Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Nidaime Kiiroi Senko

Après treize ans d'errance, Namikaze Naruto succède à son père en tant qu'icone de guerre. C'est l'avènement du Nidaime Kiiroi Senko. Naruto/Harem
Classé: -16I | Spoil | Action/Aventure / Romance | Mots: 89684 | Comments: 23 | Favs: 54
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Nerwan (Masculin), le 11/10/2012
Minato Namikaze. Le Kiiroi Senko, l'éclair jaune.

Un ninja devenu légendaire. Un héros conquérant pour beaucoup de monde, un fléau meurtrier ; la terreur incarnée, pour beaucoup d'autres. Il devint Yondaime Hokage peu après la troisième grande guerre ninja. Dans un face à face contre Kyuubi no Yoko quelques années après, ce dernier venu détruire Konohagakure no sato, il mourut tout en réussissant à tuer le démon.

C'est l'histoire que tous connaissent. Que de sa puissance et de son talent, il parvint à vaincre Kyuubi. Mais les Bijuus ne meurent pas. Fragments de haines d'un démon ancestral, ils sont immortels, invincibles. Lors de son combat, Yondaime Hokage scella le démon à l'aide de sa femme dans un nouveau-né.

Naruto Namikaze, leur fils caché aux yeux du monde, est le sacrifié qui offrit son âme dès la naissance, condamné à une vie de rejet et de tourment.

A treize ans, une vie nouvelle s'offre alors à lui. Après toutes ces années de haine et de solitude. Après toutes ces années d'incompréhension et de non-sens, le voilà qu'il quitte Konoha pour plusieurs années, en quête d'aventure, au côté de son maître, Jiraiya...

Et si le Gama-sennin, le Densetsu no Sannin, avait offert à Naruto plus qu'une simple formation d'esprit. Si l'homme avait réellement formé son élève, lui permettant de devenir la personne qu'il aurait dû être depuis toujours si Konoha ne l'avait pas saboté. Vient alors une période blanche, une période florissante, une période où Uzumaki Naruto, quittant son masque, voit enfin l'espoir à travers une vie de voyage, découvrant le monde, seul avec lui-même.

Voici la naissance du Nidaime Kiiroi Senko.




Chapitre 8: Nidaime Kiiroi Senko.



Kirigakure avait enfin perdu. Naruto ayant tué le Mizukage Yondaime, le mot se passa en moins de quelques jours, tout d’abord dans les rangs de la rébellion. Puis au fur et mesure que la bataille avançait, que le front s’amenuisait, le mot passa dans les rangs ayant soutenu le Mizukage. Puis enfin, le mot se répandit dans tout le pays. « Senko a tué Yagura et son armée à lui seul ». Senko, c’était ainsi que Mizu no Kuni avait renommé Naruto suite au premier jour de la bataille contre Kirigakure.

Tous avaient su qu’il avait décimé l’armée de Yagura et ce dernier avec son Hiraishin. Il avait été depuis lors vu comme un dieu de la libération dans tout le pays, et comme le Shinigami pour les loyalistes de la brume sanglante. Contrairement à ce qu’il avait pu penser, une grande partie des ninjas étant restés à Kiri durant l’attaque avaient été ceux qui étaient le moins fidèle à Yagura. Finalement, pas tous n’étaient partis rejoindre la rébellion, par peur sans doute.

En moins de dix jours, la bataille de la zone forestière de l’est de Mizu fut terminée, l’armée rebelle en ressortant vainqueur. Le moral de leurs adversaires fut au plus bas dès lors qu’ils apprirent la mort de Yagura, leur résistance en fut tout aussi fébrile. Ils furent alors massacrés jusqu’au dernier, ne laissant comme survivants et prisonniers que ceux qui avaient été capturés suite à l’affrontement le premier jour. Lorsque la résistance se remobilisa et recompta les pertes, elle n’en compta presque aucune… Ils n’oublièrent bien sûr pas de louer la puissance de Naruto. A la fin de la bataille, Naruto sortit alors d’une semaine de coma dans laquelle il était tombé par son manque de chakra. Si ça n’avait pas été pour Kyuubi en lui, il serait mort.

Avec « Senko » à leur côté, et sans armée devant eux assez forte pour les arrêter, la rébellion entama une marche droite vers Kiri, à pas rapide. Une seule bataille. Il n’y eu qu’une seule bataille lorsque les derniers loyalistes de Yagura se dressèrent devant l’envahisseur. Trois cent ninjas fidèles… Ils furent tous tués en un instant par le Hiraishin de Naruto. Et ce fut à la fois en conquérants et en libérateurs que les membres du mouvement résistant de Mei Terumi franchirent la porte de Kirigakure. Il n’y eu plus aucune résistance de la part du village. Les leaders de la brume sanglante ayant choisi la reddition inconditionnelle de Kiri. Cela ne les empêcha pas, ainsi qu’un certain nombre d’autre personne, d’être sujets à des enquêtes appuyées, puis menés sur le peloton d’exécution pour trahison et crime contre Mizu no Kuni. Et tout juste un mois après la mort de Yagura, les centaines de familles des résistants de Kirigakure purent enfin rentrer chez eux. La brume cachée étant enfin totalement sous le contrôle de Mei Terumi et de Senko, qui fut à titre d’honneur, nommé second leader de la rébellion pour hauts faits de guerre…

***

Deux semaines plus tard.

