Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Nidaime Kiiroi Senko

Après treize ans d'errance, Namikaze Naruto succède à son père en tant qu'icone de guerre. C'est l'avènement du Nidaime Kiiroi Senko. Naruto/Harem
Classé: -16I | Spoil | Action/Aventure / Romance | Mots: 89684 | Comments: 23 | Favs: 54
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Nerwan (Masculin), le 20/08/2012
Minato Namikaze. Le Kiiroi Senko, l'éclair jaune.

Un ninja devenu légendaire. Un héros conquérant pour beaucoup de monde, un fléau meurtrier ; la terreur incarnée, pour beaucoup d'autres. Il devint Yondaime Hokage peu après la troisième grande guerre ninja. Dans un face à face contre Kyuubi no Yoko quelques années après, ce dernier venu détruire Konohagakure no sato, il mourut tout en réussissant à tuer le démon.

C'est l'histoire que tous connaissent. Que de sa puissance et de son talent, il parvint à vaincre Kyuubi. Mais les Bijuus ne meurent pas. Fragments de haines d'un démon ancestral, ils sont immortels, invincibles. Lors de son combat, Yondaime Hokage scella le démon à l'aide de sa femme dans un nouveau-né.

Naruto Namikaze, leur fils caché aux yeux du monde, est le sacrifié qui offrit son âme dès la naissance, condamné à une vie de rejet et de tourment.

A treize ans, une vie nouvelle s'offre alors à lui. Après toutes ces années de haine et de solitude. Après toutes ces années d'incompréhension et de non-sens, le voilà qu'il quitte Konoha pour plusieurs années, en quête d'aventure, au côté de son maître, Jiraiya...

Et si le Gama-sennin, le Densetsu no Sannin, avait offert à Naruto plus qu'une simple formation d'esprit. Si l'homme avait réellement formé son élève, lui permettant de devenir la personne qu'il aurait dû être depuis toujours si Konoha ne l'avait pas saboté. Vient alors une période blanche, une période florissante, une période où Uzumaki Naruto, quittant son masque, voit enfin l'espoir à travers une vie de voyage, découvrant le monde, seul avec lui-même.

Voici la naissance du Nidaime Kiiroi Senko.




Chapitre 3: Chapitre III



Deux mois plus tard.

Naruto regarda le petit livret en parchemin vierge qu’il avait dans la main, et il ne cessait de se demander comment il avait seulement pu accepter de faire ça… « Comment a-t-il réussi à me convaincre d’écrire un livre… Est-ce une blague ? » pensa-t-il alors qu’il tenait bêtement un stylo plume dans la main droite. Mais que pouvait-il seulement écrire ? Ces dernières années, les seules choses qu’il avait écrit étaient soient des théories de ninjutsu sur des rouleaux soit des fuuinjutsu. Mais un livre ?! Quelle était cette grosse blague ? Grognant imperceptiblement, il se rappela le moment où lui et Jiraiya en étaient venus à cette idiotie…

***

Naruto et Jiraiya se disputaient encore une fois violemment, se balançant à tour de rôle des répliques plus cinglantes les unes que les autres. Les gens autour d’eux se demandaient quelle était la raison de leur dispute, mais elle était une fois de plus, relativement simple. Pour la millième fois depuis le début de leur voyage, Naruto avait surpris son maître épier odieusement le corps des femmes aux sources chaudes, et une fois de plus, il s’était mis en colère devant la bêtise de son pervers de maître lorsqu’encore une fois, ce dernier refusait de partir de sa cachette pour laisser leur intimité aux demoiselle. Et le jeune Uzumaki en avait sérieusement marre ! … depuis le départ. C’est-à-dire, depuis qu’il l’avait rencontré quelques années plus tôt…

- Bon sang Ero-sensei ! Peux-tu au moins une fois dans ta vie ne pas espionner les filles lorsque l’on va aux sources chaudes et agir comme un tel pervers !?

Naruto avait crié ça, excédé, alors qu’ils étaient au milieu de la rue animée d’une des villes du pays de l’eau chaude. Oyu no Kuni. Oyu no Kuni était un petit pays qui se situait au nord-est, entre Yu no Kuni, le pays des sources chaudes et Hi no Kuni, le pays du feu. C’était un pays neutre, qui avait souvent été épargné des guerres. Evidemment, lorsqu’il avait hurlé ça, il avait attiré l’attention de tout le monde, en particulier des femmes d’âges divers qui dardèrent leurs regards suspicieux sur le pervers qui lui servait de maître. Aussi, le Gama-sennin déglutit. « Tais-toi imbécile ! » murmura Jiraiya à son oreille en remarquant tous les regards assassins tournés vers lui. « Ça va rendre plus difficile mon esp- heu mes recherches si tu cries comme ça au milieu de la rue en alertant toutes les femmes ! »

- Justement ce serait bien. Au moins elles n’iront pas aux sources chaudes tant que tu es là, et donc tu n’iras pas les lorgner odieusement ! répondit sans modérer sa voix. « Et comme ça, ça te permettra d’écrire des livres un peu mieux que ces saloperies pathétiques que tu appelles œuvre d’art ! Tsss… Pervers stupide ! »

- Q-q-quoi !? As-tu seulement insulté mes livres !! Mes divins livres !! Et de saloperies pathétiques en plus !? As-tu seulement fais ça !? hurla Jiraiya, outré et en détresse absolue.

Naruto le regarda impitoyablement, sans une seule once de compassion. « Bien sûr Ero-sensei. Es-tu sourd ? »

- Espèce de gamin débile !! rugit le Sannin. Mes livres sont les meilleurs et toute personne avec un cerveau le sait !! C’est un fait !

- Ils sont tellement sacrés, divins et merveilleux que toutes les femmes les détestent ! rétorqua avec sarcasme Naruto, sous le regard furieux de Jiraiya. « Et en plus, ils sont tellement nul que je pourrais écrire un livre qui se vendrait mille fois mieux, Ero-sensei ! » continua-t-il avec un grand sourire, essayant de narguer encore plus son maître – il aimait particulièrement le mettre en colère.

