Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: L'Héritage

Harusaku Zerii, dix-sept ans et fils d'un des plus célèbres ninja de son époque: Kakashi Hatake. Sa valeur est inestimable, il le sait. Sa mère l'a élevé dans une région froide et inhospitalière, dans l'optique qu'il soit capable d'assurer seul sa protection. Pourtant, les choses se compliquent lorsqu'une branche annexe de l'Akatsuki se met en quête du don héréditaire que son père lui a involontairement transmis: le sharingan.
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure / Romance | Mots: 2426 | Comments: 1 | Favs: 1
Version imprimable
Aller au
PeerNaX (Féminin), le 03/07/2012
Bonjour lecteurs/lectrices !

Cela faisait pas mal de temps que j'avais dans l'idée d'écrire une fic sur Kakashi, et plus particulièrement sur son éventuel fils. Faute de temps, je n'avais pas réellement pu m'y atteler.

Vous trouverez certainement du spoil (j'ai coché la petite case au cas où il y en aurait), ainsi que du langage très mature par moment, mais rien de très grossier :p

Bonne lecture ! =)




Chapitre 1: Mokashi



"Ce que je reproche au monde ninja ? Le fait de ne pas admettre que des fois, il est mieux de se cracher à la gueule plutôt que de s'embrasser pour mieux se planter mutuellement des couteaux dans le dos. "
Hisame Zerii membre du Clan Yamazakura

Trois ans après la Quatrième Guerre Ninja - Au Katana, auberge située à 70 km au Sud du village caché de la Terre

- Que t'a-t-il dit au sujet du contrat ?
- Rien qui puisse t'intéresser.

Kakashi se demandait quelques fois s'il était préférable de se mettre volontairement ou non dans le pétrin. Dans le cas du volontairement, il était possible d'établir un plan d'action histoire de ne pas finir en bouillie dès le premier accrochage. Dans le second cas, la spontanéité rendaient les actions plus directes, moins réfléchies.

Ainsi, il décida de jouer la carte de la prudence face à l'homme qu'il connaissait bien. Ce dernier était un sacré glaneur d'information, certainement le meilleur du pays. Il ne paraissait pas être ninja au vu de sa ligne exemptée de muscles, et de ses petits yeux bleus dénués de toute trace de vice. Pourtant, la pire erreur que vous pourriez commettre serait de ne pas le considérer en tant que tel.

Kakashi remua un peu sur son siège, une chaise faite de métal qui lui aplatissait les fesses au point où il ne serait pas surpris d'y trouver les marques des motifs antidérapants. La cave était en carence de lumière, sans parler de cette odeur que le ninja copieur n'arrivait pas à identifier comme étant "correcte" malgré tous ses efforts pour l'accepter en tant que tel. Le subconscient était assimilable à une zone neutre et démilitarisée. Presque impossible de l'influencer de manière à faire passer les blagues de Gai marrantes, et les crises de nerfs du Hokage passagères.

Akaru ne semblait pas avoir prit une seule ride depuis que les deux hommes s'étaient rencontrés, bien qu'il ait atteint la cinquantaine d'années bien passée. Kakashi soupira intérieurement, avant d'insister plus encore.

- Dis quand même, le type ne t'a pas simplement offert un verre en te demandant de réciter par ordre alphabétique les noms de tous les hommes que tu as froidement assassinés.
- Non, car la liste serait plus longue que la tienne, mon garçon. Tu n'as pas idée de ce que j'ai dû faire pour me faire engager en tant que membre du Mokashi pour glaner des informations utiles à vos opérations.
- Tant que les résultats sont là, pas la peine de m'en donner les détails.

Les pupilles bleues d'Akaru rencontrèrent la sienne alors que ce dernier extirpait une bouteille d'alcool de son sac. Kakashi identifia du saké à quelques centimètres de lui. Akaru était la dernière personne avec laquelle il était rassurant de prendre un verre. Le vieil homme connaissait un tas de combines pour vous empoisonner sans même que vous ne le soupçonniez. Ses lèvres balafrées s'étirèrent en un mince sourire, si neutre qu'il ne laissait transparaitre aucune intention bonne ou mauvaise.

- Je te dois un verre, Kashi-kun, tu te souviens ? J'en dois aussi un à ton idiot de père. Ça en fera donc deux pour toi, l'ami.

Kakashi qui était légèrement mal-à-l'aise sans doute à cause de l'endroit cloisonné dans lequel il se trouvait, n'était pas certain d'apprécier un bon verre de saké dans cette situation. Néanmoins il accepta l'offre par simple soucis de cordialité entre ninjas d'un même village.

- Je t'en fais grâce d'un.
- Tu ne tiens pas l'alcool ?
- Je tiens à rentabiliser les minutes que je passe assis dans ce trou à rat. Tsunade m'a envoyé récupérer ton rapport, ce que je compte faire.

Un verre rempli à ras-bord glissa jusqu'à ses mains, mais Kakashi ne l'effleura pas d’un doigt.

- On t'a demandé de t'infiltrer dans une organisation criminelle, Mokashi. Ne compte pas sur moi pour deviner la suite.

