Fiction: Concours EdoTensei : Alone together

Concours Halloween 2012 : " C'est comme si tu étais dans une banane au milieu d'un groupe de singes affamés. En fait, tu dois fuir mais tu sais très bien que tu ne pourras pas longtemps survivre. Quand tu vis dans mon monde, soit tu meurs d'une mort atroce, soit tu te fais bouffer. Mon combat pour la survie ne fait que commencer".
Classé: -12D | Action/Aventure / Horreur / Romance | Mots: 2445 | Comments: 7 | Favs: 1
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supersaku (Féminin), le 17/11/2012
Voilà une fiction assez spéciale pour le concours. J'espère de tout coeur que ça vous plaira. N'hésitez pas à commenter surtout ! ...Pour le titre de ma fiction, cela veut dire en anglais : " Seule ensemble", ce qui ne veut rien dire comme ça mais avec ma fiction, cela a un sens. Bonne lecture !



Chapitre 1: Méfiez-vous de l'eau qui dort.



4 Juin 2012 16 h 02 :

Je ne sais plus depuis combien de temps je n'ai pas mangé de bons ramens ou bu un bon saké. Sûrement quelques semaines. C'est dur d'être le seul survivant encore en vie dans ce monde. Le pire, je pense, c'est que je dois me cacher constamment des "autres". Ils sont surtout très actifs la nuit, à la recherche de viande fraîche. J'ai eu la chance de ne pas devenir l'un des leurs. Tout a commencé lors de cette mission à Iwa où j'ai définitivement perdue ma coéquipière Hinata. J'ai dû la tué de mes propres mains. Depuis cet épisode, je marche désespérément dans le but de trouver un autre survivant mais surtout dans le but d'aller à Konoha et voir si mon mari est toujours en vie. Il me reste un peu moins d'un jour de marche pour arriver là-bas. J'ai peur de ce que je vais y trouver.

5 Juin 2012 19 h 34 :

J'aperçois Konoha. Je m'arrête près de la porte et tous mes espoirs s'envolent lorsque je vois l'état de la ville. Dévastée. Du sang plein les murs. Des traces de lutte partout. Des cendres. Les larmes coulent le long de mes joues. Ma famille, mon mari, mes amis étaient donc contaminés eux aussi ? Je m'avance avec prudence. Le bruit les attire, il faut donc être silencieux, le plus possible. Au fond d'une ruelle sombre, une maison. Notre maison. Enfin, ce qu'il en reste. Le toit est enfoncée, les murs détruits, des shurikens y sont enfoncés , du verre est étalé par terre, un rat mort à moitié mangé gis à terre. Un cadre brisé attire mon attention. C'est nous, à notre mariage. Je revois son sourire, ses yeux, ses cheveux. Je me rappelle de notre premier baiser. De nos fous rires. De nos occupations les jours pluvieux. De nos sorties. Il me manque. Un bruit m'interpelle lorsque je range la photo dans ma poche. Je me retourne. Personne. La nuit est tombée. Il fait noir. L'obscurité envahit Konoha. Il faut que je me cache. Les bruits de pas s'intensifient. Lentement, je me glisse derrière le canapé. La sueur coule lentement sur ma joue, puis sur ma lèvre. Les pas se rapprochent. Je ne peux plus bouger, pétrifiée par la peur et l'angoisse. Ma main glisse vers ma poche où je serre un shuriken dans ma main : l'objet est froid et me glace le sang. Je tourne la tête vers la droite, puis vers la gauche. Je ne peux rien voir car il fait nuit. Le vent s'engouffre violemment dans la maison et fait vibrer la fenêtre encore restante. Les bruits de pas se rapprochent. Je sens les battements de mon coeur qui s'intensifient. La chaleur me monte à la tête et mes forces m'abandonnent.

