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Fiction: Nidaime Kiiroi Senko

Après treize ans d'errance, Namikaze Naruto succède à son père en tant qu'icone de guerre. C'est l'avènement du Nidaime Kiiroi Senko. Naruto/Harem
Classé: -16I | Spoil | Action/Aventure / Romance | Mots: 89684 | Comments: 23 | Favs: 54
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Nerwan (Masculin), le 23/09/2014
Première partie du chapitre III de Nidaime Kiiroi Senko.

Vous pouvez trouver l'intégralité de ma fiction sur fanfic-fr. Bonne lecture.




Chapitre 9: Des espions dans les ombres.



L’obscurité était à son apogée… Les ténèbres profondes et indicibles de la caverne dans laquelle ils s’étaient réunis. Dans cet antre maudit par leur présence, maudit par leurs âmes damnées. Et là, après si longtemps maintenant à errer tous sur des lieux éloignés du monde, ils venaient de se retrouver, et de reformer leur groupe, ayant tous jugé que leurs missions respectives étaient suffisamment avancées pour passer à la seconde phase… Et les neuf se faisaient enfin face, parmi cette ombre qui ne fit que rendre plus visible leurs hologrammes. Akatsuki étaient prête pour ses plans.

- Cela fait plus de dix ans que nous ne nous sommes pas réunis… prononça alors l’homme qui semblait être le chef de l’organisation criminelle connue pour poursuivre Naruto. « Chacun de vous a disposé d’un temps très long pour accomplir sa tâche… Et le temps est enfin venu pour nous de passer à la phase suivante… »

- Ca me réconforte de savoir que nous allons enfin passer à l’action, Pain-sama… prononça avec amusement Kisame Hoshigaki, le monstre de la brume, et détenteur d’une des épées enchantée de Kirigakure, Samehada.

Un des neuf autres hologrammes, qui se trouvait à la gauche de Kisame, se mit à ricaner. Le dispositif de visée sur l’œil droit démontrait le fait qu’il était Deidara, nuke-nin de rang S de Iwagakure. « Je suis d’accord avec Kisame-san, Pain-sama ! Ça faisait longtemps que j’attendais l’action… J’ai hâte de partir à la traque des Jinchuuriki… Et de tuer ce pathétique Orochimaru… Je pourrais enfin vous montrer que mes œuvres sont plus artistiques que les votre Sasori-danna. » s’exclama-t-il avec entrain, à l’attention de l’individu à gauche. Individu qui broncha à sa remarque. « Tu ne comprendras jamais toutes la complexité et la minutie de mon art, Deidara. Ce que tu fais n’est juste qu’un amas d’explosion et de destruction… Aucun art ne se doit d’être éphémère… » Deidara rechigna à la réplique de son partenaire. Il était impossible pour lui de le convaincre de la sorte… Mais il le montrerait en tuant Orochimaru et en capturant lui-même des Jinchuuriki.

Les autres membres les observaient sans rien dire, leurs regards froids et acérés ne changeant pas. Du moins, jusqu’à ce que Kisame ne s’amuse de l’échange du duo d’« artiste ».

- Et vous, Kakuzu-san, Hidan-san ? J’imagine que ces dix dernières années ont été productive en termes de bénéfices… Après tout, vous avez dû tuer et capturer beaucoup de personnes pour amasser autant d’argent… hasarda-t-il avec son grand sourire carnassier.

- Hidan n’est mon coéquipier que depuis deux ans… Et j’ai envie de le tuer chaque jour deux fois plus que le précédent, tout comme mes anciens coéquipiers pathétiques… maugréa le dénommé Kakuzu, alors que malgré le masque qui cachait son visage, son regard meurtrier parlait pour lui. « Je me débrouille mieux seul, mais cet incapable moulin à parole est immortel. J’envie Zetsu. »

Hidan le regarda dans les yeux, se gaussant littéralement de la colère de Kakuzu à son égard. « C’est moi qui aurait dû te tuer depuis longtemps, avec tous tes blasphèmes envers Jashin-sama. » ; « Misérable insecte… Tu n’es qu’un incapable à ne pas respecter nos horaires avec tes ridicules rituels pour ton dieu païen. Je méprise tout de toi pour massacrer mes clients une fois la prime récupérée. C’est un manque total de professionnalisme. » rétorqua Kakuzu, tout aussi insensible que Hidan quant à leurs menaces réciproque.

- Maa, maa… L’organisation est toujours aussi vivante, n’est-ce pas, Itachi-senpai ? demanda Kisame en voyant déjà deux de leurs duos être conflictuels. Bien sûr, Itachi ne fit que le regarder, sans répondre, ce qui ne fit qu’agrandir le sourire de Kisame. « Toujours aussi muet en leur présence hein ? »

Après quelques secondes cependant, les membres se turent, sentant que leur chef n’était pas aussi loquace qu’ils ne pouvaient l’être. Et personne ne désirait importuner Pain, pas même eux. Il était impitoyable, et si jamais ils le mettaient en colère… Chacun doutait de pouvoir lui échapper. Ils attendirent quelques instants, et finalement, le leader de l’Akatsuki prit la parole.

