Fiction: Kokyuu no Inochi

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Shikamaru courait, aussi vite que son corps le lui permettait. Au-dessus de sa tête, le ciel se couvrait, devenant de plus en plus menaçant. On aurait dit qu’il allait exploser. Il arriva près du ravin et vit le combat qui faisait rage.

-Rends-moi ma mémoire sale monstre ! hurla Temari.

Le cœur du garçon manqua un battement. Cet homme, c’était lui qui lui avait fait perdre la mémoire. Il entra dans le combat sans poser plus de questions. Temari fut étonnée de son arrivée, mais encore plus de sa progression. Il était devenu étonnamment doué. Le combat continua pendant près d’une heure. Temari enfonça l’un des kunais volé à Shikamaru dans le cœur de l’homme. Avec son sabre, il lui entailla le ventre et la poussa. Elle bascula et tomba avant que le Nara ne puisse réagir. Shikamaru n’hésita pas une seconde et sauta.

Il rattrapa Temari qui essayait de faire fonctionner ses ailes sans succès. Il posa sa main sur son ventre. La jeune femme eu un hoquet de surprise et elle sentit une douce chaleur sur son ventre, puis la douleur s’estompa. Épuisée par le combat, elle n’arrivait toujours pas à voler. Shikamaru la serra contre lui, appuyant sa tête sur son torse. La jeune femme se laissa faire et se surprit à se sentir si bien, en sécurité alors qu’ils chutaient dans le vide. Elle ferma les yeux et se serra contre lui. Shikamaru sentit l’envie le gagner. Elle était là, si près de lui, comme avant. Leur pénétration dans l’eau suffit à le réveiller. Il se hissèrent sur un rocher en plein milieu de l’eau. Shikamaru était sonné, il avait reçu le plus gros du choc avec l’eau.

-Shika? Tu vas bien? voulut savoir la blonde.
- J’ai mal à la tête! lui répondit le garçon.

La jeune femme éclata de rire.

- Je crois que je vais perdre connaissance, ajouta-t-il.

Il vit Temari s’approcher, son visage était brouillé, son visage si doux, si paisible. Elle parla; sa voix semblait si lointaine. Il ne réussit qu’à comprendre un mots parmi tous ceux qu’elle prononçait. Il l’entendait parler sans vraiment l’entendre. Il sentit une douce caresse sur sa joue; il sourit, il avait l’impression d’être revenu en arrière, lorsqu’elle l’aimait, de tout son cœur et qu’elle le lui disait.

- Merci…, lui chuchota la jeune femme.
- Tema… Je…, essaya vainement de lui dire Shikamaru.

La fatigue fut trop grande et il ne pu finir sa phrase.

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Lorsqu’il se réveilla, il faisait jour. Temari était près de lui. Elle avait ramené ses jambes contre sa poitrine et les avait entourées de ses bras. Elle le regardait. Il se redressa. Il remarqua la couverture qui le couvrait, il rougit. Elle buvait un chocolat chaud tranquillement.

- Qu’est-ce que??? se demanda le Nara.
- Tu étais tout mouillé… Tu allais prendre froid, se justifia-t-elle.
- Mais tu… t’as pas le droit, se révolta-t-il.
- J’ai le droit de te regarder te laver dans la rivière, mais pas de te déshabiller pour éviter que tu prennes froid ? demanda innocemment Temari.

Shikamaru soupira et se laissa tomber sur le dos.

-Tu fais comme tu veux, conclut-il.

Temari manqua de s’étrangler avec son chocolat.

- Non, tu veux rire ? J’ai le droit de te déshabiller si je veux!? T’as un problème toi ! Trouve toi une meuf ! la blonde.

Il sourit, amusé, il chuchota plus pour lui-même :

« Je l’avais trouvée… »

Il se retourna vers la blonde.

-T’as apprécié la vue au moins? s’amusa-t-il a lui demander.

Cette fois-ci, la jeune femme s’étrangla bel et bien. Lorsqu’elle leva la tête, elle était rouge comme une tomate. Il ne l’avait vu qu’une fois aussi rouge.

Temari se serra contre le torse du ninja. Shikamaru la serra contre lui.

