Fiction: Concours EdoTensei 2012: La nuit du cauchemar (terminée)

( Pour le concours Halloween 2012 ) Cette nuit fait partie de mes plus précieux souvenirs. C'était en l'époque de la grande Infection. Et cette nuit-là, Konoha fut l'objet d'une violence extrême. Une seule question subsistait dans tous les esprits : qui y survivra ?
Classé: -12D | Horreur | Mots: 3405 | Comments: 7
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raton-laveur5 (Féminin), le 04/11/2012
Pour le concours ^^
J'ai changé trente-six fois d'idée, en m'arrêtant à cinq / six phrases




Chapitre 1: La Nuit du cauchemar



Je m'appelle Meliko Sumaru, ex-ninja de Konoha, et puisque vous cherchez des témoignages pour vos archives, je vais vous raconter. Et je raconterai au passé simple, car c'est une histoire qui mériterait d'être écrite un jour, afin que le monde n'oublie pas trop vite ce qu'il s'est passé.

Cette nuit-là fait partie de mes souvenirs les plus précieux. Je l'ai baptisée la Nuit du Cauchemar. C'était en une époque sombre : celle de la grande Infection. Vous en avez sûrement entendu parler, de ces temps obscurs, où régnaient en maîtres les Contaminés.
En ce temps-là, j'avais vingt ans. Je vivais à Konoha. Et un seul mot courait sur toutes les lèvres : Contagion. J'en avais peur, moi aussi ! Une peur terrible. Le moindre loup me faisait trembler. Chaque chauve-souris me faisait hurler de terreur. Je ne visitais plus les cimetières par crainte des revenants. De plus, chaque serpent me faisait frémir. Peut-être était-il porteur du Virus qui transmettait cette maladie terrible ! Après tout, tout ceci n'était-il pas dû à des serpents qu'Orochimaru utilisait comme cobayes et qui avaient été libérés ?
Peureuse, moi ? Oui, peut-être. Mais qui n'avait pas une part de crainte au fond de son être en ces temps troublés ? Beaucoup se barricadaient chez eux, et les rares ninjas téméraires qui acceptaient des missions n'en revenaient pratiquement jamais. Pourtant, Tsunade avait soi-disant mis au point un remède. Je fus de ceux qui furent choisis pour le tester, mais je n'avais pas foi en ce remède " miracle " .
Toujours est-il que l'évènement vraiment marquant dont je voulais parler se déroule dans la nuit du 31 octobre au 1er septembre. La nuit d'Halloween, donc. Et, étrange coïncidence, la lune était pleine, ce soir-là.
J'étais allée voir Itachi Uchiwa. Ne vous étonnez pas ! Pendant l'Infection, tous les villages cachés aidaient tous ceux qui avaient échappé à l'Infection. Et Itachi était le seul survivant de l'Akatsuki. Nous avions sympathisé assez vite, quoiqu'il se montra assez distant avec moi.
Je rentrais donc chez moi et soudain, je m'arrêtai pour regarder la lune. Un frisson me parcourut. Pourtant, je ne suis pas du genre frileuse ! Je me dépêchai de rentrer, soudain inquiète. Arrivée chez moi, je me penchai instinctivement à la fenêtre. Je scrutai les rues. Plus personne ne se baladait dans les rues. Je songeai avec amertume que si Naruto ne s'était pas engagé dans cette terrible mission qui avait pour but d'éliminer un maximum de loup-garous, il serait sans doutes en train de manger des ramens au restaurant Ichiraku, avec son insouciance habituelle.
Je retins une larme. Avec un dernier regard pour l'astre nocturne, j'allai me coucher.
Au milieu de la nuit, à 22 h 37, précisément, je fus réveillée par des hurlements de loups. Je ne m'inquiétai pas davantage car c'était courant, en cette période, de voir des loups rôder dans la forêt qui bordait, et borde toujours, le village. Rapidement, je fermai les yeux, et manquai de me rendormir. Heureusement, mes insomnies me tinrent éveillée quelque temps, et à 23 h 44, j'entendis un bruit autrement plus suspect. C'était un hurlement de loup mêlé à une sorte de gémissement désarticulé et au cri strident d'une chauve-souris. Même si je ne les avais jamais vu, je savais de qui il s'agissait : les Contaminés. Je devinai que ceux réputés pour être les plus malins, les Vampires, avait formé une armée afin d'écraser impitoyablement les Survivants. Je frémis. Je ne savais que trop bien que je ne pouvais leur échapper. Toutefois, dans un geste désespéré, je poussai une commode devant la porte de ma chambre en espérant que cette protection dérisoire serait efficace.
