Fiction: Hope (terminée)

Comment peut-on savoir ce qu'il se passe dans la tête des gens ? Et comment Kiba aurait-il pu savoir qu'il avait fait du mal à quelqu'un de son entourage alors qu'il l'ignorait lui-même ? Pourtant, cette erreur pèsera lourd ...
Classé: -12D | Drame / Humour / Romance | Mots: 14840 | Comments: 5 | Favs: 5
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~Sunamaru~ (Masculin), le 27/08/2012
Bonne lecture et merci de suivre cette fiction !



Chapitre 4: Le pouvoir d'une mère.



Cinq jours plus tard,
Demeure Hakaïdo,
9 heures.

On sonna à la porte. La maison était encore endormie. Le soleil était resplendissant et inondait le salon de sa lumière matinale aveuglante. Programmé la veille par Ayumi, le café était déjà prêt et l'odeur de la caféine flottait dans les airs.

Une deuxième sonnerie. Ayumi descendait les escaliers en nouant sa robe de chambre autour de sa taille et alla ouvrir.

« Bonjour, madame. Excusez-moi de vous déranger je …
-Tu t'appelles Kiba, c'est bien ça ?
-Euh … oui, dit-il pris de court. Comment vous savez ?
-Mon fils m'a parlé de toi il n'y a pas longtemps …
-En bien, j'espère ! fit-il en souriant pour cacher sa gêne.

Ayumi ne répondit pas et l'invita à entrer :

-Entre. Tu prendras bien un café ? Sunamaru est encore en train de dormir. »

Il accepta volontiers l'invitation, Ayumi sortit deux tasses à café en demandant à son invité de s'installer à une place. Au centre de la table en bois d'ébène se dressait fièrement dans un vase un bouquet d'amaryllis joliment décoré. Dans le langage des fleurs, elles correspondaient parfaitement au profil de Sunamaru : il était fier, aimait faire preuve de vanité et adorait trop briller. Dommage pour Kiba qui, ne connaissant pas les fleurs et leurs secrets, ne put faire le rapprochement.

Comme chaque matin chez la famille Hakaïdo, le calme dans la maison était apaisant. Seul le craquement des croquettes sous les crocs du chat et le doux tintement des cuillères touillant le café venaient perturber la paix matinale.

« Tu connais mon fils depuis combien de temps ? demanda-t-elle doucement pour commencer une conversation.
-Ça va faire plusieurs semaines, répondit-il sur la même intonation.
-Vous vous entendez bien, ensemble ?

Le châtain réfléchit un bref instant, se remémorant l'étrange comportement de Sunamaru il y avait cinq jours en sortant du restaurant. L'affreuse scène de carnage à laquelle il avait assisté lui donna la chair de poule.

-Oui, bien sûr ! Seulement, il a brutalement changé quand on était au restaurant.
-Alors toi aussi tu l'as remarqué, remarqua-t-elle en baissant les yeux.
-Que voulez-vous dire ?
-Depuis quelques jours, on ne parle plus comme avant. Je le sens plus … distant. Plus froid.
-Moi, je n'ai pas eu de nouvelles depuis qu'il s'est …
-Tais-toi ! le coupa subitement une voix dans le couloir de l'étage qui fit sursauter les deux personnes au salon.

La stature athlétique de Sunamaru apparut en haut de l'escalier. Les sourcils froncés, il ne paraissait pas très heureux de voir Kiba chez lui. Une colère folle le dominait.

-Il est inutile que tu ailles plus loin. D'ailleurs, je ne sais pas ce que tu viens faire chez moi à une heure pareille, trancha-t-il avec froideur.
-C'est moi qui l'ai fait rentrer pour prendre un café, répondit sa mère. Tu en veux un aussi ?
-Je voulais te voir, tenta Kiba qui se prit le vent le plus mémorable de son existence.
-Je prendrai volontiers un café quand il aura déguerpi d'ici, maman, lança-t-il en le fusillant du regard. »

Un silence pesant les écrasa de toute sa masse. Sunamaru était vraiment en colère ; on pourrait presque toucher toutes les ondes néfastes assaillir l'Inuzuka qu'il transperçait du regard. Kiba ressentit comme un coup de poignard cet affreux sentiment de rejet que lui faisait subir Sunamaru. Malgré qu'il ne comprenait plus rien à son « ami », inconsciemment, il devinait qu'il devait y être pour beaucoup s'il était comme ça aujourd'hui. Comme pris entre les mâchoires d'un étau, il se sentit atrocement compressé.