- Si on allait déjeuner dehors? Proposa le Nara.
- On peut… on peut aussi rester là tout simplement, lui répondit doucement la jeune femme.
- Oh, la petite perverse ! Elle n’en a pas assez d’une nuit, elle en veut encore, se moqua-t-il gentiment.

Temari avait rougi comme jamais. Elle avait voulu se relever, mais il l’avait ramenée dans ses bras et lui avait donné ce qu’elle voulait sans se faire prier.

C’était leur première nuit ensemble et leur dernière, car un mois plus tard, elle se faisait tuer.

- Alors? Insista-il.

La jeune femme rougit encore plus.

- C’est Miko qui s’est chargée de ton boxer de toute façon…se justifia-t-elle.
- Alors pourquoi tu rougis autant?

La jeune femme ne répondit pas, la vérité étant qu’elle ignorait pourquoi elle rougissait à ce point.

- C’est ta putain de question qui m’a mise mal à l’aise!
- Je vois pas pourquoi… sauf si tu as pensé à regarder sous la couverture.
- Mais t’es bête!

La vérité? C’était que, oui, elle il y avait pensé, elle n’avait pas pu s’en empêcher, le garçon l’attirait. C’était chimique, incontrôlable, son corps l’attirait, sa voix la hantait, ses yeux l’hypnotisaient.

- Tu crois que si on ne rentre pas tout de suite à Konoha ça va poser problème? Demanda la fille a l’éventail.
- Pas si tu as une bonne raison.
-Ma mémoire…
- Qu’est-ce qu’elle a?
- Obaasan m’a dit que le jour où je tuerais l’homme qui m’avait effacé la mémoire, je retrouverais les souvenirs qu’il m’a volé… Mais je l’ai tué… et je ne me souviens toujours de rien…
- Et tu veux retourner là-bas pour voir ce qui cloche?
- Oui…
- Allons y alors… Dès que tu m’auras redonné mes fringues, ou au moins mon boxer que je puisse aller chercher les autres.

Temari sourit, amusée. Elle s’approcha de l’arbre où elle avait suspendu les fringues du garçon. Elle lui balança son boxer et il vit un sourire espiègle apparaître sur son visage. Il devina la suite, il la connaissait trop bien. Elle prit sa veste et son short et sourit.

- Viens chercher mon mignon, lui intima Temari.

Shikamaru se redressa, vêtu de son boxer. Devant n’importe qui, il aurait gardé la couverture autour de ses reins, mais pas devant elle. Qu’elle s’en souvienne ou pas, elle l’avait déjà vu entièrement nu et vice-versa. Temari rougit légèrement en le voyant se lever pas plus couvert qu’il ne l’était.

- Ou t’es trop fainéant, ou t’es le mec le moins pudique que j’ai rencontré dans ma vie, déclara-t-elle en rougissant un peu plus.
- Si ça te dérange, donne-moi mes fringues.

Temari recula, un sourire flottant sur ses lèvres, mais ne tarda pas à rencontrer un arbre. Shikamaru arriva à sa hauteur et décida d’en profiter un peu pour tester sa réaction.

- Tu permets…

Il tendit le bras et attrapa son avant-bras. Il le longea du bout des doigts jusqu’à sa main où il récupéra ses vêtements avant de parcourir son autre bras de sa main libre, jusqu’à son épaule. Il passa dans son cou jusque sous son menton. Il redressa son visage et approcha sa bouche de son oreille.

- Merci…murmurra-t-il.

Il la laissa aussi subitement qu’il l’avait plaqué à l’arbre et se retourna. Il l’entendit soupirer d’envie malgré ses efforts pour le camoufler. Il sourit. Autrefois, elle fondait à chaque fois et il s’amusait à jouer avec ses nerfs. Il se rhabilla.

Temari le regarda se rhabiller dos à elle. Elle se mordit la lèvre et se retourna. Elle avait chaud, elle sentait les sillons brûlants qu’avait laissé sa peau sur la sienne. Elle avait envie qu’il la touche encore, qu’il l’embrasse langoureusement, qu’il ne la laisse plus jamais s’éloigner.

Elle se fit violence et fit son sac. Ils repartirent.

