Fiction: Naishin' omo (le visage caché)

Imaginez vous naruto sans son bol de ramen ou bien sai sans son pinceau ? Bien sûr que non, c'est impensable, alors que pensez vous de gaara privé de sa jare après un vol pour le moins étrange...
Classé: -12D | Action/Aventure / Romance | Mots: 1552 | Comments: 0
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sasoga (Féminin), le 12/07/2012
Bonjour à tous,
ceci est ma première fic' donc j'espère que vous prendrez autant de plaisir à la lire que moi de l'écrire ^^
P.S: partager vos impressions en laissant des com', tous vos conseils sont bons à prendre.

Merci d'avance pour votre attention :)




Chapitre 1: Un vol pour le moins surprenant



Il se réveilla en sursaut. Une goutte de sueur perla le long de son front avant de s'écraser finalement sur le sol. L'air était lourd et humide, entretenant ainsi une atmosphère pesante. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce cauchemar, mais cette fois-ci il lui avait semblé plus violent. Il n'avait jamais eu l'habitude de dormir, toujours rattrapé par ses démons et ses chimères ; un passé trop chargé d'amertume qu'il lui était difficile d'oublier. Il se contentait donc de le laisser dans un coin reculé de son esprit, acceptant docilement qu'il vienne, un peu trop souvent à son goût, raviver d'anciennes cicatrices.
Résigné à passer une autre de ses maintes nuits blanches, il passa une main dans ses cheveux, la laissant glisser sur son visage encore moite. Il se rendit soudain compte qu'elle était maculée de sang. Abasourdi par la réalité de la chose, il se précipita vers la vitre la plus proche. Il vit sur son reflet pâle que le chaud liquide rouge dégoulinait du sigle inscrit sur son front, telles des larmes putrides.
Lui, Gaara, fils du désert, versait pour une des rares fois ce résidu de sève humaine. La chose paraissait tellement invraisemblable qu'il se demandait s'il n'était pas encore emprisonné dans son cauchemar. Il n'y avait aucune lésion. Aucune trace d'attaque quelle qu'elle soit. "Pas étonnant que sa barrière de sable ne se soit pas déclenchée" songea-t-il d'un air pensif. Il se rinça le visage et appliqua une compresse pour freiner l'écoulement qui prenait peu à peu un aspect hémorragique.
Il enfila une veste et descendit dans les rues de Suna, histoire de marcher un peu. La solitude ne lui posait pas de problème. Il l'avait apprivoisée depuis bien longtemps et elle paraissait à ses côtés comme une amie fidèle de longue date.
Le vent emportait dans un dernier soupir les teintes bleutées de la nuit, laissant place aux premières lueurs du jour. Voyant que le soleil commençait à poindre, Gaara se dit qu'il était temps de rentrer. Son nouveau rang de kage laissait peu de place à la rêverie et lui imposait de nombreuses obligations comme celle de la ponctualité. Il regagna ses appartements d'un pas flegmatique, légèrement nonchalant.
Il prit une douche rapide, prenant soin d'enlever la compresse. Il ne saignait plus. Il enfila sa tenue officielle, et entreprit de prendre sa jarre quand il s'aperçut avec frayeur qu'elle n'était plus là. Impossible qu'il l'ait oubliée quelque part, il s'agissait obligatoirement d'un vol. Mais pourquoi la jarre ? La pièce était parfaitement en ordre, rien n'avait été déplacé ni renversé. De plus tous les objets de valeur étaient présents. Gaara avait affaire à un voleur minutieux et déterminé qui avait un but bien précis.
Une fois le village éveillé, il s'empressa de prévenir Temari et Kankurô, ainsi que ses conseillers et ses intendants. Des hommes furent vite chargés d'enquêter et envoyés en mission spéciale. Lui n'avait pas le temps de s'occuper de cette affaire personnelle. Une guerre se préparait et il devait se consacrer à l'élaboration de plans stratégiques. Heureusement aucun déplacement particulier n'était prévu et le désert constituait une réserve largement suffisante de sable. Sa jarre n'avait au moment présent qu'une valeur affective et non matérielle à ses yeux. Mais bien qu'il n'en ait pas l'utilité il souhaitait qu'elle fût retrouvée le plus vite possible.
C'est donc contrarié et à contrecœur qu'il retournait à ses occupations.