- Pfff ! Vendre plus de livres que moi, mon cul ! Je tiens le parie, gaki ! s’écria-t-il en tapant de la paume celle de Naruto.

- Quels sont les gains ? demanda Naruto, persuadé qu’il pouvait gagner ce pari. Pour lui, il était impossible qu’un bon livre ne se vende pas plus que ces déchets littéraires de livre porno de son maître.

Jiraiya mit un doigt à sa bouche en plongeant dans une réflexion, avant de fermer les yeux. Quand il les rouvrit, il observa Naruto hilare, avec ce rire perverti qu’il avait la majeure partie de temps… « Et bien… ! Si je gagne, tu viendras et participeras activement à toutes mes recherches ! Et tu utiliseras ton Oiroke no jutsu pour te fondre parmi les dames et me donner de l’inspiration pour mes livres haha !! » s’écria-t-il avec joie, comme s’il avait trouvé la meilleure idée de tous les temps. « Je suis un véritable génie !!! Héhéhéhé… ! » s’écria-t-il intérieurement.

Naruto ne put réprimer une sueur froide à l’idée d’être obligé d’utiliser le Oiroke no jutsu pour de telle raison, ou pire, devoir assister aux « recherches » de son maître… « Ça marche Ero-sensei. Dans ce cas, si je gagne… Je veux que tu arrêtes de te conduire comme un pervers au moins pour la durée de mon entraînement, et aussi… » Il fit un grand sourire sournois tout en faisant patienter Jiraiya, qui savait rien de bon du second gage. « Tu me parleras de mon père. »

Jiraiya fut bouche bée à cette demande. Il ne l’avait pas vu venir… D’un autre côté, il ne pouvait pas en vouloir à l’Uzumaki. Il était tout à fait dans ses droits, depuis toujours, de savoir sur ses parents. En fait il aurait dû le savoir depuis bien longtemps si ce n’était pas pour la manipulation malsaine de Konoha à son égard. Minato et Kushina n’avaient jamais demandé une seule seconde à cacher l’identité de leur enfant. Même si quelque chose leur arrivait. Konoha avait outrepassé ses droits en manipulant l’héritage de Naruto. De toute façon Jiraiya avait l’intention de lui dire son affiliation avec Minato et Kushina à la fin de son voyage d’entraînement, même si Tsunade le lui avait défendu. Tsunade était trop naïve et trop conservatrice depuis qu’elle était arrivée au poste de Hokage, et elle ne connaissait pas suffisamment Naruto et les rouages du conseil pour y déceler toute la fourberie que lui, avait appris à connaître. La politique était tellement compliqué et ennuyeuse. Une des raisons pour lesquelles il ne voulait absolument pas prendre le poste de Hokage.

- Très bien gaki. Ça marche ! dit-il en topant avec la main de son élève.

Naruto sourit, sûr de lui. Ça serait trop facile.

***

- Kami c’est plus difficile que je le pensais… soupira Naruto sans vraiment s’adresser à qui que ce soit, comme il était assis sur le bord d’un immeuble d’une des villes du pays du feu, Hi no Kuni. Il ne savait pas du tout par où commencer… En fait il ne savait pas quel thème aborder, quel genre d’histoire, rien… et rien ne lui venait à l’esprit.

- On s’amuse gaki ?

Naruto tourna la tête pour voir que Jiraiya avait atterri sur le toit, et le regardait avec un grand sourire. Naruto le fixa un moment sans rien dire, froidement, avant de se reconcentrer sur le papier. Il allait bien finir par trouver quelque chose. Cependant, Jiraiya n’en resta pas là avec quelque chose d’aussi simple. Il se pencha par-dessus l’épaule de Naruto et regarda la surface blanche…

- Mae, mae, c’est merveilleux tout ce que tu as écrit Naruto ! s’exclama Jiraiya avec un ton taquin. « Avec tout ça, avec une telle qualité… C’est sûr que tu vas vendre des tonnes et des tonnes de livres !

- Putain tais-toi… grogna Naruto.

- C’est tellement facile d’écrire… tu ne trouves pas, mon très cher élève ? continua le Sennin en ignorant la réponse de son élève. « Tu vas devenir tellement célèbre et tes si belles pages seront tellement aimées… ! » récita-t-il poétiquement.

Excédé par les piques de Jiraiya, Naruto se leva en grognant toujours autant et sauta du bâtiment pour aller s’installer à un endroit plus tranquille. Il tenta d’ignorer le grand fou-rire de son maître qui le regardait partir. « Sennin stupide ! »

***

Calmé, Naruto posa sa coupe de saké maintenant vide sur la table, avant de la remplir à nouveau. Jiraiya l’avait particulièrement énervé – comme à l’habitude – et il devait trouver quelque chose à faire pour oublier. Et c’était de la sorte qu’il s’était retrouvé dans un petit bar calme du centre-ville. Naruto s’était découvert un penchant pour le saké, et il aimait en boire dans ses temps perdus, ne pouvons pas devenir saoul grâce au chakra du renard qui supprimait chaque gramme d’alcool circulant dans son sang dès lors qu’il y entrait. Vidant à nouveau la coupe, il finit par la remplir une énième fois, tout en regardant un parchemin de théorie de fuuinjutsu un peu déroulé qu’il s’amusait à compléter depuis quelques semaines.

- Hey bébé, ça te dérange si je me joins à toi ?