---

- Obaasan, pourquoi ça n’a pas marcher!? Demanda Temari en arrivant devant la vieille femme.
- Tu es sûre qu’il est mort? Demanda Michiko
- Oui! s’exclama la jeune.
- Tu devais le forcer à te redonner tes souvenirs avant de le tuer…la rabroua la vieille.
- Quoi?... Mais… mais alors… mes souvenirs, je ne les retrouverai jamais ? paniqua la blonde.
- Il y a une solution, l’informa la blanche.
- N’importe quoi!? s’exclama la jeune femme.
- Tes souvenirs sont quelque part, mais seul un esprit peut les trouver…
- Vous voulez dire que…comprit la fille à l’éventail.
- Oui… Tu dois mourir… Mais… Si tu te donnes la mort… ou si je te donne la mort, tu ne pourras pas revenir… Tu dois être tuée… Par quelqu’un qui n’aura aucun lien avec ta revenue. Quelqu’un comme… Shikamaru…

Temari se retourna; le Nara était déjà sorti. Elle sortit à son tour et le rattrapa rapidement pour lui couper le chemin.

- Oublie ça tout de suite, je refuse de te tuer, la devança-t-il.
- Mais…
- J’ai dit non!

Il voulu repartir, mais elle l’en empêcha.

- Y’a rien de plus important pour moi que de retrouver mes souvenirs, tu comprends ça ?! Pour les retrouver, je dois mourir! Tu dois me tuer! Je reviendrai de toute façon, voulut-elle le convaincre.
- Tu veux retrouver tes souvenirs, très bien, je vais te dire ce qui s’est passé pendant cette année-là! On est sortis ensemble! On a passé six mois comme un couple, même si tu vivais à Suna. Et puis tu as été tuée, jamais je n’ai autant souffert. Ensuite tu es revenue, mais il y avait des chances pour que tu ne te souviennes pas de nous deux. Et je t’ai perdu à nouveau pendant cinq ans, je n’ai pas cessé de t’aimer, de rêver que tu revenais. Te revoilà six ans après ta mort, bien vivante, comme avant. Sauf pour une chose : tu m’as oublié, tu ne te souviens pas de nous, tu ne m’aimes plus, tu ne te souviens même pas m’avoir déjà aimé, et maintenant tu veux que je te tue. Tu veux que je te fasse disparaître à nouveau, que je te perde encore une fois!

Temari regarda le garçon, étonnée. Il pleurait; il n’était pas en colère, il était bouleversé. Elle s’approcha de lui et le serra contre elle. Il sentit ses jambes céder sous lui. Temari le serra contre lui. Il se laissa faire.

- Je ne veux pas te perdre, pas encore…

Temari s’agenouilla près de lui. Elle déposa une dague dans sa main avant de l’ajuster sur son cœur.

- Tu ne me perdras pas, je veillerais sur toi. Je serai près de toi jusqu’à ce qu’on me fasse revenir. Après, tout sera comme avant…le rassura-t-elle.
- Je ne peux pas. Je ne peux pas te faire ça…
- Mourir dans tes bras est la plus belle des morts. Ne t’inquiète pas pour moi.
- Tema…
- Courage, je reviendrai bientôt… Et après, on sera ensemble pour toujours, promis?

Comme une enfant, elle leva sa main et lui montra son petit doigt.

- Shika, promets-moi quelque chose.
- Oui?
- Je veux que tu me restes fidèle. Si tu veux aller voir ailleurs, tu n’auras qu’à me le dire. Je serai triste et en colère, mais je préfère ça à te voir me tromper.
- D’accord…
- Promis?

Elle leva son petit doigt. Shikamaru la regarda, étonné. Elle répéta.

- Promis?

Il sourit et acquiesça. Il lui offrit son petit doigt.

- Promis…

Il leva la main et saisit son doigt.

- Promis…

Il enfonça la dague dans le cœur de Temari. La jeune femme ferma les yeux et tomba dans ses bras.

- Je t’aime... murmura Temari dans un dernier souffle.

Le garçon la serra contre lui en pleurant.

- Promis…répéta Shikamaru.




Alors il est comment mon chapitre?
Comme je l'ai déjà dit la suite arrivera bientôt.

Bai Bai

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