Le ciel n’avait jamais été plus bleu… Plus rayonnant… Plus clair et limpide qu’il ne l’avait été en vingt ans. Mei n’arrivait pas à comprendre une telle chose. Etait-ce parce que la guerre était terminée ? Etait-ce parce que le mal était purgé ? Etait-ce par qu’elle était heureuse, entrevoyant un avenir calme et radieux pour le pays de l’eau ? Elle n’en savait rien. Elle voulait croire ça, que c’était une façon à la terre d’exprimer sa joie de ne plus être souillée par du sang. Que c’était l’œuvre de quelqu’un plus haut pour les féliciter d’avoir apaisé la folie de Kiri. De même que les larmes de joie qui n’arrivaient généralement pas à s’arrêter lorsqu’elle observait ce village qu’elle n’avait plus vu depuis huit ans, et qui lui avait tant manqué. Ce village qui lui rappelait la paix avant la guerre, qui lui rappelait ses amis, sa famille, son clan, maintenant éteints et disparus à jamais. Ce temps qui lui faisait imaginer leur sourire plein de joie et de fierté en voyant qu’elle avait enfin réussi à libérer leur rêve. Eux tous qui avaient été dévoués à la brume. Mais surtout, cette sensation de savoir que malgré toutes les pertes qui avaient petit à petit détruit son cœur, elle avait tout de même réussi à se faire de nouveau compagnons, de nouveau amis, une nouvelle famille. Chojuro, Ao, la rébellion et leurs familles… mais surtout, Naruto. Ce jeune arriviste qui sans mal, avait fini la guerre comme jamais personne n’aurait pu le faire.

Elle sentit alors deux bras se poser sur ses épaules, les serrer doucement, la ramenant à la réalité tout aussi paisiblement que ne le fut le touché. « Mei-chan. » entendit-elle derrière elle. Son cœur battit alors qu’elle se détourna de la vue du balcon sur lequel elle se trouvait. Elle se retourna vers la source de cette jolie voix plutôt grave, avant que son regard ne se perde dans l’infinité azure des yeux du jeune homme qui avait volé son cœur après ces mois d’amitié. Naruto lui faisait un grand sourire, avant de sécher les petites larmes qui coulaient des yeux de Mei. Pour seule réponse, elle se blottit contre lui, les yeux fermés, se mettant à rêver à de belles choses. Plus d’angoisse, plus de peur, plus de tension. Juste du repos, juste de la douceur et de la quiétude. « Naruto-kun. Je n’arriverais jamais assez à te remercier. » prononça-t-elle rêveuse sans se détacher de lui. Le jeune Uzumaki répondit à son étreinte.

- Vous n’avez pas besoin de me remercier, Godaime-sama, dit-il avec amusement. « Je n’ai fait que remplir les objectifs de ma mission. »

Mei émit un gloussement tout aussi amusé à cette appellation. En effet, quelques jours après son arrivée à Kirigakure no sato, une fois que tous les criminels de Kiri eurent été jugés et exécutés, le village, à l’unanimité, l’avait proposée au poste de Mizukage Godaime. Le fait que « Senko » appuyait cette revendication ne fit que lui rajouter plus de crédibilité. Aux yeux de tous, en tant que puissante et dévouée kunoichi, en tant que femme et en tant que personne d’honneur, de loyauté et de justice, Mei fut la plus indiquée au titre. Tout d’abord hésitante, ce fut alors avec gratitude et détermination qu’elle accepta de porter le chapeau du Mizukage, et de relancer Kiri sur une voie plus droite, plus sûre.

- Bien sûr que si, Senko-sama… susurra-t-elle. « Vous méritez louanges et récompenses… Vous êtes le héros de Kiri après tout… Mon héros… »

- Heee… Mei-chan… ? Je pense qu’il serait préférable de rentrer… Les rumeurs que nous sommes ensemble courent déjà par dizaines et dizaines, alors s’ils nous voient comme ça, je pense…

Il ne termina pas sa phrase, comme elle lui arracha un langoureux et passionné baiser. Rougissant légèrement, il ne put qu’y répondre… Mais pouvait-il réellement se plaindre ? Comment le pouvait-on lorsqu’on était embrassé amoureusement par Mei Terumi, une déesse réincarnée dans un corps de femme… Hébété, il se laissa attirer par Mei à l’intérieur de son appartement, alors que tout en l’embrassant, Mei repoussa la porte du balcon. Elle finit alors appuyée entre le mur et le garçon dont elle était devenue folle. Le baiser terminé, ils se regardèrent silencieusement droit dans les yeux, le front l’un contre l’autre.

- Naruto-kun, je crois bien que j’ai trouvé mon homme, avoua-t-elle doucement.

Elle était au courant de l’existence d’Emiko Atsu. Elle était au courant des grandes lignes de la vie de Naruto, lui étant au courant des siennes. Après la bataille contre Yagura, ils avaient beaucoup parlé. Plus encore lorsqu’ils avaient libéré Kiri. Ils avaient parlé de leurs peines, de ce qu’ils aimaient, de ce qu’ils détestaient, de plusieurs de leurs rêves, aussi futiles pouvaient-ils être. Et à cet instant, comme à chaque autre en sa présence, Mei ne pouvait pas être plus certaine qu’elle ne pouvait déjà l’être quant à être amoureuse de Namikaze Naruto de Konoha. Elle se fichait éperdument de toute autre chose. Devoir le partager, devoir vivre difficilement car ils étaient d’un village différent. Le fait qu’il était un ninja de Konoha et elle la Mizukage ne l’intéressait pas. Le fait qu’il aimait aussi une autre femme ne l’inquiétait pas. Il avait un cœur trop gros pour ne pas pouvoir aimer plus d’une femme. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il soit à elle, qu’elle puisse le revoir.

