Comment peut-on savoir ce qu'il se passe dans la tête des gens ? Et comment Kiba aurait-il pu savoir qu'il avait fait du mal à quelqu'un de son entourage alors qu'il l'ignorait lui-même ? Pourtant, cette erreur pèsera lourd ...
~Sunamaru~ (Masculin), le 27/08/2012 Pas grand-chose à dire pour l'instant à part ... bonne lecture ^^
Chapitre 2: Choc !
Lorsque Sunamaru referma son agenda, la sonnerie venait juste de retentir dans les couloirs du lycée. Il devait penser à noter les choses les plus importantes à faire pendant ses vacances tant qu'il en aurait le temps. En effet, le temps, c'était ce qui lui manquait le plus à cause des révisions. Pour lui, les examens étaient dans très peu de temps ; deux semaines, ça passe très vite ! Alors autant s'occuper « intelligemment ». Les quelques élèves qui, comme lui, restaient un peu plus longtemps que ceux déjà en vacances depuis quelques jours, n'étaient là que pour finir le travail accumulé qu'ils avaient en retard.
Débraillé, le jeune homme remit gauchement sa chemise blanche dans son pantalon, prit son sac et s'en alla en faisant voler une bretelle sur son épaule. Il passa la porte de la classe une main dans la poche gauche et, comme à son habitude, partit la tête basse. Non pas qu'il était triste, non. Mais il était comme ça. Et c'était peut-être pour cette raison, aussi, qu'il n'avait qu'un groupe restreint d'amis. Les termes pour le qualifier variaient d'une personne à une autre dans le lycée : « ce mec est bizarre », « il est coincé », « c'est qu'un con » … Lui s'en foutait. Il savait qui il était et ce qu'il valait. L'avis des autres à son égard était le dernier de ses soucis.
« Sunamaru ? lui demanda soudain un de ses amis en lui attrapant l'épaule.
-Hm ? répondit-il d'un air évasif sans croiser son regard.
-Tu pourras passer chez-moi quand tu pourras ? Je voudrais que tu m'aides pour deux ou trois trucs.
-Ouais. Ouais OK, on verra si j'ai le temps. C'est que j'ai pas mal de trucs à faire, aussi.
-Merci, fit-il en souriant. »
Les amis passèrent le portail du lycée. À son déclin, le soleil laissait dans le ciel de longues traînées roses et orangées qui s'étiraient sur tout le long du paysage jusque derrière les collines qui surplombaient la commune. Ce n'était qu'en arrivant dans un parc que l'ami de Sunamaru, Ushikawa, se sépara de lui pour rentrer à la maison. Le jeune homme le rejoindrait plus tard en le prévenant de sa venue par message. Pendant ce temps, quelques habitants profitaient des tous derniers rayons du soleil assis sur un banc ou dans la pelouse déjà humidifiée par la rosée du soir. Il n'y avait plus grand-monde à part deux ou trois promeneurs sur le long du lac des cygnes.
*
Il se faisait plus sombre. Kiba venait juste de sortir pour aller prendre l'air un moment. Pianotant sur son I-phone, il n'avait pas vu le garçon qui arrivait sur lui les yeux plongés dans un livre.
« Fais gaffe à ne pas me rentrer dedans, fit soudain Sunamaru sans interrompre sa lecture et son chemin. »
Kiba leva les yeux de son écran pour les poser sur le jeune homme qui passait à côté de lui. Il resta un instant interdit en le regardant poursuivre sa route.
« Euh … Merci ? dit l'Inuzuka. »
Bizarrement, il eut l'étrange impression de l'avoir déjà vu quelque part. Il rangea son téléphone dans sa poche et s'approcha rapidement de lui. Un peu TROP rapidement … L'ami de Ushikawa eut une soudaine poussée d'adrénaline. Kiba bondit en face de lui, Sunamaru fit brusquement voler son livre et saisit la main menaçante qui s'approchait de son corps. Kiba ne put réagir que, en un tour de poignet, il se retrouva à genoux par terre, le poignet tenu fermement dans une position douloureuse par l'étudiant debout en face de lui, en poussant un cri. Quand le jeune homme se rendit compte de qui il maîtrisait, il étouffa un glapissement de surprise et eut un mouvement de recul en déblatérant d'innombrables excuses.
« Ça fait un peu mal.
-Pa … pardon ! Pardon ! Je … je suis profondément désolé ! Je ne voulais pas te mettre par terre de cette manière !