Curieusement, cette pensée m'arracha un sourire. Tout cela me rappellait le jeu vidéo auquel je jouais souvent, ces temps-ci. Penumbra. C'était un jeu tout à fait terrifiant. Et dans ce jeu, on pouvait empêcher les zombies de franchir une porte en plaçant... un matelas au travers.
Je pouffai silencieusement, puis repris mon sérieux.
À 23 h 52, les Contaminés pénétraient dans le village. Je les regardai. Trois marchaient en tête. Une vampire, un zombie et un loup-garou. En les traits de la vampire, je reconnus Konan, bien qu'elle ait changé. Son visage était d'une pâleur extrême. Ses yeux avaient pris une teinte rougeoyante. Ses canines pointues étaient tâchées de rouge. Elle jeta un regard vers ma fenêtre avec un sourire qui en disait long. Je frémis et reportai mon attention sur le zombie. C'était Orochimaru lui-même. Il était dans un état de décomposition avancé. Un de ses yeux semblait résolu à ne pas rester dans son orbite, et il le remettait sans cesse en place. Un trou dans son crâne laissait voir une bouillie rosâtre que j'identifiai comme son cerveau. Sa bouche était déchirée sur la droite et toute sa mâchoire s'en trouvait visible. Sur la peau pâle, des traces verdâtres, signe qu'il n'était plus très frais. Je grimaçai.
Enfin, le loup-garou. C'est sans doutes celui qui m'émut le plus : c'était mon petit protégé, le faiseur de bêtises du village. C'était Naruto Uzumaki. Son corps était recouvert d'une épaisse fourrure brune et sur son échine se dessinait une importante crinière blonde et ébouriffée. Son regard n'était plus bleu, mais rouge et ses pattes étaient encore couvertes de sang. Trois traits sous ses yeux indiquaient qu'il s'agissait effectivement de mon jeune ami. Je refoulai difficilement mes larmes.
Mais je n'eus que peu de temps à accorder à la contemplation de cette armée. Bientôt, les zombies commencèrent à claudiquer vers les maisons, les loups-garous couraient dans les rues, bondissant sur les toits, les vampires avançaient dans les ruelles, tous effrayants à souhaits. Mon sang ne fit qu'un tour. J'ouvris les deux battants de la fenêtre et bondis sur le toit de la maison voisine. Les garous me repérèrent aussitôt. Je sautai de toits en toits, cherchant un échappatoire. Je trouvai. Je bondis encore, jusqu'à la tour des Hokage et finis par sauter sur le nez du Yondaime. Perchée sur le visage de pierre, je contemplai la scène cauchemardesque qui se déroulait sous mes yeux. Mais je n'eus, encore une fois, pas de temps pour observer. Déjà, une vampire que je ne reconnus pas posait sa main sur mon épaule avec un sourire sadique qui me fit froid dans le dos. Je bondis sur mes pieds et sautai avec vivacité sur la tête du Sandaime. Malgré tout, elle était plus rapide que moi. Je m'élançai une seconde fois et finit par atterrir sur la tête du Nidaime. Je songeai avec amertume que je n'aurais bientôt plus d'espace pour sauter, et qu'il me faudrait redescendre. La vampire pensa de prendre de court en bondissant sur la tête du Nidaime puis sur celle du Shodaime, avec une légèreté incroyable. Malheureusement pour elle, je devançai son geste et redescendit sur les toits, puis filai me cacher dans une ruelle sombre que les Contaminés n'avaient pas encore envahi.
Je m'accordai une pause pour reprendre mon souffle, lorsque je sentis à nouveau une main se poser sur mon épaule. Je sursautai et me retournai vivement. C'était Itachi. Je soupirai de soulagement, mais m'étonnait tout de même de ne pas l'avoir remarqué alors qu'il approchait. Mon inactivité des mois précédents avait émoussé mes réflexes.
- Meliko, me souffla-t-il, ils ne viendront pas ici. Calme-toi.
- Comment peux-tu en être si sûr ? m'écriai-je imprudemment.
Il posa un doigt sur mes lèvres et chuchota :
- Parce que cette ruelle n'est pas éclairée par la lune. Mais si ils nous entendent, ils ne feront pas de quartier et l'envahiront !
Je hochai la tête, en me demandant ce que la lueur de la lune venait faire dans cette histoire de Contagion. Soudain, mon ami déclara :
- Je prends le premier tour de garde.
Je penchai interrogativement la tête. je demandai :
- Itachi, pourquoi monter la garde si ils ne vont pas venir ?
