Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Nidaime Kiiroi Senko

Après treize ans d'errance, Namikaze Naruto succède à son père en tant qu'icone de guerre. C'est l'avènement du Nidaime Kiiroi Senko. Naruto/Harem
Classé: -16I | Spoil | Action/Aventure / Romance | Mots: 89684 | Comments: 23 | Favs: 54
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Nerwan (Masculin), le 23/09/2014
Troisième partie du chapitre III de Nidaime Kiiroi Senko.

Pour lire la fiction dans son intégralité, consulter la fiction sur fanfic-fr.

Bonne lecture.




Chapitre 11: Les vagues - La paix sans quiétude.



Deux jours plus tard.

Naruto se réveilla lentement, ouvrant petit à petit ses yeux encore embués par un sommeil lourd mais réparateur. Il émanait de la pièce dans laquelle il dormait une étrange aura de quiétude, la lumière émise par les rayons du soleil de la douce matinée filtrant à travers les épais rideaux foncés couvrant la fenêtre de la pièce. Grâce au silence de la chambre, il parvint à percevoir les crissements des mouettes et des albatros au dehors, comme il se trouvait une ville maritime. Car oui, il se trouvait en effet à Nami no Kuni depuis peu, et il ne put empêcher un doux sourire s’étirer sur ses lèvres en repensant à comment il en était arrivé à dormir dans cette chambre. Il se redressa tranquillement, avant de s’étirer et de regarder autour de lui. Cette chambre qui lui rappelait le passé. Comme il l’avait prévu sur le bateau de transport, l’accueil lorsqu’ils avaient tous les deux, lui et Jiraiya, atteint le pays des vagues fut véritablement grandiose. Etant reconnus d’office sur le bateau durant le voyage et faisant l’objet de nombreuses discussion, il avait en effet paru logique pour Naruto que tous deux soient vite reconnu à Nami no Kuni.

Ils étaient alors arrivés tranquillement dans le port de la ville principale de l’île, posant les pieds sur le pavé de l’espace portuaire, et donc sur la terre ferme après ce petit interlude à bord d’un bateau. Lorsqu’ils entrèrent réellement dans la ville, il ne fallut pas longtemps pour que les gens ne se retournent sur leur chemin, et réalisent qui était venu dans leur pays. Démasqué, Naruto avait donc salué gentiment les gens présents, signalant par-là qu’il était vraiment celui qu’ils pensaient qu’il était. Avec cette grande cape orange et noire, ces cheveux jaune d’or, ces grands yeux bleus et ces marques de moustaches atypique, tous sans exceptions purent alors réaliser que Uzumaki Naruto, le libérateur de leur pays quelques années auparavant, était retourné chez eux. Et ce furent des dizaines de personnes qui se précipitèrent sur eux deux avec joie, venant ensuite entourer Naruto pour commencer à lui poser mille questions et lui offrir mille louanges sous l’œil amusé et attendri de Jiraiya. Ils voulaient tous lui parler, le toucher, le voir. Les gens de ce pays semblaient l’aimer énormément, et au vu des faits et du grand sourire radieux de son filleul, il commençait à comprendre pourquoi ce dernier parlait sans cesse en bien du pays des vagues. Bien sûr, une grosse partie des passants étaient perplexes à une telle chose, pour la simple et bonne raison qu’ils n’avaient pas rencontré Naruto à l’époque de la libération du pays. Soit parce qu’ils étaient parmi les quelques milliers d’habitants ayant emménagé ici après que la situation du pays se soit améliorée, soit parce qu’ils n’avaient pas participé aux péripéties s’étant passé sur le grand pont de Naruto, où Gato de la Gato company avait vu la mort.

Ainsi, c’est entraîné dans les rues par les habitants qui lui étaient redevables que la première journée de Naruto commença. Jiraiya suivit l’interaction ludique avec intérêt. Pour lui, Naruto était un spécimen d’étude très intéressant… Toutes ses expressions, de ses joies à ses tristesses, étaient curieuses. Parfois même inestimables. Rapidement, la nouvelle que leur héros était retourné dans le pays se répandit dans la ville, jusqu’à même en sortir, et les habitants de Nami stoppèrent tous tout activité, pour se réunir là où leur héros était présent. C’est une immense fête nationale improvisée qui s’organisa rapidement, tous souhaitant la bienvenue à Namikaze Naruto à Nami no Kuni. La journée pencha entre le long et le trop court, comme la célébration et le jour continuèrent. Ce fut d’ailleurs encore plus à l’amusement de Jiraiya que Naruto dut décliner d’innombrables propositions et demandes de demoiselles serviables et entreprenante à souhait… Quand bien même elles pouvaient être comparées à des groupies, Naruto ne put les considérer avec mépris. Non, loin de là. Ces jeunes filles avaient des raisons légitimes de l’adorer, tous comme celles de Mizu no Kuni après la fin de la guerre, étant donné qu’il avait été dans les deux pays un facteur clé de la libération et donc de l’avènement de la paix. Néanmoins, le fait qu’il refusait leur demande avec douceur et politesse ne faisait que le rendre encore plus attirant pour elles, comme il ne les ignorait pas et que cela ajoutait à l’image du héros, une image de gentilhomme. Ce n’était pas vraiment dans son intérêt… Jiraiya avait après tout remarqué à quel point les habitants l’avaient traité comme un véritable roi… Ce qui était très ironique étant donné que, techniquement parlant, dans le monde actuel, Naruto était bel et bien la personne qui se rapprochait le plus du statut de roi du pays des vagues, ancien pays des tourbillons. Il avait même plus de sang bleu que le daimyo actuel du petit pays.

Ce fut en fin d’après-midi que Naruto et Jiraiya étaient parvenus à se retirer des festivités qui allaient sans doute durer jusqu’à tard ce jour. Naruto avait donc guidé son maître, jusqu’à rejoindre un endroit où quelques années auparavant, il avait découvert comment vivait une famille… La maison où habitait justement la famille de Tazuna, ancien client de Konoha et ami de Naruto. C’est alors qu’il revit après trois ans les trois habitants de Nami no Kuni qui occupaient de grandes places dans son cœur. Tazuna, Tsunami et Inari étaient restés chez eux durant la fête, car ils savaient que Naruto leur rendrait visite. Ainsi, il les présenta tous les trois à son maître, et ce fut dans la joie des retrouvailles que les deux ninjas furent invités à rester chez eux. Une invitation qu’ils acceptèrent très facilement. Ils passèrent donc la soirée tous les cinq, le temps étant à la discussion et les plaisanteries. Ce fut d’ailleurs avec dépit que Naruto et Tsunami constatèrent que Tazuna et Jiraiya étaient fait pour s’entendre à merveille. Deux ivrognes grivois. En outre, Naruto accepta avec amusement de raconter à Inari, et donc par conséquent à Tsunami et Tazuna, une partie de ses aventures, dont celle qui faisait polémique en ce moment : la libération du pays de l’eau. Autant dire que quand la soirée fut terminée, un Inari de onze ans partit se coucher avec des étoiles dans les yeux aux récits héroïques qu’il avait entendu. Sous les ricanements des quatre autres. Et ce fut ainsi que Naruto s’en alla dormir dans une des deux chambres d’amis mises à disposition, l’autre comprenant Jiraiya. Il ne mit pas longtemps pour s’endormir, vu qu’il ne dormait pas forcément le plus clair du temps dans de vrai lit.

