Fiction: Ma vie. (+ quelques autres)

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Un homme entra et quand je me retournai pour observer celui que me guiderait je fus stupéfaite.

C’était l’homme qui m’avait menée à l’intérieur de ce village. Il avait les cheveux en bataille, ils lui donnaient un grand âge car ils étaient d’un gris argenté. Un seul de ses yeux était visible, il était d’un noir profond ce qui contrastait avec ses cheveux d’un blanc luisant. Ses traits et son absence de rides montraient que son âge devait être environ le même que le mien. Sous son masque, on pouvait apercevoir un nez fin et un menton joliment dessiné. Il avait de larges épaules et portait une veste verte qui jurait avec le bleu de son pull. Deux spirales rouges ornaient le haut de ses épaules et deux gants bleus terminaient ses mains. Enfin pas tout à fait des gants, plutôt des mitaines, les doigts étaient libres de tout mouvement. Il portait un pantalon bleu assorti au pull qui mettait d’ailleurs en valeur …

-Vous voulez que je vous aide à descendre plus bas ?, dit il avec un air faussement fâché.

Je rougis jusqu’aux oreilles et détournai rapidement mon regard de cet homme pour le tourner vers la troisième personne de cette pièce, un homme sur lequel je m’attardai beaucoup moins.
Mon « guide » s’appelait Kakashi Hatake, il était chargé de me faire visiter le village et de m’aider à développer mes capacités. Il devait aussi m’apprendre les bases. En gros, il devait faire de moi un bon ninja. Et après avoir épilogué pendant un bon quart d’heure, la question qui devait arriver arriva…

-Mais où va-t-elle loger ?, demanda Kakashi.
-Normalement, son sensei devrait la loger mais…, dit l’Hokage.
-Ce n’est pas que ça m’ennuie pas mais je préférerais qu’elle dorme ailleurs si bien sur cela ne te dérange pas, ajouta t il en me regardant.

Je me mis à rougir violemment en me remémorant la scène précédente. C’était sûr que si on se croisait chaque jour, l’ambiance serait vite monotone, entre mes silences gênés et ses réactions que je ne connaissais pas.
Mais je n’avais même pas fini mon raisonnement (enfin plutôt des idées un peu perverses) que le vieil homme reprit la parole :

-En effet, cela ne me parait guère judicieux. Il nous faut te trouver un logement, tu n’as pas encore de revenus tu ne peux donc pas avoir ton propre logement. Hum, voyons… et il continua à marmonner dans sa barbe pendant encore deux bonnes minutes puis poussa un Ha ! triomphant.

- J’ai trouvé, il s’agit d’une femme d’à peu près ton âge qui cherchait quelqu’un pour l’aider dans ses taches ménagères et pour lui tenir compagnie. Bien qu’à mon avis, elle est déjà trouvé quelqu’un sur ce point, il avait ajouté cette dernière phrase à voix basse.

Elle me plaisait bien ma nouvelle colocataire pour l’instant, elle avait l’air gentille et j’espérais que l’on deviendrait amies, bien que je ne sois pas très doué pour ça.
L’ainé reprit :

-Elle se nomme Kurenaï Yuhi, Kakashi t’y mènera. Attends le dans le couloir.
Je m’exécutais, fermai la porte derrière moi, pris une chaise et attendis au milieu d’un long couloir dont on ne pouvait distinguer les bouts.

Au même moment à l’intérieur du bureau.

- Kakashi, ta véritable mission est de la surveiller, de découvrir ses intentions, sa personnalité, son but ici, tout quoi. Ibiki n’a rien pu en tirer, essaie de la mettre en confiance et de connaitre ses intentions. Fais en sorte qu’il n’arrive rien au village… Et si elle ne présente aucun danger, entraine là et fait en un bon ninja, elle a des capacités.
- Bien, ajouta le concerné et il parti.

Dans le couloir.

La porte s’ouvrit et je vis paraitre le grisonnant. Il me fit un signe de tête dans la direction de la sortie et nous partîmes vers des lieux qui deviendraient mon chez-moi.

Quand ayant enfin aperçu la chaude lumière du soleil tout devint noir. Très noir. Et même douloureux. Je palpais mon environnement et découvrit quelque chose de dur et d’irrégulier. Je pris appui dessus et plus je forçais plus ma vision redevint clair. Je réalisais que je venais de tomber, lamentablement, sur la terre. J’avais raté une marche, la faute bête. Et je sentis une main soutenir mon bras. Je tournai la tête et aperçu Kakashi.

- Ca va ?
A question bête réponse bête me diriez-vous.
- Oui j’ai seulement raté la marche, dis-je avec un sourire niais sur le visage et une joue rougis pas la pression du sol sur cette dernière.
En vérité, j’avais la tête qui tournait, les idées en vrac et mes mains, mes genoux et d’autres parties de mon corps jusque là inconnues me faisaient souffrir.
Il m’aida à me relever et nous repartîmes. De mon coté je priais pour que ma maladresse ne me joue plus de tours.

Il proposa en galant homme de passer par un magasin de vêtements. En me regardant je compris pourquoi. J’avais encore ma robe de mon arrivée et elle était en parti trouée et en lambeaux. Ma rougeur, heureusement cachée par mon hématome s’intensifia.