Kiba se releva en souriant. Le jeune homme en face de lui était tendu, plus un de ses membres ne bougeait et il regardait par terre.
-Oh, t'en fais pas. Je trouve ça même excitant, dit-il d'un air serein.
Le visage de Sunamaru s'empourpra d'un coup et il se sentit déstabilisé. Kiba lui tendit son livre.
-Je crois que c'est à toi.
-Euh … merci, fit-il en s'emparant du bouquin.
-Tu es Sunamaru, non ? J'ai beaucoup entendu parler de toi, en cours.
Il ne répondit pas. Des gouttelettes de transpiration perlèrent sur son front.
-Le mec dont tout le monde parle, hm ? Y a des rumeurs qui disent que t'es le plus intelligent du lycée. Même Neji Hyûga arrive derrière toi. Impressionnant. Et lui qui dit être un génie !
-Je fais seulement ce qu'il faut pour rendre un bon travail … dit-il sans lever les yeux des pieds de son interlocuteur en se balançant doucement de gauche à droite. »
L'embarras de Sunamaru ne passa pas inaperçu aux yeux de Kiba. Il voyait qu'il l'intimidait mais pourtant il ne faisait rien pour provoquer cette sensation d'infériorité. Le charisme ? Peut-être. Sa beauté ? Certainement. Ça ne serait pas la première fois qu'un garçon, plus ou moins fragile, se tenait comme Sunamaru quand il leur adressait la parole. Il avait lu dans certains bouquins de Yaoi que les jeunes hommes tendus, qui adoptaient une posture d'infériorité devant la personne qui les intéressait, étaient des êtres avec lesquels on avait toutes les cartes. Des petits traits de caractères, comme la timidité, ne trompaient jamais. Kiba déduisit que si le cercle d'amis de Sunamaru était restreint, il devait être quelqu'un de réservé.
Touché.
Quand il lui parlait - et les signes ne trompaient pas - il pensait que Sunamaru avait peur de lui.
Touché.
Pourquoi avoir réagi de cette manière quand il avait approché sa main de lui ? Sa réaction était-elle digne d'une personne craintive ?
Touché aussi.
En tout cas, une chose était sûre : derrière son air intello, il savait se défendre. De taille moyenne, les cheveux bruns, le visage lisse et des yeux verts mis en valeur par des lunettes rectangulaires noires, les heures passées dans la salle d'entraînement avaient fait de lui un combattant hors pair. Il ne fallait pas s'y méprendre ; son allure innocente cachait très bien son jeu. À 18 ans à peine, il était déjà ceinture noire de taekwondo et avait mis au tapis quatre professeurs diplômés d'État.
« Quand tu as dit que « tu ne voulais pas me mettre par terre de cette manière », à quoi tu pensais, si ce n'est pas comme ça ? le taquina-t-il.
-Hein ? Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? Mais non ! Bien sûr que non !
-De quoi « non » ? Qu'est-ce que j'ai dit ?
-Ri … rien. »
Ses joues s'empourprèrent, il fronça les sourcils et détourna le regard comme s'il avait été vexé.
Une lueur de désir s'alluma dans l’œil de Kiba : la flamme du chasseur. La traque venait tout juste de commencer et il allait tirer sa première cartouche. Étape 1 : s'assurer que la proie morde à l’hameçon.
« Bon, je ne vais pas t'ennuyer plus longtemps. Je sais que tu es quelqu'un de toujours très occupé et tu as sûrement d'autres choses à faire que de traîner avec un gars pas plus intelligent qu'un hamster, dit-il avec une pointe d'humour. »
Comme Sunamaru ne réagissait pas à sa réplique, Kiba lui dit au revoir de la main et tourna les talons pour accompagner la parole avec le geste. Il fallait qu'il soit crédible et bref pour couper court à leur conversation et le contraindre à passer un peu plus de temps avec lui si vraiment il l'intéressait.
Perdu dans ses pensées, le regard voguant dans le néant, l'ami de Ushikawa ne réalisa pas tout de suite ce qui venait de lui tomber au coin de la figure. Il lui fallut presque une minute pour se détacher du vide et poser un regard détaché sur la silhouette de Kiba qui s'enfonçait dans l'allée principale du parc.