Et il se réveillait de la sorte, dans un pays où les gens l’acceptaient sans hésiter, dans un endroit où il n’était pas haï de tous. Sans bruit, il posa les pieds au sol, et se levant, il alla jusqu’à la fenêtre, tirant les rideaux, et illuminant alors la salle d’une vive lumière. Il cligna des yeux, gêné et ébloui, mais cela ne l’empêcha pas d’ouvrir la fenêtre, laissant alors un grand souffle d’air frais s’engouffrer dans la chambre, y apportant sa senteur marine. Pour sûr, Naruto trouvait qu’il y faisait bon vivre. Bien plus qu’il y a trois ans. La ville était bien plus neuve et colorée, plus de misérables, les orphelins errants avaient été pris en charge, et les déchets qui couvraient les rues auparavant avaient été déblayés. Il s’accouda alors à la fenêtre, et émergeant du sommeil, il s’amusa à observer la ville et la mer en arrière-plan, tout en appréciant la caresse de la brise sur sa peau. Cela, jusqu’à ce qu’il n’entende des éclats de voix en bas, dans la maison. Il reconnut la voix d’Inari et de son grand-père. Il se rappelait que Tsunami se levait toujours la première, donc logiquement, les trois étaient réveillés. Curieux, il se dirigea donc à la porte de la chambre, et descendit alors en bas.

Dans la salle à manger, Tazuna, Inari et Jiraiya étaient assis autour de la table basse, alors que Tsunami était dans la cuisine adjacente en train de préparer le déjeuner. Elle avait cependant la vue sur la salle, et garder donc un œil sur les trois hommes. Ces trois derniers n’avaient de cesse de plaisanter, et comme ils racontaient leurs blagues idiotes, Inari riaient aux éclats. Tsunami se retenait elle aussi de rire. Le maître de Naruto-kun était très amusant, malgré le fait qu’elle eut compris qu’il était un odieux pervers dans ses moments, tout comme son père. C’est alors qu’ils entendirent tous les quatre des pas dans l’escalier, et Naruto se dévoila à leur vue. Il n’avait pas encore l’air très réveillé, et sa tignasse était encore plus épineuse et en désordre que d’habitude, vu qu’il avait retiré son bandeau frontal en allant dormir. Ne portant qu’un bermuda et un T-shirt pour dormir, il était donc pied nu sur le parquet. Ils le regardèrent étonné, surtout à la vue de sa crinière. Un peu perdu, Naruto s’avança. « Ohayo… » dit-il avec un doux sourire, ne manquant pas de faire rougir Tsunami. Mais pouvait-on lui en vouloir ? Le petit garnement acharné s’était transformé en un beau garçon… Un bel homme même. Et pour elle en particulier, il était dur de nier la frustration procurée par la solitude du célibat. Après tout, il était dur de vivre sans amour. Bien sûr, ils répondirent à son salut.

- Hey ! La belle au bois dormant se réveille enfin ! Il était temps… ! taquina Jiraiya, alors que Naruto eut un petit rire timide.

- Ne m’embête pas dès le matin, sensei… répondit-il, avant d’aussitôt sentir l’odeur du plat que cuisinait Tsunami. Il comprit aussitôt qu’ils n’étaient pas réunis pour prendre le petit-déjeuner, mais bien le déjeuner. « Mais… c’est pas le matin ? Quelle heure est-il ? » questionna-t-il ensuite, perplexe. Lui et Jiraiya se réveillant toujours vers six heure du matin pour aller s’entraîner, il ne pouvait pas s’être levé si tard, si ?

- Et bien, pour répondre à ta question, il est exactement midi et trente-deux minutes, répondit Tazuna en regardant sa montre. « Ah oui, autre chose… »

- Oui quoi ? demanda Naruto, voyant que Tazuna cherchait à lui dire quelque chose.

Ce qu’il voulait lui demander fit rire et sourire Inari, Jiraiya et Tsunami. « N’as-tu jamais soupçonné l’existence du peigne ? » Le visage impassible de Naruto leur suffit pour prouver qu’il n’avait pas apprécié la pique de Tazuna, et maintenant qu’ils y pensaient, c’en était encore plus drôle. Après quelques secondes, Naruto décida de venir s’installer à table, alors que les trois autres déjà assis se remirent à discuter avec entrain. Naruto les écouta d’une oreille distraite, les regardant plus ou moins, plongé dans ses propres pensées joyeuses. Après quelques minutes d’attente, Tsunami vint à son tour s’asseoir à table, déposant le plat, sous la réjouissance de Tazuna et Inari. Ils s’empressèrent tous les deux de se servir, sous l’énervement contenu de la femme de la maison. « Papa, Inari, où sont passé vos manière ? » s’exclama-t-elle en donnant une petite tape à l’arrière de la tête de Tazuna pour le réprimander. « Ces deux-là, je vous jure… » grogna-t-elle, alors que Jiraiya rigola légèrement.

- Tu les tiens bien en laisse pour ne pas qu’ils ne fassent de bêtise, Tsunami-san, fit-il remarquer, aux réactions diverses des occupants de la salle. Un grand sourire victorieux et orgueilleux de Tsunami, et une expression résignée pour Tazuna et Inari. Cependant, les rires de Jiraiya furent aussitôt interrompus.

- Ne vous y prenez pas, prévint Naruto à l’attention des trois citoyens de Nami, en souriant à Jiraiya, qui n’aima pas cette expression farceuse. « Je fais la même chose avec Jiraiya-sensei. C’est sans doute le pire et le plus irresponsable, égoïste et pervers des hommes qui existent dans ce monde. Si je n’étais pas là pour le garder calme et le sortir de vilaine situation, il serait mort depuis longtemps par la main des femmes qu’il a énervé avec ses manies de vieux vicieux. »

L’expression ahurie et indignée de Jiraiya à ce commentaire fit rire les quatre personnes qui lui faisaient face. « La vie est dure, à ce que je vois, Jiraiya-san ! » s’exclama Tazuna, hilare, alors que l’ermite des crapauds rechigna, parlant dans sa barbe, ne rajoutant que plus de comique à la situation. Naruto s’était déniché un drôle de maître. Finalement, Tazuna et Inari n’attendirent pas. « Enfin bref, moi je meurs de faim. Itadakimasu ! » prononça Tazuna, avant de commencer à manger, vite imité par son petit-fils. Peu après, Jiraiya se servit, et Tsunami se servit à son tour. Naruto contempla cette scène, alors que les quatre mangeaient dans un silence détendu. Cette atmosphère conviviale resserra quelque peu le cœur Naruto, à la fois de peine, et à la fois de gratitude. De la peine, car il voyait là une scène qu’il aurait aimé vivre, des sensations qu’il aurait aimé connaître dans son enfance. De la joie, car il voyait aussi là la quiétude symbolique d’une famille heureuse. Cette même famille qui faisait comme s’il était l’un d’entre eux. Jiraiya ne fit comme s’il n’eut rien remarqué, occupé avec son bol, mais il connaissait très bien chaque réaction, chaque manie de son filleul. Le garçon était sensible, peut-être trop, dans ce genre de situation aussi… naturelle. Il savait que lorsque Naruto vivait dans la normalité, ça le renvoyait au fait qu’il n’avait jamais été fait pour être normale, et que cela aboutissait à le plonger dans des réflexions contradictoires, mêlant angoisse, lassitude et bonheur.