- Dès maintenant, vous œuvrerez dans la recherche d’information de localisation des Jinchuuriki. Nous connaissons d’ores et déjà l’identité de trois d’entre eux. Gaara, le Godaime Kazekage, qui est le Jinchuuriki d’Ichibi no Shukaku. Yagura le Yondaime Mizukage, Jinchuuriki de Sanbi no Kyodaigame et… il interrompit son discours en regardant alors les Sharingans bien visibles dans les yeux de Uchiha Itachi. « … et Uzumaki Naruto… Jinchuuriki de Kyuubi no Yoko. Vous chercherez les six autres, puis nous les capturerons. »

Sa voix grésillant à travers la projection holographique ne le rendit que plus apeurant, plus inquiétant. Il était impartial et absolu, et ils allaient exécuter ses ordres à la lettre. Échouer ou déroger à leurs objectifs ne leur était pas permis. Sentant qu’aucun d’eux n’étaient désormais désirés, ils dissipèrent le jutsu de projection. Seul resta dans l’antre Pain, sa seconde, Konan, Zetsu… et étrangement, Itachi. Ce dernier fixa Pain dans les yeux quelques secondes, avant de finalement disparaître, laissant les trois derniers Akatsuki seuls dans le noir. Zetsu observa attentivement ses deux alliés durant plusieurs minutes, avant de se tourner à sa droite, tout comme Pain et Konan, lorsque sortit des ombres la silhouette floue et presque invisible d’un quatrième individu. Tout ce qu’ils purent voir de lui n’étaient que ces deux yeux d’un rouge de sang… Deux Sharingans…

- Nous vous attendions… Madara… prononça lentement Pain.

L’homme ne répondit pas, ne se contentant que de lui adresser un regard. Il se concentra ensuite sur Zetsu. « Il s’est passé quelque chose, Zetsu… » prononça-t-il sombrement. « J’imagine que tu l’as vu de tes propres yeux… » Zetsu ne fit qu’acquiescer. Imperceptiblement, Pain serra les poings. Il était en colère que le dénommé Madara ne l’ait ignoré et ne lui dise pas ce que s’était passé. Du moins, jusqu’à ce que Konan ne prenne la parole pour questionner leur collaborateur. « Madara, que s’est-il passé ? » Les yeux de l’homme se posèrent alors sur elle.

- Mon pion est mort… Notre plan va être retardé d’au moins un an…

- Uzumaki Naruto est devenu fort… s’exclama la partie blanche de Zetsu. « Très fort… Il a tué Yagura et libéré Kirigakure… Il serait judicieux de s’en occuper rapidement avant qu’il ne devienne trop puissant… » suggéra ensuite la partie noire.

Pain comprit aussitôt ce que Madara et Zetsu venaient de dire. « Dois-je m’en occuper maintenant Madara ? Il a beau être devenu fort, il ne pourra rien faire contre un dieu… » Madara l’observa méticuleusement, avec un air extrêmement calculateur dans les yeux. Ses Sharingan ne devinrent que plus rouges et lumineux, tournant incessamment dans sa réflexion, avant qu’il ne finisse par répondre.

- Non. Peu importe sa force, son temps viendra, et il mourra comme j’ai tué ses parents… Pour l’instant, nous allons le laisser à Itachi et Kisame…

- Pourquoi ne pas le capturer maintenant, Madara… ? maugréa le Zetsu noir.

- Nous sommes encore trop peu préparés, répondit aussitôt Madara. « Il est encore trop tôt pour que l’on s’intéresse à nous. Patiente… Notre temps viendra… »

Finalement, Pain et Konan, en ayant assez entendu de leur collaborateur de l’ombre, stoppèrent le jutsu de projection, ne laissant alors plus que Zetsu et Madara dans l’antre. Ces deux derniers ne dirent rien durant quelques minutes, regardant stoïquement l’emplacement précédent des projections de Pain et Konan. « Ils sont de plus en plus méfiants, chef-sama… » fit remarquer Zetsu, sans vraiment attendre de réponse de Madara. Qui d’ailleurs ne vint pas. Il était inutile pour eux deux de parler de cela. Ils savaient de ce qu’il adviendrait de Pain et sa suivante s’ils venaient à se rebeller…

Indépendamment de l’Akatsuki, Zetsu et le dénommé Madara agissaient pour des dessins obscurs. Des objectifs méconnus même de Pain. « Pourquoi n’as-tu pas vendu toutes les informations acquises sur Naruto… ? » demanda alors Madara, le ton neutre, déjà moins sombre et calculateur qu’en présence de Pain et Konan. « Je ne l’ai pas fait car je ne le pouvais tout simplement pas… Ils avaient un capteur extrêmement doué… Un dénommé Ao. Il aurait pu me voir, et j’ai donc dû partir… et j’ai raté l’affrontement contre Yagura… » Lentement, Madara hocha la tête. Il savait de quel homme parlait Zetsu. Ce pauvre Oi-nin au Byakugan… Mais ce n’était absolument pas grave. Il n’était pas embêtant de ne pas savoir les techniques du jeune Naruto. Au contraire… C’était même amusant. Cela faisait partie de son avancée, de son jeu. De ses pas vers l’accomplissement de son objectif le plus absolu. Et le prix de l’information sur Namikaze Naruto avait déjà été immense, à la grande joie de Kakuzu.

