Fiction: Sclérose en plaque...?

Comment faire lorsque l'on découvre que l'on est atteint par une maladie dont on ignorait tout ? Tema/Shika
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Ris@ (Féminin), le 18/08/2012
Voilà....Bon aller la suite s'annonce plus intéressante !! C'est les premiers chapitres qui posent l'ambiance dans lequel vit Tem' après tout...

Bryan star – losing your memory

Bonne lecture !




Chapitre 2: Adolescence...2



La vie au lycée de Konoha n’était pas de tout repos. Je jonglais entre plusieurs activités, passant du club de littérature à celui de musique dans une même journée. Si je faisais tout ça, c’était parce que je savais que le soir, à partir de six heure, je pouvais me consacrer à mes devoirs. Aussi, je préférais ne pas manquer de m’amuser pendant les pauses. Cela me permettait de tenir une semaine enfermée dans ce lycée. Heureusement qu’il était bien fourni au niveau du matériel, sinon j’aurais pu contraindre mes parents à faire faire des allers-retours au taxi qui nous amenait chaque lundi. Autant dire qu’ils avaient quand même été soulagés que nous nous plaisions dans cet établissement. Le seul souci, c’est qu’avec mes activités, j’avais très peu de temps pour manger. Mes amis arrivaient à s’en vexer, mais ils savaient aussi que j’aimais vraiment mes activités de club. Ma meilleure amie s’était inscrite en littérature pour pouvoir passer un peu plus de temps avec moi. Les autres n’avaient pas pu s’y résoudre. La pause dans le parc qui bordait le lycée était trop précieux. Comme disait l’Inuzuka : « La pause clope : on y touche pas ». Ce n’était pas plus mal comme ça. Je ne voulais pas pourrir l’ambiance du club avec mes amis, qui –il fallait le dire – n’avait presque jamais touché à un bouquin en dehors des cours. Du coup, au CDI, pendant la pause déjeuner, dans une petite salle qui nous était réservée, le groupe des « rats de bibliothèques » se réunissait pour parler et argumenter un livre. Tout le monde devait lire le même en une semaine. Parfois deux selon les périodes de l’année et en fonction du calendrier des examens. (Mais avouons-le, il y en avait toujours un pour ne pas terminer le roman de la semaine. Et j’étais souvent la seule à ne pas m’être farcie la fin d’une histoire qui –pour moi- n’avait aucun intérêt.)
Aujourd’hui, Tayuya et moi étions les premières à être arrivées. Comme d’habitude d’ailleurs. Quoi qu’Hinata, la présidente, nous devançait parfois. Cette fille était effrayante quand elle se mettait à lire. Elle faisait trembler ses lèvres et de façon hypnotique elle se plongeait dans l’ouvrage, murmurait tout bas des phrases qu’elle aimait. Ses yeux se voilaient comme si elle plongeait totalement dans l’histoire. Pourtant, il lui arrivait d’avoir quelques sursauts, des contacts soudains avec une réalité qui lui semblait parfois un peu brutale. Elle sortait de sa léthargie en griffonnant sur un cahier dont je n’avais jamais pu voir le contenu, puis repartait dans son monde avec ce sourire énigmatique, mais qui faisait état de sa passion. Hyuuga Hinata n’était pas quelqu’un de facile à aborder. Pourtant, contrairement aux idées reçues, cette jeune fille était très aimable et pas un peu revêche comme on pourrait s’y attendre de quelqu’un qui reste constamment dans sa bulle. Elle s’ouvrait à toutes les personnes qui partageaient ses passions et qui ne la méprisaient pas. Tayuya et moi étions plus ou moins ses amies, pourtant les premiers contacts avaient été délicats. Je n’osais jamais vraiment l’interrompre dans ses lectures, si bien qu’au milieu de l’année dernière, et alors que je faisais partie du club depuis six mois, je n’avais pas pu adresser une parole à la présidente. Avec le temps, je lui ai quand même fait violence, pour son grand bonheur. Elle m’avait déjà conseillé plusieurs livres en dehors du club, et je devinais que sous l’éclat de ses yeux se cachait une véritable joie que j’accepte de les lire.
Je m’asseyais, plus ou moins en face de la fenêtre. Ici, les chaises étaient disposées de façon circulaire, histoire qu’aucun membre ne se sente exclu. Tout du moins, c’est ce que ça laissait supposer. Ce n’était pas une très grande salle, et les membres se comptaient sur les doigts d’une seule main : Hinata Hyuuga –la présidente-, Sakura Haruno –à mon plus grand désespoir-, Kaguya Kimimaro –un mec qui ne parlait pas beaucoup, excepté lorsqu’on lui posait une question existentielle, ce qui arrivait rarement-, Tayuya et moi-même. A l’origine, le club de littérature comptait beaucoup plus de membres, mais le fait est, qu’au fil des années, ces abrutis de scientifiques nous méprisaient en nous rétrogradant à la simple insulte de « rats de bibliothèques ». La réputation de la littérature en avait pris un sacré coup apparemment, et sur le long terme, être un membre du club, c’était se condamner à devenir de vulgaires insectes face aux autres. Moi, je n’en avais rien à faire, mais beaucoup de membres sont partis. La passion de la littérature n’était pas vraiment leur seule raison de vivre. Ils pouvaient s’en passer. Moi aussi en un sens, mais j’aimais l’atmosphère qui se dégageait de cette salle.
Il y avait des étagères entières de livres plus ou moins anciens, tous lustrés avec soin –sans doute l’œuvre discrète mais visible de la présidente-. Les murs étaient légèrement écaillés avec le temps, mais nous avions étalé de larges posters pour masquer ce délabrement. Ainsi on pouvait voir la mer, les plages, les montagnes pour nous rappeler nos vacances.
Les fenêtres surplombaient la cour et de ma chaise, je ne distinguais que le ciel d’un bleu magnifique. Je pensais soudain à Suna –mon village- où je pouvais sans peine imaginer la pluie s’abattre sur notre maison. Au vu des nuages du matin, c’était quasiment certain.
La porte coulissa en silence et la présidente s’installa en face de Tayuya et moi avec un imperceptible hochement de tête comme salut. Après lui avoir rendu sa politesse, elle sourit en ouvrant un livre, puis elle ne bougea plus que ses fines lèvres.
A mes côtés, Tayuya bailla en s’étirant :

