Fiction: Sclérose en plaque...?

Comment faire lorsque l'on découvre que l'on est atteint par une maladie dont on ignorait tout ? Tema/Shika
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Ris@ (Féminin), le 07/08/2012
Eh oui c'est bien une nouvelle fiction que je lance !! ^^"
Honnêtement je pensais pas que ça arriverait, mais il faut croire que poster ici me manque ! J'espère toutefois proposer un autre genre de fiction (par rapport à mon recueil).
Ici, le principe est plutôt simple, l'intrigue viendra plus tard qu'à l'accoutumé pour une raison que vous découvrirez bien assez tôt ! (quoi que tout est dit dans la description non ?) :)

Musique: Ingrid Michaelson ~ Let Go
Bonne lecture !




Chapitre 1: Adolescence...



Le réveil sonne dans un son strident. Je sursaute en balançant mon oreiller contre le petit appareil. Il arrête de hurler et je me décide à m’étirer longuement. Il me faut quelques minutes pour réaliser que je suis complètement sortie de mes songes. Avec flegme, j’ouvre mes rideaux pour découvrir un paysage apaisant. Ma ville s’éveille doucement, laissant la brise matinale agiter quelques grains de sable sur la route. Le ciel s’est couvert d’épais nuages grisâtres. Peut-être pleuvra-t-il plus tard dans la journée.
Je soupire en attachant prestement mes cheveux en une couette sur la tête. De toute façon, c’est juste histoire de me préparer pour le lycée. Je descends les escaliers en saluant d’un signe de main mon frère ainé. Il a un gâteau dans la bouche et me demande de nouer sa cravate avec des signes maladroits. Apparemment, il est encore en retard. Je cours vers lui en souriant, et alors qu’il avale son petit-déjeuner d’une traite, il regarde sa montre tandis que je lui tape doucement sur le torse, signe que sa cravate est bien en place :

« Bon, allez je file, à ce week-end Tem’ !
- Bonne journée, fais attention en traversant ! » je lui balance en le regardant claquer la porte avec empressement.

Je m’étire une nouvelle fois, tout en fermant les yeux. Soudain, j’entends des pas dans les escaliers. Sans bouger j’attends que Gaara se jette sur mon dos pour continuer sa nuit. Je l’agrippe fermement et l’entraine dans la cuisine comme chaque matin :

« Dis, tu veux pas abandonner tes vieilles habitudes de gamin ? Tu te fais lourd avec les années. »

Il grogne en marmonnant :

« C’est toi qui devient vieille… »

Je rigole, un brin vexée, mais la bonne volonté avec. Je le traine jusqu’à sa chaise – parce que oui, Gaara a une place bien spécifique - et le dépose lourdement pour le réveiller. Je parle fort et clairement histoire qu’il sorte complètement de ses songes. Il a toujours eu tendance à vouloir constamment dormir comparé à Kankuro qui ne ménage pas ses efforts pour intégrer une grande université :

« Céréales ? Avec des tartines au miel ? »

Il grogne de nouveau comme un ours. Je lui prépare ça en quelques minutes tandis que je prends un bol de céréales aussi. Nous mangeons en silence, ce n’était pas comme si Gaara était en état de parler. Il s’endort à moitié sur son bol, et j’ai peur qu’à tout instant il ne mette la tête dedans sans s’en rendre compte. Une demi-heure plus tard, j’ai fini de débarrasser et je laisse mon petit frère seul avec son sommeil. Je gravis quatre à quatre les marches des escaliers et me rend à la salle de bain où je lustre mes dents avec acharnement, tout en regardant l’heure. Je vais peut-être être légèrement en retard…
Je me coiffe avec quatre couettes sur mon crâne tandis que je décide de me maquiller très légèrement. Un peu de mascara suffira à intensifier mon regard. Je souris face au miroir et me précipite dans ma chambre pour enfiler les premiers vêtements qui me tombent sous la main. Résultat : t-shirt vert anis, un jean et basket. Je prends ma valise et mon sac de cours tandis que mon frère m’attend dans l’entrée, étonnamment en avance en ce début de semaine. Je prends un parapluie dans l’armoire en bois, puis toise d’un regard septique mon petit frère :

« Gaara ?
- Hm ? »

Il me parait éveillé, à l’écoute, tandis qu’avec un sourire en coin, je le pointe du doigt :

« Tu vas y aller en pyjama ? »

Il se regarde, me jette un regard surpris puis peste contre moi alors même que je suis celle qui lui sauve la mise. Il court jusqu’à l’étage pour se changer.

« Si Hinata t’avait vu comme ça… »

Je soupire en l’entendant râler de plus belle.

