Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Promets-le (terminée)

Elle devait croire en lui, en tout ce qu'il représentait. Il le lui avait promis. Il tenait toujours sa parole. Alors elle devait avoir foi. Il devait lui revenir, il le fallait. Pour elle.
Spoil | Romance | Mots: 3984 | Comments: 1 | Favs: 5
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Shitema (Féminin), le 22/07/2012
Bienvenue à tous ceux qui s'aventurent ici !
Un petit one-shot que j'avais écrit pour le Nouvel An 2012, et je viens seulement de m'apercevoir que je ne l'ai pas posté sur ce site. Donc je rattrape mon erreur.

En espérant qu'il vous plaira,

Bonne Lecture !

P.S.: Les personnages sont probablement un peu OOC, alors si vous remarquez des différences caractérielles, c'est normal ^^'





Chapitre 1: Promets-le



Promets-le





Elle regardait au dehors, bien emmitouflée dans une épaisse couverture, installée confortablement dans un fauteuil qu’elle faisait basculer lentement. Comme pour se bercer, apaiser les tourments de son cœur. Oublier un peu tout le reste, occupée à confectionner de petits vêtements en laine.

Elle était inquiète, bien plus qu’elle ne le laissait paraitre face à son entourage, enclin à l’entourer au possible en cette période délicate. Ils venaient tous les jours la voir, les uns après les autres, s’arrangeant pour ne jamais la laisser seule à se morfondre. Mais aujourd’hui, en ce jour nuageux de Décembre, elle les avait tous congédiés, ne désirant voir personne, perdue dans ses pensées nostalgiques. Elle voulait encore y croire.

Croire qu’il lui reviendrait.

Mais malgré la certitude à laquelle son cœur tentait de se raccrocher, elle ne pouvait s’empêcher d’émettre des doutes. Etait-il toujours vivant ? En bonne santé ? Et elle n’avait aucune réponse à apporter à ses questions.

Que des incertitudes.

Il avait été envoyé en mission il y a de cela deux longs mois, forcé d’y aller. Il n’avait pas tellement eu le choix, il était le mieux indiqué pour remplir à bien ce que l’on attendait, et il avait finalement accepté d’y aller. A contrecœur certes, mais il avait toléré la lourde charge qu’on lui incombait. Bien que le maitre Hokage soit prévenu de son intention de préférer au maximum de rester au village pendant quelques mois, son supérieur, peiné mais contraint, n’avait plus que lui pour remplir cette mission d’importance capitale. Étant vieux amis, il ne put refuser ce service à son supérieur hiérarchique. Celui-ci était tout autant désolé de devoir lui demander pareille chose, mais il n’avait d’autre choix. Il connaissait sa situation, et lui demander pareil service avait été tout aussi dur pour lui. Lui expliquant sa situation, le jounin de génie qu’il était devenu n’avait pu repousser sa requête. Il avait donc accepté bon gré mal gré.

Elle se souvenait encore de ce soir, il y a deux mois, où il était rentré chez eux, le regard triste et la mine abattue. Il lui avait expliqué tout ce que l’on attendait de lui, qu’il devait partir, et qu’il lui promettait d’être de retour au plus vite. Qu’elle n’aurait pas le temps de remarquer son absence.

Ensuite, il l’avait prise dans ses bras, lui murmurant des paroles douces et tendres. Mais il dut bien trop vite à son goût la relâcher pour aller préparer ses affaires. Il devait être parti au plus tôt pour, comme il lui avait dit, « être de retour au plus vite ».

Elle l’avait laissé faire, comprenant bien dans quelle position il se trouvait, comprenant également qu’il n’avait guère le choix. Mais bien qu’elle ait été rassurée par ses paroles, elle ne pouvait empêcher une espèce de crainte de prendre possession de ses pensées. Comme un malaise, un mauvais pressentiment. Son cœur s’était serré tellement fort qu’elle en avait eu presque mal.

Elle s’était endormie blottie entre ses bras cette nuit-là. Mais malgré l’assurance dont il avait toujours fait preuve, bien qu’il soit considéré comme un véritable génie depuis tout petit déjà, qu’il ait largement fait ses preuves et remporté de nombreuses victoires, elle avait peur. Peur de ce sentiment de malaise qui prenait place au fond d’elle. Cette nuit-là, elle serra plus fort que d’habitude sa main et ne s’endormit que tard, savourant chaque seconde passée entre ses bras à écouter sa respiration calme et son souffle chaud dans son cou. Inquiète quant à l’avenir, qu’elle ne voyait plus aussi radieux qu’il ne lui semblait être depuis longtemps déjà.