- Mei-chan ? dit-il bêtement, alors que son cœur se mit à battre à l’aveu.

- Je t’aime.

Naruto se figea, bouche bée, à l’entente de ce mot. Ce mot qu’il n’avait jamais entendu, mais qui représentait beaucoup, qui représentait tout. Quelque chose qu’il avait toujours voulu entendre… Que ce fut d’une mère, d’un proche, d’un frère ou d’une sœur… Mais qu’il ne l’entende d’une femme, ce fut la dernière barrière d’un vestige de sa vie à Konoha qui se brisa à cet instant. Ses yeux s’humidifièrent, mais il s’empressa de les sécher de l’index, ne voulant pas que les larmes ne coulent. Mei l’observa, attendrie à cette réaction. Pour une personne normale, cela pouvait signifier beaucoup… Mais pour un Jinchuuriki comme Naruto, l’amour était une valeur sacrée ou tabou. Elle l’embrassa à nouveau, pour le rassurer et l’apaiser d’avoir laissé aller le dernier morceau de son ancien masque. Elle fut surprise lorsqu’il y répondit avec encore plus d’entrain, la caressant avec plus d’amour, les gestes plus amples et possessifs. « Prends-moi. » murmura-t-elle à son oreille, brisant les chaînes qui les retenaient de franchir alors le stade des baisers.

=> Lemon censuré même si ça me fait pas plaisir... Même les modérateurs doivent suivre les règles è_è. Si vous voulez le lire, consultez ma fiction sur fanfic-fr.net.

***

Une semaine plus tard.

Un ANBU de Kirigakure arriva sur le terrain d’entraînement où était censé se trouver Naruto. S’avançant, il l’aperçut bien vite au milieu d’une grande plaine saccagée, aux multiples cratères et kunais Hiraishin plantés un peu partout. Il semblait épuisé, à malaxer son chakra tout en étant assis en tailleur. De temps en temps, quelques ninjas de Kiri venaient observer son entraînement, et tous se rendaient compte que dans Kiri, seul Senko pouvait se vanter d’utiliser le clonage à une telle perfection. Que ce soit pour cloner ses kunai ou se cloner lui-même. Le Kage Bunshin restait la plus efficace des techniques de clonage, mais comme c’était un ninjutsu caché de Konoha, aucun d’eux ne connaissait ni ses avantages ni ses faiblesses. Finalement, l’ANBU vint devant Naruto dans un Shunshin no jutsu, avant de poser un genou à terre en guise de respect.

- Namikaze-sama, vous êtes convié dans le bureau de Mei-sama, prononça-t-il, avant de disparaître.

Le nom de Naruto était en effet connu de tous désormais, ainsi que sa faculté à exécuter la légendaire technique du Dieu du tonnerre volant… Aujourd’hui, Naruto pensait être assez fort pour que le mot se sache. Il se fichait donc bien que le monde apprenne son identité. Que ceux en quête de vengeance viennent. Il les renverrait dans des sacs plastiques à leurs villages respectifs. Il méprisait les gens cherchant la vengeance. Lui-même aurait pu réclamer vengeance, ainsi que nombre de personnes ayant perdu un proche ou quelque chose de précieux. Pourtant il ne le faisait pas. Alors le fait même que d’autres le faisaient, prévalant leur cas sur tous les autres était d’une stupidité et d’un égoïsme sans limite à ses yeux. Il savait malgré tout qu’il aurait beaucoup de difficulté dans les jours à venir, mais que pouvait-il y faire de toute façon ? Son identité avait été révélée au monde sans qu’il n’accepte quoi que ce soit. L’information sortie, elle devenait toujours incontrôlable.

Soupirant, il se leva alors. Il fit quelques étirements à son corps légèrement courbaturé suite à l’entraînement intensif, avant de se déplacer d’un Hiraishin dans sa chambre, juste en face des quartiers de Mei dans le palais du Mizukage… Là encore, tout le monde dans le village soupçonnait leur liaison amoureuse… Quand ils disparaissaient tous les deux plusieurs fois dans la journée pour ne réapparaître que minimum une heure après, cela forçait aux rumeurs. La relation qu’il avait avec Mei faisait fantasmer d’ailleurs la plupart des gens, comme il voyait la chose la plus romantique qu’ils n’avaient jamais vu… « La princesse et son héros… » La Godaime Mizukage et Senko. Il avait plusieurs fois ri en entendant les gens parler d’eux de la sorte… mais le pire, c’était qu’ils ne pouvaient pas avoir plus raison que par ces spéculations.

Il alla prendre une douche rapide et se laver de toute la crasse des dernières heures, avant de se changer. Il fut fin prêt en quelques minutes. Le bureau de Mei se trouvant à l’étage du dessous, il ne fit que descendre par l’escalier commun pour entrer dans les couloirs du personnel. Il salua quelques personnes sur son chemin, avant d’arriver à la porte du bureau. Frappant à la porte, il attendit quelques secondes avant d’entrer. Il adressa un grand sourire à Mei en la voyant assise derrière le bureau avec cette pile de document. Il était évident à cette vue que Mei était devenue une véritable Kage… La paperasse était assez explicite. Cependant, lorsqu’il eut refermé la porte et avancé vers le bureau, il se tourna aussitôt sur la droite en apercevant Jiraiya le dos appuyé contre le mur de la pièce et les bras croisés. Ce dernier le regardait avec amusement et ce regard habituellement fier.