Il réapparait une seconde plus tard, en jean, avec un t-shirt noir. Dans l’escalier il enfile ses vieilles baskets, manque de se ratatiner au sol, et attrape ses affaires en vitesse tout en sortant de la maison que je prends soin de fermer à clef.
Sept heures. Nous partons pour Konoha dans le taxi qui nous attend comme chaque lundi matin. Gaara met nos valises dans le coffre et se cale à côté de moi, dans l’intention bien évidente de se rendormir pendant l’heure. Il pose sa tête sur mon épaule et ferme les yeux tandis que je lance un regard à Suna, notre ville natale.
Konoha était une très jolie ville. Fleurie, pleine de vie. Une ville beaucoup plus imposante que notre modeste village. Pour cette raison très simple, Suna n’accueillait pas de lycée, et tout naturellement, avec Gaara, nous nous étions inscrits à Konoha, bien plus proche de chez nous. Mon frère ainé, qui passait son bac cette année, avait opté pour le célèbre lycée de Kumo. Sa spécialité étant l’économie, il n’avait pas hésité à s’inscrire loin de chez nous pour se donner toutes les chances de réussir. D’autant plus que nos parents nous donnaient la pleine possibilité d’aller étudier loin. Ils pouvaient sans peine payer nos frais de transports, et étant donné que nous étions tous pensionnaires, nous ne nous retrouvions que le week-end.
Le taxi s’engagea sur l’autoroute et mon regard se jeta sur les voitures en face. Je sentais le poids de la tête de mon frère sur mon épaule, et pour cette raison, je n’osais pas bouger. Il était encore bien dépendant de la famille alors même que notre mère était journaliste à l’étranger et mon père, banquier. Leurs métiers nous avaient prédisposés à aimer et à nous intéresser à certaines choses. Kankuro s’était pris de passion pour les chiffres et l’économie. Je me fascinais sur le monde et sa diversité tandis que Gaara avait trouvé son bonheur ailleurs : la musique. Il disait que les mélodies nous aidaient à nous réunir. Ce n’était pas faux.
Le clignotant droit s’activa, signe que Konoha n’était plus qu’à quelques minutes. Le taxi sortit de l’autoroute et je commençais doucement à réveiller mon frère. Il grognait de cet air d’enfant, mais réussissait toujours à ouvrir ses yeux verts pour quémander encore quelques minutes de repos.

« Allez Gaara, tu as assez dormi pour trois jours » fis-je doucement, bien consciente que parler fort ne le mettrait pas de bonne humeur.

Au lycée, j’avais choisi la section littéraire. Je savais que les portes du journalisme ne s’ouvriraient pas forcément plus facilement avec cette option, mais les lettres me passionnaient autant que le monde dans sa largeur. Je m'étais mise à penser que plus l’on lisait des auteurs étrangers, plus on pouvait en apprendre sur le pays et l’environnement qui les avait vus naitre.
La voiture entra enfin dans la ville où je découvris sans surprise des arbres immenses, des maisons pleines de couleurs, des parcs qui s’étendaient à perte de vue. Konoha s’était largement agrandie depuis plusieurs années. On y découvrait des rues piétonnes, et des stations de métro en construction. Les cyclistes étaient nombreux et c’était sans un haussement de sourcils que j’entendais notre chauffeur s’exciter contre certains qui ne respectaient vraisemblablement pas le code de la route. Par la fenêtre, j’apercevais des oiseaux s’envoler, des lycéennes sur le chemin de l’école, des coureurs fatigués, des retraités en balade. En cette belle matinée, nous arrivions au lycée de Konoha.

« Voilà les enfants. » fit notre chauffeur en se retournant vers Gaara qui le payait généreusement comme d’habitude.

Mon petit frère avait la main généreuse, surtout parce que son porte-monnaie n’était jamais bien vide. Mes parents aimaient le gâter, et loin d’en être jalouse, je savais bien que mon argent de poche était aussi excessivement important pour une lycéenne de mon âge.

« Tu prends nos valises ? Je prends les sacs. » Fis-je à Gaara qui acquiesça sans un mot.

Le lycée accueillait des milliers d’élèves. C’était le seul avec assez de réputation pour accueillir deux sections radicalement différentes et bien les servir. Dans notre section, nous ne manquions jamais de sorties organisées pour visiter les musées et les bibliothèques les plus complètes, tandis que la section scientifique se voyait inscrite chaque année à de prestigieux concours qui parfois leur valait l’honneur de réaliser plusieurs projets.
Le taxi repartit dans un ronronnement fatigué, alors que nous rentrions dans la cour du bâtiment construit en trois blocs. Le premier accueillait tout ce qui concernait l’administration, la cantine et les dortoirs pour les internes. Le deuxième bloc comprenait les salles de cours basiques et le CDI, sanctuaire sacré où je passais tout mon temps libre en général. Enfin, le troisième bloc m’était moins connu, puisqu’il était presque exclusivement réservé à la section scientifique. Il y avait des laboratoires à la pointe de la technologie selon les plus connaisseurs. Il fallait dire que la directrice était une grande amatrice d’expériences – et selon la rumeur, elle adorait dépenser et parier. Apparemment, la plupart des fonds auraient été gagnés au poker… - Le lycée de Konoha comptait d’ailleurs sa propre collection de souris blanches. Ces pauvres bêtes étaient sacrifiées pour des étudiants en soif de découper de la chair fraiche.
Une des raisons de mon dégoût pour les scientifiques d’ailleurs. L’autre raison étant leurs airs supérieurs et snobinards qu’ils lançaient aux « rats de bibliothèque ».