- Tu ne manges pas, Naruto-kun ? demanda Tsunami avec un regard à la fois soucieux et innocent. Elle était une véritable mère de famille. « Tu devrais te servir. » suggéra-t-elle ensuite.

Les mots aimables de Tsunami ramenèrent Naruto à la réalité, et il s’empressa de sourire, pour dissimuler son léger malaise... En vain en ce qu’il s’agit de son parrain. Il décida ensuite d’écouter Tsunami, imitant alors la famille. Quelques minutes passèrent dans un silence presque religieux, juste dérangé par le son des couvercles et du repas. Mais au bout d’un moment, Naruto choisit de poser la question qui lui triturait l’esprit depuis maintenant longtemps, et qui n’eut fait que prendre plus d’importance ces derniers jours, jusqu’à l’en frustrer sévèrement.

- Tazuna-san, Tsunami-san, j’ai quelque chose à vous demander. Connaissez-vous la famille Atsu ?

Les deux interpellés levèrent leur attention du bol pour s’intéresser à la question de leur jeune ami.

- La famille Atsu ? Bien sûr que nous les connaissons, répondit Tsunami. « A vrai dire, nous nous connaissions tous dans la ville avant l’arrivée des nouveau habitants. Donc, oui, nous connaissons les Atsu. »

Naruto ne put s’empêcher d’esquisser un grand sourire à cette réponse. La famille d’Emiko connaissait donc la famille de Tazuna.

- Puis-je savoir où ils habitent ? Je connais leur fille, et je lui ai promis de revenir la voir… continua-t-il alors timidement, sous le regard amusé de son maître.

- Leur fille ? demanda Tazuna. « Ah oui, la jolie petite Emiko ! » s’exclama-t-il ensuite, en se rappelant la jeune femme.

- Tu connais Emiko-chan ? demanda alors Tsunami avant que son regard ne s’illumine, à l’instar de celui de Tazuna. « Mais oui ! Emiko-chan était passée nous voir ce jour… Sa joie la rendait si mignonne ! Elle nous a passé ton bonjour. Maintenant je me rappelle ! Elle était partie travailler à Hi no Kuni il y a deux années, après avoir décroché un contrat d’embauche… Et il me semblait que l’entreprise où elle travaillait supervisait les travaux d’états pour la construction de voies fluviales. Elle est revenue chez ses parents l’année dernière… » dit-elle alors, avant d’hésiter, comme elle n’en avait pas plus à dire. « C’est exact non, papa ? »

- Et bien, oui en fait, répondit Tazuna, son regard se faisant plus sérieux. « C’est vrai qu’elle est revenue il y a un an. D’ailleurs, lorsqu’elle est passée chez nous, elle n’a pas arrêté de nous parler de toi. Elle avait l’air de t’aimer énormément… »

Il arrêta sa phrase, avant d’échanger un regard avec Tsunami. Cette dernière semblait légèrement peinée. Naruto et Jiraiya froncèrent les sourcils, se demandant ce qu’ils avaient. « Hey Ji-san, Tsunami-san, que se passe-t-il ? » demanda-t-il alors, méfiant. Les deux interpellés se tournèrent vers lui, et Tazuna reprit.

- Tout ne s’est pas très bien passé à son retour. Au départ, tout allait bien. Elle était lumineuse et gentille avec tout le monde, tous l’aimaient. D’ailleurs, beaucoup de garçons lui tournaient autour, c’est pour dire à quel point elle était en vue.

Naruto ne put s’empêcher de froncer dangereusement les sourcils à cette remarque.

- Mais malgré tout ça, ses parents étaient mécontents. Enfin plutôt son père qui a très mal réagi à son retour car elle a abandonné sa carrière au pays du feu. En gros, elle ne s’entendait pas du tout avec lui. Et puis la rumeur qu’elle était richissime est sortie pour venir jusqu’aux oreilles du père. Et c’était vrai. Personne ne sait comment elle a eu autant d’argent, mais son compte bancaire comptait plus de deux millions de ryos lorsque ça a été découvert. Tout a dégénéré une semaine après. Elle s’est disputée brutalement avec son père d’après ce que les gens disent, en hurlant à son père que l’argent sur son compte lui appartenait à elle seule. Il y a eu un procès, et à l’aide d’une vieille loi bizarre datant de trente ans, son indépendance a été résolue, la plaçant juridiquement à la charge des parents jusqu’à ce qu’elle soit apte à assumer son rôle.

- Quel rôle ? questionna Jiraiya, perplexe.

- Je ne sais pas, répondit aussitôt Tazuna. « À mes yeux, toute cette histoire est louche. D’ailleurs, je n’ai jamais aimé le père, Tsukeiru Atsu. Sa femme est charmante, la fratrie d’Emiko est plutôt normale, mais lui, je ne sais pas… Il est tellement conservateur et calculateur, il n’est pas clair quoi. Dans tous les cas, ça fait quatre mois qu’on n’a pas revu Emiko. La dernière chose qu’on a entendu à son propos, c’était que son père comptait la fiancer à un garçon d’une famille très aisée ayant emménagé après ta victoire sur Gato company, Naruto.

A l’entente d’une telle chose, le verre que tenait Naruto dans sa main se brisa sous la force avec laquelle il l’avait serré. Ils ne dirent rien, comme ils virent évidemment la colère dans les yeux glacés du Namikaze. Tazuna et sa fille en conclurent facilement qu’il y avait quelque chose entre Emiko et lui. Ça devait être dur à apprendre. Et honnêtement, s’il se mêlait du problème de la famille Atsu, cela allait vite se régler. Au-delà du fait qu’il était une figure symbolique du pays et quel l’opinion pencherait obligatoirement en sa faveur, il était aussi un ninja du pays du feu. Et lorsque l’armée était mêlée au juridique, et un juridique aussi suspicieux, ça n’allait jamais être aussi bon.

- Très bien… prononça-t-il sombrement. « Tazuna-san, je te demande l’adresse des Atsu. J’ai quelques mots à dire au père… »

- Euh… O-oui ! Bien sûr… je vais te noter ça sur un papier ! dit-il précipitamment en se levant pour aller chercher de quoi écrire.

Naruto hocha la tête. « Bien, je monte me préparer. Cet homme vient de faire une grosse erreur en me faisant un tel affront. » Il ne prononça rien de plus, disparaissant dans l’escalier. Jiraiya grimaça. Il espérait que son filleul ne fasse pas de bêtise. Après ce qui s’était passé à Kirigakure, il pouvait très bien aller tuer l’homme. Surtout quand ce dernier avait fiancé l’amante du jeune homme avec un inconnu.

- Jiraiya-sama, puis-je savoir ce qu’il y a entre Emiko-chan et Naruto-kun ? Il semblerait que Naruto-kun soit aussi mêlé à cette histoire… questionna alors Tsunami, inquiète, surtout en ayant vu cette lueur dangereuse dans les yeux de Naruto.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins alors, soupira le Sannin. « Naruto et Emiko sont amants. Ils se sont rencontré à tout hasard au pays du feu, et ont fait connaissance. Je pense qu’il doit y être pour quelque chose dans le retour d’Emiko et doit en ce moment s’en vouloir énormément, étant donné qu’elle a eu des ennuis. Surtout en sachant que l’argent sur le compte bancaire d’Emiko était un cadeau de sa part pour qu’elle vive aisément ici. »

- Je vois… Que pensez-vous qu’il pourrait arriver maintenant… ?