« Ce n’est rien… Rien Zetsu. Rien ne pourra m’empêcher de réaliser mon plan de l’œil de la lune… Et ce pathétique Namikaze l’apprendra à ses dépens… Bientôt, Zetsu. Bientôt, notre temps viendra… »

***

Quatre jours plus tard.

- L’information est-elle fiable… ?

C’était assis sur son siège, dans les profondeurs abyssales de la feuille, qu’un homme avait posé cette question, le ton sombre.

- Hai, Danzo-sama, répondit alors un autre homme. Agenouillé devant lui, incliné bas et la tête penchée vers le sol, le visage caché par son masque, c’était un ANBU Ne qui venait de se prononcer à son maître. « Les informations sont fiables. Les rapports de nos espions à Kiri nous sont parvenus tous très détaillés. Ils confirment totalement les faits. »

Danzo Shimura, le mystérieux Konoha ne Shinobi no Yami, fonça les sourcils, de sa méfiance accrue. Il ne sut pas vraiment comment interpréter les derniers faits et y réagir en conséquence. Danzo était un homme rusé, malin… Tout aussi intelligent, calculateur et clairvoyant que ne l’avait été son meilleur ami et rival, Hiruzen Sarutobi, le Sandaime Hokage. Il était au courant de tout. Savait tout. Appréhendait tout, et neutralisait dans l’ombre toute menace à Konoha et au pays du feu. Il était puissant autant dans le ninjutsu qu’il ne l’était dans la politique et la manipulation. Il y avait longtemps, des décennies auparavant, alors que les Shodai et Nidaime Hokage étaient en vie, il avait été un candidat coriace au poste de Hokage Sandaime, de par son talent et son intelligence. Il avait été battu par Hiruzen et finalement, avait décidé de se retirer de la lumière pour se tapir dans l’ombre et frapper dans le dos de ses ennemis. La racine, « Ne », était le bouclier secret et la lame impartiale de Konohagakure. Ses agents ANBU étaient l’élite. Ils étaient meilleurs que les ANBU Black-OPS de Konoha, les troupes d’interventions tactiques. Ils ne connaissaient pas la peur, ils ne connaissaient pas la douleur. Et ils ne connaissaient pas la mort.

Doyen de Konoha mais relique emblématique du passé, Danzo Shimura noyait sa vie dans une protection absolue et fanatique de Konoha, la protégeant de l’extérieur comme de l’intérieur quel qu’en soit le prix. Il était là pour prendre les plus sales des missions que cette naïve de Tsunade refusait de prendre, à l’instar de ses prédécesseurs. Mais loin de lui était l’idée même d’abandonner l’ambition d’être le Hokage… Il avait ses plans lorsqu’il y parviendrait, ses propres objectifs et ses projets pour le monde ninja. Mais plusieurs obstacles gênants étaient sur son chemin. Le tout premier était cette idiote de Tsunade Senju, cette femme hautaine qui se pensait au-dessus de tout, cette femme qu’il méprisait. Elle était trop molle, trop ancrée dans son orgueil de Senju, et trop en retrait dans la politique internationale. Elle n’était pas assez agressive… Elle affaiblissait Konoha ! Et l’un des nouveaux obstacles dont il devait faire face n’était autre que son petit protégé, Uzumaki Naruto… Ou plutôt Namikaze.

Il n’avait jamais pu prévoir que Tsunade daigne envoyer un shinobi aider les rebelles à la guerre civile de Kirigakure. Il était encore plus surprenant et imprévisible que ce shinobi était Uzumaki Naruto, Jinchuuriki du Kyuubi et fils du Yondaime Hokage. Les conséquences, s’il était mort, auraient été désastreuses, et il n’avait jamais pensé que Tsunade était capable de faire une telle chose qu’envoyer leur Jinchuuriki dans un territoire en guerre. Mieux encore, étant le fils de Minato Namikaze et représentant des clans Senju et Uzumaki, ses valeurs diplomatiques et génétiques étaient absolument indispensable à Konoha. Car oui, il était au courant de la filiation de Naruto. Quelques années auparavant, il avait dérobé un échantillon de son sang dans la banque de données du complexe médico-militaire de Konohagakure, et l’avait fait analyser, le comparant avec le sang de Minato Namikaze et Kushina Uzumaki. Il n’avait pas fallu très longtemps pour découvrir que Naruto Uzumaki, le petit enfant Jinchuuriki haï par Konoha, était le fils du quatrième Hokage et de sa femme, et par conséquent, dépositaire des attributs génétiques des clans Senju et Uzumaki… car arrière-petit-fils direct de Mito Uzumaki et Hashirama Senju. Ce fut là pour lui toute une révélation… Même s’il s’était douté du patrimoine de l’enfant.

