Fiction: Kokyuu no Inochi

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Shikamaru était de retour à Konoha. Il était plus triste que jamais, il l’avait retrouvée et l’avait reperdue. Il se demandait s’il aurait la force d’attendre son retour. Il ignorait quand elle allait revenir, peut-être dans une semaine, peut-être dans sept ans. Il l’avait attendue si longtemps… et il l’avait à nouveau perdue, mais le pire de tout, c’était de l’avoir tuée…

Il avait recommencé à regarder les nuages les journées où il n’était pas en mission.

Lorsque Ino avait su que Sakura était fiancée, elle et la rose étaient redevenues de bonnes copines. Elle ne passait plus de temps avec lui, mais… Il n’allait certainement pas s’en plaindre. La solitude lui allait parfaitement. Les missions étaient courantes, mais ses équipiers respectaient sa peine et le laissaient seul. Il en était heureux, il ne se sentait pas le courage de jouer le ninjas sociable. En réalité, il avait envie de rester à regarder les nuages à tout jamais, il n’avait plus le courage de vivre.

Dans le village, rien n’avait changé, hormis que Ino et Sakura avaient fait la paix, Keiko vivait à Konoha et Sakura était fiancée donc elle ne courait plus après Sasuke. Tout était redevenu comme avant, comme avant leur mort. Et puis, vint le matin où les filles durent quitter le village. Elles avaient d’importantes choses à faire, mais n’ont jamais voulu révéler quoique ce soit.

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Un ans plus tard, alors que l’équipe S rentrait à Konoha, ils tombèrent face à face avec leurs anciennes partenaires : Tenten, Keiko, Sakura et Hinataé Les quatre filles étaient ravies de revoir les ninjas. Elles les accompagnèrent donc à Konoha. Là-bas, elles furent très bien accueillies. Shikamaru retourna à sa contemplation des nuages. Il fut dérangé par deux jeunes femmes.

- Shikamaru, pourquoi tu restes toujours là? Tu devrais venir au village fêter avec nous, l’interrogea Sakura.
- Oui, elle a raison, aller Shika, viens avec nous, approuva Ino.

Le tonnerre gronda.

- Fait chier, aller viens, tu vas attraper froid, maugréa la blonde.
- M’en fiche… Je bouge pas… J’ai pas envie de fêter… les foules me tombent sur les nerfs…rétorqua le Nara.
- Shika, j’t’en prie… Tu peux pas rester là…le supplia la fleur de cerisier.
- Oui… Bien sûre que je peux rester là, je suis bien là…rajouta Shikamaru.

Le tonnerre gronda à nouveau, la pluie s’abattit sur eux.

- Shika… Aller viens! s’écria Ino pour couvrir le bruit de la pluie.

Avant qu’il n’ait pu répondre, une voix s’éleva.

-Laissez tomber, il est bien trop fainéant pour bouger.

Le Nara ouvrit les yeux et il se redressa. Devant lui, Temari était là. Elle portait les vêtements avec lesquels il l’avait vue pour la première fois un peu plus d’un an avant. (Voir chapitre 4)

- Temari? Tu es revenue? Demanda Ino avec perspicacité.
- Mais non, je suis un fantôme…ironisa la blonde. Bien sûre que oui, je suis revenue gourdasse…
-Quel âge tu as? Demanda la rose, sans grand rapport.
- Le même que ce fainéant. Comme mon corps n’a pas été brûlé, ils ont pu continuer de le faire vieillir, expliqua la revenante.
- On ferait mieux de rentrer, on va tous tomber malade, déclara Ino.
- Vous n’avez qu’à partir devant, cet idiot n’est pas près de bouger…ajouta l’autre blonde.
- Temari… Tu…commença la rose.
- Je me charge de le faire bouger… Dommage que j’aie plus mon éventail, mais je devrais arriver à le faire bouger quand même… Mon éventail me manque… Avec lui, au moins, un coup et il fait un vol plané jusqu’à chez lui.

Les deux filles se regardèrent et partirent. Shikamaru sentait son monde se démolir… On aurait dit qu’à nouveau, elle avait tout oublié… Il se retourna et partit, il savait qu’elle le suivrait.

- Où tu vas Nara?

Il ne répondit pas.

- Arrêtes-toi ou je te tranche la tête…

Il se retourna. Elle tenait une dague dans ses mains, celle avec laquelle il l’avait tuée… Elle s’approcha et la pointa vers lui.