- A vrai dire je n’en sais rien. Je suis perplexe quant au fait que Tsukeiru Atsu ait gagné le procès, même jusqu’à résigner la majorité de Emiko. Tout ça me semble très tiré par les cheveux. Quant à savoir ce qui pourrait se passer… J’ai bien peur que Naruto réagisse violemment. Il adore cette Emiko Atsu, et il est possible qu’il arrive malheur au père. Enfin, nous verrons. Je ne suis pas assez fou pour arrêter Naruto lorsqu’il est en colère. Donc s’il tue quelqu’un, sérieusement, je m’en lave les mains. Ça leur apprendra à ne pas jouer avec lui… dit-il avec un ton entièrement détaché, et si cela n’avait pas porté sur ce genre de sujet, c’en aurait été comique.

Quelques minutes plus tard, Tazuna revint avec un post-it, rapidement rejoins par Naruto, lavé et entièrement habillé. Il remercia Tazuna, prenant le post-it et le mettant une poche à l’intérieur de sa cape.

- Attendez-moi là. Je n’en ai pas pour longtemps. Je reviendrais sans doute avec Emiko-chan.

Sans attendre de réponse, le garçon quitta la maison, avant de sauter haut pour atterrir sur un toit de maison, et du poursuivre son chemin depuis les hauteurs, sous les regards surpris des passants, et inquiets de Jiraiya et la fille de Tazuna. Ils plaignaient sincèrement l’idiotie du père d’Emiko de s’être mis Naruto Namikaze, le Nidaime Kiiroi Senko, à dos…

***

C’était une magnifique matinée qui illuminait ce jour. Le soleil brillait au milieu d’un ciel bleu sans nuage. La mer était calme, alors que les bateaux de pèches étaient partis, pendant que la marée permettait de pêcher de nombreux poissons. Depuis la mort de Gato, la vie était redevenue simple et agréable. Plus de danger, ni de survie. Plus aucun vol, ni viol, plus aucun meurtre. En théorie, les habitants de Nami no Kuni vivaient heureux. Tout ceci aurait été vrai si la maison Atsu n’était pas aussi déchirée. C’était ce que pensait Kazuyo Atsu alors qu’elle faisait le ménage dans la maison de la famille. Mère de quatre enfants, à cinquante ans, Kazuyo savait qu’elle était une femme relativement simple, la vie étant maintenant derrière elle. Comme presque tous les habitants de Nami no Kuni avant Gato, elle avait emménagé dans le pays après le génocide d’Uzu no Kuni. Elle y avait rencontré Tsukeiru, un pêcheur, à qui elle avait été donnée par ses parents, faute d’autre choix. Ainsi, elle lui avait donné quatre enfants, trois filles et un garçon. Elle avait déjà abandonné toute idée de rencontrer le véritable amour, acceptant l’homme, et chérissant ses enfants.

Emiko était leur fille ainée et leur premier enfant… Elle aimait sa fille. Elle l’avait élevée et éduquée avec amour, malgré les relations conflictuelles qu’elle pouvait avoir avec son mari, ce dernier en désaccord sur ses méthodes d’éducation. Emiko avait toujours été une fille joyeuse, amie avec tout le monde, aimant sa mère profondément ainsi que ses deux petites sœurs et son petit frère. Elle ne pouvait pas en dire autant de ses rapports avec son père. Ils ne s’étaient jamais réellement entendu, et le fait qu’elle lui tenait tête, elle une fille, l’insupportait le plus clair du temps. Elle savait que le père d’Emiko avait été l’un des facteurs principaux de son départ pour le pays du feu. Son départ avait brisé le cœur de beaucoup de monde, en particulier le sien et celui de ses deux sœurs. Son absence durant toute une année avait été lourde dans la famille, sauf pour Tsukeiru bien entendu.

Le retour cependant, avait été une autre histoire. En tant que mère, elle avait été réellement heureuse que sa fille revienne. Mais cela ne s’était pas bien passé avec le reste de la famille. Le côté manipulateur de Tsukeiru avait pris le dessus, montant les sœurs d’Emiko contre cette dernière, même cas avec le frère. Elle se souvenait encore du regard confus et blessée de sa fille. Elle, qui était heureuse de retrouver sa famille, s’était heurtée à un mur d’hostilité indestructible. Et comme la famille vivait du métier de son mari, Kazuyo ne pouvait intervenir pour aider Emiko, auquel cas il se servait de ça pour la menacer. Elle en avait pleuré de nombreuse fois ces derniers mois, que sa fille ne perde cette lueur chaleureuse pour celle d’une femme malheureuse. Mais si c’en était resté là… Le fait était qu’Emiko était revenu ici avec une vraie fortune. Une fortune dont Tsukeiru était devenue véritablement obsédé. Une telle obsession qu’il en était venu à lancer des procédures de justice pour résigner la majorité d’Emiko, qui avait pourtant vingt ans, et donc, s’emparer de sa liberté et de sa fortune. Et il avait réussi, allant même jusqu’à aussitôt fiancer Emiko à un garçon qu’elle ne connaissait absolument pas.

Elle savait intimement que son mari avait organisé toute cette manigance, et que la famille du garçon qui lui était fiancée était aussi liée. Et Kazuyo ressentait le dégoût de sa fille. Elle aussi avait été fiancée puis mariée sans le vouloir. Cette situation l’écœurait, mais ce qui l’écœurait encore plus, c’était qu’elle, sa mère, ne pouvait intervenir pour l’aider, alors que Emiko était sa propre fille.

Et c’était sur ce genre de réflexion amère que Kazuyo entendit sonner à la porte de la maison. Dans un premier temps, trop déprimée, trop ailleurs, elle décida simplement d’ignorer les sonneries. Qui de particulier pouvait de toute façon venir sonner ici ? De simples coursiers qui faisaient du porte à porte pour des enjeux publicitaires… Rien digne d’ouvrir en tous cas. Elle ne garda pas cet avis longtemps lorsque cette fois, on frappa à la porte. Les publicitaires n’insistaient jamais. C’était donc réellement un visiteur. Elle descendit dans l’entrée, délaissant les tâches ménagères dont elle était chargée de s’occuper. Quand elle fut devant la porte et qu’elle l’ouvrit, elle vit cependant quelqu’un qu’elle ne s’était douté voir de toute son inintéressante vie…

Elle le reconnut aussitôt qu’elle l’aperçut. Cette longue cape élégante orange, brodée de flamme noire… Avec ces longs cheveux épineux, en crinière blonde. Ce beau visage et ces étranges marques de moustaches sur les joues, et surtout… ces yeux d’un bleu tellement profond. C’était sans nul doute la personne la plus célèbre de tout le pays des vagues : Naruto Namikaze, ou Naruto Uzumaki, le héros libérateur du joug de Gato. Aussi connu partout pour ses faits de guerre au pays de l’eau, qui faisaient état de mythe et de crainte. La rumeur la plus persistante était celle qu’il avait combattu et vaincu à lui seul mille de ses adversaires. Mais ce que Kazuyo savait, c’était qu’en tant que ninja, Naruto Namikaze était quelqu’un de très dangereux, qu’il ne fallait surtout pas provoquer. Et sa venue ici, chez elle, de tous les endroits pourtant possibles, la rendait perplexe, troublée, confuse. Tout état de malaise apparent.