- Parce que, soupira-t-il, il est possible que Sasuke veuille me tuer, même contaminé.
Je hochai la tête. Il est vrai que Sasuke avait été transformé en vampire près d'un moi auparavant, dans une expédition destinée à exterminer un maximum de ces Contaminés à suceurs de sang. Itachi s'en était trouvé très affecté, car, bien que celui-ci le déteste, il aimait son frère, ce que je comprenais assez bien.
Il était 00 h 27 lorsque je décidai de regarder ce qu'il se passait en dehors de notre ruelle. C'était l'horreur. Des corps, des corps, partout des corps, gisants au sol. Certains étaient éventrés et l'on voyait distinctement les loups-garous leur dévorer les intestins tandis que d'autres lapaient goulûment le sang au sol. D'autres avaient le crâne ouvert, et cette fois-ci, c'étaient les zombies qui s'arrachaient les morceaux de cervelle. Enfin, certains étaient pâles comme la mort ; je supposai qu'en s'approchant, on pouvait déceler deux marques de crocs sur le cou des malheureuses victimes. C'était sans doutes l’œuvre de vampires. En voyant cette abomination, j 'eus envie de pleurer. Je retins mes larmes avec difficulté et me tournai vers Itachi.
- Itachi... On va y passer aussi ? demandai-je.
Pour toute réponse, il ouvrit ses bras. Je vins m'y blottir et, dès lors, je me sentis plus calme. Peut-être que de le savoir à mes côtés me rassurait.
Quelle ironie ! Juste un instant après, je vous garantis que la seule chose que je désirai était de m'éloigner de lui.
Juste un instant après, Sasuke arrivait. Comment nous avait-il trouvés ? Peut-être que son désir de vengeance l'avait mené jusqu'à Itachi ?
Par instinct, Itachi me lâcha. Je crus qu'il allait fuir, et son frère également puisqu'il ricana :
- Inutile de t'enfuir, grand frère, il n'y a plus d'issues...
Au lieu de s'enfuir, l'aîné Uchiwa resta campé dans le sol et, faisant barrage de son corps, déclara :
- Tu ne toucheras pas à Meliko !
Je fus émue par ce geste, quoiqu'un peu vain. Si Sasuke voulait nous tuer tous les deux, il n'aurait qu'à tuer son frère, puis moi. Il ricana toutefois :
- Elle ? Elle ne m'intéresse pas. C'est toi que je veux, grand frère, ajouta-t-il en se léchant les lèvres comme un prédateur.
Prédateur qu'il était, d'ailleurs.
Itachi aurait pu s'enfuir. Il lui aurait suffi de bondir, puis d'utiliser les murs des maisons comme appui. Au lieu de cela, il resta sur ses positions. Le prédateur eut un sourire malsain.
- Que c'est beau, se moqua-t-il, prêt à se sacrifier pour sauver sa belle ! Malheureusement, grand frère...
Je vis avec horreur le vampire se jeter sur Itachi et le mordre avec une violence inouïe. Je vis mon ami pâlir à vue d’œil et j'entendais en frissonnant son cri de douleur. Soudain, Sasuke s'arrêta. C'est à ce moment-là que je vis Itachi... Sourire ? !
Oui, Itachi souriait. Un sourire malsain, cruel. Un sourire que je ne lui avait jamais vu. Ses canines s'étaient allongées. Il avança vers moi.
- Meliko, fit-il d'une voix suave, que dirais-tu de nous rejoindre ?
- NON ! criai-je.
Itachi fronça les sourcils, puis se jeta sur moi. J'évitai de justesse ; toutefois, je me retrouvai plaquée contre le mur de la ruelle - qui se trouvait être une impasse, il faisait si sombre que je n'avais pas remarqué - et donc à la merci des deux frères vampires. Itachi s'approchait dangereusement et empêchait donc toute tentative de fuite. Il se pencha vers moi. Je sentais son souffle me chatouiller l'oreille.
- Allons, me susurra-t-il, je t'assure que tu ne sentiras rien...
Par réflexe, à cause de la panique, je lui envoyai mon genou dans l'estomac. Il en fut si surpris qu'il lâcha prise. Je pus alors m'enfuir en me projetant contre une maison voisine et en m'en servant comme tremplin. J'arrivai sur les toits. Dans ma fuite, j'entendis Sasuke crier à son frère :
- Rattrapons-là !
Bientôt, les deux Uchiwa me coinçaient sur les toits. En d'autres circonstances, j'aurais été ravie de les voir si unis, mais étant donné que cette fois-ci, ma vie était en danger à cause de leur alliance, j'en étais plutôt mécontente.