Le lendemain matin, elle avait tenu à ce qu’il la réveille lorsqu’il s’en irait. Elle lui avait préparé son petit-déjeuner, avait profité de lui au maximum comme si c’était la dernière fois. Attablé, il la regardait faire. Lorsqu’elle renversa accidentellement le café qu’elle comptait lui servir, les mains tremblantes, il la regarda au fond de ses yeux.


-« Qu’est-ce qu’il y a ? Dis-moi. »


Elle le regarda à son tour, prête à craquer à tout moment. Mais elle tint bon, ce n’était pas dans son caractère de se laisser ainsi aller. Elle voulut sourire, mais cela ressembla bien plus à une grimace qu’à autre chose. Elle n’osa lui répondre, ne sachant pas trop comment lui dire tout ça. Elle resta silencieuse debout devant lui, les mains légèrement tremblantes et le regard fuyant. Elle ne voulait pas être faible, mais elle n’y pouvait rien.

Sentant son malaise, il sut qu’aucun mot ne pourrait la réconforter. Il attrapa alors délicatement sa fine main et lui fit un peu place.


-« Viens. »


Ce murmure tendrement prononcé de sa voix grave fit que la femme ne réfléchit pas à deux fois et prit place sur ses genoux. Possessif, il fit passer d’instinct ses bras autour des hanches de la jeune femme, tandis que celle-ci ne put attendre une seconde de plus avant de passer ses bras derrière son cou et de se serrer contre lui. Elle semblait désespérée et effrayée, et cela fit que l’homme se sentit encore plus mal de l’abandonner ainsi à son sort. Elle lui paraissait si fragile, cette femme si frêle serrée contre lui comme se raccrochant à chaque parcelle de son être. Il eut un curieux pincement au cœur, un sentiment de vide en songeant qu’il ne la reverrait pas avant quelques temps. Il se sentit coupable et en même temps rempli de tristesse d’être si loin d’elle.

Ils restèrent ainsi de longues minutes, chacun profitant de la présence de l’autre, ne voulant pas penser qu’il faudrait bientôt se séparer.

Cependant, le temps passa plus vite qu’il ne l’aurait souhaité et l’heure de partir était bientôt arrivée. Il se détacha lentement d’elle, la fixant au fond de ses yeux couleur d’automne. Il passa une main tendrement sur sa joue, imprimant les traits de ce visage qu’il connaissait si bien dans sa mémoire, sachant qu’il n’aurait pas l’occasion de le revoir avant quelques temps.


-« Les minutes loin de toi vont me paraitre si longues. », lui murmura-t-il le visage découragé.


Elle fut touchée par ses paroles, et posa également ses frêles mains le long de sa puissante mâchoire, comme si elle ne souhaitait que ce moment ne dure à jamais.


-« Mais tu me reviendras, tu me le promets ? » lui dit-elle pleine d’espoir de le croire.


Les mots furent inutiles, elle lut la réponse dans ses yeux clairs, reflet des sentiments si forts qu’elle savait qu’il lui portait. Il se pencha délicatement vers elle et lui vola un baiser délicieusement passionné. Elle en oublia tout le temps de cet échange si violent en sensation, son cœur bascula et elle crut un instant à un rêve. Ses baisers étaient toujours si parfaits, si fantastiques qu’elle en redemandait sans cesse, et qu’il se faisait un plaisir de lui rendre même lorsqu’elle ne lui en réclamait pas subtilement.

Il se détacha d’elle après un moment, ne pouvait retarder davantage l‘heure pour lui de partir. Mais si c’était la dernière chose qu’il souhaitait.


-« Il est temps. »


Baissant le regard, elle se releva et il en fit de même. Sans un mot il prit ses affaires, et se dirigea d’un pas lourd vers la porte d’entrée, la femme le talonnant tristement. Une fois sur le seuil, il se retourna vers elle une dernière fois.


-« Souris-moi s’il te plait. Je ne veux pas te voir avec un visage si triste. Je voudrais garder l’image de la femme rayonnante que j’aime tant. » Lui dit-il, un léger sourire tendre au coin des lèvres malgré les circonstances.