Naruto leva les yeux pour voir qu’une jeune femme se tenait debout devant lui avec un sourire amical. Il était clair qu’elle était une civile. Plutôt de taille normale, un peu moins d’un mètre soixante-dix, elle portait un kimono de couleur noire, les manches étant rouges foncées ainsi que la partie gauche au niveau des jambes. Elle avait une silhouette élancée et une taille de poitrine plutôt remarquable derrière le kimono… Elle avait aussi une longue chevelure noire et de grands yeux onyx. Dès le premier regard, Naruto put dire que c’était une très belle femme. Naruto répondit à son sourire, ne voulant pas paraître impoli, avant qu’elle ne s’asseye en face de lui. Il n’était pas vraiment surpris d’être abordé par des jeunes femmes aujourd’hui, étant donné qu’ici, les gens vivaient dans des milieux bien plus décontractés. Il était donc fréquent depuis un certain temps que de ville en ville, certaines filles, généralement gentille et joyeuse, l’abordaient pour lui proposer une compagnie. Il n’avait décemment aucune raison de refuser. Après tout, il avait beaucoup changé depuis son départ de Konoha.

Il avait grandi, d’esprit mais aussi de corps. Culminant à un mètre soixante-dix-sept, une taille plus grande que la moyenne, il était assez aisé pour les gens de repérer derrière ses vêtements de civils sa carrure musclée obtenue suite à son entraînement. En effet, il lui arrivait de mettre des vêtements de civils pendant certaines périodes de repos où son maître et lui se posaient quelques jours dans une ville du pays du feu. Il abandonnait ainsi momentanément les vêtements de ninja bleu foncés/noir qu’il appréciait tant, pour être dans une tenue qui n’était pas faite pour l’entrainement. Ses muscles étaient donc beaucoup plus définis et il ressemblait maintenant en tout point à un homme. Il n’avait plus rien de l’enfant d’autre fois. Sa longue et épineuse tignasse aussi dorée que le soleil lui retombait sur les épaules, et aidé de ses yeux bleus, quand il circulait dans une ville, ce n’était jamais sans captiver le regard d’un certain nombre de jeunes femmes. Les marques de moustaches sur ses deux joues ajoutaient un côté mignon ou sauvage à son image… « Comment pourrais refuser la compagnie d’une jolie dame ? » demanda-t-il avec un sourire.

La femme sourit avant de s’asseoir, commandant une boisson elle aussi. « Merci. » dit-elle. « Ces jours-ci il est compliqué de trouver de la bonne compagnie. » continua-t-elle avant de regarder du coin de l’œil la grande pièce du bar, avant de se retourner vers lui. Naruto, qui avait suivi son regard, comprit qu’elle avait regardé quelques hommes qui les fixaient sans gêne… Ou plutôt la fixaient, elle, et avec convoitise. Il émit un petit rire avant de faire un sourire taquin. « Je vois ce que tu veux dire… Mais j’espère que tu ne te sers pas de moi comme un bouclier… » dit-il en feintant l’indignation.

- Bien sûr que non, répondit-elle dans un petit gloussement amusé, avant de faire une pause. « En fait… Un petit peu… » rajouta-t-elle en rougissant. « Je veux dire, tu sembles être quelqu’un de raisonnable… Il est assez facile pour moi de repérer quel homme pourra tenir une conversation sans être occupé à regarder un peu plus bas… »

Naruto se mit à rire à cette déclaration. « Un talent intéressant… ! Au moins, tu n’auras absolument aucun problème pour détecter les pervers… » répondit-il en lui faisant un grand sourire. Rapidement à l’aise avec lui, la jeune femme s’installa plus confortablement sur sa chaise, et l’observa quelque seconde. Le garçon avait été concentré depuis un certain temps sur un rouleau, sur lequel il avait noté certaines choses.

- Qu’est-ce que tu étais en train de faire… Quels sont ces motifs étranges ? questionna-t-elle alors, désirant nourrir sa curiosité sur les étranges et multiples inscriptions.

Naruto la regarda un moment. Il était vrai que les civils n’étaient pas familiers avec les ninjas… alors comment aurait-elle pu soupçonner que ces « motifs étranges » étaient en fait les plans de très rares et dangereux fuuinjutsu. Finalement, le blond accepta de lui répondre. « Eh bien, c’est ce qu’on appelle un sceau… Je pourrais essayer de t’expliquer à quoi ça sert mais c’est extrêmement compliqué… Je pense que tu perdrais un peu ton temps… » dit-il aimablement, sous le regard toujours aussi curieux de la jeune femme. Elle fit une légère moue. « Tu ne veux pas me dire… » maugréa-t-elle. Naruto lui fit un sourire taquin en guise de réponse. Non, il ne voulait pas lui dire. Il ne devait pas, le savoir ne lui apporterait rien de bon.

Ils se mirent à discuter pendant un certain temps. Naruto lui posa quelques questions sur sa vie, dont elle se fit une joie de répondre. Il avait appris qu’elle s’appelait Emiko. Emiko Atsu. Ce qui le surpris grandement, ce fut qu’elle lui révéla être une ancienne habitante de Nami no Kuni, le pays des vagues. Il se rendit compte qu’elle ne l’avait pas reconnu… et il n’en dirait pas plus. Elle avait quitté son pays natal et sa famille il y avait un an et était venu s’installer temporairement dans le pays du feu, dans cette grande ville du nord du pays. Elle avait vingt ans. Elle avait en fait été envoyée ici pour collaborer avec une entreprise du pays… Il ne se rappela pas vraiment du nom. Tout ce qui concernait l’économie et l’organisation sociale des civils lui échappait, bien qu’il faisait en sorte de ne pas le montrer. De ses mots, elle était ici pour travailler sur un projet de route commerciale fluviale en utilisant certaines techniques de navigation héritée du pays des vagues, tout en collaborant avec des scientifiques de Haru no Kuni, envoyés par Koyuki Kazahana en personne pour aider Hi no Kuni. Ces quelques mots d’Emiko plongèrent Naruto dans de bons souvenirs, entre les aventures contre Zabuza et Haku, puis celles aux côtés de Koyuki. Par la suite, ce fut elle qui lui posa des questions, et elle se régala lorsqu’il lui conta nombre de ses aventures, faisant bien attention à ne pas parler de quoi que ce soit concernant les ninjas. Il se demanda si elle avait pu le reconnaître lorsqu’elle lui révéla que son prénom lui disait quelque chose, mais passa outre. Ils ne virent ensuite pas le temps passer, trop perdu à leur discussion. Depuis ce jour où Jiraiya lui avait fait découvrir son Icha Icha et qu’il lui avait en quelque sorte ouvert les yeux, Naruto s’était renseigné et documenté sérieusement sur les relations entre les personnes, un domaine qu’il ne connaissait pas à cette époque. Dès lors qu’il avait réalisé qu’il était encore très inculte et qu’il avait alors appris sur le comportement humain, cela avait été beaucoup plus facile pour lui de s’entretenir avec les gens. Hommes comme femmes. Par des romans, des témoignages ou des documents, Naruto avait gagné énormément en subtilité. Et… au final, malgré tout ce qu’ils pouvaient représenter, les livres de Jiraiya lui avaient beaucoup servi. Il s’était trouvé un grand plaisir à parler aux femmes et les écouter parler, les voir rire et sourire… Dans un sens, il comprenait un peu l’obsession de son maître avec elles, bien qu’il n’irait jamais excuser ses passions obscènes. Mais, dans tous les cas, il était au moins d’accord avec lui sur une chose : Les femmes étaient fascinantes.