5 Juin 2012 21 h 59 :

Je me réveille en sursaut en position de combat. Je suis toujours là, dans ce qui reste de ma maison. Ce n'étais pas un cauchemar. La réalité vous tombe dessus à chaque réveil. Je me lève avec difficulté et me dirige vers les escaliers. Une lumière faible éclaire la partie supérieure de la maison. Une lueur d'espoir renaît en moi. Est-il vivant ? Je me précipite en haut. Une odeur nauséabonde se dégage de la chambre à coucher. J'ouvre avec prudence la porte. C'est la pleine lune et sa lumière éclaire faiblement la pièce. Le parquet craque sous l'effet de mes pas. C'est là que j'ai vu. Quelque chose de sordide, quelque chose d'insupportable. Les murs sont recouverts de sang croupi. De cheveux sales et collés. De morceaux de chair en putréfaction. Que s'est-il passé ? Le lit est défait. Ma main effleure les draps recouverts de poussière. Ils sont imprégnés de son odeur. Je fais le tour du lit et pose le pied sur quelque chose. C'est à ce moment que mes espoirs se sont envolés. Elle est là, allongée sur le dos. Sa peau, d'habitude si pâle paraît grisâtre. Ses yeux verts ont disparus, sûrement mangés. On la reconnait à peine mais personne d'autre qu'elle ne possède des cheveux roses comme celle-ci. Sakura Haruno. Ma meilleure amie. Elle a de multiples blessures. De multiples coups. Une morsure béante sur son cou signifie qu'elle a été mordue mais un trou dans la tête signifie aussi qu'elle a été assassinée. Tuée parce qu'elle était devenue comme " eux". Errante. Sans cervelle. Je déplace son corps à travers la pièce et je l'enferme dans la salle de bain. Au moins, elle ne se fera pas manger par "eux". Je sors de notre ancienne maison. J'ai trop de mauvais souvenirs.

5 Juin 2012 22 h 45 :

Je cherche désespérément quelqu'un. Je ne peux même pas crier sous peine de me faire déchiqueter. Je retrouve quelques membres humains par ci - par là. Un bruit m'interpelle. Surprise, je me cache près d'un arbre. C'est une créature. Elles sont la particularité de marcher très lentement, de ne pas parler, d'être aveugles mais elles sont très vigoureuses. Il faut donc les attaquer de loin et par surprise. Le pire c'est lorsque vous connaissez la personne qui est atteint de ce virus. Cela vous enfonce encore plus dans les ténèbres et vous enferme dans la dépression. C'est un homme. Plutôt grand. Sa joie de vivre habituelle s'est envolée. Son regard est dans le vide. Ses habits déchirés. Sa peau est noircie et pourrie par la maladie. Sa bouche barbouillée de sang, il erre à la recherche d'une proie. C'est mon ancien petit-ami, Kiba Inuzuka. Je me pince la lèvre pour empêcher mes larmes de couler. J'ai froid. Kiba s'arrête soudainement puis il reprend sa marche. Il semble trainer quelque chose. Quelque chose de blanc et d'assez gros. Lorsque Kiba passe au plus près de moi, j'aperçois enfin la " chose". Akamaru. Son chien, son meilleur ami, son compagnon, son coéquipier. Sa gorge est tranchée. Il ne ressemble même plus à un chien. Les vers se sont emparés de son corps. Pauvre bête. En apercevant cette vision d'horreur, je ne peux m'empêcher de pousser un petit cri d'effroi. La créature s'arrête. Tourne lentement sa tête. Elle change alors de direction et s'approche de moi. Kiba est alors à quelques millimètres de moi. Je sens sa respiration sur ma joue, son haleine fétide, sa puanteur. Je ne veux pas paniquer. Je ne le dois pas. Ma main cherche doucement un kunai dans mon sac. Il s'approche un peu plus et ouvre violemment sa bouche où j'enfonce profondément mon kunaï. Le sang gicle sur moi. Kiba s'effondre.