Il passa une main sur le visage de sa compagne, avec une tendresse insoupçonnée pour un homme comme lui. Ce geste eut le pouvoir de transmettre tous ses sentiments à sa compagne, sans qu’il ne puisse les cacher. N’ayant besoin de se forcer, heureuse grâce à cet homme, elle lui fit le plus beau sourire tendre qu’il n’ait eu l’occasion de voir depuis un long moment. Il sentit son cœur s’emballer rien qu’à la voir ainsi et ressentit comme une béatitude qu’elle seule pouvait lui procurer.


-« Je t’aime tant, mon amour. »


Et il déposa un court baiser sur les lèvres rosées de la jeune femme. Elle ferma les yeux et se laissa envahir par l’étrange intensité qu’elle pouvait ressentir dans ce simple contact. Tant de douceur et d’adoration. Elle en fut toute chamboulée, le cœur battant à un rythme fou. Des larmes de pur bonheur perlait presque à ses yeux, elle s’autorisa à ouvrir les yeux.

Plus rien.

Il était parti.





¤¤¤



Deux mois s’étaient écoulés depuis son départ, deux affreux mois passés à ne rien faire d’autre qu’à l’attendre. L’attendre, encore et toujours. A espérer chaque jour qu’il ne revienne, qu’elle ne finisse par apercevoir sa silhouette se dessiner à l’horizon. Durant les premières semaines, elle fut plutôt confiante. Il lui avait promis de revenir, et elle savait qu’il n’était pas homme à ne pas tenir une promesse, surtout faite à la femme qu’il aimait.

Un amour si pur les liait qu’elle savait au fond d’elle-même qu’elle ne pouvait être séparée de lui. Que c’était tout simplement inimaginable. Si cela devait finalement arriver, elle savait qu’elle ne s’en remettrait pas. Elle n’aurait pas le courage de continuer sans lui, elle en avait conscience. Elle devrait en être réduite à faire ce qu’il faudrait pour y remédier. Elle le rejoindrait. Elle savait parfaitement que c’était de la pure folie, mais elle n’aurait aucun regret à le faire sachant que ce serait le seul moyen d’être de nouveau à ses côtés. Elle l’aimait tant…

Vivre sans lui serait totalement inconcevable, impossible à envisager. Elle préférait se résigner à mettre fin à ses jours plutôt que d’endurer une torture pareille.

Il y a de cela une semaine, elle avait été invitée à se rendre dans le bureau de Maitre Hokage. Elle y était allée, la crainte prenant le pas sur sa raison et son sang-froid. Elle ne craignait qu’il ne lui annonce une mauvaise nouvelle. Elle avait donc frappé à la porte de son bureau, la peur au ventre comme jamais.


-« Entrez. »


Prenant une inspiration, elle avait pénétré dans cette pièce. Seul le Maitre Hokage était présent, trônant derrière son imposant bureau rempli de paperasse en tout genre. Lorsqu’il vit la personne qui était entrée il stoppa net toutes ses autres activités, ne se concentrant que sur la nouvelle arrivante.


-« Entre Tenten je t’en prie. Installe-toi. »


Inquiète, elle se posa dans un des beaux fauteuils face à son bureau. Elle finit par lever le regard vers cet homme qu’elle connaissait si bien et qui tenait en cet instant son destin entre ses mains sans le savoir. Il paraissait un peu soucieux, et elle prit peur de ce qu’il allait lui annoncer.


-« S’il te plait, dis-moi pourquoi tu m’as demandé de venir ? Ne me dis pas que… »


-« Non non, rassure-toi. Dit-il précipitamment en agitant vivement les bras, comprenant ce qu’elle sous-entendait. Enfin, disons que ce n’est pas aussi simple… »


Le visage du Chef du village parut se durcir à cet instant, et une certaine lassitude prit place sur les traits de son visage si appréciable. Elle n’en fut pas rassurée.


-« Parle Naruto. Je t’en prie. »


Il prit une grande inspiration histoire de se donner un semblant de courage, et la fixa droit dans les yeux, le visage fermé.


-« Nous n’avons plus de nouvelles. »


Son cœur s’accéléra quand elle comprit le sens de ses paroles, mais elle ne voulait pas se laisser submerger par des conclusions trop hâtives. Elle voulait plus de détails.


-« Qu’essaies-tu de me dire ? »


Il lui parut sombre à cet instant quand elle posa son regard sur lui, comme pesé par ses fonctions et les responsabilités qu’elles impliquaient. Il ne lui sembla en cet instant plus âgé qu’il ne l’était.