Soudain, Sasuke s'immobilisa. Il dit à son frère :
- Grand frère, j'aperçois une proie plus facile là-bas. Que dirais-tu de laisser celle-ci aux zombies ?
L'aîné approuva et je vis avec soulagement les deux vampires s'éloigner. Je m'assis sur le toit et regardai avec effroi la scène.
Parmi les monstres qui envahissaient les rues, j'en reconnus quelques-un : Hayate et Hanoko Gekko, deux loups-garous qui se léchaient mutuellement les oreilles entre deux meurtres, Anko, une vampire accompagnée d'un nuage de chauve-souris, qui poursuivait Kakashi en lui criant :
- Mais laisse-toi faire ! Ainsi, nous serons toujours ensembles !
Je reconnus également Hinata, une jolie garou aux yeux blanc qui suivait timidement Naruto. Je vis également Shikamaru, zombifié, qui avait extrait son cerveau de sa boîte crânienne et qui le tenait à présent jalousement dans ses mains en criant aux autres cadavres ambulants en criant :
- C'est MON cerveau ! !
Je pouffai malgré moi. La scène de Shikamaru protégeant son cerveau me sembla tellement comique que je perdis mon serieux... et éclatai de rire. En gros, LA chose à ne pas faire. Immédiatement, les zombies me repérèrent et bondirent sur le toit où je me trouvais, en semant derrière eux des morceaux de bras, de jambes... Je déglutis nerveusement.
- Oh-oh... parvins-je à articuler.
Je reconnus certains de mes poursuivants : Orochimaru, Gaara, Sasori - mais comment une marionnette peut-elle être aussi pourrie ? ! - , Kisame...
Et bien d'autres encore, mais ce serait trop long de tous les citer.
Je commençai à courir et les zombies en firent de même. Il me vint soudain une idée. Je sautai sur le toit d'une maison voisine. Plusieurs de mes poursuivants tombèrent ou encore laissèrent tomber trop de morceaux pour tenir debout. Les rares à rester " intacts " ou du moins suffisamment peu amochés continuaient de me poursuivre. Essoufflée, je me rappelai alors de l'état du cerveau d'Orochimaru. Je négociai alors un virage en épingle à cheveux et sautai dans le même temps sur le toit d'une maison voisine. Je m'arrêtai pour regarder le résultat : Orochimaru avait glissé et perdu un morceau de jambe. Il s'était alors étalé par terre et la bouillie qui lui servait de cerveau se répandit au sol. Le reste des zombies glissa dessus. Je souris. J'en étais débarrassée. Je m'assis, consultai ma montre - j'ai oublié de préciser que j'en avis une ? - et appris qu'il était 1 h 34. Je n'avais pas vu le temps passer. Maintenant que le stress ressenti lors de la poursuite s'était estompé, la fatigue commençait à se faire sentir. Je battis des paupières pour tenter de chasser le sommeil.
Je cherchai un moyen de ne pas m'endormir. Un loup-garou trouva pour moi. Je fus réveillée en sursaut par son hurlement. Par instinct, je consultai ma montre : 1 h 57. J'avais donc dormi ? Je me relevai et vit que tous les monstres s'étaient réunis. Les trois chefs Contaminés se tenaient sur la falaise des Hokages. Ma gorge se noua. Itachi était-il parmi eux ?
J'entendis Konan s'adresser à son armée en ces termes :
- Soldats ! Vous vous êtes bien battus. Le jour n'est pas encore levé, mais ce village à perdu son intérêt. Battons en retraite !
Quand aux zombies et loups-garous, les discours d'Orochimaru et de Naruto étaient pour le moins inintelligible. Voyez plutôt : le discours de Naruto :
- Aouuuuuuuuh ! aouuuuuh ! arf ! Grrrr !
Quand à celui d'Orochimaru :
- Agueuuuuuuuh ! gaaaaa ! Weuuuuuuu !
Ces discours avaient peut-être une signification pour les Contaminés, mais pour moi, ils n'en avaient aucune. En voyant tous les monstres se diriger vers les portes du village, je soupirai de soulagement. Soudain, une main se posa sur mon épaule. Je faillis hurler, mais j'aurais révélé ma présence aux Contaminés. Or ils avaient été trop stupides pour me trouver. Je me retins donc de dévoiler ma position à ces monstres. Je me retournai avec un calme feint et aperçus Kakashi.
- Tu... Tu es... Enfin... Tu n'es pas...
Je devinai qu'il souriait sous son masque. Il répondit :
- Mort ? Contaminé ? Non, pas encore. j'ai échappé de peu à Anko.