- B-Bonjour, Naruto-sama… dit-elle timidement, ne sachant pas vraiment quoi dire sous le regard assez froid du jeune homme devant elle.

Naruto l’observait sans rien dire depuis qu’elle avait ouvert la porte. Il avait essayé de trouver ce qu’il pouvait faire en arrivant chez les Atsu. Imaginer qui allait pouvoir ouvrir la porte ? Si c’était un frère ou une sœur ? Si c’était le père, qu’il n’aimait d’office pas. Si c’était la mère ? Ou même Emiko, ou alors un ami de famille ? Mais il ne s’était pas décidé. Il voulait d’abord voir par lui-même, et réagir selon ce qui pouvait être juste, le moment venu.

De toute évidence, cette femme devant lui était la femme du dénommé Tsukeiru Atsu. Absolument aucun doute. Malgré qu’elle fût d’âge mûr, la cinquantaine, il lui fut facile de constater la douceur et la beauté de ses traits. De longs cheveux châtains foncés, et de jolis yeux chocolat. Elle était la mère d’Emiko, vu la ressemblance flagrante avec la jeune femme, si ce n’était pas pour le fait qu’à l’inverse des cheveux et yeux marron de la mère, ceux d’Emiko étaient noirs.

- Bonjour madame. Suis-je bien chez la famille Atsu ? posa alors poliment Naruto, sans sourire cependant.

- O-Oui… Est-ce qu’il se passe quelque chose concernant notre famille ? répondit-elle, l’inquiétude apparaissant dans sa voix.

Autant, elle devrait se sentir extrêmement honorée d’être en présence de son héros, autant elle savait que sa présence ici n’était pas de bon augure. Naruto ne prononça rien dans un premier temps, avant d’hocher finalement la tête affirmativement. « Oui, il semblerait bien que quelque chose se passe et concerne de très près votre famille, madame Atsu. Puis-je entrer ? » demanda-t-il alors, en faisant un sourire doux et amical, pour rassurer Kazuyo. Elle ne put réprimer un petit rougissement des pommettes à la vue du sourire tellement charmant du garçon. Que ne donnerait-elle pas pour quelques années en moins… Ce garçon était tellement beau après tout. Mais elle revint vite à elle en se rendant compte qu’en dépit du sourire, il avait quand même demandé à entrer. Se sentant légèrement idiote, elle bégaya légèrement, acceptant bien sûr qu’il n’entre. « J-Je vous en p-prie, entrez ! »

Si ce n’était pas pour cette situation, Naruto en aurait ri et l’aurait taquiné. Cette jolie dame était le portrait craché d’Emiko. C’était absolument hallucinant. Elle s’écarta sur le côté, lui permettant d’entrer, et quand il fut dans le petit hall, elle referma alors la porte. Hésitante, elle lui demanda finalement de la suivre jusque dans le salon, où elle le fit asseoir. « Désirez-vous un thé, Naruto-sama ? » D’abord légèrement surpris, l’Uzumaki déclina poliment la demande, mais en faisant en sorte de ne pas blesser la mère d’Emiko par ce refus. Voyant que plus rien n’empêchait de discuter maintenant, Kazuyo Atsu s’assit sur le canapé en face du siège dans lequel était assis Naruto.

- Madame Atsu, commença alors Naruto, mais fut aussitôt coupé.

- Appelez-moi Kazuyo, Naruto-sama, demanda-t-elle, sous l’acquiescement de Naruto.

- Kazuyo-san. Tout d’abord… Si je peux me permettre… Où se trouve le reste de votre famille ?

Kazuyo s’en étonna légèrement, mais ne mit pas longtemps à répondre.

- Et bien… Mes enfants sont à l’école, et mon mari est un pêcheur… Ils devraient être rentrés d’ici deux heures.

« Elle a omit Emiko. Il s’est bien passé quelque chose, je sens clairement son malaise. » pensa-t-il en hochant la tête.

- Puis-je savoir quel âge ont vos enfants, Kazuyo-san ?

- Mes enfants… ? Et bien… Mes deux filles ont dix-sept et treize ans, et mon fils à quinze ans. Attendez… Rassurez-moi, il n’y a aucun problème les concernant… ?

En effet, Kazuyo excluait sa fille aînée. Mais il n’arrivait pas à sentir de malice, qu’il percevait habituellement des gens avec des intentions mauvaises. Si cette Kazuyo Atsu était de mèche avec cette magouille autour de son Emiko-chan, il l’aurait automatiquement senti. Ce point rassura déjà Naruto.

- Rassurez-vous, ce n’était qu’une simple question. Rien ne leur est arrivé. Kazuyo-san, en fait, j’aimerais parler avec votre mari. Savez-vous à quelle heure rentre-t-il exactement ?

- Exactement je ne saurais pas dire… Comme je vous l’ai dit, d’ici deux heures environ… Est-ce que cela pose-t-il problème ?

- Non. Mais je ne peux pas vous assurer qu’il n’y a aucun problème. Comme vous vous en doutez, ma venue ici n’assure rien de bon à votre famille. Je vais vous demander d’attendre avec moi la venue de votre mari. Vous en saurez beaucoup plus à ce moment-là.

Elle ne savait absolument pas ce qui se passait. Apparemment, son mari avait fait quelque chose qui n’avait pas plus à Naruto Namikaze. Mais, cela n’avait aucun sens ! La seule chose qui aurait pu poser des problèmes était ce scandale du procès gagné contre Emiko pour obtenir cette mystérieuse somme d’argent qui… Non… Etait-ce lié ? Son mari avait-il vraiment fait quelque chose de grave ? Bien sûr, c’était une personne à histoire, mais irait-il jusqu’à se mettre en difficulté avec Konoha pour de l’argent ? Ils n’étaient que de simples civils, ils avaient peur des ninjas. Même de bons et gentils ninjas comme ceux de Konoha…

N’ayant pas d’autre solution, elle ne fit qu’acquiescer. Même si ce garçon pouvait être plus jeune que ses enfants – n’ayant que seize ans après tout – elle savait que les personnes étant entrées dans le monde de la guerre et du crime grandissaient beaucoup plus vite. Cela devait être encore plus poussé avec les ninjas. Elle se leva et partit terminer les corvées. Dans deux heures, tout le monde serait rentré et elle saurait enfin ce qui se passait de grave avec son mari.

***

Deux heures plus tard.

Ce fut après une journée comme une autre que Tsukeiru Atsu revint à la maison. Dans la relativité du terme « journée comme une autre » s’entend. Après le procès de sa fille pour résigner son indépendance parentale, Tsukeiru Atsu était devenu littéralement l’homme le plus riche de la ville. Il avait fait croire à tout le monde de son entourage qu’il continuait le train de vie habituel d’un marin pêcheur somme tout à fait quelconque, mais non. Le compte bancaire de sa fille, dont il s’était emparé deux mois plus tôt, comptait près de deux millions cinq-cents mille Ryos. Mieux encore, il avait remarqué que le compte était crédité chaque semaine de près de cinquante mille ryos. Aujourd’hui, il était riche. Il partait alors le matin pour ne revenir qu’à quelques intervalles de la journée, exactes à celles des marins, pour faire croire à sa femme qu’il l’était toujours.