-« Il n’a pas donné signe de vie depuis deux jours. Il doit normalement faire un rapport toutes les douze heures, et ces dernières quarante huit heures nous ne recevons plus rien. Je suis profondément désolé, c’est ma faute, je suis responsable de ce qui arrive. Je n’aurais jamais dû lui demander d’effectuer une telle mission dans votre situation actuelle. Tout est ma faute. »


Tandis que ses paroles s’imprimaient dans son esprit, il la regarda plus sérieusement qu’il ne l’avait jamais fait. Elle sentit dans son regard azur une culpabilité évidente qu’il ne pouvait dissimuler. Un remord si fort semblait le ronger d’avoir poussé un de ses plus précieux ami dans un tel précipice…


-« Il a… disparu ? »





¤¤¤



Depuis l’annonce de sa disparition, elle avait tout fait pour ne pas se laisser submerger par le doute et le chagrin. Il était vivant. Elle le savait, elle le sentait. Comme une évidence. Il ne pouvait être mort en mission…

Malgré ces résolutions, plus le temps avait passé et moins son entourage ne gardait espoir de le revoir. Ils passaient leur temps à faire semblant de croire encore qu’il était en vie, mais elle voyait bien que ce n’était qu’en apparence.

Ils avaient eux aussi fini par perdre espoir, les uns après les autres.

Seulement, elle, elle était intimement persuadée qu’il lui reviendrait, qu’elle ne pouvait l’avoir perdu à jamais. Il lui avait promis après tout, il lui avait juré de lui revenir. Et il tenait constamment ses promesses. C’était un homme qui savait ce qu’il faisait, il ne lui aurait jamais promis une telle chose sans en être intimement convaincu.
« Il va revenir. », voila ce qu’elle répétait à qui voulait l’entendre.

Les regards compatissants et compréhensifs se faisaient nombreux. Nombreux étaient ceux qui avaient cessé d’y croire. Le voir revenir après tant de temps passé sans donner la moindre nouvelle, cela paraissait assez de mauvais augure. Ils étaient simplement revenus sur Terre ; il n’était pas un surhomme après tout, il ne pouvait faire de miracles en claquant des doigts.

Malgré tout ce manque de confiance en lui, seule une âme pure continuait de croire en lui : Hinata. Elle était son dernier soutien, la dernière personne à croire encore qu’il ne pouvait disparaitre ainsi. Elle gardait l’espoir qu’il soit encore de ce monde et priait chaque jour dans ce but. Restant chaque jour aux côtés de la jeune femme, Hinata était sa meilleure alliée en ces temps sombres et durs. Chacune tenait le coup grâce à l’autre, et elles faisaient en sorte de s’occuper l’esprit afin de penser à autre chose qu’à tout ça. Cela valait mieux que de se murer dans le silence et le désespoir. Hinata apprit donc à la jeune femme à confectionner des vêtements en laine afin de préparer l’événement qui allait survenir. Elles étaient tous deux très impatientes et réjouies de cette nouvelle, préparant au mieux ce qui allait suivre. Cela leur permettait de faire le vide. Des moments particuliers qu’elles pouvaient ainsi partager.



La nuit tomba sur Konoha, amenant les deux jeunes femmes à se séparer en se promettant de se retrouver dès le lendemain matin afin de continuer leurs préparatifs.

Elles se saluèrent et partirent chacune de leur côté. Elle eut une soudaine pensée en voyant Hinata partir, songeant amèrement qu’elle allait rejoindre son Hokage d’époux, qui était toujours à ses côtés, lui. Son léger sourire s’effondra. Enfonçant davantage ses mains gelées dans ses poches, elle continua sa marche dans les rues froides respirant l’hiver à pleins poumons. Elle marcha ainsi quelques minutes, perdue dans ses pensées.