Il n’en avait eu que plus de respect pour le quatrième. Quand bien même il avait été en désaccord avec lui sur sa manière de diriger la feuille, il ne pouvait nier le fait qu’il admirait Minato et Kushina Namikaze pour leur volonté de fer, leur détermination absolue et leurs idéaux. Ils étaient morts seuls, loin de Konoha, transpercés avec un enfant dans leurs bras… Laissant derrière eux un village en ruine, les flammes s’éteignant sous une pluie naissante, de la tristesse et de la colère, ainsi que beaucoup de morts. Et à bien y réfléchir, il ne comprenait pas comment le village n’avait pas remarqué les origines de Naruto, étant donné qu’il n’y avait pas plus noble au monde que le couple de dirigeant du village, et que jamais ils n’auraient pris un autre enfant que le leur pour faire un Jinchuuriki. Après l’attaque éclair de Kyuubi et la mort du couple Namikaze, le village n’avait plus été le même. La bienveillance de leur Hokage et de sa femme disparue, les habitants étaient devenus méfiants et hargneux. Et durant plusieurs années, c’était ce jeune Namikaze qui avait fait les frais de leur frustration collective. Ignoré ou battu, telle était sa vie.

Mais depuis quelques années, le village était redevenu ce qu’il était. La volonté du feu dont parlait son vieil ami, qui semblait avoir disparue des yeux des ninjas de Konoha, avait lentement et progressivement réapparue… Proportionnellement au nombre de ninjas qui reconsidéraient leurs avis quant au jeune Jinchuuriki de Kyuubi. Ironiquement, c’était à croire pour Danzo que les trois Namikaze, de leur vivant, étaient indirectement des facteurs de « bien-être » des ninjas de la feuille… Des « motivateurs ». Jusque-là, Danzo n’en avait que faire. Que le Jinchuuriki Namikaze interagisse négativement ou positivement avec son village n’était en soit pas important… Mais le fait est que ce garçon était devenu un obstacle très gênant… Le fait qu’il était détenteur de l’Hiraishin no jutsu ne le prouvait que trop bien, sans compter que son identité étant publiquement révélée, il allait devenir une figure beaucoup plus emblématique que prévu. Et avec la notoriété qu’il venait de gagner et qu’il n’allait sans doute que plus acquérir, il pouvait devenir très gênant, voire menaçant pour ses objectifs…

« Il peut aussi être un atout très important… » pensa-t-il alors, en émettant la possibilité qu’il puisse soumettre le garçon à sa volonté, que ce dernier soit sous sa coupe… Si jamais cela était possible, sa suprématie prochaine sur Konoha ne serait que toute indiquée. Mais il allait attendre patiemment, comme toujours. Le jeune homme allait revenir dans un peu plus d’un an. Il aurait sa chance à ce moment-là…

- Fais savoir à tous nos espions qu’ils doivent, parallèlement à leurs objectifs de base, se renseigner au maximum sur Uzumaki Naruto… Où qu’il aille, quoi qu’il fasse, je veux tout savoir…

- Ce sera fait, Danzo-sama.

L’ANBU Ne s’éclipsa dans un Shunshin no jutsu, prêt à accomplir sa mission. Danzo ne bougea pas, regardant l’emplacement précédent de son agent, réfléchissant. « Tu es de plus en plus intéressant… Uzumaki Naruto. »

Et il devait être honnête qu’il attendait de voir les réactions du village lorsque la nouvelle arriverait.

***

Une semaine plus tard.

Tsunade Senju sirotait son saké tranquillement, alors qu’elle remplissait et signait des papiers sur son bureau. Elle était plutôt de bonne humeur, et cette merveilleuse journée ensoleillée n’avait fait que l’amplifier. Septembre était un mois à Konoha où la saison pouvait être particulièrement claire, et la chaleur, sans compter le ciel bleu, l’y indiquait du tout au tout. Ce ciel bleu come les yeux de Naruto… D’ailleurs, elle pensait à lui justement. Presque trois ans qu’il était parti de Konoha… Il lui manquait beaucoup ainsi qu’à Shizune, et le fait que le mois prochain, le dix octobre, était son anniversaire ne lui faisait penser à lui que plus. Elle espérait sincèrement qu’il était en sécurité… Sept mois maintenant qu’elle n’avait plus eu de véritable nouvelle de lui, maintenant qu’il était parti pour la guerre de Kirigakure. Elle priait chaque jour pour qu’il soit sauf. Il était après tout la seule et unique raison du pourquoi elle était Hokage. Sans lui, sa présence ici n’avait plus de sens.

Bien sûr, Jiraiya lui avait envoyé un message comme quoi elle ne devait pas s’inquiéter, il y avait un mois. Il y disait simplement que Naruto était vivant et que le lien avec les crapauds n’avait pas été rompu, ayant invoqué Gamabunta durant la guerre. Elle avait certainement été intriguée par le message de Jiraiya car il n’en avait pas dit plus. Ça la frustrait davantage, sachant que les deux ninjas ne contactaient pas Konoha mis à part quelques petits rapports… Ils lui cachaient des choses. Elle soupira, délaissant son travail avec cette maudite paperasse, et se retourna vers la grande fenêtre de son bureau, qui donnait vue sur le village. Quelques minutes après, une personne frappa à la porte. « Entrez ! » s’exclama Tsunade, alors que Shizune entrait dans la pièce accompagné d’un Chuunin de la régie des courriers. Elle se retourna aussitôt, soudainement intéressée du pourquoi un des ninjas qui s’occupait de leur faucon-messagers venait en personne dans bureau.