« Merde…le cours de Kakashi était franchement long aujourd’hui. » se plaint-elle en jouant avec ses cheveux roux.

Je souris, laissant mon avis personnel lui répondre :

« Je trouve pourtant qu’il est agréable à regarder.
- Je ne dis pas le contraire. N’empêche que moi, les flux d’échanges mondiaux…ça me passionne pas des masses – pour pas dire ça m’emmerde-. »

Je ris doucement tandis que Tayuya saluait Kimimaro et Sakura qui arrivaient en même temps. Le garçon était
apparemment l’ami d’enfance de ma meilleure amie. Pour autant, au vu des rares paroles qu’il s’accordait à lui articuler, j’avais franchement du mal à croire qu’il eut été un petit garçon turbulent. Tayuya avait pourtant essayé de me convaincre : « A l’époque, j’étais bien plus coquette que maintenant –t’as qu’à voir mes baskets à moitié trouées et mon t-shirt XL – et Kima –c’est comme ça que je l’appelle depuis toujours- aimait se bagarrer. Il était assez turbulent et moi j’en avais limite la frousse, pourtant, quand tu le voyais se battre, tu pouvais que penser qu’il était franchement courageux. Du coup, je me suis mise à lui parler et je te jure qu’avant il me répondait en plus de quatre mots ! ».
Je haussais les épaules. Moi, tout ce que je constatais, c’était qu’au lycée –soit à peu près… sept ans plus tard ?- il était plus qu’incapable de se faire violence pour cracher des mots –voir des sons informes ! Quand on est muet à ce point, on peut bien se réjouir de le voir émettre des sons plus ou moins bien articulés…
Une fois que les membres furent tous installés, dans un claquement sonore, la présidente ferma son livre, éclairant la pièce d’un sourire joyeux :