- Sensei ? questionna Naruto étonné. Maintenant que ça lui revenait, le séjour à Kiri lui avait fait totalement oublier qu’il était un ninja de Konoha en mission de combat à long terme.

- Hey gaki ! Ça fait longtemps ! Je suis content de te voir ! s’exclama le Sennin en saluant Naruto de la main.

- Moi aussi sensei. J’avais complètement oublié que tu étais censé venir une fois que le moment était venu… répondit Naruto avec un sourire gêné. « Comme tu le vois… Je n’ai pas seulement aidé la rébellion. J’ai libéré le pays… J’imagine que ça a dépassé les attentes de Tsunade-baa-chan… »

Jiraiya le regarda, avant d’éclater de rire.

- HAHAHAHA ! Et un peu que ça a dépassé les attentes de Konoha gaki !! s’écria-t-il en venant devant lui avec un grand sourire. « Attention, tout le monde sait maintenant que Namikaze Naruto vient de réapparaître dans le monde ! C’est l’un des sujets polémiques les plus grands et bouleversants de la péninsule figure-toi ! Tous ne parlent que de toi et de ce que tu as fait. Regarde ça ! »

Jiraiya lui tendit alors un livre, sous le regard amusé de Mei. Naruto haussa un sourcil avant de prendre le livre, se demandant que contenait-il. Il l’ouvrit vite pour avoir sa réponse. « Un Bingo Book d'Iwagakure ? Pourquoi tu me donnes un Bingo Book, sensei ? » Jiraiya lui répondit aussitôt.

- Va à la page cinquante-neuf, gaki. Et tu comprendras.

Naruto s’exécuta. Ce qu’il commença à lire l’enfonça rapidement dans une expression ahurie… C’était un profil de ninja, comme tous les ninjas puissants qui étaient susceptibles d’être sujets à des primes sur le marché noir et de l’assassinat, cibles pour les ninjas chasseurs de différents villages… Mais surtout, un livret de renseignement. Mais le plus stupéfiant fut que ce profil de ninja n’était autre que… Le sien ! Des renseignements sur son passé, sur ses techniques, et sur sa filiation… Et une grande photo de lui à cet âge en plus de ça, s’il n’était pas déjà suffisamment reconnaissable…

Nidaime Kiiroi Senko.

Rang S.


Nom : Namikaze.

Prénom : Naruto.

Âge : Quinze ans.


Village : Konohagakure no sato.


Naruto Namikaze est le fils de Minato Namikaze, Hokage Yondaime. Auparavant connu sous le nom de Naruto Uzumaki, son identité a été révélée suite à son arrivée en Kirigakure. Il a exterminé l’armée de Kirigakure et a tué le Mizukage Yondaime, Yagura, Jinchuuriki de Sanbi et auteur de la guerre civile de Mizu no Kuni. Il est auteur de libération de plusieurs pays il y a quelques années. Il a reproduit le Hiraishin no jutsu de Minato Namikaze et est titulaire de nombreux ninjutsu Raiton, Fuuton et Suiton. Il peut aussi invoquer Gamabunta, le leader du contrat d’invocation des crapauds. Ninja extrêmement qualifié.


À aborder avec prudence.


- Nidaime Kiiroi Senko ? questionna Naruto, plutôt séduit par le titre.

Il n’avait jamais pensé à un titre… Mais le fait de reprendre celui de son père lui plaisait assez bien. L’éclair jaune. « C’est la classe. » dit-il simplement avec un petit sourire, juste avant de froncer les sourcils. « Mais je ne comprends pas. Mei-chan, comment de telles informations ont pu sortir jusqu’à aller dans un Bingo Book publique ? Je pensais que personne n’était présent lors de notre combat contre Yagura ? Sensei ? » Mei et Jiraiya hochèrent négativement la tête, montrant par-là qu’eux non plus ne savaient pas qui avait pu obtenir de telle informations comme elles étaient connues que des témoins de Kirigakure.

- Je ne sais pas, Naru-kun, répondit alors Mei. « Tous les partisans de Yagura ne sont pas morts… Il est possible que certains d’entre eux aient assisté à nos combats durant la guerre et aient dévoilé des informations sur toi. Au moins, tu peux être sûr qu’ils n’ont pas vu le combat avec Yagura, sinon le livre serait beaucoup plus complet quant à tes jutsus… »

Naruto hocha la tête. Même s’il était perplexe quant au fait qu’on avait pu les espionner, les mots de Mei se tenaient. Ils furent un instant silencieux, mais finalement Jiraiya reprit la parole.

- Dans tous les cas, n’espère pas être confronté à des assassins gaki. En sachant que tu es devenu un ninja de rang S, il ne faut pas oublier que je suis là. Nous approcher tous les deux pour nous attaquer reviendrait à un suicide. De plus, tu es devenu un atout diplomatique immense maintenant que le monde connait ton identité. Fou serait le village qui tenterait de t’attaquer en sachant que tu as le soutien de Suna, Kiri et Konoha, et plusieurs autres pays.