Plus il avançait, plus le jeune homme avait l'impression qu'il avait fait une connerie en le laissant derrière lui. Sa manœuvre était risquée mais …
« Attends ! l'interpella une voix lointaine. »
Kiba se retourna et vit Sunamaru courir vers lui, son livre prostré contre la poitrine qu'il tenait fermement de ses deux bras. Un immense soulagement envahit son corps et il s'arrêta pour le laisser arriver.
« Tu … tu es loin d'être aussi con … qu'un manche à balais et …, ses doigts se crispèrent sur la couverture, j'ai rien à faire pour le moment. Donc je vais faire un bout de route avec toi et après je rentrerai. Euh … voilà.
-Alors faisons un bout de route ensemble ! s'égailla le châtain. »
Tout en marchant aux côtés du brun, Kiba se réjouit de cette victoire et sourit en douce. Osant par moment quelques petits regards, Sunamaru avait contracté une obsession aiguë pour ses pieds et sentait ses oreilles bourdonner. Plus il passait de temps avec l'Inuzuka, plus ses doigts lui faisaient mal tant il serrait son livre contre lui. Bientôt, on verrait ses phalanges aussi blanches que la couleur de sa chemise.
Coulé.
Deux semaines passèrent, la rentrée était là et les liens se renforçaient davantage. Depuis leur rencontre dans le parc, une certaine alchimie s'était créée entre Sunamaru et Kiba. Naruto en était presque jaloux mais une personne plus importante à ses yeux devenait plus proche de lui. Sasuke. Cela n'était pas sans le réjouir car il avait remarqué que, depuis qu'ils avaient eus cette discussion ensemble, il avait tendance à rester avec lui. Ne lui avait-il pas dit qu'il était la première personne qui a montré un intérêt particulier à ses problèmes ? Naruto se sentait enfin utile à quelque chose et cela le rendait heureux.
Nous étions le 2 juin. Comme tous les mois de juin, le lycée participait aux examens nationaux annuels. Bien entendu, Sunamaru était de la donne. Les élèves y participant étaient nombreux cette année mais les sélections étaient rudes : tout élève inférieur à une moyenne générale de 15,50 étaient immédiatement écartés. En effet, c'était un lycée au blason doré ; il fallait défendre ses couleurs en ne gardant que la crème des crèmes. Grâce à cette période annuelle, on fermait les portes aux étudiants qui ne figuraient pas sur les listes des candidats. De cette manière on évitait aux troubles-fête de déranger les élèves qui avaient besoin d'un maximum de concentration pour composer leur examen. Quatre heures durant, chaque jour jusqu'à vendredi, sans aucune pause, on grattait sur du papier recyclé. Pour déjeuner, chacun emmenait son propre repas et mangeait sur le pouce. Tout juste s'ils ne mettaient pas de miettes sur leur copie d'examen. On n'avait pas le temps de sortir pour se nourrir, ni même pour boire ; il y avait intérêt à emmener tout ce qu'il fallait par ses propres moyens. Si on devait aller faire ses besoins, on était accompagné par deux surveillants. Mais sachant que cette année tous les surveillants étaient mystérieusement tombés malades, terrassés par une fièvre imminente … impossible de sortir.
La concurrence était terrifiante. Le silence pesant comme s'il précédait une terrible tempête. Assis près de la fenêtre au fond de la classe, Sunamaru passait en revue toutes les personnes présentes dans la pièce. Neji Hyûga, ses cinq amis ainsi que son meilleur ami, Ushikawa, étaient de la partie comme à chaque fois. Pas étonnant … Ses yeux sautèrent d'une tête à une autre et pour la première fois depuis trois ans il en voyait une nouvelle. La chevelure noire comme la nuit, elle se situait au premier rang juste en face du bureau de l'examinatrice. C'était Sasuke Uchiwa. Il le reconnut quand il aperçut son profil. Lui aussi apparemment se repérait à cet instant dans cette assemblée.
