Fiction: 4 Bonnes Raisons...

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-Nan... Naaaaaaannn. Na. N'a marre. J'en peux plus. Dur. C'est trop dur. J'tiens pas. J'tiens plus.
-Allez, Leo, allez, accroche-toi. Et pis c'est pas dur de se cacher tout le temps, franchement... Au bout d'un moment on s'habitue ! Alors arrête de te plaindre !
-Joseph... La ferme.
-Quoi ! Qu'est-ce que j'ai fait, encore !
-Des trucs...
-Ah j'te jure que je t'ai pas tripoté pendant que tu dormais !
-Je sais pas et... Et en plus, j'suis sûr que tu l'as fait quand même.
-Maaaiis chuteuh ! Ils pourraient nous entendre !
-Qui ça ? Les types d'Oto ? Le barman qui t'en veut pour le trou de son fils ? ...
-Mais j'te jure que j'ai pas touché son fils non plus ! Ou pas intentionellement...
-... Les types de Konoha ? La vendeuse de hot-dogs ? ...
-Quoi ! Elle avait une sacrée paire ! J'allais pas passer à coter sans tater le terrain !
-... Le clodo à qui t'as fait un pieds-de-nez ? Le vendeur de cartes postales ?
-C'est pas moi ! C'est le vent qui les a faites tomber !
-T'es vraiment qu'un irresponsable-bi-pervers-insolent-traitre-menteur !
-Oui, et t'es un coincé du cul, toi... T'es pas près d'avoir de gosses. Chut ! Les v'là !
-OUAI ! SUPER ! ILS VONT POUVOIR ME DETENDRE !
-MAIS QU'EST CE QUE TU FAIS !
-Trop tard ! C'est fini !

Fini, ah ouais, fini... Il venait de congeler une demi-douzaine de ninjas d'Oto... Le malade. Tiens, j'vais lui dire :
-T'es malade ! T'arrive pas à te controler !
-QUOI ?! C'est toi qui me dis ça !
-Moi, j'arrive à maîtriser mes pouvoirs !
-Facile à dire, je les sens même plus mes pouvoirs maintenant !
-Cool ! Ca veut dire que d'un moment à l'autre, tu pourrais me geler les miches ! Tu m'rassures trop, là !
-Si ça pouvait empêcher tes hormones de remplacer tes neurones, ça ferait longtemps que j'l'aurais fait !
-REPETES CE QUE TU VIENS DE DIRE ?
-T'as pas de cerveau ! Tu fais n'importe quoi ! N'importe comment ! N'importe quand ! A ce rythme là, j'vais te laisser te débrouiller pour rentrer en France !
-OH NON ! PAS CA ! Pitié, Leo ! Sois cool !
-Ca va, ça va... Raaahh, en v'la d'autre !
-Ben alors ? Tu les refroidis pas, ceux-la ?
-Ferme-la et cours !

BON. Mettons les choses au point. Je n'ai pas encore tripoté Leo. Il veut pas. Le fils du barman... J'm'en rappelle plus. La vendeuse, elle exposait ses roberts comme des légumes au marché ! J'ai pas pu me retenir ! Ma main est partie toute seule. Bon après, le clodo... Il m'avait soufflé sa mauvaise haleine dans la tronche... Ce type doit bouffer les couches des vieux retraité, c'est pas possible... Sa bouche, c'est l'antre des enfers, en pire ! Enfin quoi... Il craignait ! Il était pas obligé de me souffler dessus comme ça ! Alors mon bras est parti tout seul. Après il nous a courru après, le salaud ! Tout ça parce que je l'ai envoyé se faire mettre ! Et le vendeur de cartes postales, j'ai juste touché sa colonne de carte... J'y peux rien si elle tenait pas debout... Quand aux types d'Oto et de Konoha... Ben ils m'en veulent d'être allé plus vite qu'eux.