Par la suite, Emiko avait constaté, à son grand plaisir, que Naruto l’écoutait réellement, et elle avait rougi plusieurs fois lorsqu’il l’avait complimenté sur plusieurs choses, et pas seulement sur son physique. Il était content pour elle et son métier, à l’inverse de la totalité des hommes de cette ville qui considéraient qu’elle n’avait pas sa place dans un métier d’homme, et qu’elle ne cherchait qu’à s’immiscer dans leur vie avec des intentions malsaines et jalouses – Les habitants du pays du feu était encore très conservateurs d’une société immature et patriarcale, à l’inverse de pays qui avaient subi la tyrannie et qui avaient su évoluer et reconnaître la valeur des femmes, comme le pays des vagues, d’où elle venait. Elle lui avait fait part que c’était une vie pénible que de devoir toujours supporter les regards hautains et juges sur elle. Là encore elle avait été surprise lorsque le jeune homme l’avait encouragé tout en souriant… Le fait qu’il était tellement charmant et poli aida grandement à sa consommation d’alcool et à son aise…

Et bien sûr, quelques heures après, quand il fut grand temps de rentrer, Naruto se rendit compte qu’Emiko fut en proie à des vertiges. Elle n’était pas totalement ivre, mais elle l’était assez pour avoir du mal à marcher à cause de son mal de tête. Naruto rit un peu quand il la vit totalement gênée par sa façon de marcher, et lui proposa son bras pour l’aider à marcher et la raccompagner chez elle. Son attitude courtoise et gentilhomme avait d’autant plus émue la jeune femme, qui finalement, ne regrettait plus vraiment d’être trop ivre pour marcher seule. Elle se retrouva donc vite soutenue de la main par Naruto. Jusque-là, tout avait été parfait… Mais lorsque l’on était une séduisante jeune femme marchant en pleine nuit d’un côté, et de l’autre un jeune ninja intrépide qui avait la fâcheuse manie de s’empêtrer dans des situations incongrues sans le vouloir, on restait rarement hors des ennuis. Les deux jeunes se retrouvèrent bien vite entourés d’une demi-douzaine d’hommes.

- Regardez ce que nous avons là ! s’exclama l’un des voyous qui les encerclaient. « C’est que tu es accompagné d’une sacrée femme mon gars ! Un peu trop bien pour un minable comme toi si tu veux mon avis… »

- Hey petit, poursuivit alors un autre des hommes tout en sortant un couteau. « Tu vas bien gentiment nous refiler la fille et ton fric, et on pourra peut-être te laisser partir… »

Emiko observa les hommes avec panique, et bien qu’elle avait encore un peu de mal à cogiter à cause des mauvais effets de boire trop d’alcool, elle sut très clairement ce qu’allaient faire ces hommes. Elle se réfugia dans les bras de Naruto, comme il se trouvait être son seul refuge. Naruto la regarda et soupira, contrarié de la voir aussi inquiète. Pourquoi, et surtout comment osait-on lui gâcher cette soirée alors que c’était l’une des seules qu’il avait pour se reposer. Mieux encore, pourquoi les bandits étaient aussi imbus d’eux-mêmes et arrogants ? Le taux de criminalité était en hausse dans le pays du feu, qui plus était. A chaque fois qu’il arrivait dans les grandes villes, il surprenait ces imbéciles jouant aux durs. Décidant d’être bref et direct, il repoussa doucement Emiko et créa un clone d’ombre pour la garder en sureté.

Il apparut si vite devant le premier agresseur que celui-ci ne vit rien venir, frappé en plein sternum violemment, ce qui l’envoya rouler sur plusieurs mètres, le couteau dans sa main allant voler sur le côté et se plantant dans le sol. L’homme ne se releva pas. Totalement surpris par ce qui venait de se passer, les cinq autres se regardèrent, et finalement, fou de rage, s’élancèrent sur Naruto. Le jeune ninja ne perdit pas de temps. Il marcha vers eux en attendant qu’ils viennent. Puis esquiva sans problème les coups qu’ils tentaient de lui infliger avec de simples couteaux de cuisine. D’un coup de pied dans la rotule, il brisa la jambe d’un des hommes avant de le frapper à la nuque, l’empêchant de hurler. L’homme tomba au sol totalement inconscient, et le tour de ses acolytes juste après. Quand il assomma d’un uppercut l’un des deux restants, il pivota sur lui-même juste assez rapidement pour asséner un coup de pied en plein visage du dernier, l’appréhendant et l’assommant facilement. Il regarda le résultat, les six hommes écroulés pitoyablement sur le sol. Il revint alors vers Emiko, soucieux, et il put alors remarquer qu’elle le fixait avec une multitude d’émotion derrières ces yeux humides et vitreux d’angoisse… La gratitude, le respect, un soupçon de crainte mais surtout… de la luxure.

- Tu vas bien Emiko ? demanda-t-il doucement.