En réalité, il passait ses journées à dépenser pour des jeux d’argents, des boissons et des plaisirs dans les maisons closes. Cent mille pièces étaient déjà partie ces deux derniers mois. En temps normal, il s’en serait inquiété, mais le compte était crédité de deux-cent mille chaque mois, d’où le fait qu’il se permettait d’user de cet argent à outrance. Il avait conclus un accord avec une dite famille bourgeoise venue du pays du feu sur cette affaire. Le fils de la famille s’était apparemment épris de sa fille, Emiko, alors que le père du garçon était un procureur des affaires civiles. Il avait promis sa fille à la famille si cette dernière l’aidait à s’emparer de l’argent. Un accord convenable pour eux.

Et c’est ainsi qu’il rentrait chez lui, comme à l’habitude, après une petite journée bien remplie. « Je suis rentré ! » s’exclama-t-il en ouvrant la porte. Il s’étonna légèrement du fait que sa femme ne vint pas le saluer, vu qu’elle le faisait toujours. Il ne le nota pas, préférant poser son manteau sur le porte-manteau du couloir, et retirer ses sandales. Ce furent ses filles qui vinrent le voir alors, avec de grands sourires. « Ohayo Tou-san ! Tu ne devineras jamais qui est à la maison ! » s’écria la plus petite. Il les regarda avec ennuis.

Ses filles… Natsumi pour la plus petite, et Hitomi pour la plus âgée. Elles ne l’intéressaient pas. Bien sûr, il ne les détestait pas – pas comme Emiko par exemple – mais ce n’était pas comme s’il avait une éventuelle considération pour elles. C’était pareil avec son fils et sa femme. Ces quatre-là étaient plus de simple poids pour lui, qui l’obligeaient à passer pour un membre de la famille et gâcher ses journées en leur présence plutôt que d’aller s’amuser. Surtout maintenant qu’il n’avait plus de problème d’argent. Contrarié, il fut obligé d’être guidé jusqu’au salon, où il entrevit son fils, Hiro, et sa femme, Kazuyo.

Ses enfants étaient des idiots. Il les avait facilement manipulés pour leur faire détester leur grande sœur. Et comme la mère était une idiote introvertie qui n’avait pas le cran pour défendre Emiko, cette dernière était passée pour une fille irresponsable et de mauvaise intention devant le jury. Et avec l’appui toujours agressif du procureur envers elle, il avait gagné le procès très facilement. Peu importe. Il se fichait de toute façon éperdument de cette idiote effrontée. Elle devait bien le payer à vivre avec ce garçon.

Ses pensées furent interrompues lorsqu’il entra dans la pièce, et qu’il put alors voir qui s’y trouvait.

- Kazuyo, c’est quoi cette blague ? Qui c’est celui-là ? demanda-t-il méchamment, en pointant ostensiblement du doigt Naruto, assis dans un fauteuil et les pieds négligemment posés sur la table basse.

Naruto le regarda alors. Voilà donc Tsukeiru Atsu. Cet homme qui avait vendu sans regret sa propre fille à des gens malintentionnés. Cet homme qui avait vendu SA Emiko. Il lui fallut un sang-froid monstre pour ne pas se lever et le tuer, incessamment. Mais le regard sombre parla pour lui. Les enfants étaient revenus les uns après les autres, et avait tous sautillés partout à sa venue chez eux. Il avait compris d’eux qu’il était pour les jeunes de leur âge une véritable « star ». Là encore, il aurait bien discuté avec eux, mais le moment n’était pas du tout à ça.

- Bonjour, Tsukeiru-san, prononça Naruto avec neutralité. « Je suis Naruto Namikaze. Je vous en prie, asseyez-vous. Nous avons à parler vous et moi. »

Le garçon ne lui laissa même pas le temps de parler. Tsukeiru le reconnut dès qu’il le vit. Il était réellement identique à la photo de lui que les gens avaient eu. Lui, ne l’avait jamais vu en vrai comme les autres habitants durant l’insurrection contre Gato. Il était resté chez lui à ce moment-là. Et là, il voyait la personne qui était prétendument le libérateur de plusieurs pays. Pour lui ce n’était que de simples bobards, surtout que ce n’était qu’un gamin qui devait jouer aux ninjas. Cependant, lorsqu’il lui demanda de s’asseoir, il préféra quand même écouter.

- J’espère que vous avez passé une agréable journée, Tsukeiru-san, car maintenant que vous êtes là, je vais enfin pouvoir commencer, dit-il en regardant Kazuyo, qui était assise sur le canapé avec son fils, et les deux filles debout dans le coin de la pièce.

Ils restèrent silencieux, attendant que Naruto ne se mette à parler.

- Tout d’abord… Savez-vous qui je suis, Tsukeiru-san ?

- Naruto Namikaze ? dit-il ironiquement pour essayer de faire décrisper le visage de Naruto. Mauvaise idée, étant donné que la réponse ne plut pas du tout à Naruto.

- Je vais être clair avec vous, Tsukeiru-san, répliqua alors sombrement Naruto. « Je ne suis pas un gamin, et encore moins le gamin de base que l’on rencontre à tous les coins de rue dans des villes comme celle-là… Je suis un ninja. Et en tant que ninja, ma présence ici n’a rien de bon pour une famille telle que la vôtre… »

Sa phrase fit son effet, comme il jeta un froid sur les cinq personnes présentes dans la pièce. Mais ce fut la peur qui se refléta dans les yeux de Kazuyo qu’il remarqua. Il devinait qu’elle savait ce dont les ninjas étaient capables. Peut-être avait-elle vu les dégâts et massacres d’Uzu.

- Je vais vous poser une question à tous les deux, Kazuyo-san, Tsukeiru-san… Pourquoi n’êtes-vous pas au complet ? Non je vais reformuler. Pourquoi n’y-a-t-il ici aucune trace de Emiko Atsu. Pouvez-vous me dire où elle est ?

- De quelle Emiko Atsu parlez-vous, Naruto-sama… ? demanda d’une voix faible Kazuyo, ne recevant alors du jeune homme qu’un regard très contrarié.

- Me pensez-vous dupe à ce point ? Je demande à savoir où se trouve Emiko Atsu, et vous allez me le dire ! tonna-t-il alors, la colère commençant à s’immiscer sur son visage.

- Et de quel droit te permets-tu de nous ordonner de répondre, Namikaze ? rétorqua Tsukeiru avec mépris, sous l’inquiétude grandissante de sa famille. S’il allait trop loin, il allait se mettre en danger… Il n’avait pas l’air de s’en rendre compte.

Naruto gloussa alors.

- Il y avait de l’argent sur son compte… dit-il d’un ton sinistre, alors que la frange de ses cheveux cacha ses yeux. Cette révélation glaça le sang de Tsukeiru, comprenant d’où provenait l’argent. « Cet argent est le mien… »

- N-Naruto-sama… bégaya Kazuyo. « Ma… Ma Emiko-chan n’aurait jamais pu voler… Elle ne peut pas faire une chose pareille ! Elle est bien trop gentille, bien trop pure ! Je vous en prie, croyez-moi !! »

- Tais-toi, espèce d’idiote écervelée ! maugréa Tsukeiru, alors que ses enfants grimacèrent en voyant leur mère être humiliée devant un invité… leur héros de surcroit. « Cette petite garce est bien capable de faire ce genre de méfait honteux ! Tout le monde…- »

Naruto le coupa aussitôt.