-Sunamaru, enfin ! Pourquoi tu réagis comme ça ? demanda Ayumi. Il n'a rien fait.
-Justement. C'est bien ça le problème … conclut-il en murmurant en traversant le salon. »

Bizarre …

Incrédules, les deux personnes se regardèrent tandis que l'Hakaïdo ouvrit la baie vitrée, enjamba le seuil et sortit dans le jardin. Ayumi conseilla à l'invité de rester dans la maison et suivit son fils dehors.

«Dis-moi ce qui se passe, Suna'.

Ce dernier continua de marcher sur le chemin de gravier dans le jardin entre les petits arbres fleuris de la demeure.

-Laisse tomber. »

Elle le rattrapa. Arrivée à sa hauteur, Sunamaru posa le pied dans le gazon et se dirigea vers la piscine. C'était une belle piscine à l'allure semi-circulaire creusée sur 20 mètres de longueur et 2,50 mètres de profondeur. Autour d'elle, sur un sol dallé de pierres contemporaines, étaient disposés une table de jardin moderne et des transats en plastique blanc. Il s'assit sur le rebord de la piscine, trempa ses jambes dans l'eau et baissa la tête. C'est au moment où Ayumi le prit dans ses bras qu'il se mit à pleurer à chaudes larmes, en silence. La gorge serrée, il cacha sa tête dans le cou de sa mère et la serra contre lui pour lui confier toute la vérité …

À présent tout s'éclaircissait : les tâches de sang suspectes sur la chemise, le fracas qui avait retenti dans sa chambre, l'arrivée des secours ce soir-là, la distance et la froideur de son fils, son comportement quand il a vu Kiba … Tout avait trouvé son sens. À la base, il n'y avait rien de bien alarmant. Mais parfois il suffisait d'un simple petit détail pour totalement perturber ou bouleverser la vie de quelqu'un … Après lui avoir permis de se calmer, elle demanda à son fils s'il voulait qu'elle demande à Kiba de venir le voir afin qu'ils parlent un moment. Sunamaru acquiesça de la tête en renflouant les dernières larmes de son chagrin. Maintenant qu'il lui avait dit ce qu'il avait sur le cœur, il se sentait mieux, libéré d'un fardeau qu'il ne pouvait plus porter seul. Grâce à sa mère, il ne ressentait plus aucune colère pour Kiba. Elle fit signe à ce dernier qui attendait dans le salon. Il sortit de la maison, Ayumi les laissa seuls.

D'abord, un silence angoissant.
Puis, deux regards qui se croisent.
Un premier sourire embarrassé de Kiba à l'attention de Sunamaru.
Et enfin un petit sourire de sa part en guise de réponse.

« Je n'ai pas réussi à te joindre pendant cinq jours, commença le châtain.
-Mon … mon portable s'est cassé. Je l'ai jeté contre le mur quand tu m'as … envoyé un message, dit-il d'une voix hésitante.
-C'est bien ce que je dis depuis qu'on se connaît ! T'es un violent.
-Bah … Quand je suis en colère … oui.
-Je t'ai mis en colère ? Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu démolisses ton portable ?

Cette question, il s'y était attendu. Il repensa au restaurant, son échec. Soudain, les paroles de sa mère lui revinrent comme un écho :

« Laisse-lui le temps d'installer son terrain. Il a peut-être peur que tu le prennes mal et il veut assurer ses arrières. C'est sûrement pour ça qu'il met si longtemps à te demander quelque chose. Si tu veux de lui, essaie de lui faire comprendre. »

-Tu n'as rien fait … fit-il en baissant les yeux tandis qu'une brise effleurait leur visage.
-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Les pommettes de Sunamaru s'empourprèrent doucement, lui donnant un air encore plus adorable.

-Bah …
-Je t'ai déçu, c'est ça ? devina-t-il.

Il ne répondit pas. Dans l'eau, ses pieds se frottaient entre eux plus nerveusement. Ses oreilles le brûlaient, il devinait qu'il était aussi rouge qu'une pivoine. Il tourna la tête pour le cacher à Kiba.