Enfin bon, tout ces malheureux concours de circonstances dont JE suis la victime commencent à taper sur le petit monde nerveux de Leo. C'est vrai que ça fait peut-être pas mal... J'sais plus. J'ai trop l'habitude, moi. En tout cas, on en est déjà à la moitié de la route, si ce n'est plus. Et Leo, même s'il arrête pas de se plaindre, semble pas vouloir partir non plus. Tant mieux. J'sais pas si je pourrais le forcer, s'il venait à laisser tomber.

Bon, en attendant, lui et moi nous courrons vers le bois qui est à la sortie de ce beau petit village dont la paix à quelque peu été reduite à pas grand chose de concret. En plus, il fait nuit noire, on voit bien les torches : là, je vois que le barman est un peu au nord de son bar par exemple. C'est pas mal, cette vue de la ville sur cette petite pente.
-Regarde devant toi, y'a un arbre...
-C'est bon, j'l'avais vu !
Nan, mais il me prend pour qui, lui... J'allais quand même pas me prendre un arbre ! Tiens, nous voilà dans le bois. On voit plus rien. Super.
-Leo, j'ai pas des yeux infra-rouge comme toi ! J'peux pas voir dans le noir !
-Ooh ? Comme c'est dommage ! Bonne chance !
-Leo, fais pas l'enfoiré !
-Bienvenu au monde, vaste terre des enfoirés.
-S'il te plaît !
-Pas la peine, j'vais les stopper.

Leo s'arrête. Il se retourne. Quel suspense... On entend de plus en plus le cri des ninjas d'Oto. Ils se rapprochent. Tout d'un coup, Leo pose ses mains à terre et se concentre un peu. En un instant, l'ensemble des terres, des rochers, des arbres en face de lui se retrouve sous de la glace. Impressionnant. Même quand j'avais encore le bijuu en moi, je n'étais pas capable de faire ça. Maintenant, on entend plus le moindre cri.
-Coool... Tu peux même nous faire de la neige pour noël.
-Tais-toi, s'il te plaît.
-Oooohhh ! "S'il te plaît" ? Tu connais donc cette expression ?
-Si je l'ai exceptionellement sortie, Joseph, c'est pour que tu suives l'ordre qui l'accompagnait.
Il parlait clairement, sans la colère qu'il avait quelques minutes plus tôt. Ca m'a un peu surpris, je l'ai regardé et j'ai remarqué qu'il regardait dans le vide complet. Dans le vide oui, mais avec le sharingan. Cette fois, je crois qu'il serait effectivement préférable de se taire.

Tout ceux qui nous suivaient se sont pris les pattes dans la glace. Ils sont tous immobilisé, je le vois. Mais pas celui-là. Il a esquivé ma technique sans difficultés apparentes et il nous suit encore. Je l'avais déjà repéré, mais il n'a jamais essayé de nous rattraper et il n'a pas l'air d'être avec Konoha ou Oto puisqu'il les évite. Je ne sais pas ce qu'il veut, ou ce qu'il à comme griefs contre Joseph, mais il est bien plus interressant que les autres. Il m'intrigue. Peut-être qu'il est aussi plus dangereux que les autres, sans aucun doute même, mais il a quelque chose de plus. Quelque chose qui m'intrigue. J'ai déjà essayé de l'arrêter pour savoir qui il était, il m'a échappé à chaque fois. A aucun moment, il ne s'est manifesté clairement. Ca sent forcément pas bon cette histoire-là, mais j'ai hate de savoir. Bah, en attendant, c'est pas la peine de le surveiller. Ni de le dire à ce crétin de Joseph. De toute façon, il ne nous a jamais rien fait jusque là alors qu'il en aurait eues, des occasions de nuire d'une façon définitive. Donc il peut bien nous suivre autant qu'il veut pour le moment tant qu'il m'empêche pas de dormir. Enfin, pour ce que je dors de toute façon...