Son portable vibra dans sa poche droite au moment où l'examinatrice distribuait les sujets. Il n'y fit pas attention : ce n'était sûrement pas une urgence et il ne fallait surtout pas qu'il perde les pieds. Une femme à forte poitrine arriva à son bureau. Il leva son regard émeraude sur elle : c'était la professeur de sciences, Tsunade. Elle lui sourit et, rien qu'à la regarder dans les yeux, on devinait qu'elle lui souhaitait bonne chance. Comme à chaque fois, Sunamaru ne lui rendit pas son sourire ; cette femme n'arrêtait pas de le harceler. Il fallait qu'elle comprenne qu'elle n'avait aucune chance avec lui. La trentaine, depuis ses débuts dans l'établissement, elle n'avait cessé de lui faire des avances douteuses. Parfois même elle lui laissait de petits messages discrets camouflés derrière une observation en en-tête de la copie d'un contrôle – brillant - qui finissaient vite à la poubelle après une rapide correction. Une fois que toutes les copies furent distribuées, le signal de départ fut lancé :
« Vous avez quatre heures. Pas une minute de plus. Toute copie non rendue en temps et en heure ne sera pas ramassée ! Vous pouvez retourner vos sujets. »
Sunamaru s'accouda à son bureau et fronça les sourcils.
Il prit en main son stylo porte-bonheur et s'adonna à lire en intégralité son examen avant de commencer à répondre aux questions. Cinq minutes plus tard, son portable vibra une deuxième fois dans sa poche, lui faisant perdre le fil de son raisonnement. Il se remit en selle rapidement mais, très peu de temps après, quelque chose percuta bruyamment la vitre à côté de lui. Les élèves, trop concentrés sur leur copie, ne levèrent pas les yeux. Seul Sunamaru sursauta et jura intérieurement. Bordel ! On peut plus travailler en paix ? Il jeta un regard discret à l'examinatrice derrière son bureau pour s'assurer qu'elle ne regardait pas dans sa direction. Profitant de l'ouverture, il tourna doucement ses prunelles vers l'extérieur, remarqua quelqu'un adossé sous un pin et là, tout à coup, la surprise fut brutale. Il devint aussi rouge qu'une pivoine quand il reconnut la personne sous l'arbre qui l'observait en jouant avec une pomme de pin dans la main. Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Il vit Kiba prendre son portable et tapoter dessus rapidement. Quelques secondes plus tard, son mobile vibra une troisième fois. Quand il posa ses yeux sur la professeur de sciences, celle-ci lui sourit imperceptiblement et regarda ailleurs. Sunamaru en profita pour consulter furtivement son mobile.
Conversation avec : Kiba
-Hep ! R'garde par la f'nêtre ;-)
-Je suis venu !
-Surpris ? ;-p
-Dégage !
En regardant son écran, le châtain se mit à rire tandis que Sunamaru poursuivait son examen.
Son portable ne tarda pas à vibrer. Il tourna la tête en direction de Kiba et lui fit signe de partir, nerveusement.
-Pourquoi tu veux que je me casse ? J'ai rien fait ... =(
-Si ! Tu déranges !
Malgré lui, mais afin de paraître le plus convaincant possible et ne pas être tenté à le regarder, il tira sur une corde qui abaissa bruyamment le store derrière la fenêtre sur laquelle il était calé.
« Pourquoi avez-vous fermé le store, monsieur Hakaïdo ? demanda l'examinatrice.
-J'ai … mal aux yeux, madame.
-Il a mal aux yeux parce que y a son copain sous le grand pin, ouais ! intervint avec impudence un imbécile.
-C'est pas mon copain ! s'emporta Sunamaru en rougissant.
-Pourquoi tu rougis comme ça, alors ?
-Vous pouvez pas juste vous taire, tous les deux ? fit Neji d'un air sombre. Y en a qui voudrait travailler tranquillement si vous saviez pas.
-Ça suffit, tous ! cria Tsunade. À la prochaine intervention, vous êtes éliminés ! Monsieur Hakaïdo, vous êtes prié de rouvrir ce store immédiatement. Vous n'avez pas eu l'autorisation de le fermer. Maintenant, remettez-vous tous au boulot ! »
Sunamaru s'exécuta sans broncher. À son grand soulagement, Kiba était parti.
Tout de même un peu déçu qu'il l'ait laissé aussi vite, il pouvait poursuivre ses travaux en paix.
À la fin de la journée, tous les candidats étaient éreintés. Le cerveau en compote, ils se sentaient faibles. Quand Sunamaru sortit de la salle, ses amis firent cercle et se demandèrent mutuellement s'ils avaient réussi tel ou tel exercice. Ils restèrent à discuter un moment ensemble puis le sujet se tourna sur Sunamaru et son soit-disant copain. D'embarrassantes questions mitraillèrent le jeune Hakaïdo. Il préféra donc éluder toute demande et de tourner le sujet sur autre chose. Puisque rien d'intéressant ne venait, il prit congé en saluant ses amis d'un geste de la main en s'éloignant et sortit du lycée.