Jiraiya reprit alors le Bingo book des mains de Naruto, le mettant alors dans une des poches de sa veste, avant de sortir un petit rouleau d’une autre poche avec un grand sourire. « Gaki ! Au fait, dès que j’ai appris les nouvelles de ta mission, j’ai eu une idée. J’ai quelque chose pour toi qui peut te plaire. » Par la suite, sous le regard curieux de Naruto, il déroula le parchemin, dévoilant un petit Fuuinjutsu que Naruto reconnut comme étant un Fuuin de stockage. Puis alors, sous sa surprise grandissante, Jiraiya activa le sceau, en ressortant une pièce de tissu orange. Il s’empressa de la déplier et de l’étendre, supprimant les petites marques de pli. Et sous le regard admiratif de Naruto, il lui présenta une longue cape haori orange, à motif de flammes noires, taillée pareil que la cape de son père. Que de surprise !

Jiraiya lui tendit, et il l’enfila alors, avec un grand sourire.

- Et elle est orange en plus ! s’exclama-t-il, avant de se tourner vers Mei. « Regarde-ça Mei-chan ! Qu’est-ce que tu en penses ? »

Mei s’approcha de lui dans un mouvement sensuel. « Je suis sous le charme, Naru-kun… Vous êtes splendide, Senko-sama… » susurra-t-elle, avant de lui offrir quelques petits baisers qu’accepta Naruto. Déjà qu’il était craquant à souhait, mais avec cette jolie cape, il était juste… un aimant humain. Leur petit jeu fut malheureusement arrêté bien vite lorsqu’ils entendirent le griffonnement furieux d’un crayon sur du papier. « La princesse, Mei-chan… Le héros, Naru-kun… La récompense… héhéhéhéhé ! J’ai mon best-seller… ! » Ils se tournèrent pour voir que Jiraiya avait sorti un petit calepin sur lequel il écrivait avec une fougue immodérée. Naruto gémit à la honte qui le prit soudainement. Ça y était. Il ne le supportait déjà plus…

- Je suis désolé Mei-chan. Quand je parlais d’Ero-sensei, c’était bien lui… Comme tu le vois, on vient de devenir ses nouveaux spécimens d’étude… C’est un pervers stupide.

- Je vois ! s’exclama-t-elle avec un sourire lumineux qui ne présagea rien de bon aux yeux de Naruto. Quand il vit qu’elle se mit à faire des mudras, il regarda son pitoyable sensei signer littéralement son arrêt de mort sur son carnet. « Et bien… J’ai une solution radicale Naru-kun. Je vais le castrer ! » dit-elle joyeusement.

Jiraiya arrêta aussitôt d’écrire. « QUOI !? SERIEUX !? » hurla-t-il horrifié.

- Futton : Komu no jutsu !

- Mais putain, pas encore !!!

***

Jiraiya et Naruto marchaient dans les rues de Kiri. Enfin, Naruto oui. Jiraiya trainait surtout des pieds comme une loque humaine, sous les yeux suspicieux des passants et énervés de Naruto, au vu de ce qui était arrivé une heure auparavant.

- Aie… Ça brûle… Mais bon sang, gaki, quelle femme es-tu allé débusquer. Plus elles sont sexy, plus elles sont dangereuses… Elle a failli me fondre mes deux précieuses… Elle est monstrueuse, pleura-t-il, encore choqué par ce qui avait failli lui arriver. « Ta mère n’était pas aussi violente ! » rajouta-t-il.

- QUOOOI ?! COMMENT CA ?! Qu’as-tu fais à ma mère !? hurla Naruto en émanant subitement une aura très sombre.

- Heu… Heuu… et bien, à vrai dire… Attends Naruto ! Pitié ! supplia Jiraiya.

Il eut juste le temps de quitter la rue en courant, pour tenter d’éviter un Namikaze furieux qui avait sans l’ombre d’un doute envie de le découper en morceaux.

« Mais pourquoi je suis venu dans ce pays !? POURQUOI !? » gémit Jiraiya intérieurement, alors qu’il pleurait comme une fillette.

***

C’était la fin de cet arc. Après tout ce temps, après toutes ces difficultés, toutes ces péripéties. Le danger, l’angoisse, la mort. Ces épreuves enfin terminées, le rideau retombait alors sur la scène, marquant la fin de ce spectacle enchanteur. La guerre étant terminée, et la paix étant revenue, la présence de Naruto à Kirigakure n’était plus nécessaire. Lors de l’arrivée de Jiraiya à Kiri, avec l’accueil de ses habitants, tous surent que le garant de la nouvelle paix installée sur Mizu no Kuni et leur village se devait de s’en aller, le devoir l’appelant ailleurs. Et dans cette optique, beaucoup de personnes, des centaines, se réunirent à l’entrée du village le lendemain de l’arrivé de Jiraiya, sachant qu’il partirait aujourd’hui avec son élève. Civils de Kiri comme familles des anciens résistants, ninjas de Kiri sous le règne de Yagura comme combattants rebelles, observèrent en face d’eux les deux Konoha-nin qui les saluèrent amicalement.

Au-devant de la foule se trouvait le conseil nouvellement recréé de Kirigakure, avec Mei Terumi à sa tête, Naruto et Jiraiya leur faisant face de quelques mètres. Si c’était un moment de joie pour la foule que de remercier leur héros, pour Mei, ce fut une toute autre histoire. La peine sur son visage prouva qu’elle ne consentit pas à l’enthousiasme commun. Les personnes autour d’elle, en particulier Naruto et son maître, le remarquèrent très facilement. Mais décidée à jouer son rôle de cinquième Mizukage de Kirigakure, Mei s’avança d’un ton solennel, avant de parler.