Ce qu'il ne prenait pas encore conscience, c'était que l'Inuzuka n'avait d'yeux que pour lui depuis le jour où ils s'étaient rencontrés dans le parc. Il ne pensait qu'à lui matin et soir, hantait ses jours et ses nuits. Il ignorait complètement qu'il s'était fait un sang d'encre pendant tout le temps où il n'avait pas pu lui donner de nouvelles. C'était un fait : il tenait à lui comme à la prunelle de ses yeux, il était perpétuellement inquiet et il avait peur de le perdre. S'il attendait encore, c'était ce qui risquait d'arriver. Alors …

-Suna', regarde-moi.
Il écarquilla brièvement les yeux et tourna timidement la tête dans sa direction.

-Qu … qu'y a-t-il ?

Sans dire un mot, Kiba tendit deux mains vers le visage fin de Sunamaru. Le cœur de l'Hakaïdo manqua un battement. Il s'immobilisa, le regard planté dans le sien, incapable d'articuler la moindre syllabe. Sa vision se brouilla progressivement à mesure que ses lunettes s'éloignaient de ses yeux. L'environnement autour de lui devenait flou, mais Kiba, si proche de lui, apparaissait toujours clairement. Il s'empara de ses lunettes et contempla ses beaux yeux verts.

-Tu es encore plus mignon sans tes lunettes, le complimenta-t-il à voix basse.
-M … Mais je vois plus rien.
-Mais si. De près tu me vois très bien.
-O … Oui … De près je te vois très bien … répéta-t-il comme hypnotisé, rougissant davantage.

Le visage de Kiba se rapprocha. Il sentait le souffle tiède de l'Inuzuka se mêler au sien.

-Pardonne-moi si je t'ai déçu. Ce n'était pas dans mon intention, murmura-t-il.
-Je sais maintenant que ce n'était pas dans ton intention … poussa-t-il doucement, une goutte de transpiration coulant le long de sa tempe.

Sunamaru était aussi brûlant que la braise. La chaleur était presque insupportable et il n'y avait plus de vent pour le ventiler.

Kiba reprenait petit à petit confiance en lui. Il retrouvait ses talents de séducteur. Une lueur s'illumina dans son regard : il réussissait enfin à faire glisser Sunamaru dans ses bras. C'était encourageant pour passer à l'étape suivante.

Le châtain était à présent si proche de lui que Sunamaru fut contraint à loucher, complètement figé par le pouvoir d'envoûtement de Kiba.

-Sunamaru …
-Ki … Kiba ?

Son cœur battait la chamade. Il battait si fort qu'il avait l'impression qu'il allait surgir hors de sa poitrine.

Il n'était plus qu'à quelques millimètres. Oui, mais … quelques petits millimètres pourtant infranchissables. Kiba tenta le tout pour le tout. Il n'aura droit qu'à un seul essai, pas comme dans les jeux vidéos. Après avoir longuement réfléchi …
… il colla ses lèvres sur les siennes.

Quand Sunamaru sentit la bouche de Kiba toucher la sienne, des milliers de papillons voletèrent à l'intérieur de son ventre. C'était grisant comme un saut dans le vide. Il repensa à leur rencontre. Rien ne serait arrivé sans cette soirée dans le parc. Le monde autour de lui n'existait plus. Il n'y avait plus qu'eux au monde. Immobile, Sunamaru se laissait emporter par une vague de chaleur et de tendresse. Les yeux grands ouverts, il fixait intensément les paupières fermées de Kiba. Ses joues s'enflammèrent, la magie dura moins d'une minute. Le châtain rompit le charme. Un peu sonné, Sunamaru ne savait plus où il en était. Questions et réponses se bousculaient dans sa tête, lui donnant le tournis. Il eut une sensation de malaise et l'impression de perdre l'équilibre.

*


Alors c'est fini ? pensa Kiba en le regardant.

Si Sunamaru l'avait jeté, il aurait encore ressenti le besoin d'être avec Naruto. Mais il n'avait pas résisté … À présent il ne voyait plus de raison pour courir après le blond. Et puis après tout … il était avec Sasuke ; ils ne pourraient plus vivre la même vie qu'avant. Sunamaru était devenu le centre de son univers.



Dernier chapitre --> Ta place dans ma vie.

Eh, oui ... On arrive déjà à la fin à petits pas ='(




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