Ca me rappelle quand j'étais avec Flo... J'suis obligé d'attendre le reveil de quelqu'un. Sauf qu'avec Flo, ça allait. Alors qu'avec Joseph, ce pervers lubrique inconscient, c'est plus difficilement supportable. Enfin bon, j'l'aime bien quand même. Enfin, à peu près. Tant qu'il essaye pas de me violer... Nan, il le ferait pas, je le sens. Sinon je ne pourrais plus m'asseoir et il pourrait s'asseoir sur son retour en France ! J'lui ai même pas encore dit que je ne le suivrais pas. Enfin bon, qu'est ce que ça peut lui faire de toute façon ? S'il se soucie autant de moi (enfin, qu'il dit...) c'est juste pour que je le ramène chez Flic-land. Quoi que, "Flic-land"... Je sais même pas qui a été élu président. Ou présidente.

Et puis j'en ai pas grand chose à faire finalement. La seule chose que j'ai envie de voir en ce moment c'est un mort. Pas les resultats d'un vote. Qu'est-ce que c'est dur de se retenir de chialer tout le temps. Avant, j'me lachais complètement, je me souviens. Mais là, avec Joseph et son peu de considération devant les choses de la mort (alors que les choses de la vie, ça, il y apporte un regard très attentionné) je prefère même pas lui en parler. Il ne le saura probablement jamais. Et puis qui le saura ? J'étais tout seul à le connaître. J'étais tout seul à connaître son nom et je suis parti sans même voir son enterrement. C'est à cause de ça que j'arrête pas de me friter avec Joseph : je lui en veux de m'avoir éloigné de lui. C'est stupide. Je devrais pas. Mais c'est plus fort que moi, j'y peux rien. Je devrais plutot me réjouir, je ne suis pas seul ! C'est pour ça que j'l'ai pas envoyé se balader sur Mars et que j'ai suivi Jospeh. C'est dommage qu'il soit un malade mental de première qualité.

A cause de ses "penchants", autrement dit ses incalculables vices, il nous fourre toujours dans les pires merdes qui soient. Et pour le fils du barman, j'suis sûr qu'il l'a vraiment fait... Enfin bon, j'ai beau me plaindre tout le temps, y'a pas à dire, je ne m'ennuis pas. Mieux, voire pire, je m'amuse. Oui, c'est vrai, honteux mais vrai : je m'amuse. J'ai pas franchement hate de rencontrer son savant fou. Si ce voyage pouvait durer plus longtemps que prévu, je ne ferais que semblant de me plaindre. Pour la forme.

N'empêche que ça suffit pas. J'arrive pas à me sortir Flo de l'esprit, j'ai toujours l'impression qu'il va venir à coté de moi, me tirer la manche et la déchirer pour me sourire ensuite afin que mon envie de lui en coller une disparaisse. Ca me manque tout ça. C'est pas froncièrement plus dur que ce que j'imaginais... Non, de toute façon, je n'avais jamais imaginé que ça finisse par un trou dans le front dans cette foutue ville. Et même, je n'avais jamais envisagé une fin. C'est con, mais c'est pas le genre de chose auxquelles on aime pas forcément penser. Alors que maintenant qu''il est mort, je n'arrête plus que de penser à ça : "et si j'avais fait ça, ça ? Ou encore ça ? Est-ce qu'il serait vivant ?" J'aimerais qu'il m'aparaisse encore une fois dans un rêve pour me dire : "t'y pouvais rien" mais je ne rêve déjà plus. Et depuis le dernier rêve que j'ai fait, j'arrive même plus à controler mon chakra. J'ai vraiment que d'la chance.