Elle continua à le fixer aussi intensément, avant de faire un immense sourire. « Evidemment que je vais bien… Tout grâce à toi Naru-kun ! » ronronna-t-elle avant d’attraper fortement son bras contre sa poitrine, et de poser sa tête sur son épaule. Le jeune homme émit un petit rire gêné, et essaya d’ignorer les agissements audacieux de sa partenaire. Elle le guida à travers les rues alors qu’ils arrivèrent au bâtiment où elle habitait. Le jeune homme lui fit ensuite monter les escaliers jusqu’à trouver la porte de son appartement au onzième étage. « Merci pour m’avoir ramené Naru-kun ! » lança Emiko elle qu’elle se retourna vers Naruto, ce dernier étant resté au pas de la porte.

- Ne me remercie pas, répondit-il en souriant. C’était la bonne chose à faire. Je ne pouvais pas te laisser toute seule à cette heure, tu l’as vu par toi-même.

Emiko l’approcha et se pencha vers lui, entourant aussitôt le cou du garçon de ses bras. « Naru-kun tu es tellement gentleman… Tu mérites une récompense… ! » susurra-t-elle, sous le léger rougissement de Naruto. « Ah bon ? Et je peux savoir quel genre de ré… » Il ne termina pas sa phrase lorsque les lèvres d’Emiko se posèrent sur les siennes. Il se figea totalement au contact. Ce n’était pas son premier baiser avec une femme, plusieurs l’ayant déjà embrassé auparavant, mais il était toujours très timide sur ce genre de chose. Cependant, son instinct et les frissons de plaisir de son corps prirent le relais, lui faisant perdre tout manque d’assurance. Il passa ses bras autour du dos et des hanches d’Emiko et la serra tout contre lui.

Quelques secondes après, le baiser chaste s’intensifia lorsque Naruto lécha les lèvres d’Emiko, lui demandant silencieusement l’entrée, qu’elle accepta aussitôt. Ainsi, il put explorer sa bouche comme bon lui sembla, sous le plaisir de la jeune femme qui céda un petit gémissement étouffé dans leur baiser. Progressivement, leur baiser devint alors plus fougueux, plus passionné, les deux n’écoutant et ne ressentant plus rien à part eux-mêmes. La poussant puis la bloquant contre le mur après avoir refermé la porte derrière eux, tout en lui caressant le dos, Naruto rompit le baiser, allant lui titiller dans de petites léchouilles et morsures les lignes de la mâchoire jusqu’en dessous des oreilles, puis le cou, les clavicules et enfin les épaules – et ce sous les gémissements de désir soudainement très ardent de la jeune femme.

Ils trouvèrent assez rapidement la chambre et le lit entre leur câlin, et leurs vêtements tombant au sol très vite, la passion et la luxure prit alors le pas sur leur conscience. Naruto ne pensa même pas au fait que ça allait être sa première fois. La seule chose qu’il pensa à ce moment, ce fut qu’il voulait la prendre et oublier le reste.

***

Naruto bailla, avant d’ouvrir les yeux, frappé par la lumière du soleil levant filtrant à travers les rideaux de la fenêtre. Il ne savait pas vraiment où il était, là, les pensées trop floues après s’être réveillé d’un sommeil qui semblait inhabituellement profond et reposant. Essayant d’émerger, il se mit à penser correctement, baillant de nouveau, toujours avec cette apaisante et à la fois tonifiante sensation de repos. Il se rappelait de sa soirée avec Emiko, des blagues, des histoires et des rires… Mais ce fut alors qu’il remarqua le bras qui entourait son torse et la tête brune qui était posée sur son épaule droite. Ce fut Emiko qui, poussant un soupir d’aise, se serra contre lui. Elle avait un grand sourire et elle semblait faire de beaux rêves.

Naruto ne put s’empêcher de rougir en pensant à ce qu’il avait fait avec elle la nuit dernière. Après ce baiser qu’elle lui avait donné, et auquel il avait répondu, ils avaient cédé à un désir fou, une sensation qu’il n’avait jamais connu… Et il lui avait fait l’amour pour plus d’une heure. C’était absolument incroyable, mais aussi extrêmement excitant maintenant qu’il y repensait… Ils l’avaient fait sans s’arrêter et dans plusieurs positions en plus ! Mais ce qui le surprenait le plus, c’était le fait qu’il l’avait fait aussi longtemps alors que c’était sa première fois, et il ne pouvait pas être plus heureux et fier d’avoir perdu sa virginité pour une fille aussi gentille et merveilleuse qu’Emiko Atsu. La première fois était censée être spéciale… Pour sûr, elle l’avait été !

C’est alors qu’il sentit Emiko bouger légèrement dans ses bras, et le souffle chaud arrivant dans son cou changeant de rythme, il signala le fait qu’à son tour, Emiko se réveilla. Elle bailla et sa main qui était posé sur le torse de Naruto remontant à son visage, elle se frotta un peu les yeux. Elle les ouvrit et regarda alors l’Uzumaki.

- Bonjour Emiko-chan, prononça doucement Naruto, appréhendant en fait une réaction. Se rappelant de Sakura, c’était la seule réaction qu’il craignait. Qu’Emiko ne se mette en colère à le découvrir dans son lit. Sachant que les femmes étaient des êtres généralement caractériels, il ne savait pas si oui ou non Sakura Haruno l’était normalement ou excessivement. Après tout, elle avait tout de même été légèrement ivre la nuit dernière, et même si c’était peu probable, elle pouvait ne pas se rappeler de lui ou de ce qu’ils avaient fait.