- Namikaze Naruto. Sachez que Kiri et sa population vous sera éternellement reconnaissante pour y avoir apporté la paix, et nous marcherons à vos côtés autant que nous le pourrons. Jiraiya-sama, Kiri apportera son soutien inconditionnel à Konoha comme le décrète le traité d’alliance que nous avons proposé au conseil de Konoha et à votre Hokage Godaime.

Naruto et Jiraiya acquiescèrent sans rien dire, surtout lorsque Mei s’inclina devant eux, mouvement qui fut imité de toutes les personnes présentes, en signe de gratitude envers Naruto, et indirectement Konoha. Désormais, peu importait ce qui allait arriver dans l’avenir. Le village caché de la feuille comptait un nouvel allié… Naruto s’avança, alors que tous se redressèrent. Il posa ses mains sur les épaules de Mei, qui délaissa le visage impartial pour celui du regret. « Naru-kun… » commença-t-elle sous l’étonnement des membres du conseil autour d’elle. « Tu sais que je ne veux pas que tu partes si vite… Je ne veux pas que tu partes du tout. Je ne veux pas être seule… » A cette phrase, Naruto ne put s’empêcher de penser que la situation ressemblait trait pour trait à ses adieux avec Emiko. Mais cette fois, quelque chose fut différent. Baissant sa main jusqu’à aller chercher dans sa sacoche quelque chose, il en ressortit alors l’un de ses volumineux kunais Hiraishin, qu’il renferma dans la main droite de Mei.

- Qui a dit que nous ne pourrons pas nous revoir, Mei-chan ? demanda-t-il avec douceur, sous le léger étonnement de Mei qui n’avait en fait absolument pas pensé à l’utilisation de son jutsu pour ça. « Tu pourras me revoir quand tu voudras, Mei-chan. » rajouta-il, avant de s’approcher d’elle jusqu’à lui murmurer dans l’oreille. « Et d’ailleurs… Ce kunai n’est pas la seule balise qui me permettra de venir à toi… Tu verras qu’il y a une drôle de marque quelque part sur ton corps que personne ne risque de voir… »

Elle eut la décence de rougir à cette remarque. Peu importait où se trouvait son fuuinjutsu, il était à un endroit que lui seul à part elle pouvait voir… Il gloussa à la tête qu’elle fit, mais pas longtemps, lorsque sous la stupéfaction totale de tout le monde, elle se jeta sur lui pour lui voler un fougueux baiser comme ils en avaient tant eu ces derniers temps. Ce simple geste affirma toutes les rumeurs et théories de liaison que les gens avaient fait sur eux deux. Néanmoins, Mei s’en fichait. Ils avaient joué le jeu en se cachant pour ne pas avoir à expliquer quoi que ce soit, mais Mei ne pouvait de toute façon pas dire au revoir à son amour sans lui laisser un baiser d’adieu. Inconcevable ! Et donc, sous les rougissements nombreux de la foule à la vue de leur baiser passionné, de l’indignation de beaucoup d’autres, ils s’embrassèrent avec tout l’amour qu’ils avaient accumulé l’un pour l’autre ces derniers mois.

Personne ne se soucia de Jiraiya plongé dans une furieuse rédaction brouillon, qui observa sans gêne respectivement le garçon le plus en vue des demoiselles du village et la femme la plus attirante du pays de l’eau s’embrasser à pleine bouche. « Ce gaki va me rendre richissime… » pensa-t-il, omettant le fait qu’il était déjà richissime…

Les deux amoureux se séparèrent, haletant, avant de sourire béatement et de s’éloigner.

- À la prochaine, Mei-chan ! s’exclama-t-il joyeux. « Au revoir Kiri ! » s’écria-t-il ensuite à l’attention de tous, tandis qu’il se mit à partir avec son maître, disparaissant au loin après quelques minutes, sous les adieux lancés par la foule.

« A plus tard mon Naru-kun… » pensa rêveusement Mei, ne se souciant pas le moins du monde des regards enquêteurs posés maintenant sur elle. Elle allait avoir tout son temps pour expliquer plus ou moins sa liaison avec Naruto, après tout. En outre, elle avait pour l’instant d’autre chose à penser, et mettant le kunai de son amant dans sa poche, il lui vint un questionnement en particulier… « Maintenant, où Naru-kun a-t-il posé sa marque… ? Il faut que je voie ça ! »

Et c’est ainsi que Mei Terumi rentra chez elle pour trouver où Naruto lui avait dessiné le sceau.

Pas que cela l’embêtait, bien au contraire…

***

- Sensei, puis-je te poser deux questions ? demanda Naruto, alors que cela faisait déjà quelques heures que lui et Jiraiya marchaient le long de la route en direction de l’ouest de Mizu, pour quitter le pays par bateau.

Jiraiya le regarda avant d’acquiescer, sentant la gravité dans la voix de Naruto. « Bien sûr Naruto. Pose donc tes questions. » répondit Jiraiya, se sentant flatté, même honoré, que Naruto le voit toujours véritablement comme son maître. Qu’il soit pour le jeune garçon une figure de confiance et de sagesse en dépit du fait qu’il pouvait jouer à l’imbécile pour l’énerver la plupart du temps.

- Très bien… Alors déjà, j’ai une question quant à ce que nous a dit Mei-chan, dit-il inquiet, alors que Jiraiya haussa un sourcil à l’attente de précisions. « Je veux parler de sa demande d’alliance à Konoha… Qu’en penses-tu, Jiraiya-sensei ? Que va dire le conseil ? »

Le Densetsu no Sannin poussa un soupir rien qu’à l’idée de penser au conseil. Et il ne savait pas vraiment comment répondre à son élève.