-Bon, désolé de t'interrompre, Leo...
Ben voyons. J'te crois.
-... Mais je commence à fatiguer sévère, là. Et vu que j'ai besoin de dormir, moi qui suis un être humain contrairement à toi, je propose de faire une pause jusqu'au matin.
-D'accord.
-... C'est tout ? Pas de remarque vexante ? Pas de "oh, t'es qu'une feignasse !" ?
-Non.
-T'es pas en forme ce soir, toi, hein ?
-On est encore loin de ton professeur foldingue ?
-Nan, on devrait pas tarder du tout maintenant. Pourquoi ? T'es pressé à ce point de revoir la Tour Effeil ?
-J'habitais en Normandie.
-Ha ? Avec les vaches ?
-Non, avec les normands, abruti !
-Ah nan, finalement tu vas bien. J'me suis inquiété pour rien.

Oui, parce que si tu te démotivais, tu me foutrais dans un bourbier pire que les champs de ta belle normandie. Alors, monsieur le cadeau surprise, vas pas me filer entre les doigts. Bon en attendant, j'suis vraiment mort moi. Une vraie nuit de repos, ça va pas me faire de mal. Et le pauvre Leo qui peux pas dormir plus de cinq heures par nuit ! Ah, trop drôle ! Bon, c'est pas beau de se moquer, je sais... Mais vu que moi aussi, j'ai été comme lui il y a longtemps, j'ai bien le droit d'en profiter, quand même ! Et puis il en redemande !

Quelques heures plus tard...

Et voila, déjà reveillé. J'ai même pas la force de me lever pour faire un tour. Et puis avec ces nuages encombrants, y'a pas la moindre étoile à voir. Et elles paraissent bien fadasses depuis ce rêve. Bref, j'ai pas le courage de faire quoi que ce soit. MERDE ! Il est là ! Le type qui nous file le train ! Mais d'habitude, il ne s'approche jamais ! Il a déjà sorti un kunaï ! Pourquoi il fait ça ce soir ! Bon, j'ai pas le temps de lui demander où il va égorger Joseph !
-ATTENTION, JOSPEH !
Il s'est levé en un bond, ça ne lui ressemble pas. Mais la situation l'exigeait, cette fois. Il a sorti à son tour et plus rapidement que je ne l'avais jamais vu faire un kunaï et il a essayé de trancher l'inconnu. C'est à ce moment précis que la lune et les étoiles retirèrent leur couverture de nuages. La scène devint plus claire encore. L'inconnu esquiva sans problème et s'enfuit.

Il reste un problème sur Joseph... Il a l'air d'avoir vu un troupeau de fantomes. Et il y a quelque chose de bizzare sur sa peau...
-Joseph, t'as des taches noires sur la peau !
Il souffle, il souffle, il a l'air tétanisé et ne répond pas. J'essaye de claquer des doigts. J'ai pas réussi. J'arrive pas à claquer des doigts ! J'ai essayé avec l'autre main. J'ai raté aussi. La honte, heureusement qu'il était dans cet état-là sinon j'en aurais eu plein la tronche. Bon, j'ai tapé son dos, là je risquais pas de louper.

Il me saute dessus, le malade ! Et il me fout le kunaï sous la gorge... Il devait être sous l'emprise d'un genjutsu, c'est pour cela qu'il ne répondait pas. Là, même s'il est sur le point de me tuer, il a l'air reveillé. D'ailleurs, dès qu'il se rend compte de ce qu'il fait, il me lache et s'excuse. J'ai pas le courage de lui demander ce que c'était que ces taches noires puisqu'elles avaient disparu.

LUI ! Mais qu'est ce qu'il me veut ! Qu'est ce que ça peut lui faire ! Pourquoi il est là ! Quand même pas par esprit de famille, ce serait trop gros... Quoi qu'il en soit, faut qu'on s'en aille, vite. Je ne pourrais jamais l'affronter.

-Leo, on y va !
-Ah bon ? Déjà ? Mais c'était qui ce type ?
-Quelqu'un qui nous veut pas du bien !
-"Nous" ?
-Enfin, surtout moi !
-Ah bon...



Pas le temps, j'suis plus crevé que tout à l'heure de deux secondes.

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