« Pouvons-nous commencer ? »

Cette fois si, tout le monde pu débattre librement sur le livre, chacun ayant pris le temps de le lire, de mûrir la question. Passion noire de Susan Howatch était-il un livre énonçant des problèmes graves ? Pouvait-on tout croire, tout gober ? Les personnages étaient-ils assez mûris ?
La réunion du club ne dura pas aussi longtemps que d’habitude. Pour cause, notre présidente avait été appelée par un pion pour régler une de ses absences fréquentes. Elle avait eut ce sourire noble tandis qu’elle avait calmement énoncé à voix haute que le club se retrouverait jeudi, comme d’habitude. Nous reprendrions alors la conversation là où elle s’était arrêtée. J’étais justement en train de critiquer certains passages qui m’avaient troublé, tandis que je complimentais les moments de stress et de confusions du personnage principal.
Après avoir été « jetées dehors » par la présidente, Tayuya et moi étions allées rejoindre nos amis dans le parc. L’Inuzuka fumait sa clope du midi avec mon petit frère et Tenten. Ils étaient de ceux qui ne pouvaient pas se passer de leur cigarette pour la journée. Je détestais ce travers chez Gaara, si bien que je faisais mon possible pour que ces paquets finissent malencontreusement à la poubelle ou inutilisable. Et bien sûr, il détestait tout autant mon attitude et surtout mon obstination.

« Salut Tem’ ! Alors vous n’êtes pas le nez dans vos bouquins moisis ? » Me héla Itachi, le frère ainé de Sasuke avec qui je n’avais aucune affinité.

Il avait un an de plus que la plupart de nous tous, mais son redoublement nous avait balancé dans la même classe. Ou plutôt dans la classe d’Ino, une scientifique pure et dure ! Le groupe d’amis auquel il me semblait faire parti était très large, assez étendu tout du moins pour que certains ne m’adressent qu’un léger signe de tête en guise de salut. Je respectais ça, trouvant naturel de ne pas m’attacher à toute cette troupe. Je me contentais de garder mes distances avec certains –surtout avec les S en fait- et m’astreignais à être en bons termes avec les amis proches de Gaara. Il faisait les mêmes efforts concernant mes relations.
Ino était l’une des exceptions. Je l’affectionnais particulièrement, surtout parce qu’elle n’appréciait pas plus que moi Itachi sur sa manière d’être imbu de lui-même. En plus de ça, il ne respectait pas grand-chose. En bref, on le supportait parce que l’Inuzuka trouvait drôle de lui raconter ses week-ends, et Tenten aimait lui lancer quelques regards explicites. Pour autant, je n’avais pas eu vent d’une relation entre les deux.
Le temps offrait un soleil chaud, et un vent rafraichissant. Je m’installai sur l’herbe, ne prenant pas la peine de répondre à l’Uchiwa puisque Tayuya s’en chargea d’un ton assez enjoué :

« Eh non ! La préz’ est encore chez les pions pour ses absences ! A croire qu’elle mène une double vie !»

D’un œil, j’apercevais mon petit frère rentrer les épaules, cachant son intérêt pour l’Hyuuga tandis qu’il faisait mine de s’éloigner pour fumer plus sereinement. Je trouvais ça mignon son coté discret et impliqué à la fois. Il ne supportait pas qu’on dénigre Hinata sous prétexte qu’être discret et timide constituait parfois un rempart avec les autres. Il n’avait jamais pu se défaire de cette impression qu’il avait eue lorsqu’il l’avait aperçu quelques secondes dans la rue à mes côtés. Il la trouvait belle, naturelle, invisible aux yeux des autres, mais lumineuse et captivante. Je ne savais pas vraiment ce qui avait pu lui transmettre ce genre de sentiment chez la présidente étant donné qu’elle ne souriait que lorsque l’on parlait de livre. A croire que son visage fermé recelait bien plus que ça pour Gaara.