- Je vois que tu as pensé à la même chose que moi quant à la réaction du conseil. Que dire ? Je ne sais pas… Le connaissant et connaissant l’orgueil de la plupart de ses membres, j’ai peur qu’il fasse quelque chose qui nous déplairait tous les deux.

Naruto poursuivit de suite après.

- Pourrait-il refuser la demande ?

L’inquiétude et la frustration de Naruto se firent palpables, alors que sa question n’en fut en fait pas vraiment une.

- … Oui. Honnêtement, ce n’est pas ce qui me fait le plus peur. Certains membres du conseil pourraient même porter offense à Kiri, et même si j’ai toute confiance en ta Mei-chan, je doute que la brume ne le prenne bien. Je pense que tu es le mieux placé pour savoir à quel point le conseil peut-être nuisible. Les chefs de clans sont naïfs et ce temps de paix ne les a juste rendu que plus arrogants… je ne te parle même pas l’orgueil des doyens. Ils ne tolèrent que leur propre avis.

- Mais… Et Baa-chan dans tout ça ? Elle est Hokage, je n’arrive pas à comprendre pourquoi elle ne fait rien. Ils ne sont que… de simples conseillers ! Pourquoi ont-ils tant d’influence ?

Jiraiya leva la tête au ciel, remarquant que plus ils s’éloignaient de Kiri, plus la voute céleste devenait grise et voilée.

- Le conseil a toujours eu beaucoup de pouvoir. Les chefs de clans, indépendamment de Konoha, dirigent des centaines et des centaines de personnes. Le clan Hyuuga est composé d’un peu plus de quatre cent personnes figure-toi. Pareil pour les autres clans. Le plus petit est celui des Yamanaka qui est composé d’une quarantaine de membres. Et même si les clans sont sous la régie de Konoha, ils détiennent leurs propres administrations internes, dans laquelle Konoha ne peut interférer. Autrement, tu sais bien que ton père et même sensei auraient aboli le sceau de l’oiseau en cage des Hyuuga. Tsunade a une détermination très forte et un point de vue impartial, mais elle regarde au mauvais endroit. Tout n’est que politique… A moins d’être un ninja vraiment craint et dans ses pleins moyens, comme Yondaime.

- Mais j’en reviens au fait que Tsunade-baa-chan devrait normalement pouvoir interférer si jamais le conseil faisait une erreur…

- Ecoute Naruto, je suis d’accord, mais ce n’est pas aussi simple. Le conseil était là bien avant que Tsunade n’arrive, et pire encore, Tsunade ne peut pas se permettre d’avoir les clans à dos… Ils composent près du cinquième des forces de Konoha. Perdre leur faveur serait politiquement très difficile.

Naruto ne répondit pas. Il avait bien compris. Ça l’énervait plus qu’autre chose, mais inutile d’en parler. Il avait eu confirmation à ses craintes, et il espérait juste que Konoha ne rejette pas avec mépris la gratitude de Kiri. Les ninjas de Mei étaient loyaux et idéalistes… Il n’y avait pas meilleurs alliés qu’eux, et ce serait passer à côté d’un essor non négligeable que de refuser leur demande d’alliance. Il soupira, se calmant et relativisant. Il allait voir la réaction de la feuille tôt ou tard de toute façon.

- Quant à ma deuxième question, bien… C’est plus personnel… hésita Naruto avec un petit sourire gêné, sous le petit sourire lubrique de Jiraiya, qui avait eu tilt au mot « Personnel ». « Ne t’imagine pas des trucs Ero-sensei ! » maugréa Naruto.

- D’accord, d’accord, grommela Jiraiya. « Allez, lance-toi merde. »

L’Uzumaki ricana. « Non, je voulais juste te demander… Qu’est-ce que tu penses de moi aujourd’hui ? » hasarda-t-il alors, sous l’étonnement léger de son maître.

- Hein ? Comment ça ce que je pense de toi ? Tu veux dire, ce que je pense de toi en tant que ninja ou en tant qu’aimant à fille sexy ? demanda-t-il avant de partir dans un petit rire pervers. Irrécupérable…

- Pas en tant qu’ai… Attends quoi !? Aimant à fille sexy ? Mais c’est quoi cette connerie encore ? gémit-il au ridicule de cette expression. « Enfin bref, non, pas en tant qu’aimant à fille sexy ! En tant que ninja ! Que ninja ! Stupide pervers ! Tss… »

Jiraiya le regarde totalement irrité à l’aigreur de Naruto. Cette expression était pourtant géniale !

- Tu es un bon ninja, répondit-il simplement.

- Un bon ninja ? questionna Naruto, curieux.

L’ermite des crapauds eut un sourire en regardant son élève. Avec cette cape haori orange, à flamme noire brodée sur les manches amples et courtes ainsi qu’à la base de la cape, il était juste la seconde venue de Minato. Il avait les mêmes gestes, la même façon de parler lorsqu’il était sérieux – mais parlait comme sa mère lorsqu’il était énervé –. Un bon ninja… Un très bon même. Il était devenu ce qu’il devait devenir, voilà tout.