Nous pénétrâmes dans une grande boutique aux vêtements soyeux dont les taches de couleurs embrouillaient encore un peu plus mon esprit. Une vendeuse nous accosta et mon instructeur jugea préférable de m’attendre à l’extérieur. Je m’installai dans une cabine et la vendeuse me passa toute sorte de choses, du short noir à la robe de soirée en passant par les hauts en résille. J’essayais de trouver des habits à ma taille dans mes goûts et pour l’instant, je devais avoir une vingtaine de vêtements uniquement civils. Pour les vêtements de combat, Kakashi mit son grain de sel.
Il me proposa des vêtements confortables, dans lesquels je serais libre de mouvement.

J’optai donc pour un pantalon bleu un débardeur en résille et un gilet blanc sur lequel de jolies pointes d’un bleu pale se trouvaient. Vu la quantité d’achat je me demandai qui allait payer. Pas moi en tout cas, je n’avais pas un rond. Kakashi m’avança gentiment l’argent en soulignant qu’il y aurait quelques intérêts.
Il me guida ensuite dans le village de la feuille. Je découvris alors des sourires, des visages joyeux à chaque coin de rue. Le village était accueillant et sympathique. Je regardai en l’air, en avant, je n’avais pas assez d’yeux pour tout découvrir.

Quand soudain un cri retentit :

- Viens ici toi ! lança un homme brandissant son point devant une boutique.

Et un garçon tenant un pot de peinture à la main courait en riant. Il était blond, portait des lunettes sur la tête et portait un survêtement orange. Il manqua de nous percuter et continua sa course. Un homme l’attrapa soudain et le tourna vers un mur. Ce mur était couvert de graffitis.

- Tu vas tout nettoyer ! Si tu avais été bien élevé, rien de ceci ne se serait passé. On n’a pas idée de faire un enfant pareil ! Non mais c’est vrai quoi, regarde ce que tu as fait, l’Hokage avec des moustaches ! Tu n’as pas honte, oui, si tu travaillais un peu plus, tu aurais quelque chose de mieux à faire. Tu écoute ce que je te dis ?! Non mais sans blagues, tu as enco…

Et sa voix s’atténuait au fur et à mesure que l’on avançait dans une autre direction. Mais on pouvait aisément deviner le savon que le gamin se prenait.

Nous marchions vers un quartier d’immeuble, Kakashi m’expliqua que c’était ici que j’allais habiter et que c’était aussi là que la plupart des ninjas habitait. Puis nous poursuivîmes notre route en silence jusqu'à un immeuble. Il s’agissait d’un immeuble à cinq étages, sans ascenseur, hélas. Il abritait un petit hall sans ornement superflus. Les escaliers étaient entrecoupés par de petits paliers sur lesquels des appartements donnaient. Au troisième étage, première porte à gauche, nous nous arrêtâmes.

Aux trois coups sur la porte, une femme ouvrit. Elle était vêtue simplement, une robe blanche « en bandelette », les bras et les jambes découverts. De longs cheveux noirs encadraient deux magnifiques yeux d’un rouge flamboyant.
Elle me dévisagea d’abord puis d’un signe de tête elle nous fit signe d’entrer. Son intérieur était simple, un salon où trônait une table et un canapé. Au salon jouxtait une cuisine puis en face 2 chambres séparées par une salle de bain.
Les présentations furent faite et Kakashi s’excusa de ne pas pouvoir rester plus longtemps et parti après m’avoir donné rendez vous le lendemain. Une conversation s’engagea :

- Alors comme ça vous maîtrisez la glace ? demanda t elle.
- Oui mais je ne sais pas très bien ce que cela représente ici.
- C’est simple, ici, d’après se que j’ai compris, tu vas t’entrainer à perfectionner ton élément. Attends je vais chercher du thé.

Pendant le laps de temps durant lequel elle était partie je me mis à réfléchir. Tout ça je le verrais demain de toute façon, vaut mieux se changer les esprits. Elle revint et je poursuivi pendant qu’elle me servait.

Et sinon, tu as quelqu’un dans ta vie ? demandais je innocemment.

Elle se mit à rougir légèrement, réfléchi puis ajouta.

- Enfin… pas vraiment… c’est compliqué… nous ne sommes pas vraiment ensemble…mais on se rapproche…fin, ce n’est pas clair.
- Tu as quelqu’un ou pas ? dis je avec un air de malice dans les yeux.
-Voila, je fréquente quelqu’un si tu veux tout savoir.
-Et il est beau gosse ?
-Ah ça oui, avec son air charmeur et sa cigarette…

Et la conversation se poursuivit pendant un moment, de temps en temps un éclat de rire venait rompre la discussion. La bonne humeur s’installa, une fois la découverte de l’autre passée. Le dîner se passa dans la joie puis elle me désigna ma chambre, m’aida à installer mes affaires, m’expliqua le fonctionnement de toutes les petites choses, nous décidâmes aussi du partage des tâches ménagères et nous partîmes chacune nous coucher.
Je m’endormis facilement avec une pensée dans la tête.

J’avais une amie.





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