Emiko le regarda un moment, silencieuse, sans aucune émotion sur le visage, et Naruto crut vraiment pendant un instant qu’elle fut en colère. Cependant, lorsque ses pommettes se teintèrent d’un jolie rose, il comprit qu’elle venait de se rappeler de leur éreintante interaction… Elle lui fit ensuite un grand sourire. « Bonjour Naru-kun… J’espère que la nuit dernière t’as plu. » dit-elle avant de se blottir contre lui. D’un côté Naruto fut très soulagé, de l’autre très heureux qu’elle réagisse ainsi. « Oui, c’était incroyable ! J’espère que ça t’a plu aussi… » répondit-il amusé tout en lui donnant à son tour un sourire. La seule réponse d’Emiko fut de poser sa main sur sa joue, et de l’embrasser. Baiser qui se transforma bien vite en une séance de caresse qui dura quelques minutes... S’ils allaient plus loin, au vu de la façon dont commençait à gémir Emiko, ils n’allaient pas s’arrêter. Il fallait cependant se lever.

Le premier à sortir de la chambre, Naruto décida de faire un petit cadeau à Emiko, et partit trouver la cuisine, pour lui préparer le petit déjeuner. Quelques minutes après, c’est confuse qu’il vit entrer Emiko dans la pièce. Sa vue lui donna envie de rire, comme elle avait vraiment l’air d’avoir passé une nuit de folie. Elle n’avait pas l’air vraiment réveillée, avec sa longue chevelure faisant plus tignasse tant elle était décoiffée, et sans cesse en réajustant un kimono qu’elle avait mal attaché, ce dernier manquant à chaque fois de tomber et de révéler toute sa peau laiteuse, ne portant rien en dessous. Naruto revint aussitôt à la préparation du petit déjeuner, détachant son regard de la jeune femme. Il ne fallait pas qu’il la regarde auquel cas il allait devenir fou et la prendre là, dans cette pièce. Elle était vraiment trop belle pour son bien. « Ow… Mon Naru-kun est tellement timide… » susurra-t-elle en voyant la rougeur sur le visage de son homme, après qu’il ne l’eut regardé. Elle émit un petit rire en voyant qu’il ne fit que rougir d’autant plus à la taquinerie.

Finalement, ils s’installèrent à table avec les quelques petits plats, que Emiko trouva absolument excellents. Pas forcément pour le goût, bien qu’ils restaient très bons. Non, elle les adorait car c’était la première fois qu’elle vivait avec un homme… Même si ce n’était que pour quelques heures. Dans sa vie vouée au travail, la seule chose qu’elle avait trouvée pour égayer sa vie et effacer sa solitude, c’était d’aller quelques soirs, très peu de fois cependant, boire un peu de saké dans l’un des établissements de la ville. Elle faisait ça sans motivation, ça lui faisait juste oublier son mal du pays, comme Nami no Kuni lui manquait. Et là… Là, dans une soirée vouée à être totalement banale, elle était tombée sur ce garçon. Ce merveilleux garçon qui en une soirée, une nuit d’amour et un seul matin, lui avait fait oublier toute sa vie et sa simplicité. En moins d’un jour, elle était tombée éperdument amoureuse de Naruto, en un coup de foudre. Mais pourtant… Pourtant, elle était aussi incroyablement triste. Car après quelques minutes de lucidité, elle s’était rappelée de tout ce qui s’était passé la veille. De sa rencontre jusqu’à leur nuit de folie. La façon dont il lui avait raconté beaucoup d’aventures et de voyages dans plusieurs pays, de la façon dont il avait battu le groupe de bandit, du clone qu’il avait fait… de ces yeux bleus… de ces cheveux blond, et de ces marques de moustaches sur les joues… Elle ne savait que son prénom au départ… Mais maintenant…

- Uzumaki Naruto… murmura-t-elle en le regardant avec de la douleur dans les yeux, que Naruto repéra tout de suite.

Naruto releva aussitôt la tête. « Comment connais-tu mon nom de famille ? Je ne te l’ai pas dit pourtant ? » Il sut d’office qu’elle l’avait reconnu comme le héros qui avait sauvé Nami no Kuni de Gato et son armée de mercenaire. Mais alors qu’il avait prévu qu’elle ne lui saute dessus avec joie, cela fut tout l’inverse. « Attends… ! Emiko-chan… Tu pleurs ? » demanda-t-il avant de lâcher ses couvercles et de faire le tour de la petit table pour venir soutenir la jeune femme. Il s’accroupit à sa droite et posa sa main sur son épaule. Elle continua cependant de pleurer silencieusement sans tourner la tête vers lui. Il posa sa main sur la joue de la jeune femme pour lui faire tourner la tête vers lui, avant qu’elle ne lui réponde.

- Je viens de découvrir… que l’homme dont je suis tombée amoureuse en une nuit… est le héros qui a sauvé mon pays et que j’admire… commença-t-elle difficilement tout en sanglotant. « Mais par ailleurs… je viens de comprendre… qu’il a déjà une vie, et que je ne pourrais jamais être avec lui à cause de ça… »

- Emiko-chan… murmura le jeune Uzumaki. Il ne savait pas vraiment quoi dire. C’était totalement inattendu. Pourquoi les femmes étaient-elles aussi compliquées et imprévisibles ?

- Je sais que ça paraît fou… Que je ne te connais que depuis hier… Mais ma vie est tellement banale dans cette ville que dès que je t’ai rencontré j’ai commencé à rêver à plein de chose… Je suis désolé, je suis minable…

Elle tourna la tête de l’autre côté, ayant trop honte d’elle-même et d’une telle faiblesse égoïste pour affronter le regard de son héros. Mais quand bien même elle ne voulait pas montrer sa honte à Naruto, elle n’eut pas le courage de repousser sa main quand il força son visage à se retourner vers lui. Quand elle sentit ses lèvres se poser sur les siennes avec tellement de douceur et d’affection, elle ne put résister. Elle se jeta contre lui et le serra de toute ses forces, en pleurant à la fois de tristesse et à la fois de joie, tout en l’embrassant. Le garçon lui permettait de vider tout son corps de la tristesse qu’elle avait accumulé depuis toutes ces années.

- Si tu es malheureuse dans cette ville et dans Hi no Kuni, pourquoi es-tu venu ici, Emiko-chan ? demanda avec bienveillance Naruto, tout en la gardant bien serrée dans ses bras pour la rassurer.