- Je n’ai pas besoin d’en dire plus Naruto. Tu n’es peut-être pas le meilleur ninja du monde, mais je peux te dire dès maintenant que tu es parmi le sommet. Konoha est loin derrière. Tu es ce Kage dans l’âme que tu étais prédestiné à être. N’en doute pas une seule seconde. Pour exemple, Sarutobi-sensei ou Kakashi n’ont jamais eu l’ambition de combattre et de vaincre Yagura. Et tu sais pourquoi ? Parce que ça leur aurait été impossible. Tu es devenu plus fort que quiconque à Konoha… Et s’ils ne l’ont pas encore appris, ils vont vite l’apprendre, c’est moi qui te le dis !

Calme, Naruto assimila les louanges de son maître. Oui, il pouvait être fier… Il avait fait un long chemin depuis leur départ de Konoha… Il recentra son attention sur son maître lorsque celui-ci l’interpella. « J’ai moi aussi une question Naruto… Pourrais-tu y répondre ? » Sans parler, Naruto lui intima de continuer. De toute évidence, ce que voulait savoir Jiraiya devait être important.

- Quel effet ça te fait ?

- Comment ça ? répondit Naruto.

- Quel effet ça t’a fait ? La guerre. Comment prends-tu le fait que tu ais tué des gens… Beaucoup de gens… Presque autant que moi, et en une seule fois en plus.

Au fur et à mesure qu’il parla, l’expression du jeune Namikaze s’assombrit. A la fin, ses yeux furent cachés par les mèches de cheveux lui retombant sur le visage. Mais il ne semblait pas crispé. En tout cas la partie inférieure de son visage ne le montra pas. Finalement, il redressa la tête, et Jiraiya put alors contempler ce même regard lointain qu’il eut souvent vu avant. Ce regard perdu… Ce regard hors du monde. Voyant quelque chose que lui ne voyait pas. Une projection personnelle sans doute.

- Au départ… J’ai tué un innocent. Ensuite… J’ai tué des coupables. À la fin je ne les ai pas tués… Je les ai tous massacrés sans distinction. Hommes et femmes. Âgés comme jeunes… Certains ne devaient même pas être plus vieux que moi. Mais… Ils étaient des ninjas ! Et ma mission était d’aider la rébellion !! Quand je suis arrivé dans ce pays, j’ai vu des massacres ! J’ai vu des viols, ils violaient les femmes, sensei, les violaient ! Puis ils les tuaient. Même les enfants. Même les bébés. C’était monstrueux. Jamais je n’ai vu une telle barbarie. Je n’avais pas le choix. Il fallait que cette guerre cesse. Alors je les ai tué tous. Encore maintenant, j’ai beaucoup de leurs visages en tête, de leurs expressions lorsque je leur ai tranché la gorge. Des centaines d’eux… Ça me hante…

En parlant, il avait posé la main sur son front, comme si un mal de tête était venu l’agresser au moment même de sa prise de parole.

- Mais plus j’y pense, moins c’est précis. Plus j’essaie de me rappeler leurs visages, plus vite je les oublie. Et… J’avais une raison de les tuer. Ces gens étaient sous les ordres de Yagura ! Ils acceptaient de travailler pour lui, et ils tuaient des gens innocents volontairement, pour assurer leurs propres intérêts. Que ce soit pour protéger leurs familles en en massacrant d’autres ou que ce soit pour obtenir leurs parts du butin, tout ce que j’ai vu en eux, tu sais ce que c’est ? De la lâcheté. Juste de la lâcheté. Ils étaient lâches et ils avaient peur… Alors que nous sommes des ninjas. Nous acceptons le sacrifice de soi, quelle que soit la fin ! Et quand je me mets à leur place… En tant que shinobi, j’aurais préféré mourir en me battant pour la justice plutôt que de mourir en lâche… car le lâche connaît la honte. Et parce que j’ai passé cette façon de penser. Je ne veux plus me cacher, je ne veux plus reculer ! … Je veux être un ninja, et je mourrais en ninja, sensei.

Jiraiya l’observa attentivement. La façon dont il avait formulé sa phrase, la façon dont son visage s’était exprimé, comment il avait reflété chaque émotion, à chaque mot. Et il vit une chose de plus dans les yeux de Naruto. Cette même lumière qu’il obtint lui aussi à son âge en étant confronté pour de bon à la guerre. Naruto n’en avait grandi que plus. Et il avait eu raison de penser que la guerre de Kiri pouvait lui apporter. Car en effet, elle lui avait apporté beaucoup. Un nouveau point de vue sur le monde ninja, une maturité plus épanouie encore.

- Et tu sais quoi, sensei ? demanda alors Naruto avant qu’un immense sourire ne s’étire sur son visage. « Quand je pense à la guerre, je pense qu’il se sera tout de même passé une chose merveilleuse… »

- Et quelle est-elle, gaki ? questionna Jiraiya en ne pouvant s’empêcher de sourire à l’enthousiasme revenu de son élève.

- A ton avis ! s’exclama Naruto. « J’ai rencontré Mei-chan ! »

Et oui…

Parmi le noir se trouvait l’espoir. Et pour lui, pour son cœur éprouvé, cette nouvelle touche d’espoir se trouvait être Mei, tout comme elle se trouvait être Emiko. Et tant qu’elles étaient là, il pouvait traverser la pire des souffrances, la pire des peurs. Mais il en ressortirait indemne, ou alors mourrait avec le sourire.

C’était ça, être un ninja. Accepter le sacrifice de soi pour l’amour, pour la protection.

Pour ses proches, et pour Konoha.




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