Shizune vint déposer la pille de rapport de mission qu’elle avait sur le bureau, avant de s’écarter pour laisser place au Chuunin. Ce dernier s’inclina, avant de poser le rouleau qu’il avait sur le bureau. « Tsunade-sama ! Notre équipe a reçu ce message il y a vingt minutes ! C’est de la plus haute importance ! Vous n’en croirez pas vos yeux ! » Les deux femmes présentes le regardèrent, étonnées, et finalement, Tsunade déroula le parchemin, en en libérant deux plus petits. Elle se mit à lire, d’un air absent le plus gros des trois… Mais son expression se changea bien vite en stupeur, et finalement, elle devint totalement sérieuse, continuant à lire le message. Quand elle l’eut fini, elle leva la tête vers Shizune et le Chuunin. Elle s’occupa ensuite du second rouleau. Ce dernier était entièrement scellé. Aucun ninja avec simplement des compétences moyennes ne pouvait débloquer un tel sceau. Par chance, elle avait des connaissances plus que moyennes en fuuinjutsu. C’était obligé pour elle, pour utiliser le Sozo Saisei, un fuuinjutsu inventé par sa grand-mère, Mito Uzumaki. Cette fois, elle fut encore plus surprise.

- C’est une blague ? Ces informations sont-elles vraies ?

- Absolument, Tsunade-sama ! Nous avons eu du mal nous aussi à y croire… Et nous attendons de voir comment vous réagissez ainsi que le conseil. Mais comment ? Comment avez-vous pu le cacher ? Le village avait le droit de savoir ! s’exclama le Chuunin, totalement confus.

Shizune le regarda attentivement. « Mais, de quoi parles-tu, Kenta-san ? »

- Que Naruto est le fils de Yondaime-sama bien sûr !! rétorqua-t-il. « Comment est-ce possible ? »

Tsunade soupira bruyamment. Elle venait de se rendre compte que l’information était sortie. Elle venait d’apprendre aussi dans ce message que la guerre de Kiri s’était finie, grâce à Naruto. Et ce, des mots même de Mei Terumi, qui avait rédigé l’une des deux lettres, et qui était une demande officielle d’alliance entre Konoha et Kiri. Naruto savait en plus l’Hiraishin et c’était lui-même qui avait tué Yagura. Elle avait du mal à y croire.

- Cette information n’était pas censée se savoir, dit-elle sous les yeux outragés du Chuunin et de Shizune, qui venait elle aussi d’être choquée. « Les origines de Naruto n’étaient connues que de moi, le Sandaime, et Jiraiya. Personne d’autre. C’était un secret classé rang S. »

Ils ne répondirent rien. Il n’y avait rien à dire. Après tout… Il existait vraiment des secrets que seul des privilégiés connaissaient… Et l’idéal de confiance de Konoha venait de s’effondrer avec cet évènement. Tsunade les renvoya bien vite de son bureau, sentant le mal de tête arriver avec ce qui allait se présenter pour elle. « Bon sang… Et je vais devoir gérer ces imbéciles arrogants du conseil… »

***

Deux semaines plus tard.

Mais alors que le monde et Konoha apprenaient les nouvelles de la fin guerre à Mizu no Kuni, loin de s’en intéresser, quelque part sur le continent, deux personnes marchaient le long d’une route en terre, au milieu de champs de blés. On ne pouvait pas dire qu’il pouvait passer inaperçu aux yeux des rares passants qui croisaient leur chemin sur cette route. Ils étaient déjà remarquables aussitôt par leur grande taille.

Le premier, plus petit, atteignait les un mètre quatre-vingt facilement, le second faisait une petite quinzaine de centimètres de plus. Le plus grand portait un kimono de combat vert et un pantalon de même couleur par-dessus un juste au corps en maille, et un haori descendant un peu en dessous de la taille, de couleur rouge. Il avait au pied une paire de Geta qui ne faisait que le rendre plus étrange, et une plaque frontale où était marqué le kanji « Abura », signifiant huile. De plus, il disposait d’une très longue chevelure blanche qui, étant attachée dans le dos, descendait jusqu’à sa taille.