« Je monte tes affaires comme d’habitude ? » me proposa Gaara en baillant.

Je lui souris en hochant la tête et l’attendis à l’entrée des dortoirs pour lui refiler son sac à la première occasion. Lorsqu’il revint, il saisit ses affaires et s’en alla dans sa salle de cours sans un mot de plus. La sonnerie retentit à ce moment, et je me décidai à faire de même, laissant l’air frais s’engouffrer une dernière fois dans mes poumons avant de m’enfermer pour la journée dans les salles de classes.
Ma salle se trouvait au deuxième étage. J’empruntai l’escalier et croisai Kiba Inuzuka. Il me sourit avec ses crocs de fauve en me tapant sur l’épaule :

« Salut No Sabaku !
- Salut le canidé. »

Il m’offre sa moue surprise puis éclate de rire en me tapant de nouveau sur l’épaule. C’est son tic je crois. Je ne protestais plus. J’avais déjà passé six ans à lui dire d’arrêter ce genre de marques d’affection qu’il ne m’avait jamais écoutée.

« J’aime ce surnom ! Je t’en trouverai un aussi !
- Ouais d’accord… » Je fais avec un sourire crispé.

Il me raconta son week-end comme si ça m’intéressait, mais je n’osais rien lui dire. Nous étions dans la même classe depuis plusieurs années maintenant, et si parfois je pouvais passer une année sans sa présence irritante lors des cours, il ne tardait jamais à rappliquer à la pause. Finalement, j’avais fini par avoir besoin de sa présence pour me sentir bien. Oui…finalement, ses mauvaises blagues et son sourire espiègle étaient appréciables. Surtout quand on en avait pris l’habitude.
Il bavardait donc seul, laissant mes hochements réguliers de la tête le convaincre que je l’écoutais d’une oreille attentive. Je me permis un soupir intérieur lorsque j’aperçus la salle de cours au loin.
J’interrompis mon ami avec un bras sur le sien, en lui demandant :

« Tu joues de tes coudes pour nous faire passer ? »

Il darda son regard sur la foule qui s’entassait dans les minces couloirs et déglutit tandis que je mettais derrière lui, bien contente d’avoir trouvé la ruse pour arrêter son débit de paroles affolant. Il s’engouffra dans la masse de lycéens, donna quelques coups pour en pousser certains, et finalement, il nous fit rentrer dans la salle alors que la deuxième sonnerie retentissait.
Je ne tardai pas à m’assoir en jetant un regard rieur à l’Inuzuka qui jugea que sa traversée valait le coup d’être racontée à son voisin de classe : Sasuke Uchiwa. Pour sûr, il allait s’amuser lui pendant l’heure…
Je le voyais déjà soupirer.

« Salut Tem’. Alors pas trop fatigant ce matin ? » Demanda Sakura Haruno, ma voisine de classe en Histoire.

Je fronçais légèrement les sourcils en répondant sans animosité :

« Tu me poses la question chaque lundi, ça te dérangerais de retenir que mes allers-retours entre ce lycée et ma maison ne me dérangent pas ? »

Autant dire que le ton était donné. Je n’appréciais pas cette fille, je n’avais pas envie qu’elle m’aime et pour qu’elle le saisisse, je n’avais rien trouvé de mieux que de faire semblant d’être sympathique, mais de ne jamais me soucier de ses soucis. A son tour, elle fronça les sourcils en souriant :

« Je vois. »

La conversation maintenant clause, je pouvais tranquillement sortir mes affaires de mon sac, tout en scrutant discrètement notre professeur : M.Hatake.

« Bien, reprenons le cours là où nous nous étions arrêtés… » Fit-il en lançant un regard à la classe.




Bon ça fait un moment que j'ai pas écrit sur Tem', Gaara et tout le bazar ! J'espère que j'ai pas massacré les perso x) (quoi qu'ici ils ont pas trop agi. J'ai un peu adouci mes prologues comparé au début de mes autres fictions il me semble!)

A bientôt ! (le deuxième chapitre est déjà prêt donc il y aura une suite ! Je le potasse juste un peu !) ;-)




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