Je soupirai de soulagement. Le copieur perdit son sourire et déclara :
- Ne te réjouis pas trop vite. Ils savent que nous sommes là. On doit partir.
Je hochai la tête et consultai ma montre. Peu de temps s'était écoulé : il était 2 h 00. je demandai :
- Et où irait-on ?
- Kiri. répondit Kakashi.
Lui aussi avait l'air très fatigué.
D'un accord commun, nous décidâmes de patienter le temps que les Contaminés s'éloignent un peu. Il était 2 h 34 lorsque nous nous mîmes en route. Je ne pensai pas que nous avion attendu si longtemps.
Nous marchâmes longtemps, mais nous n'atteignîmes les frontières du pays du Feu que longtemps après. L'histoire aurait pu s'arrêter là : les deux survivants du massacre arrivent à Kiri, qui soit dit en passant était devenu une véritable forteresse totalement imprenable, et il vécurent heureux. Mais non, ça aurait été trop facile.
En réalité, les suceurs de sang nous avaient tendu un piège. Comme Kakashi l'avait dit, ils connaissaient notre existence. Et plutôt que de nous foncer dessus, ils avaient décidé d'utiliser la ruse.
Plusieurs vampires nous sautèrent dessus. Je bondis sur le côté. Malheureusement, les vampires avaient prévu cela. Itachi sauta sur moi et me plaqua au sol. Dans un réflexe assez stupide, je consultai ma montre. Il était 6 h 57. Je m'étonnait que nous ayons marché si longtemps, mais j'en fus plutôt contente, en réalité. Déjà l'obscurité de la nuit se dissipait. Vous devinez ce qu'il ce passa, n'est-ce pas ? Le matin arriva,et les vampires furent tous réduits en cendre, fin de l'histoire.
En fait, non. Déjà parce que les vampires ne sont pas réduits en cendre par la lumière, ça leur fait juste mal aux yeux. Ensuite parce qu'en Octobre, à 7 h du matin, le jour n'est pas encore tout à fait levé. Ce qui me sauva, c'est que Kakashi avait un shuriken dans la poche. Maintenu au sol par Anko, il réussit à l'extraire et s'entailla la jambe avec. Alertés par l'odeur du sang, tous les vampires relevèrent la tête. L'entaille était suffisamment profonde, le sang coulait assez abondamment. Les contaminés se précipitèrent sur lui. Même Itachi me lâcha. Mon sang ne fit qu'un tour. Je sautai sur mes pieds. Déjà, les suceurs de sang se massaient autour du copieur.
Je me mis à courir aussi vite que je le pouvais.
Finalement, à 7 h 47, j'étais épuisée. Je m'écroulai au sol, ivre de fatigue, et m'endormis aussitôt.


Je me réveillai dans un grand lit blanc qui ressemblait à un lit d'hôpital. Plusieurs personnes étaient attroupées autour de moi. Je reconnus la Mizukage et plusieurs médecins. Ma vision était encore un peu floue. Je battis des paupières. J'entendis plusieurs voix :
- Elle se réveille !
- Elle l'a échappé belle !
- Chut ! moins fort !
J'essayai d'articuler quelque chose, mais personne ne sembla comprendre.
- Pouvez-vous répéter ? demanda la Mizukage.
Je répétai, un peu plus fort :
- Combien de temps... suis-je restée inconsciente ?
Un des médecins compta sur ses doigts, puis annonça avec un grand sourire :
- Une semaine.
J’écarquillai les yeux, puis demandai :
- Comment... me suis-je retrouvée ici ?
La Mizukage expliqua :
- On avait eu vent du massacre de Konoha. On cherchait d'éventuels survivants. Et on t'a trouvée, dormant au sol. Alors on t'a ramassée et ramenée au village. Comme t'étais pas blessée, y'avait pas de risque que tu sois contaminée. Vers la frontière du pays du Feu, on a trouvé un cadavre. Méconnaissable. Tout déchiqueté, vidé de son sang. Pas joli-joli. En arrivant à Konoha... y'avait personne de vivant. Juste des corps et du sang.
Je commençai par m'étonner du fait que la Mizukage se mette à me tutoyer, puis, je réfléchis à ce qu'elle venait de m'annoncer. Des larmes roulèrent sur mes joues. Konoha n'était plus. Kakashi n'était plus. Il ne restait que l'armée des Contaminés. Soudain, pour oublier la tristesse du moment, je déclarai :
- J'ai faim.



Voilà, c'est fini. C'est toute l'histoire de Meliko Sumaru, la dernière survivante du massacre de Konoha.




Fini ! Wéééé :D



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