À côté de lui, l’homme plus petit n’en était pas moins étrange. Il portait un pull épais bleu foncé, et un pantalon noir court, standard pour les ninjas. Ses sandales shinobi noires et ses mitaines de même couleur étaient là aussi tout à fait normal… Mais ce jeune homme-là était remarquable de suite par la longue cape haori qui, lui descendant jusqu’au bas des mollets, était d’un orange vif avec des motifs de flammes noires. Il était d’autant plus visible avec sa longue tignasse épineuse blonde qui lui retombait sur les épaules et ses yeux bleu saphir. Et le bandeau frontal sur son front les identifiaient tous les deux comme ninjas de Konoha, agents de l’armée du pays du feu… Et les passants ne mettaient beaucoup de temps pour reconnaître deux des plus célèbres ninjas de Konohagakure, en particulier lorsqu’il était écrit « Nidaime Kiiroi Senko » sur la cape du jeune homme blond…

Ce n’était pas particulièrement discret. Et ainsi, se querellant une fois de plus, Namikaze Naruto le Nidaime Kiiroi Senko et son maître Jiraiya des Densetsu no Sannin marchaient sur une des nombreuses routes de la campagne d’Anko no Kuni, le pays des haricots rouges. C’était un petit pays limitrophe au sud du pays du feu. Et l’île de Nami no Kuni, le pays des vagues, était à quelques centaines de kilomètres au nord, donc pas très loin.

- Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que tu t’apprêtes à me mener droit dans les ennuis, Ero-sensei ? se lamenta Naruto, à l’idée de s’empêtrer dans une énième situation embarrassante à cause de son maître.

- Je te le dis pour la millième fois, gaki… On est là pour rencontrer un de mes informateurs ! s’écria Jiraiya, en ayant plus qu’agacé des caprices de son élève.

Naruto le regarda de façon impassible et froide. « Te rends-tu compte de l’idiotie de cette phrase ? C’est justement ce que je crains, stupide Sennin ! Tes informateurs à la con ! Ton dernier informateur c’était qui hein ?! Le daimyo du pays du miel ! Et je te rappelle qu’une de ses filles a essayé de me violer bordel ! » s’indigna Naruto, alors que Jiraiya se mit à partir dans un rire pervers en se rappelant cette histoire. Ils avaient en effet été invités au palais du daimyo de Mitsu no Kuni, qui était un très proche collaborateur du daimyo de Hi no Kuni. Ce dernier les avait donc présentés à la cour, à sa femme et à ses six filles… Et l’une d’elle avait littéralement craqué sur Naruto. Jiraiya et lui était resté deux jours dans leur palais, et en deux jours, la jeune fille avait essayé plusieurs fois d’attirer le beau Nidaime Kiiroi Senko dans sa couche… Ce fut extrêmement embarrassant pour Naruto… Et évidemment, Jiraiya s’en amusa, s’en inspirant pour ses livres. Ils marchèrent donc quelques heures, avant de finalement arriver en fin d’après-midi dans une grande ville du pays, à son extrémité Est, non loin de l’océan.

Déambulant dans les rues, ils progressèrent dans la ville sous les regards et commérages des habitants à leur vue. Les rumeurs et nouvelles du monde étaient parvenues partout… Que le Nidaime Kiiroi Senko et Jiraiya des Sannin voyageaient où bon leur semblait. Et à chaque fois qu’ils s’arrêtaient dans une ville ou un village, les gens arrivaient le plus clair du temps à les reconnaître. Certains avaient peur, d’autre était en admiration devant eux. Dans tous les cas, si avant l’arc de Kirigakure les deux ninjas pouvaient voyager sans attirer l’attention, aujourd’hui ce n’était plus du tout le cas. Et sur ce point, les deux shinobis venaient à en regretter plusieurs fois de porter respectivement des haori rouges et oranges, et avoir des longs cheveux blancs pour l’un, blond pour l’autre. Pour être atypiques, ils l’étaient…

- Sensei, sérieusement… Qui sommes-nous censés rencontrer dans cette ville ? Ce pays est quand même assez isolé. Quel genre d’information pourrait-on obtenir dans ce coin paumé de la péninsule ? demanda Naruto, alors que son maître prenait une expression sérieuse.

- Ce genre endroit est en effet isolé. C’est donc d’autant plus facile d’avoir des informations ici car les ninjas ou voyageurs gardent ici beaucoup moins leurs langues dans leurs poches. Quant aux informations que nous sommes venus chercher ici ? Figure-toi que je n’en ai pas la moindre idée… J’ai perdu le contact avec mon informateur ici depuis près de cinq mois. Jusque-là je ne m’en formalisais pas, mais il n’a pas répondu aux messages que je lui ai envoyés.

Naruto le regarda, réfléchissant. C’était en effet étrange, voire légèrement inquiétant. Qu’un membre du réseau d’espionnage de Jiraiya ne donne plus signe de vie dans un pays aussi banal que le pays des haricots rouges rendait ce même pays suspect. Finalement, ils pénétrèrent dans l’enceinte d’un petit établissement… Un bar, où Naruto avait suivi son maître. Cet endroit était selon lui, fréquenté par son espion. S’asseyant devant le bar, le barman vint rapidement leur servir du saké, sous plusieurs regards méfiants. Les regards se détournèrent au bout de quelques minutes d’eux, et Jiraiya décida de poser des questions au barman.

- Hey, barman, connaitrais-tu un dénommé Isamu ? Il est de petite taille, un peu rond, une barbe et un franc-parler, demanda alors Jiraiya, le barman se tournant vers lui.

