur. Bientôt j'entends dans mon oreille une question. Juste trois mots. Pas ceux que je voudrais entendre passer la barrière de se lèvres, pas ceux que je veux entendre sortir de sa bouche. Je me tourne vers lui.


" Pourquoi tu pleures ? " Juste trois mots, pourquoi tu ne m'as pas dit ce que je voulais entendre ?

Et idiotement, je te réponds :

- Pour mon coeur.
- Je comprends pas.
- Mon coeur, toi.
- Je crois comprendre.

Juste des phrases de trois mots, peut-être pas ceux que je voulais entendre, mais ils vont tout de même changer ma vie.
La neige tombe à nouveau sur la ville. Tu poses tes lèvres sur les miennes.


Mes yeux se ferment. Je me laisse porter par la magie de l'instant. J'entrouvre mes lèvres et nos langues se mêlent et jouent à un jeu sans fin. Tu poses tes mains sur mes hanches, je place les miennes autour de ton cou. Plus rien n'existe.


Je ne ressens même plus le froid, tu es là pour réchauffer mon coeur. Et comme si ça avait encore de l'importance, on prononce au même instant les trois mots que je veux entendre depuis le début :

- Je t'aime.


On peut tout compliquer, même l'amour que l'on se porte...Puisqu'on est jeunes et cons.




Voilà. Ca serait intéresser de récolter quelques avis. J'en ai eu qu'un sur ma publication sur fanfic-fr ! :) Merci à ceux qui le feront.



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