- Je… Je voulais aider mon pays et Tazuna-san en améliorant la zone économique de Nami…

Naruto acquiesça. Peut-être avait-elle prise la mauvaise option. Après que Gato eut-été tué, elle aurait dû rester au pays des vagues et commencer une vie de détente et de bonheur, plutôt que de continuer sur cette ligne de vie. Quand bien même était-ce pour rendre service à ses amis. « Hey Emiko-chan. » Elle leva le visage pour savoir ce qu’il voulait, avant de sentir à nouveau une paire de lèvres sur les siennes, lui donnant une multitude de frissons de plaisir. « Je crois que j’ai besoin de prendre une douche après cette nuit… partante pour me rejoindre… ? » demanda Naruto avec un clin d’œil. Un hochement de tête et un rougissement plus tard, le voilà qu’il emportait Emiko dans la douche. Quand ils sortirent de la salle de bain après une heure à y être enfermé, Emiko se sentit plus propre qu’elle ne l’eut jamais été, malgré le fait que son héros l’eut prise sauvagement… C’était la plus grande matinée de sa vie.

Malheureusement, même toutes les caresses du monde ne purent consoler Emiko lorsqu’au pied du bâtiment, elle fit face à Naruto. Il était un ninja, il avait un devoir, et il devait partir. Les larmes commencèrent à couler de ses joues, mais elle s’empêcha de partir en sanglot. Naruto la regarda avec un sourire triste. Il s’approcha d’elle et déposa un doux baiser sur ses lèvres, avant de la fixer, souriant

- Ne pleure pas Emiko-chan. Rappelle-toi ce que je t’ai dit. Tout dévouement, toute souffrance, ne vaut pas l’amour d’un foyer. Retournes au pays des vagues voir ta famille et restes-y. Passe même le bonjour à Tazuna et sa famille de ma part !

- Naru-kun… gémit-elle en se blottissant contre lui.

- Hey, ce n’est absolument pas un adieu, rit-il. Je passerais te voir, c’est promis, dattebayo !

« Merde, saloperie de tic verbal… » pensa-t-il avant d’entendre le petit rire d’Emiko dans ses bras, amusé après avoir entendu le « dattebayo ». Il l’embrassa à nouveau encore une fois avant d’enfin se retourner, et de rentrer à l’hôtel où il avait loué une chambre avec son maître. Ce dernier allait sans doute lui poser des questions sur pourquoi il n’était pas revenu et où il avait passé la nuit, mais il n’y avait pas moyen qu’il allait révéler les derniers évènements. Le Sennin n’allait pas le lâcher autrement… Et il valait mieux qu’il l’embête deux ou trois jours plutôt que deux ou trois mois…

Lorsqu’il rentra dans la chambre d’hôtel, il ne fut pas surpris d’y trouver Jiraiya, affalé sur sa couchette et ronflant bruyamment, avec une dizaine de bouteille de saké éparpillé dans la pièce et ses Icha Icha. L’homme avait encore son stylo plume à la main et les manuscrits de ses livres pornographiques au pied de son lit. Apparemment l’homme avait dû avoir une montée d’inspiration… surtout au sourire idiot sur son visage. Le blond soupira, bien qu’amusé. Maintenant, après la nuit avec Emiko, il comprenait déjà un petit peu mieux son maître… Il s’allongea sur sa couchette, les mains croisées derrière sa tête… avant de se redresser brusquement. Avec un grand sourire, il prit un stylo et sortit son livret vierge. Il ne savait pas vraiment pourquoi son esprit était si clair, peut-être était-ce dû à sa rencontre avec Emiko, mais une chose était certaine. Il avait une idée. Une superbe idée. Il allait tout simplement écrire une histoire qui n’était adapté sur personne d’autre que lui !

« Il parcourt le monde en quête d’un but. Il se renforce pour se protéger de ses ennemis… Car il est recherché, très recherché, par eux. Ils feront tout pour l’éliminer une bonne fois pour toutes. Ils allaient y parvenir et sceller le destin du monde lorsqu’une magnifique déesse descend du ciel et parcours le monde à ses côté, elle lui donne alors la puissance… Et il deviendra le sommet du monde… Un roman d’aventure et de fantaisie sur les ninjas… Oh mais oui, évidemment, pourquoi je n’y ai jamais pensé ! Du danger, de l’action et de l’amour ! C’est parfait !!! Avec ça je vais te coiffer au poteau, Ero-sensei !! Je n’oublierais pas de le dédicacer à Emiko-chan… »

***

Deux mois plus tard.

- C’est pas possible… C’est une blague… Je ne peux pas y croire… gémit Jiraiya, tout en pleurant un torrent de larme, choqué par ce qu’il voyait sous ses pauvres yeux.

Naruto se mit à rire fort à la tête hilarante de son sensei. Ce dernier était recroquevillé sans arrêter de pleurer comme un enfant qu’on avait disputé. « C’est malheureusement le cas Ero-sensei ! » s’exclama Naruto, taquin envers son maître. « Mes pages blanches ont été aimées et admirées pour leur splendeur éblouissante, et par toute la péninsule en plus ! HAHAHA ! » Il hurla de rire à l’ironie de la situation. Naruto avait fini d’écrire son livre de romance/aventure il y avait deux semaine. Il l’avait intitulé « L’empereur de l’humanité. », ce dernier comptant l’histoire d’un jeune ninja ayant eu une histoire fondamentalement similaire à la sienne, qui rencontrait une déesse et devenait alors l’empereur de tous les hommes sur terre, à la façon du Rikudo-sennin. Naruto s’était efforcé durant les quelques six cent pages d’apporter une analyse émotionnelle du personnage principal tout en gardant un cadre dramatique et tragique pour univers. En soit, il avait mis sa maturité, sa sensibilité et son sens du discernement à l’épreuve. Quand il avait entièrement relu son œuvre, Naruto ne savait pas vraiment comment allaient l’interpréter les lecteurs, si jamais il y en avait… Mais dans tous les cas il avait séduit l’éditeur. Le livre avait été publié en masse et mis en vente sur le marché il y avait un peu plus d’une semaine.