- Isamu ? répondit aussitôt le barman, en détournant son attention de ses verres. « Bien sûr que je le connais. C’est un brave gars ! Il enquêtait sur les disparitions mystérieuses de personnes dans la région. Cependant, personne ne l’a vu depuis un mois. Il disait aller explorer le petit massif montagneux au nord d’ici car ça l’intéressait. C’est tout ce que je sais. »

Naruto regarda Jiraiya, ce dernier plongé dans ses réflexions. Ils revinrent silencieusement à leur saké. Cela avait été rapide… Ils avaient une piste. Quelques minutes après, ils se levèrent, et payant la boisson, ils sortirent du bar. « Tu sais ce qu’il nous reste à faire, Naruto. On va aller voir ce qui cloche là-bas. J’espère seulement qu’il n’est rien arrivé à mon informateur. »

***

Ils attendirent le soir, lorsqu’il fit vraiment noir, pour partir en direction de la zone où le dénommé Isamu était censé aller avant de disparaître. Ils arrivèrent dans un terrain difficile, des canyons et cavités de montagnes. Se regardant, ils se décidèrent alors à marcher un peu dans la zone, sans ne relâcher la prudence. Isamu était un ninja. Il n’était pas fort, mais il était habile dans la furtivité et malin. S’ils partaient de l’hypothèse qu’il avait été pris dans un quelconque piège, ils étaient eux aussi susceptible d’y tomber. Et c’est durant une heure qu’ils cherchèrent, sans vraiment savoir quoi chercher, dans ce dédale rocheux. Jusqu’à ce qu’ils sentent que quelque chose n’allait pas. Ils se tournèrent en direction de là où ils sentirent cette sensation, et dégainèrent tous deux silencieusement un kunai. Par précaution, Naruto marqua discrètement un rocher d’une balise avec la paume de sa main.

Partageant un regard entendu, ils s’enfoncèrent alors à travers l’obscurité de la grotte, tout en sortant une petite lampe-torche. Pendant quelques minutes, ils avancèrent dans le tunnel naturel dans la montagne, sans savoir à quoi s’attendre. Mais une chose était sûre. Naruto avait appris à haïr ce genre de situation. Cela, jusqu’à ce qu’ils n’arrivent à… un cul de sac. Ce n’était absolument pas crédible. « C’est un genjutsu de camouflage… » réalisa Naruto. « Kai ! » dit-il, alors que l’illusion se brisant, le mur qui scellait le reste de la grotte disparut… Laissant entrevoir plus loin l’entrée d’un bunker. Ils surent automatiquement où ils se trouvaient.

- Otogakure, prononça simplement Naruto. « Que font-ils dans ce pays ? »

- Je ne sais pas… Nous allons voir, répondit Jiraiya, avant que tous deux n’entrent dans le repère.

Ils se doutaient maintenant bien de ce qu’il était advenu de leur contact. S’il était tombé sur des laquais d’Orochimaru, ils ne se faisaient pas trop d’espoir. Prudemment, ils marchèrent dans les couloirs sombres de la base secrète d’Otogakure. Comme toujours, elles se ressemblaient. Ce n’était pas la première qu’ils exploraient. Plusieurs fois dans le passé, ils avaient trouvé quelques-uns de ces lieux infâmes. L’odeur pestilentielle de cadavres en décomposition leur parvint aux narines, comme ils pénétrèrent dans une salle qu’ils reconnurent bien vite comme l’une des pièces des expériences et des opérations d’Orochimaru. Ecœurés, ils firent chacun de leur côté le tour de la pièce.

- Sensei, interpella Naruto. « Je pense avoir trouvé ton contact. »

Jiraiya vint à ses côtés, et ne put alors réprimer une grimace de dégoût absolu en regardant le spectacle devant lui. Dans un gros tube transparent, contenant un fluide visqueux et fluorescent, baignait son informateur, Isamu. L’homme était mutilé. Les bras séparés de son corps, et des marques de lacération sur le torse. Son ventre était éviscéré. De toute évidence, il avait servi de cobaye pour les expériences sordides d’Orochimaru et ses sbires. Jiraiya resta silencieux, priant pour le repos de l’âme de son défunt camarade. Il ne pouvait pas dire qu’il ne s’attendait pas à ce qu’il ne lui soit arrivé quelque chose, que ce dernier ne soit pas déjà mort… Mais il avait espéré qu’il n’était pas arrivé quelque chose de pire à l’homme. Il se trompait. Son associé avait dû vivre un véritable enfer.

- Cette base a été abandonnée… Je suis prêt à parier que ton contact est tombé sur Orochimaru… D’où le fait qu’il soit parti rapidement. Ça expliquerait pourquoi tout a été laissé en vrac comme ça, avança alors Naruto, en se retournant pour regarder cette salle atroce. Parmi les nombreux tubes accrochés au mur, il y avait des femmes, des hommes, des enfants. Le Sannin serpent n’avait sûrement pas eu de regret à s’en servir. « Sensei, je vais vérifier dans les documents qui ont été laissés. Il est possible qu’Oro-teme ait laissé des informations que nous pourrions utiliser. »