- Taisez-vous Tsukeiru. Cet argent se trouvait sur le compte de Emiko car c’est moi qui le lui ai donné, et je suis perplexe, vraiment. Voulez-vous savoir pourquoi ? demanda avec sarcasme Naruto, sous le silence de l’homme. « C’est simple ! J’ai crédité le compte d’Emiko Atsu à dix pourcents de mes revenus, de façon hebdomadaire, en règle des lois bancaires du pays du feu. Un changement de lieu d’envoi de crédit nécessite obligatoirement un accord du créditeur, en l’occurrence moi, Tsukeiru-san. Mieux encore, le compte étant devenu indirectement un compte joint, il n’avait pas sa place dans un procès d’affaire familiale, et mieux encore, il est techniquement impossible pour un si petit organisme juridique de contester les lois éditées par daimyo-sama du pays du feu lui-même! Ce que vous venez de faire, Atsu Tsukeiru, c’est un détournement majeur de fond. Pire encore, vous m’avez volé ! »

Tsukeiru ne savait pas quoi faire. Si le problème n’avait pas concerné l’argent, il aurait pu être indélogeable, même face à un ninja, mais il n’avait jamais pensé au fait que l’argent devait provenir d’une source puissante pour être aussi affluant. Il commençait à paniquer.

- Donc je vais aller droit au but, Tsukeiru. Tu vas me dire ce qui est advenu de Emiko-chan, et maintenant. Auquel cas je vais très mal le prendre, et je risque de te tuer sans m’en rendre compte. Tu sais, j’ai tué tellement de gens que cela ne me ferait ni chaud ni froid, surtout si je tue un petit salopard dans ton genre. Maintenant parles !

Sa femme et ses enfants le regardaient avec doute et indignation. Il leur avait menti, et ils l’apprenaient. Il leur avait menti à propos d’Emiko. Il savait que c’en était fini de son équilibre social… Il était entièrement fini. Mais il était encore vivant, et il avait une peur bleue de la mort. Il ne voulait pas mourir… !

- J-j’ai… Il… Il y a d-deux mois j’ai… vendu Emiko au procureur des affaires… en échange de l’argent…

« Non… Ce n’est pas possible… ? Il n’a pas pu… Ma Emiko-chan… Ma belle Emiko-chan… » La douleur dans les yeux de Naruto fut aussi grande que celle dans les yeux de Kazuyo, du frère et des sœurs d’Emiko. Leur propre père avait vendu leur grande sœur pour de l’argent. Des larmes coulèrent des yeux de Naruto, qu’il s’empressa d’essuyer.

- Où est-elle ? demanda-t-il sans perdre en dureté.

- Dans l’avenue périphérique de la ville… Au numéro sept-cent-trente-cinq. C’est là qu’habite le procureur. Le nom de l’homme est Uruguri Kira… Il détient Emiko depuis deux mois.

Naruto se leva aussitôt, fixant alors Tsukeiru avec un regard froid. Il sortit un kunai Hiraishin, qu’il planta dans la table qui les séparait. « Je te jure que s’il est arrivé quelque chose à ma Emiko. S’ils l’ont touché, s’ils l’ont ne serait-ce que toucher… Je vais te tuer de la plus atroce des façons que je trouverais, et je trainerais ton cadavre au milieu de la rue en montrant ce qui arrive aux pères vendant leurs propres filles. » La rage pure dans les yeux, Kazuyo se retenait de se précipiter sur son « mari » pour l’étrangler elle-même.

Sans se retourner, Naruto se dirigea vers l’entrée, et quitta rapidement la maison. Si le père de Emiko était vivant, cette espère d’ordure de procureur corrompu lui, n’allait pas vivre assez longtemps pour voir le soleil se coucher.

***

Naruto sautait de toit en toit sans s’arrêter, rapidement, brisant légèrement le béton des toits à chaque atterrissage. Il était résolu. Pour la première véritable fois, sans utiliser le chakra de Kyuubi, il ressentait cette haine inextinguible. Cette rage, cette envie intarissable de sang. Il avait envie de tuer. Il avait envie de tuer quiconque osait le déranger, mais pire encore. Il avait cette envie horrible de torturer à mort ceux qui détenaient en ce moment Emiko. Cette jeune femme, qui n’était qu’à lui seul… On avait osé l’acheter. L’acheter. Ce mot l’horrifiait, l’écœurait, l’enrageait. Et il eut envie de mettre à mort son imbécile de sensei qui eut l’audace de barrer sa route, là.

- Oy, gaki. Je pourrais savoir ce qui se passe ? Ça fait longtemps que je t’attends, et franchement, je me demande vraiment où tu vas en dégageant autant d’envie de meurtre. Tu as envie de tuer les passants où quoi ? reprocha l’ermite à son filleul.

- Kyofu. Je vais te demander de t’écarter de ma route. Ce n’est absolument pas le moment pour jouer à ça.

- Mais qu’est-ce qui te prends !? Ne te la joue pas Uchiha, Naruto, parce que vraiment… gaki ? Jiraiya interrompit sa phrase quand il vit Naruto disparaître. Il se retourna, voyant que le blond l’avait passé et avait continué sa route, sans l’écouter.

Soupirant, Jiraiya se mit à le suivre, le rattrapant rapidement et venant se placer juste à sa droite. Il remarqua les larmes qui coulèrent des yeux de son filleul. « Naruto. Dis-moi ce qui te met dans cet état. Je ne suis là que pour t’aider. » Il n’eut pas de réponse, et résigné, il ne fit que le suivre jusqu’à destination. Ils s’éloignaient des quartiers du centre-ville pour rejoindre la périphérie. Naruto s’arrêta alors, et observa la rue. Jiraiya ne sut pas ce qu’il fit, jusqu’à ce que le blond ne parle alors. « Regarde au numéro sept-cent-trente-cinq, juste en bas, Kyofu… Dis-moi ce que c’est… »

Jiraiya observa méticuleusement l’endroit. Il ne mit pas longtemps pour le reconnaitre. Il les reconnaissait à des kilomètres après tout. Des femmes légèrement vêtue stationnant à l’entrée pour accueillir les gens, des lumières blafardes émanant des fenêtres aux étages… Pas de doute. « C’est une maison close. » conclut-il, alors que le regard de son filleul s’en fit d’autant plus triste.

- Ce genre d’endroit que tu fréquentes tout le temps… C’est dans cet endroit qu’ils ont amené Emiko-chan… dit-il sous l’indignation de Jiraiya. « Ne m’arrête pas Kyofu. Dans une minute, tous les déchets de cet endroit sont morts et j’ai récupéré Emiko-chan. Ils vont payer… Kage Bunshin no jutsu ! »

Une quinzaine de clones d’ombre apparurent, tous l’air meurtrier. Naruto ne prit pas la peine de les regarder. Car pendant que lui cherchait son amour, eux s’occupait de tuer chaque homme de garde et chaque homme lié de près ou de loin à cet endroit. Si une maison close séquestrait des femmes, c’était un repère plus corrompu qu’il ne devait l’être.