Sans réfléchir au chemin qu’elle empruntait, elle releva soudainement la tête et s’aperçut que ses pas l’avaient menée à la grande place du village. Une grande fontaine très illuminée empiétait la plupart de la place, les décorations de saison ayant été mises en place. Tous ces couleurs et ces lumières enchanteresses baignées dans la nuit noire firent qu’elle resta sans voix. Puis, insidieusement, des souvenirs refirent surfaces sans qu’elle ne puisse en faire fit, la date du jour s’imprégnant en elle comme un poignard…


Deux adolescents se tenaient devant cette même fontaine, plusieurs années auparavant, un 31 Décembre…


-« Tu voulais me parler ? »


-« Oui. Je t’ai demandé de venir parce qu’en réalité, je me demandais si… »


-« Tu veux que je t’aide à t’entrainer ? »


-« Non en fait, je voulais te demander si… »


-« Ah je sais ! Tu veux peut-être que je t’aide à développer une nouvelle technique. Mais tu sais, je suis sûre que tu n’as pas besoin de moi pour ça ! Après tout, tu es un génie ! Tu n’as besoin d’une fille sans talent comme moi ! »


-« Si, j’ai besoin de toi. »


-« Alors c’était ça ? Pourquoi faire tant de mystère… Tu n’avais qu’à me le demander ! »


-« Non tu n’as pas compris. J’ai besoin de toi, mais pas pour m’entrainer, ni pour m’aider à développer une quelconque technique. J’ai besoin de toi près de moi. »



En réalité, la jeune fille avait cru avait cerné son camarade, mais n’avait compris au final. Et ce n’est que lorsqu’il déposa un baiser tendre, le premier d’une longue série, sur ses lèvres, qu’elle remit les pieds sur Terre.




Un autre souvenir la reliait à cette magnifique fontaine ouvragée. Un souvenir qui fit naitre un sourire mélancolique et doux rien qu’à se le remémorer une fois de plus…



Le soir était tombé, un soir de 31 Décembre également. Deux jeunes gens se promenaient dans les rues éclairées de milliers de décorations dont les couleurs faisaient rêver les plus jeunes. L’homme regardait distraitement sa compagne, tandis que celle-ci s’émerveillait de cette ambiance, le sourire aux lèvres. Elle paraissait heureuse, épanouie. Et plus belle encore, pour l’homme tenant tendrement sa main dans la sienne.


Insistant pour faire une pause près de cette fontaine, ils s’y installèrent calmement. Elle regardait partout, son regard curieux parcourant chaque recoin. Et lui la regardait encore, un fin sourire se dessinant sur son visage pensif. Elle était un ange. Et il était plus heureux chaque jour passé à ses côtés. Il ne lui avait jamais dit tout cela, il n’était pas vraiment homme à se dévoiler aussi facilement. Mais il se sentait bien avec elle, complet.


Il sentait au fond de lui qu’il ne pourrait plus vivre sans elle désormais, qu’elle était la lumière qui éclairait son existence et qui le guidait. Intimement convaincu qu’elle n’était faite que pour lui.


-« Je t’aime. »


Ce murmure avait été si surprenant pour elle qu’elle se retourna soudainement vers lui, pas certaine de ce qu’elle avait cru entendre.


-« Qu’as-tu dit ? »


Il lui fit un sourire tendre, le premier qu’il lui montrait sans retenue. D’ordinaire, il ne les réservait qu’aux instants où elle ne pouvait le voir faire. Souvent, il souriait ainsi en la regardant dormir blottie près de lui.


-« Je t’aime. » Répéta t-il, la voix plus assurée.


Il savait ce qu’il faisait. Il ne voulait plus rien lui cacher, tout partager avec elle, et seulement elle.
Les larmes menacèrent de déborder de ses yeux tandis que de son pouce il les effaça, et la regarda se débattre avec ses émotions qui semblaient la dévaster.


-« Je suis si heureuse… »


La fixant, il lui prit tendrement la main dans une caresse, et mit un genou à terre face à elle.


-« Alors, est-ce que tu accepterais de devenir l’unique femme à partager ma vie à jamais ? Je ne me vois plus sans toi. »


Les larmes avaient fini par l’emporter, et la seule chose qu’elle ne put faire fut de se jeter dans les bras de cet homme et de lui murmurer des milliers de « oui » des plus évidents pour elle.


Il l’avait embrassée, baigné par les lumières de cette fontaine. Ses yeux cristallins n’avaient jamais semblé aussi étincelants à la jeune femme. Cette nuit-là, elle sut qu’il était celui qu’elle avait toujours attendu.




Une larme coula sur sa joue, tandis que les souvenirs heureux partagés avec l’homme de ses rêves ne la submergent totalement.