Tout en parlant, le blond s’était avancé jusqu’à la grande table au milieu de la pièce. Mais lorsqu’il posa sa main sur le document, il haleta fortement, avant de la retirer et de se la tenir douloureusement. Jiraiya se retourna aussitôt, alerté en voyant son élève se tenant douloureusement le bras. « Qu’est-ce qu’il y a Naruto !? » s’exclama-t-il. Naruto grogna sous la douleur. « C’était un Fuuinjutsu de garde… Je n’ai pas pensé qu’il avait enfermé des Kanashibari de type Raiton… Bon sang, qu’est-ce que ça fait mal ! » Mais aussitôt eut-il prononcé sa plainte qu’il se tue et regarda son maître. « C’est quoi ce bruit de grésillement ? Tu l’entends aussi, pas vrai Naruto ? » Le jeune Namikaze hocha la tête. Ils virent alors partout dans la salle et dans le couloir des centaines et centaine de notes explosive, se révélant colées au mur, se mettre toutes à s’allumer.

- Merde !! Le Fuuinjutsu qui m’a électrocuté a dû allumer les notes à son activation. Sensei, partons d’ici !

Jiraiya s’empressa de prendre la main valide de son élève. Ils disparurent aussitôt dans un léger scintillement, alors que la base cachée explosa quelques secondes après, emportant toute information potentielle avec elle. Naruto et Jiraiya apparurent à l’entrée de la grotte, avant de tomber négligemment au sol dans un soupir de soulagement. Jiraiya se réjouit du fait que son élève eut appris un jutsu aussi pratique que le Hiraishin, et Naruto lui, se réjouit du fait qu’il avait pensé à placer une balise à l’entrée de la grotte. Ils regardèrent un instant la grotte qui venait de s’effondrer sur elle-même, après qu’une déflagration en soit sortie, et qu’elle n’ait affaibli la stabilité du tunnel… Scellant ainsi ce lieu maudit. Peinés, ils essayèrent d’oublier ce qu’ils avaient vu et senti à l’intérieur.

- J’ai encore du mal à comprendre comment Orochimaru a un jour pu être ton ami, Sensei.

- Crois-moi, j’ai aussi du mal à le croire… Mais n’oublie pas que tu es dans un cas identique avec Sasuke. Ces deux-là sont le même genre de personne, et ne t’attends pas à voir un Sasuke différent d’Orochimaru.

- Je sais, sensei. Je sais bien. Je ne l’oublierais pas.

Ils regardèrent alors l’antre scellée, pensifs. Cela n’avait pas été aussi dangereux qu’ils avaient pensé en y entrant. Le Hiraishin obligeait. Cependant, comme toujours, ce que l’on voyait dans ce genre d’endroit était à en perdre l’âme. Ces lieux maudits étaient des catalyseurs du crime et de la folie qui représentaient Orochimaru. Une vue que l’on n’oubliait jamais, à moins d’abandonner l’humanité. Une vue qui, malgré tout, ne signifiait malheureusement plus grand-chose aux yeux de Jiraiya et Naruto. Les deux avaient déjà trop vu pour souiller leur âme encore plus.

- Tu sais quoi, sensei ? hasarda Naruto, un sourire mélancolique s’étirant sur le visage. « J’ai honte de le dire… Mais je n’arrive plus à ressentir quoi que ce soit. »

Jiraiya le regarda curieux, en se demandant s’il parlait du ressenti à la vue des horreurs du village d’Otogakure. Comme si Naruto l’eut vu dans ses yeux, il répondit à l’interrogation de Jiraiya rapidement.

- Depuis le pays de l’eau, je veux dire… Je ne suis plus aussi écœuré en voyant des cadavres… En fait, ça ne me gêne plus. Est-ce un mal, sensei ?

Son maître le fixa longuement, semblant réfléchir pour donner une réponse à son élève. Naruto avait changé… Jamais son filleul n’aurait avoué être insensible à la mort auparavant. Mais c’était tout à fait compréhensible. En fait, Jiraiya ne pouvait pas nier qu’il s’attendait à ce que son élève obtienne ce point de vue sur la mort.

- Ce n’est pas un mal. C’est ninja, Naruto. Un ninja doit supporter la vue de la mort, peu importe sa vision du monde. Tant que tu arrives à discerner ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, tu ne t’éloigneras pas de ton idéal, Naruto. N’ais crainte.

Pour seule réponse, l’Uzumaki acquiesça timidement. Il était particulièrement soulagé d’avoir son maître à ses côtés. Voyager avec lui à travers le monde était une source d’apprentissage très grande. Et il ne pouvait qu’être redevable envers lui. Le Sannin possédait après tout la fibre de la pédagogie. Un grand enseignant.

- Merci, Ero-sensei ! dit-il alors avec plus d’assurance.

- Yare, yare ! Et moi qui pensais que tu avais finalement décidé d’être respectueux avec moi ! lança Jiraiya, ludique.

- Peu importe ce que tu feras, Ero-sensei ! Tu resteras toujours un vieux pervers !

Jiraiya éclata de rire à cette réplique. « Je ne suis pas un pervers, gaki ! Je suis un SUPER-pervers ! Ne l’oublie pas ! » A son tour, Naruto émit un petit rire.

« Sans doute, sensei… Sans doute… »



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