- Tu vas rentrer bien gentiment avec moi, sinon…

Elle apposa sa lame à la hauteur de son cœur.

- Pourquoi tu fais ça…lui demanda Shikamaru.

La jeune femme leva les yeux vers lui, elle monta la dague sous son menton, sur sa gorge.

- Parce que je te déteste…

Le garçon sentit son monde s’écrouler, se briser, les larmes coulaient sur ses joues, il ne faisait aucun effort pour les retenir. Il voulait mourir, il voulait qu’elle le tue… Elle posa une main sur sa joue, elle frôla ses lèvres et lui chuchota doucement à l’oreille.

- Tu me rends si faible… Je déteste être faible…
- Tema...
- …Tout sera comme avant…

La lame disparue. Il sentit sa main sur la sienne, elle s’accrocha à son dos et chuchota.

- Promis…

Leurs lèves se touchèrent. Elle l’embrassa doucement. Il s’accrocha à ses lèvres, ses sanglots redoublèrent. Elle lui avait tellement manqué, ses lèvres si douces, si chaudes. Leur baiser se fit de plus en plus passionné. Elle laissa entrer sa langue, ça faisait si longtemps…

- Reviens avec moi… Comme avant…murmura Temari.
- Non, je ne veux pas que ce soit comme avant… Je veux que tout le monde soit au courant, je veux…
- Oui?
- Je veux que tu… que tu deviennes ma femme…déclara Shikamaru.

Temari le regarda, surprise, et le garçon resserra son étreinte autour d’elle. Son regard était suppliant, il ne voulait plus jamais la perdre, qu’elle s’éloigne de lui.

- Je… Je le veux... Je veux devenir ta femme…

Pour la première fois en sept ans, le regard du Nara s’illumina. Il sourit, un véritable sourire de bonheur. Il avait, en quelques secondes à peine, retrouvé l’envie de vivre. Temari se cala dans ses bras et ferma les yeux.

- J’ai promis que je te ramènerais, on devrait y aller.
- Je te suis.

Temari sourit, attrapa sa main et sortit de la forêt. La pluie tombait violemment. Elle courut, Shikamaru derrière elle, la regarda. Il sourit et courut à son tour. Il la dépassa et l’entraîna avec lui. Temari sourit, heureuse, elle le savait bien, elle avait failli le perdre, mais maintenant… maintenant, il était réellement heureux. Elle sourit et cria par-dessus la pluie.

- Hey Nara!!

Il se retourna et la regarda, sans cesser de courir.

- Je t’aime!

Il lui sourit, son regard brillait. Il lui répondit, la pluie couvrit ses mots, mais elle n’en avait pas besoin, elle le savait.

Dans une grande salle, tout le monde fêtait. Keiko tirait Kakashi de force pour qu’il danse. Malgré ses protestations, elle gagnait toujours. Lorsque la porte s’ouvrit, tout le monde se retourna. Shikamaru et Temari arrivèrent, trempés jusqu’aux os, mais heureux comme jamais.

- Salut tout le monde! Vous savez quoi? s’écria Temari.

Elle leva sa main, celle que Shikamaru tenait.

- On va se marier!

Keiko laissa Kakashi, imitée par les autres filles. Elle s’approchèrent et furent les premières à féliciter le couple.

- C’est super Shika! se réjouit Ino.
- Alors vieux? Tu es de retour? Pour de vrai cette fois ? demanda Choji.

Shikamaru sourit et regarda Temari qui riait avec ses amis.

- Oui… Je suis de retour…

La fête dura jusqu’à tard dans la nuit. Lorsque les gens commencèrent à partir, il était très tard ou plutôt très tôt. Le soleil allait se lever dans peu de temps. Temari suivit Shikamaru chez lui. Ils s’endormirent bien plus tard alors que le soleil apparaissait à l’horizon.

Temari se réveilla la première, il devait être deux heures de l’après-midi. La jeune femme voulu sortir du lit pour aller se chercher un verre d’eau, mais elle remarqua les bras du garçon autour de sa taille. Elle sourit. Elle voulu se dégager, mais il resserra sa prise. Elle abandonna et se retourna, face à lui, avant de se blottir contre son torse. Au diable pour le verre d’eau ! Elle était bien, là, au chaud et en sécurité. Elle sourit en repensant à ce qui s’était passé depuis son retour. Elle sentit le garçon bouger. Elle leva les yeux et croisa son regard.