-Au même moment, aux alentours de Kiri...-

Elle devait faire vite si elle voulait éviter la confrontation. L'humidité alourdissait ses pas et affaiblissait sa vivacité naturelle. Fort heureusement sa force n'était pas amoindrie et elle s'était remise de ses blessures nocturnes. Tout combat inutile la retarderait et l'éloignerait de son but. Les premiers rayons du soleil lui caressaient à présent le visage.
" WOUAAAAAAHHHHH, WOUAH, WOUAH, WOUAH, GRRRRRR !!!!!!!!!! "
" Merde, sale clebs' "songea-t-elle un peu surprise. Maintenant elle se retrouvait avec une dizaine d'adversaires, encore un peu endormis mais aptes à se battre. Puisqu'il le fallait... La rencontre devenue inévitable elle se contenta d'attendre patiemment, comme une petite fille sage et bien élevée avant que ses ennemis n’engendrent les hostilités. Cela allait se transformer en une vraie partie de plaisir. "Rien de tel qu'un entraînement matinal" se dit-elle, esquissant un sourire en coin.
Une brise légère agitait les feuilles des arbres. Un frisson parcourut sa nuque. Ses poils se hérissèrent de plaisir, elle ressentait l'excitation du combat jusqu'au plus profond de ses narines, ce qui lui procurait une joie incommensurable.
Un homme d'une quarantaine d'années lança le coup de départ en lui envoyant un kunai. Elle en fut presque vexée. Le projectile fut stoppé net. Attrapé au vol, il semblait maintenant bien inoffensif.
Un rictus malsain se dessina sur ses lèvres. Elle balança la tête mollement et ses yeux devinrent aussi noirs que des onyx. Ils ressemblaient maintenant à deux orbites vides. Elle se mit à léviter sur place puis entama une danse pour le moins macabre. Tournoyant autour de ses ennemis, elle n'effectuait aucun jutsu. Ses mains étaient trop occupées à s'agripper aux membres des pauvres bougres, les arrachant avec une extrême violence. Le sang coulait à flot. Les feuilles étaient à présent si rouges qu'on se serait cru en automne.
Les cris stridents et agonisants avaient fait fuir tous les oiseaux. Une fois le calme retombé, il régnait une atmosphère étrangement soulageante bien que morbide. Le spectacle était atroce pour ne pas dire immonde. Des boyaux et des viscères jonchaient le sol tel de gros vers rampants cherchant à regagner terre. Le ciel bleu sans nuage se reflétait dans les yeux vides des cadavres. Un bleu paisible commémorant un océan de silence. Ce carnage ne lui avait pris que quelques secondes. 44 plus exactement.
Reprenant peu à peu ses esprits, elle se rendit enfin compte de son massacre. Un peu déroutée, elle regrettait à présent de s'être laissé aller à cette folie meurtrière. D'habitude elle était plus "soft". Cette bestialité et cette cruauté ne se déclenchaient que de temps en temps. Heureusement cela n'arrivait que lors d'un combat. Elle ne pouvait expliquer ce phénomène.
Consciente du vacarme qu'elle avait dû causer, elle quitta rapidement les lieux, déjà infestés de rapaces.




-Du côté de Suna...-

Rien à faire, il n'arrivait pas à se concentrer. Ce vol l'obsédait de plus en plus. De plus il était furieux de savoir qu'une guerre inévitable se préparait. Ramassis d'inutilité et de mort qu'il n'avait déjà que trop bien côtoyé.
"Je te sens bien contrarié mon frère, tu n'as pas l'air apte à remplir tes fonctions si tu veux mon avis" lança Kankurô d'un ton légèrement moqueur. Temari lui lança un regard noir. Elle savait bien que Gaara était toujours sujet à quelques sautes d'humeur, ce n'était pas le moment de le provoquer.
Le kage se retint de cracher sa haine bouillonnante au visage de son frère et lui répondit calmement qu'il était seul maître et juge de ses capacités de dirigeant.
Au moment où il allait les prier de sortir, un ninja des forces spéciales de Suna déboula en trombe dans la pièce. Il était hors d'haleine. "Nous avons une piste !" cria-t-il, haletant. Devant le regard interrogateur de ses interlocuteurs, il entreprit de continuer son récit : "Nous nous étions tous séparés afin de couvrir le périmètre le plus grand possible pour nos recherches. Je me trouvais dans la région de Kiri quand j'entendis des hurlements rauques. Au bout d'une dizaine de minutes je me retrouvais devant un spectacle des plus répugnants. Des cadavres et du sang partout. Je trouvai heureusement une victime du carnage encore vivante. Elle avait las deux bras et une jambe arrachés mais respirait encore. J'entrepris d'interroger le pauvre homme en échange de quoi je devais prévenir sa famille. Ils étaient apparemment des mercenaires engagés par Kiri. Ils avaient pour mission de voler votre jarre et de la leur rapporter. Je lui ai demandé dans quel but mais il l'ignorait totalement. Il avait fait une escale durant la nuit et avaient été réveillés par leur chien à l'aube. C'est à ce moment que le massacre a débuté. Une jeune femme qu'ils n'avaient jamais vue se tenait devant eux. Méfiants, ils l'avaient attaquée et en moins d'une minute elle les avait tous décimés avec sa seule force physique. Il la surnomma beni kenryou' (la furie rouge). J'ai voulu lui demander la description de cette femme mais il est mort avant que j'en ai eu le temps."
"Ces chiens n'ont pas digéré leur dernière défaite..." marmonna Temari.
"Qu'en est-il de la jarre ?" lança Kankurô, devançant Gaara.
"Elle n'était pas dans le campement. Je suppose qu'un des mercenaires a dû s'échapper et l'emporter avec lui. Nous continuons donc nos recherches dans ce secteur. Voulez-vous que nous lancions une attaque contre Kiri ?"
"Non !" répondit vivement le kage. "La guerre prévoit assez de morts à son actif pour que nous n'en rajoutions. Contentez-vous de retrouver ma jarre et de savoir le pourquoi du comment de ce vol. Je veillerai ensuite, s'il le faut, à prendre les mesures nécessaires. Maintenant laissez-moi. J'ai besoin d'être seul..."
Une fois le ninja ainsi que son frère et sa sœur partis, il se dirigea vers la fenêtre. Regardant les passants d'un air pensif, il restait intrigué par les intentions de Kiri mais surtout par cette furie rouge. Qui était-elle...





Voili voilou ^^
J'espère que ce chapitre vous aura mis l'eau à la bouche et que les descriptions vous aurons plu !
(voilà pourquoi je préférais déconseiller au moins de douze ans, bien qu'il n'y ai pas de quoi s'alarmer)




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