6 Juin 2012 01:01

Voilà plus de deux heures que je marche sans but. Il faut que je parte d'ici. Rien ne m'y retiens. Putain de virus à la con ! Quand tu es le seul morceau de viande encore comestible dans la région et surtout lorsque toute la population est devenue des mort-vivants, tu te posent des questions : " Et si j'en finissais ? A quoi ça sert de continuer, hein ? " ou alors pour les plus fous : " Ca fait quoi de se transformer en mort-vivant ? Et si j'essayais ? ". Bordel, qu'est ce que je suis dans la merde ! Je donnerai tout pour une bonne part de pizza ou bien encore une montagne de sushis.
Je décide, après mes profondes réflexions qui n'ont servi à pas grand chose, de me diriger vers la bâtiment principal de Konoha : la tour de l'Hokage. Elle est restée en assez bon état, je trouve. Les escaliers craquent sous le bruit de mes pas. La lumière est restée allumée et je peux facilement distinguer les différentes formes de l'infrastructure. Soudain, un bruit, venant du bureau de l'Hokage, attire mon attention, je me saisis de mon kunai. La main tremblante, je glisse ma main en travers de la porte pour l'ouvrir. La salle est vide, personne, que des objets cassés, du sang, des papiers, des dossiers...Je pénètre dans la pièce. Un dossier placé en haut d'une pile m'attire. Pas n'importe quel dossier : le journal de bord de Tsunade. Il y avait écrit :

" Aujourd'hui, 18 Juillet 2012, un autre cas de ce mystérieux virus a été mis en quarantaine. Je n'ai pas le temps d'expliquer, ni de décrire les effets de ce virus si ce n'est que la personne est...cliniquement morte. J'ai bien peur que notre race soit en train de s'éteindre. Les victimes ne cessent d'augmenter. La population restante est en proie à la panique. Mes ninjas les plus expérimentés ne sont toujours pas revenus de mission : Naruto, Choji, Shikamaru, Tenten, Hinata, Ino, Neji et Kakashi. Je ne connais pas non plus la source du virus si ce n'est que le premier cas a été recensé à Suna. Nous n'avons aucune nouvelle de Gaara et de Kankuro. Je n'ai jamais vu ça. Le virus les transforme en bête assoiffée de sang, de chair. La situation est critique.

Aujourd'hui, 19 Juillet 2012, il ne reste plus grand monde encore sain à Konoha. Les rues sont infestées de ses monstres. Je suis inquiète pour Naruto, Neji et Shikamaru, partis en mission de surveillance près de la cachette d'Orochimaru. Je pense que je dois prendre des mesures pour "

La phrase n'était pas finie. Une rature terminait la phrase mais tout ce que j'avais lu m'avais redonné un peu d'espoir. Il était peut-être encore en vie. Je dois partir le retrouver. Mes réflexions m'empêchent de constater la présence de Shizune dans la pièce, derrière le bureau. Elle ne peut pas me voir et semble ne pas m'entendre : trop concentrée à manger le bout de ses doigts. Je n'ai pas le temps de m'occuper d'elle. Je vais aller passer un petit bonjour à Orochimaru, si ce serpent est encore vivant.

6 Juin 2012 10 : 43

Le voyage m'a fatigué. La déshydratation et l'hypoglycémie provoquent des hallucinations et font remonter des souvenirs. Lui et moi dans notre maison, je suis contre son torse nu, les battements de son cœur me bercent tandis qu'il plonge la main dans mes cheveux ébouriffés. Je souris et je le devine lui aussi en train de sourire. Je relève mon visage et m'approche doucement de ses lèves jusqu'à les effleurer. Les souvenirs s'envolent lorsque je manque une branche d'arbre et tombe lourdement au sol sur quelque chose de mou, heureusement. Je reprends mes esprits et me relève difficilement. Une odeur nauséabonde m'envahit les narines. Un corps, ou plutôt des restes. Je suis tombée sur un putain de cadavre. Oubliant toutes mes précautions et en proie au dégoût, je cris. Pas malin. Ils m'ont entendu, c'est sûr. J'ai intérêt à me sauver en vitesse. Je perçois déjà le bruit de leurs pas légers et lents.

6 Juin 2012 18 : 54

J'émerge de mon profond sommeil réparateur. Il vaut mieux dormir pendant la journée, ils sont moins actifs. La sueur coulant sur mon front m'indispose au plus haut point. Je repère une rivière non loin de là. Un petit bain s'impose, il me semble.