- Tu es un méchant garçon, le rabroua-t-elle.
- Pourquoi? Demanda l’héritier Nara d’une voix endormie.
- Tu as refusé que j’aille me chercher un verre me chercher un verre d’eau…
-Désolé…
- Si tu me laisses y aller, je te fais ton petit déjeuner…le soudoya-t-elle.
-Y’a longtemps que j’ai pas déjeuner…lui répondit-il, amusé.
- Bah, maintenant tu vas pouvoir…

Il l’embrassa et la laissa partir. La jeune femme se rendit d’abord à la commode et ressortit un T-shirt. Elle l’enfila et partit dans la cuisine…

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Keiko se réveilla dans son lit. Elle gémit et se redressa en se frottant les yeux. Elle poussa un cri en voyant Kakashi endormit près d’elle.

« Calme-toi, calme-toi, calme-toi… IL FICHE QUOI DANS MON LIT!!?!!! » pensa-t-elle.

Keiko retira les couvertures et vit qu’il était toujours habillé.

« Ok… Il est habillé… POURQUOI IL EST LÀ!!?!! »

Keiko donna un coup de pied au junin qui tomba du lit. Kakashi se réveilla en grognant.

- Non, sans blague, je me fais tirer de force et ensuite je me fais pousser, maugréa Kakashi.
- Tu fiches quoi ici! C’est mon lit t’es au courant, s’écria Keiko.
- C’est toi qui m’a forcé à rester! Se justifia-t-il.
- Hein? S’exclama-t-elle, des points d’interrogations dansant dans ses yeux.
- Baka. Hier soir, tu étais complètement bourrée, je t’ai raccompagnée et tu m’as forcé à rester…
- Pourquoi j’ai fait ça??
- Mais j’en sais rien… Tu m’as envoyé dans le mur avec ton pouvoir. La preuve, y’a un encavement dans ton mur. Jusqu’à ce que je capitule et que je me couche à côté de toi.
- Ça me dit pas pourquoi j’ai fait ça…
- J’en sais rien pourquoi t’as fait ça. Tu parlais de gâteau et de lait. Ensuite tu as dis que tu avais la trouille toute seule, qu’il y avait des « monstres » sous ton lit et dans ton placard et sous l’escalier et que je devais rester avec toi.
- Pourquoi tu es pas partit pendant que je dormais.
- Parce que ça assomme ton truc et que tu t’es endormie sur moi.
- Désolée.
- Hm…
- Tu veux un gâteau?
- Pour déjeuner?!
-Mais non, gros bêta, il est deux heures et demie de l’après-midi, c’est l’heure des gâteaux.
- Tu as une heure de gâteaux?
- C’est bon les gâteaux.
- Tu es bizarre comme fille. Pourquoi tu aimes autant les gâteaux ?
- Quand j’étais petite, il y avait des démons dans mon placard, c’était un portail entre le monde des morts et le monde des vivants et je les repoussais avec mes pouvoirs. Quand j’avais très peur, ma maman et moi on faisait des gâteaux pour que j’aie moins peur.
- Je vois… Les gâteaux te changent les idées et t’aident à oublier les monstres, et parce que j’adorais les gâteaux.
- Non! J’aime les gâteaux ! T’as rien écouté.

Kakashi soupira. Il l’entendit chuchoter pour elle même.

- Les démons n’aiment pas les gâteaux… Ça leur fait peur…

Même si Keiko avait l’air d’une gamine, elle n’en était pas moins intelligente. Elle avait compris depuis longtemps, sans aucun doute, que les démons ne supportaient pas les gâteaux, qu’ils en avaient peur. Elle s’en servait pour se protéger.

- Tu en veux ? Il est aux pacanes.
- Pourquoi pas, j’ai faim…

Keiko sourit et lui servit une part.

- Tu sais, je te trouve très courageuse, déclara Kakashi.
- Pourquoi? Voulut savoir Keiko.
- Tu as affronté des démons alors que tu n’étais qu’une enfant, expliqua-t-il.
-Mais je n’étais pas toute seule… Ma mère était là et mon père, ajouta la tousen.
- Tes parents sont toujours en vie? Demanda le senseï.
- Non… Il sont morts lorsque j’avais dix ans, laissa-t-elle tomber.
- Les démons? Supposa Kakashi.
- Oui…confirma-t-elle.
- Je suis navré…
- C’est pas grave, maintenant, j’ai une nouvelle famille. Il y a Temari, Sakura, Hideaki, Hinata et Tenten. Il y a toi aussi.
- Moi?
- Oui.

Il la regarda, étonné, puis sourit.




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