En quelques secondes, Naruto et ses clones s’infiltrèrent dans le bâtiment, comme des ombres, invisibles malgré la couleur de sa cape et de ses cheveux, montrant par-là qu’il était un véritable maître de l’infiltration. Aussi, d’un bon angle de vue, Jiraiya put alors observer en grimaçant lorsqu’il vit les gardes et les clients du bâtiment tomber les uns après les autres, égorgés sans bruit, morts sur le coup. Naruto n’avait pas menti, il fut sans pitié. Seules les femmes de l’endroit allaient en sortir vivantes.

Et tandis que ses clones faisaient leur travail en neutralisant toute menace, Naruto lui, marchait lentement dans les couloirs de l’établissement. Passant de porte en porte, de chambre en chambre, il fut de plus en plus écœuré en sentant ces odeurs qui signifiaient tout… Et chaque femme séquestrée qu’il y trouvait. Créant un clone pour chaque chambre, ils forcèrent les portes pour aussitôt emporter les victimes et les sortir de cet endroit. Epouvanté à l’idée que la femme qu’il aimait avait été soumise ces deux derniers mois à un tel enfer, il priait sans espoir pour qu’elle aille bien. Mais aucun signe d’elle ici. Fermement décidé à la retrouver, il monta alors à l’étage.

A la différence des étages inférieurs, ce dernier étage était un appartement de grande taille. Arrivant dans une grande salle, il trouva alors une table recouverte de documents en tout genre. Il ne mit pas longtemps à comprendre ce qu’il en était. Le procureur n’était en fait qu’une couverture sociale pour cacher le fait que Kira Uruguri était un des hauts membres d’un réseau de trafic humain… Mais ce fut le summum de son inquiétude lorsqu’il vit sur le sol ce kimono… Ce kimono que Emiko avait dit adorer porter, et qu’elle avait porté lorsqu’elle l’avait rencontré. Un kimono offert par sa mère. Il contrôla sa respiration, et se cacha aussitôt lorsqu’il entendit des bruits de pas dans le couloir. Ce fut un homme qui sortit de la salle de bain… Un type d’homme que Naruto reconnut… La caricature de l’individu trop aisé pour sa santé, corpulent et particulièrement repoussant par sa démarche grossière. Et cette lueur hautaine dans ses yeux prouvait tout.

- Kira Uruguri ?

L’homme se retourna, étonné d’entendre son nom. « Hein ? Que faites-vous chez moi, et comment connaissez-vous mon nom !? » demanda-t-il lorsque Naruto eut surgi de l’ombre, dans son dos. Il ne prononça rien d’autre, alors qu’un Rasengan s’enfonça dans son ventre. Il fut envoyé voler contre le mur à l’autre bout de l’appartement, avant de retomber mort, baignant dans son sang. Naruto n’y accorda aucune importance, continuant alors dans l’appartement. Et ce, jusqu’à ce qu’il n’entende des petits sanglots. Ses pas de marche devinrent des pas de course, et traversant le couloir jusqu’à la source du son, il arriva brusquement dans une des chambres de l’appartement.

- Emiko-chan !!! s’écria-t-il, alors que la vue de son amante, recroquevillée à demi-nue dans le coin de la pièce lui fit abandonner la colère pour la peur.

Il se précipita sur elle, la prenant aussitôt dans ses bras pour la serrer fort, comme s’il eut peur qu’elle ne disparaisse. Tout d’abord inertes, les yeux de Emiko Atsu reprirent vie à l’entente de cette voix et la sensation de cette si chaleureuse étreinte. Ne comprenant pas du tout ce qui se passait, quand elle se rendit compte que sa tête était appuyée contre le torse d’un homme comme pour la rassurer, elle releva la tête. Et ce fut ces yeux bleus qu’elle vit, ces mêmes yeux d’un bleu intense qu’elle avait rêvé revoir depuis tout ce temps. Ces yeux exprimant tellement de chose, du regret, de la douleur, de la peur, de l’amour, de la joie… Et les yeux onyx de la femme brisée qu’était Emiko Atsu s’écarquillèrent alors entre les larmes acides, lorsqu’elle se rendit compte que le miracle s’était accompli. Il l’avait retrouvé. Il l’avait enfin retrouvé.

- Na… Naru… Narutoooo !!! gémit-elle entre le sanglot de joie et d’horreur, le serrant de toute ses forces, mais tremblant de tout son être en craignant que ce ne fut qu’un rêve désespéré parmi tous ceux qu’elle avait fait chaque nuit.

Qu’elle fut nue et souillée n’empêcha pas au Namikaze de la caresser, de lui faire mille baiser sur sa peau de lait, de lui offrir à cœur joie ce refuge qu’elle tentait de se faire dans le creux de son cou. Lui prenant le menton, il redressa son visage, il lui fit un baiser si tendre que les sanglots d’Emiko s’égayèrent, avant qu’elle ne réponde avec une passion immense.

- Le cauchemar est fini, ma puce. Je te le promets… je te le promets ! Plus jamais tu ne vivras une telle chose. Je serais là ! jura-t-il entre ses baiser, alors qu’elle pleurait et riait à la fois.

Par-là suite, Naruto retira sa cape, et emmitoufla Emiko à l’intérieur, avant de la prendre en berceau. Il ouvrit la fenêtre de la chambre, et sortit du bâtiment pour rejoindre Jiraiya. Dans ses bras, bien calée contre lui, son beau petit ange était déjà endormi, sans doute pour faire le premier beau rêve après plusieurs mois. « Plus jamais je ne permettrais ça. »

Jiraiya était resté sur le bâtiment de l’autre côté de la rue, observant les choses se passer. C’est ainsi qu’il vit Naruto sortir par la fenêtre du dernier étage, avec une énième femme dans ses bras. À l’inverse des clones qui semblaient être partis à l’hôpital ou au commissariat de police locale, celui-là vint vers lui, révélant le fait que c’était bien l’original, et s’il en notifiait la cape orange couvrant la jeune femme dans ses bras, cette dernière devait logiquement être Emiko Atsu.

- Naruto, est-ce que ça va ? demanda alors Jiraiya.

- Je ne sais pas, Kyofu. Je me sens mal. Mais au moins, Emiko-chan est en sécurité maintenant. L’histoire du fils de procureur fiancé à Emiko n’était qu’un masque pour s’emparer d’elle sans que personne ne se méfie. Ce fumier a inventé cette histoire. C’était en fait un proxénète qui se masquait derrière ce profil, et vu qu’il avait la main sur la justice, j’imagine qu’il a dû clore des affaires de disparition… Enfin, tout ceci est de l’histoire ancienne. Je l’ai tué.

Jiraiya acquiesça, attristé pour la douleur apparente de Naruto. Le garçon allait-il pouvoir se pardonner d’avoir renvoyé Emiko, avec de l’argent, double facteur de son malheur ? Et Emiko allait-elle aussi lui pardonner ?

- Ne restons pas là, Kyofu. Retournons chez Tazuna. Je dois m’occuper d’Emiko.

De nouveau, Jiraiya hocha la tête sans rien dire. Il n’y avait rien à dire. Pas dans ces situations.




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