Dehors le vent soufflait, les feuilles tournoyaient. Ses cheveux bruns volèrent au gré du temps. Quand il passa le portail, Kiba, adossé au poteau, l'interpella :
« Eh !
-Tiens ! Je suis surpris de te voir ici, dis-moi ! ironisa-t-il.
-Ah, ah, ah ! Bizarre, hein ! Alors ? Ton premier jour d'examen, demanda-t-il en décroisant les bras pour lui emboîter le pas.
-Il aurait pu être mieux si tu n'avais pas arrêté de me biper, ce matin.
-Désolé mais c'était plus fort que moi. On va boire un coup ?
-Je sais pas … poussa-t-il doucement en regardant ses pieds.
-Aller, dit-il en posant sa main au creux de son dos, je suis sûr que tu as besoin d'un remontant après toutes les épreuves que tu as subies. Ça doit pas être tous les jours facile d'être intelligent ! »
Sunamaru lui offrit son plus beau sourire et accepta volontiers le verre que lui proposait le châtain. Sur la route, ils surprirent Naruto et Sasuke en pleine conversation.
« … et c'est toi qui régales ? entendirent les deux garçons qui arrivaient derrière eux silencieusement.
-Oui, p'tit blond. C'est moi qui régale. »
À ce moment là, la tête de Sasuke se rapprocha de celle de Naruto doucement. Ce dernier ne bronchait pas. De derrière, on voyait clairement que les oreilles du blond étaient rougies par l'émotion.
« Hey ! On vous dérange pas, au moins ? cria l'Inuzuka. »
Les deux jeunes adultes se séparèrent brusquement avant de se retourner. Clairement contrarié de ne pas avoir pu embrasser Naruto, Sasuke jeta un regard noir au châtain.
« J'espère que tu as une bonne raison pour nous em … bêter, Kiba. Tu viens de nous couper dans notre élan.
Conscient de sa faute, le châtain eut une brève poussée de chaleur dans tout le corps et inventa une excuse en espérant que cela calmera les pulsions meurtrières du ténébreux.
-Eh bien … Sunamaru et moi allions prendre un verre ensemble. Et vous ?
-Nous ? Naruto regarda Sasuke tendrement. Nous … on était en train de dire qu'on irait au restaurant ce soir pour manger des nouilles, dit-il d'une voix douce.
-Ah ! C'est une bonne idée, ça !
-N'y pense même pas, Kiba, lança Sasuke en mettant ses mains dans les poches. Je ne veux plus jamais que tu nous interrompes.
-On ira ailleurs ! Hein, Suna ? fit-il en lui tapant dans le dos.
Le choc fut si soudain que ses lunettes lui sautèrent du nez. Vivement, Sunamaru arriva à les rattraper de justesse avant qu'elles ne puissent se briser sur le sol.
-Ah ! Bon sang, Kiba ! Tu veux que je te dévisse la tête, c'est ça ? T'as failli me les faire tomber ! s'exclama-t-il en les remettant d'aplomb devant ses yeux verts.
-Euh !
-Quoi ? ronchonna-t-il.
-Tu peux … ré-enlever tes lunettes ? lui demanda Kiba comme s'il avait vu la Vierge.
Incompréhensif, l'Hakaïdo ne le fit pas attendre. Il les enleva de son nez puis le regarda dans les yeux.
-Alors quoi ? Qu'est-ce qui a ? J'ai quelque chose dans l'œil ?
-Non … Sans lunettes tu es … encore plus …
L'adepte du taekwondo rougit lentement puis remit ses glacières en détournant les yeux.
-C'est pas drôle.
Naruto sourit en regardant Sunamaru se déplacer jusqu'à côté de lui.
-Bon, intervint Sasuke pour sortir Kiba de sa rêverie, on fait quoi ?
-Euh ? Ah, oui ! Bah on y va ensemble mais on vous dérangera pas, c'est promis.
-Pitié, dis-moi qu'il n'est pas sérieux … souffla Sunamaru dans l'oreille du blond.
-Je crois que si … répondit-il en lui faisant un clin d’œil. »
Prochain chapitre --> Le contrecoup d'un échec sentimental.
Sunamaru vivra pour la première fois de sa vie un échec, lui, a qui tout avait réussi jusque là ...