Tournant le dos à ce monument, elle reprit le chemin de chez elle, le pas pressant. Elle voulait mettre le plus de distance entre cette fontaine et elle, chasser cette douleur qu’elle ressentait. Elle ne voulait associer ces souvenirs si rayonnants de bonheur au malheur actuel de n’être avec l’homme de sa vie. Elle désirait garder ces souvenirs les plus purs possibles, ne pas les souiller de larmes amères et de pensées déchirantes. Ils resteraient beaux, quoi qu’elle doive faire.

Arrivant face à sa porte d’entrée en bois massif, elle chassa ses larmes et tourna la poignée, et entra d’un pas lourd. La mine désespérée, elle se rappela qu’elle serait seule ce soir, une fois de plus. Et que peut-être elle le serait pour toujours…

Entrant dans son salon, le teint sombre, elle reconnut les fragrances d’un parfum qu’elle connaissait bien…


-« Je suis rentré. »


Se retournant vivement vers le coin de la pièce, elle crut à une hallucination. Les larmes recommencèrent à s’écouler sans qu’elle n’en fasse fit.

Intérieurement, elle finit par se dire qu’elle devait perdre la tête. Que ce n’était guère possible, qu’il ne pouvait se tenir debout face à elle comme ça, d’un seul coup.

Il sortit de l’ombre et se rapprocha d’elle. Il se stoppa, guettant sa réaction. A la voir, elle ne devait pas y croire. Ou supposer qu’elle devenait folle, voir des visions de son esprit.


-« C’est bien moi. Je suis là. »


Il la laissa s’avancer à lui lentement. Elle n’avait qu’une peur : se rendre compte que ce n’était qu’une illusion, et la déception qui s’en suivrait l’achèverait probablement.

Elle s’arrêta à quelques mètres de lui et, fébrile, leva lentement sa main. Elle la tendit jusqu’à presque pouvoir le toucher, mais ne le fit pas. Une seconde ou deux de flottement, elle le fixa dans ses yeux et son cœur sembla s’être arrêté. La raison reprenant le pas sur son trouble, elle franchit les quelques centimètres qui séparaient sa main de la joue de son compagnon. Et lorsqu’elle la posa, elle sut qu’elle ne rêvait pas…


Qu’il était bien là.


Les larmes s’écoulèrent librement sur ses joues avant que de son pouce il ne les chasse. Ne pouvant tenir davantage, il franchit la distance séparant leur deux corps et la saisit brutalement dans ses bras. Les pleurs de la jeune brune firent écho dans cette pièce, tandis qu’il la serrait à l’en faire mal, chérissant chaque centimètres carré de sa peau tant désirée. Il avait rêvé tant de fois de la revoir…


-« Si j’ai réussi à revenir, c’est grâce à toi. Le seul désir de te revenir m’a guidé jusqu’ici. »


Incapable de prononcer le moindre mot, elle ne put s’empêcher de pleurer dans ses bras de longues minutes durant avant d’enfin se calmer sous les mots doux prononcés par le brun.

Quand elle fut enfin calmée, elle s’écarta légèrement de lui, juste assez pour pouvoir le regarder dans les yeux. Elle y plongea, une larme de bonheur s’échappant de ses yeux délicatement noisette, tandis que lui ne pouvait empêcher ses mains de toucher chaque partie de son corps.


-« J’ai tant rêvé de ton visage, de ton sourire, Tenten. »


Un sourire finalement prit place sur le visage de la brune, tandis qu’elle ne put s’empêcher de prononcer cette phrase, tant elle avait attendue le moment de pouvoir enfin le lui annoncer en face…


-« Sais-tu quel jour sommes-nous ? »


Comprenant où elle voulait en venir, il ne put s’empêcher de sourire légèrement. Ce jour leur rappelait tant de souvenirs. Elle était devenue une date importante pour eux deux.


-« Le 31 Décembre. »


Souriant en réponse à celui de son époux, elle posa la main de l’homme sur son ventre tandis qu’un éclair de compréhension teinta son regard clair.


-« Neji, tu vas être Papa. »




Voila ! Une bonne chose de faite ! ^^

J'espère que vous avez passé un bon moment, moi j'ai vraiment adoré écrire cette histoire, je me suis vraiment investie. Je pense que ça ne se ressent pas, mais c'est la vérité :)

Sur ce, j'attends vos avis bien sûr. J'aimerais vraiment savoir ce que vous avez pensé de ce one-shot.

Bien, merci d'avoir pris un peu de votre temps pour lire cet écrit, et peut-être à une prochaine fois ! Mon esprit fourmille d'idées ^^'

Bye,

*Shitema*




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