« Au fait, qui y comprend quelque chose au cours d’histoire ? » demanda soudainement l’Inuzuka en se grattant l’arrière du crâne.

Sa question fut accueillie par des râlements plaintifs. On n’avait pas besoin de se rappeler les cours quand on était en pause. Ce fut à peu près ce qui en fut dit tandis que je souriais en répondant tout haut :

« Moi je trouve les cours de Kakashi simples. Tu veux une explication ce soir après les cours ?
- Sabaku, c’est un rendez-vous ? » Demanda narquoisement le canidé en sautillant près de moi pour s’allonger
à mes côtés.

Tout le monde savait plus ou moins l’intérêt que me portait Kiba. C’était quelque chose de naturel entre lui et moi. Nous nous connaissions depuis longtemps, si bien que ce genre de boutades étaient venues un jour pour ne plus jamais partir. Ce fut au collège que je sus que pour lui, ce n’était plus seulement des blagues qu’il lançait pour faire sourire. J’avais répondu avec le plus de douceur dont j’étais capable. Il ne m’était pas possible de me projeter avec lui pour quelques raisons simples que je lui avais exposées. Loin de m’en vouloir il instaura cette relation ambigüe avec moi, sans toutefois m’en demander plus. Il connaissait mes sentiments, je connaissais les siens. Ça s’arrêtait là.
Gaara rappliqua dans la minute en protestant furieusement :

« C’est quoi cette histoire de rendez-vous Tem’ ? Avec Kiba en plus ?
- T’es fou ou quoi ? Je déteste les chiens tu le sais bien… » Laissai-je trainer en envoyant mon regard se planter dans ceux de l’Inuzuka qui ria tout comme Ino et Tenten qui avaient suivi la conversation.

Tayuya était occupée à se dépêtrer d’Itachi qui lui avait agrippé le bras –trop content que quelqu’un ai répondu à sa question- et lui parlait à présent des composants de l’eau, comme si cela eut pu intéresser mon amie.
La pause se finit ainsi, et lorsque la sonnerie retentit, chacun retourna en cours. Enfin…presque tous. Je savais bien que d’autres avaient prévu de sécher pour se prélasser au soleil, dormir, grignoter et se distraire de manière quelconque.
Je tournais un regard curieux vers le groupe « d’exclus » qui nous laissait partir sans nous retenir. Ils étaient assis, l’un dans l’arbre, jouant avec les feuilles et se prélassant sur une branche en souriant de cet air invincible. Un autre ouvrant son paquet de chips, un troisième à l’ombre de l’arbre, une capuche sur la tête, le mine grave, gribouillant sur un cahier noir.
Tayuya m’agrippa par l’épaule en riant :

« Aller t’es prête pour le cours le plus chiant de ta vie ? La SVT ! Heureusement que l’année prochaine c’est terminé pour nous ! »

Je riais à mon tour, renchérissant alors que je n’avais pas eu le temps d’observer vaguement le dernier membre de ce groupe de marginaux. Pourtant, sans trop me forcer, je pouvais tout à fait imaginer son activité inintéressante et peu représentative d’un scientifique. Dans mon esprit, je le voyais avec son air sérieux, à la fois concentrer et en proie à des rêveries futiles. Dans un haussement d’épaule je pensais tout haut :

« En quoi les nuages sont-ils intéressants pour un scientifique de toute façon ? »

Tayuya pencha légèrement la tête sans comprendre. Je la rassurai d’un mouvement de la main, comme pour balayer mes paroles.

« Itachi t’as laissé tranquille au fait ? demandai-je avec un sourire moqueur.
- Ne m’en parle pas. Ce type est une plaie… » grinça-t-elle en vérifiant ses arrières.




Haha désolée pour les fans d'Itachi hein !! C'est pas que je l'aime pas, mais je voulais l'introduire, et comme j'ai une haine vicérale pour Sasuke, je crois que ça retombe aussi un peu sur le frère ;)
Mais il est mignon en chieur que personne aime aussi non ?
Voilàààà....




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