Et bien sûr, les résultats avaient été inattendus et spectaculaires. En une semaine, une seule semaine, le livre avait fait une impression phénoménale sur l’organisation élémentaire, se vendant à plusieurs millions d’exemplaires. En seulement une semaine. Naruto eut un grand sourire. Apparemment, ce qu’il écrivait n’était pas aussi merdique et ne manquait pas autant de sexe que Jiraiya l’avait déblatéré… Et heureusement, il avait signé le livre anonymement, même si l’argent recueilli était transféré sur son compte bancaire. Seul trois personnes dans le monde entier connaissaient son identité d’auteur du livre. Le directeur de la maison d’édition, Satochi Kitano, qui était aussi l’éditeur des Icha Icha de Jiraiya. Jiraiya lui-même, mais aussi, et il s’en doutait fortement, Emiko Atsu. En effet, à la tout première page du livre, il avait écrit une phrase qui aujourd’hui faisait débat dans tout le continent. « Je dédie ce livre à Emiko-chan, que j’aime très fort, qui m’a permis de trouver l’inspiration pour écrire L’empereur de l’humanité. » Si jamais la jeune femme n’avait pas compris que c’était elle, elle avait certainement dû le comprendre lorsque fréquemment, son compte recevait de fortes sommes, étant donné qu’il avait convenu avec son éditeur qu’elle reçoive dix pour cent des gains du livre. Il en recevait lui-même vingt pour cent, et le reste allait à toutes les manufactures intermédiaires, de l’édition jusqu’à la revente du produit. Mais pour plusieurs million de livre vendus, il était évident que dix et vingt centième du revenu était une somme phénoménale. Et en une semaine, Naruto à ce livre seul, avait amassé plus de quatre millions de ryos. Il comprenait maintenant pourquoi Jiraiya était aussi riche…

- Mais… Mais…

- Non, pas de mais ! tonna Naruto, sous le regard déprimé de son maître. Nous avions convenu une affaire Ero-sensei !

Jiraiya le regarda, comme il se rappela du succès qu’avait eu le livre de Naruto. Il avait eu plus de vente que n’avait eu son dernier Icha Icha, et ce en même pas une semaine. Et le pire dans tout ça, c’était que malgré le fait qu’il restait anonyme, son livre avait tout de même eu un succès fou. Il darda un regard furieux sur Naruto, avant de sortir de la poche de son haori un petit rouleau. « Avant que je te le donne, je veux d’abord que tu me parle de cette Emiko-chan !!! Tu ne m’avais jamais dit que tu avais connu une fille… J’espère qu’elle est sexy ! Alors parle-moi d’elle gaki ! »

- Même pas en rêve sensei ! Le rouleau s’il-te-plait ! rétorqua Naruto en tendant la main, dans l’attente du rouleau.

- Sale gosse ingrat… maugréa-t-il totalement déprimé… L’enfant n’avait même pas voulu lui révéler qui était la demoiselle. Lorsqu’il vit Naruto regarder le rouleau, avant de porter son regard sur Jiraiya. « Ton père t’as laissé cette lettre. Il l’a écrit avant ta naissance, au cas où quelque chose devait lui arriver. Je devais te donner ce rouleau quand tu étais prêt. » rajouta-t-il avec un ton grave, comme si ce qui s’était passé quelques minutes plus tôt n’avait jamais eu lieu.

Naruto acquiesça lentement. Avec précaution, il défit alors le cachet sur le rouleau, et l’ouvrit sous le regard discret et plein d’appréhension de Jiraiya. Il resta ainsi, plongé dans la lecture de la lettre, sans s’occuper du reste. Mais lorsque Jiraiya remarqua les yeux du garçon, il vit facilement ce que l’on appelait la surprise. Non, le choc. Les lèvres du jeune Uzumaki se mirent à trembler, puis rapidement, les yeux devenant humides, les larmes se mirent à en couler. Jiraiya se crispa à cette vue. Si pendant un moment il en avait douté, il voyait maintenant les larmes. De tristesse, de colère ou de joie, ça il n’en savait rien. Malgré une longue vie de cinquante années, après avoir vécu et traversé deux grandes guerres mondiales des ninjas, ainsi que plusieurs autres petites… Même après une multitude d’expérience sur un grand nombre de chose, Jiraiya n’était absolument pas doué pour aider émotionnellement les gens. A ce moment-là, ne sachant pas vraiment quelle émotion ressentait Naruto, il ne savait pas comment réagir, et encore moins l’aider. De ce côté, il avait toujours été un lâche, ne se contentant que de s’éclipser et se perdre à la luxure d’une maison de passe. Le fait que le visage de Naruto était vide d’expression, mise à part les larmes sur ses joues, ne rassura absolument pas le Myobokuzan no sennin.

- Naruto… Est-ce que ça va ? hasarda Jiraiya avec inquiétude, avant que Naruto ne lève la tête, et qu’il ne tombe dans l’infinité vide des yeux bleus de son élève.

- Je rentre à l’hôtel, prononça Naruto, alors que cette fois, ce fut une infinie tristesse qui refléta dans ses prunelles. « J’ai besoin d’être seul un moment… » continua-t-il avant de faire demi-tour sans prêter un seul regard à son maître. Il disparut rapidement au loin.

Jiraiya le regarda l’endroit où il était avant de lever la tête au ciel. Ce regard dans les yeux de Naruto… Cela le remettait en face de ses erreurs du passé. D’avoir failli à son rôle de parrain de Naruto, d’avoir échoué à protéger son filleul comme il l’avait promis à Minato et Kushina. D’être parti loin de Konoha et se dévouer à son réseau d’espionnage et sa débauche pour oublier l’assassinat des deux personnes qu’il considérait comme ses propres enfants. Il les avait entraîné, les avait éprouvé, les avait soutenu… Et il les avait trahis en abandonnant leur fils à un village cruel et manipulateur.

Naruto allait-il lui pardonner un jour ?




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