6 Juin 2012 19 : 27

Je suis propre. Enfin, ma peau..après mes habits, c'est une tout autre histoire. Ils sont vraiment dégueulasses. Et dire qu'à la même époque, l'année dernière, je faisais les soldes. Bref, la cachette d'Orochimaru n'est qu'à quelques mètres. J'entre calmement dans le lieu secret. C'est immense. J'ouvre tour à tour les portes. Rien. Pas un chat. Il y règne un silence de mort. Plus j'ouvre les portes et plus je me dis que les chances de le retrouver en vie s'amincissent. Déçue, j'ouvre la dernière porte. Il s'y trouve une bougie allumée. Elle éclaire partiellement la pièce. Je m'approche de l'objet. Un voix résonne derrière moi :

"Ino ? "

Cette voix. Que je connais par cœur. Je me retourne. Il est là, devant moi. Je cours vers lui et l'enlace.

" Ino, tu m'as manqué.
- Toi aussi Shikamaru, je pensais ne jamais te revoir.
- Et comment ! Ca grouille de ces putains de trucs dégueulasses dehors. Je me demande à quoi ressemble Konoha et s'il y a des sur...
- Il n'y en a pas, le coupais-je, j'y suis allée et...personne n'a survécu. La ville est infestée de ces bêtes. Et d'ailleurs, j'ai lu un rapport de Tsunade-sama comme quoi tu étais en mission. Où sont les autres ?
- Et bien..."

Flash - Back :

Nous étions en mission espionnage. Tout se passait pour le mieux lorsque Naruto, têtu et déterminé, a voulu pénétrer ici. On a pas pu l'en empêcher, il voulait absolument récupérer Sasuke. On l'a donc suivi. Naruto devait chercher Sasuke pendant que Neji et moi, on recherchait des informations sur les plans d'Orochimaru. Je me suis introduis dans la pièce où il faisait toutes ses expériences et j'ai fouillé partout. Par curiosité, j'ai touché des potions. Il y en avait une qui m'attirait l'attention parce qu'il y avait écrit : " Projet X " . Je l'ai pris dans mes mains. C'est alors que j'ai entendu un bruit derrière moi. C'était Orochimaru. Dans un mouvement de panique, j'ai fait tombé la petite fiole qui s'est déversé au sol. Orochimaru avait l'air paniqué :

" Mais qu'est ce que tu as fait, imbécile ? "

Il s'est précipité vers une autre petite fiole où il y avait écrit : "antidote projet X ". Je sentais ma température corporelle qui montait au fur et à mesure. J'ai tout de suite compris qu'il fallait que j'avale ce truc. On s'est battus et j'ai été gravement blessé. Heureusement, j'ai pu avaler l'antidote et m'enfermer dans une chambre. Le lendemain, il ne restait plus personne. "

Fin du Flash-Back

"Donc, du coup, Naruto, Neji, Orochimaru et tous ceux qui se trouvaient ici ont été contaminés ? dis-je
- Oui. Et moi aussi.
- Co.. comment ça ?
- Et bien, disons que j'ai lu les rapports d'Orochimaru sur ce virus. Il l'a crée il y a des années. Si on l'inhale directement, les effets sont presque immédiats : saignements, fièvres, peau glacée, arrêt du fonctionnement du cerveau : on est cliniquement mort. Alors que si le virus est transmis par d'autres personnes possédant le virus, la mutation prend plus de temps : de 24 à 48 heures. Le virus provoque un désir excessif de chair humaine, une détérioration de la peau, une cécité ( rendre aveugle ), une capacité auditive extraordinaire... Heureusement que l'antidote m'a évité quelques-uns de ces effets..."
- Quelques-uns ? , demandai-je "

Il s'approche de moi et m'embrasse délicatement. Sa main s'engouffre sous mon T'shirt et rencontre le bas de mon dos. Il me souffle à l'oreille, en souriant:

" J'ai toujours envie de chair fraîche "






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