Akaru engloutit le premier verre avant de s'en resservir un deuxième. Pour un agent des services secrets de Konoha, il n'était pas très conforme. Bien qu'il l'ait connu étant petit, Kakashi ne l'appréciait pas. Il trouvait même sa présence désagréable, elle l'agaçait. Akaru avait le don de tourner autours du pot pour vous soustraire des informations personnelles par simple curiosité. Avec la plupart des gens, il y arrivait à merveille ce qui faisait de lui un excellent espion. Pourtant avec lui, ce n'était pas la même chose. Le jounin n'était pas du genre à laisser filtrer une seule minute de sa vie intime, et cela s'en ressentait souvent dans les conversations. Akaru ne lâcherait pas l'affaire pour autant. Ce type avait l'âme et la cervelle d'un vautour.

- D'après ce que j'ai appris, se décida enfin l'espion, le chef de Mokashi aurait été impliqué dans bon nombre d'affaires. Des enlèvements, du trafic humain, parfois même de l'esclavage. Mais c'est pas le plus croustillant.
- Accouche du plus important dans ce cas.
- Ces enlèvements et le trafic humain concernerait des personnes issues de clans très puissants, possédant des affinités avec certains démons à queue. Tu te rappelles les théories qui étaient dans toutes les bouches peu après la fin de la dernière guerre ?
- Celles qui accusaient l'Akatsuki de ne pas s'être uniquement intéressé à la puissance des démons à queue ?
- Et bien je crois que notre chère Hokage pourra sérieusement étayer cette thèse. Le Mokashi était une organisation annexe de l'Akatsuki. Une bande de déserteurs et de coordinateurs de trafics illégaux qui étaient respectivement poursuivis par une chiée de chasseurs de déserteurs. Tobi leur a offert leur protection, et leur a ordonné de se flanquer dans un coin en attendant de leur assigner le sale boulot. Du genre très important, mais qui peut facilement passer pour de simples bricoles sans importance, tu piges ?

Kakashi acquiesça imperceptiblement, faisant minutieusement coïncider les éléments évoqués avec ceux qui avaient déjà été mis en réserve dans sa mémoire.

- Tu veux dire que le plan de l'Akatsuki ne reposait pas seulement sur l'organisation principale, mais sur un autre groupe qui aurait assumé l'autre partie du boulot ?

Akaru le gratifia d'un sourire fier, tel un joueur de Shogi conscient que son adversaire n'avait nul autre choix que de se résoudre à accepter sa défaite. Sûr de lui, et ravi d'avoir placé les bons jetons au bon endroit. Mais Kakashi avait déjà travaillé assez longtemps avec le vieil homme pour savoir que ce rictus n'était que la partie immergée de l'iceberg.

- Pour faire bref, j'ai déniché la liste sur laquelle apparaissent les noms des cibles. Je ne savais pas qu'il y avait un possesseur de Sharingan sur la liste, encore moins un individu n'étant pas né sous l'illustre clan Uchiha.

Le sang dans ses veines se figea, et la salive contenue de sa bouche prit soudainement un gout amer, très amer. Il se fendilla inconsciemment la peau à l'intérieur de sa joue gauche pour masquer ses émotions. Ceci, il ne l'avait pas venu venir. Comment Akaru pouvait-il suspecter une chose pareille ? Kakashi choisi de ne pas montrer de réaction significative, et se limita à un banal haussement de sourcil.

- Où veux-tu en venir ?

Akaru haussa les épaules avant de joindre les pieds sur un petit tabouret proche de la table.

- En bas de la liste, il y a un certain Harusaku Zerii. Ce n'est pas un Uchiwa, mais un Uchiwa aurait bien pu avoir un gosse dont il aurait préféré masquer l'existence. Malheureusement, ce Harusaku est âgé de dix-sept ans selon le dossier. Trop jeune pour que son père ou sa mère n'aient appartenus au clan avant son anéantissement, manifestement trop vieux pour que ce soit le fils d'Itachi.

Instinctivement, Kakashi objecta :

- Et Tobi, tu y as pensé ?
- Ouais, sauf que beaucoup d'informations ne collent pas avec lui. Regarde.

Le dossier qui lui fut lancé manqua de ricocher contre le verre de saké, et atterrit dans les mains de Kakashi tel un galet de hockey sur glace. Ce dernier l'ouvrit avec le sentiment qu'il aurait sous les yeux des informations qu'il avait jusque là crues protégées.

- Le petit est de groupe sanguin O. Tobi est de groupe AB. L'allèle O est récessif, si Tobi avait eu un gosse, même avec une femme d'un groupe sanguin récessif, l'enfant aurait été forcément AB.
- Epargne-moi ton blabla sur la génétique, fit Kakashi d'un calme qui lui était tout naturel.
- C'est pourtant simple, l'ami.

Je ne suis pas ton ami, Akaru. Il vaudrait mieux pour tes fesses que tu n'y veilles pas trop.

Les lignes imprimées du dossier étaient rigoureusement difficiles à assimiler, comme un plat beaucoup trop amer pour être englouti de bonne foi. Si le faciès du ninja copieur était indéchiffrable, sa soi-disant paix intérieure venait d'en prendre un sacré coup. Il serra les dents, conscient de n'être pas attablé en face du bon interlocuteur pour évoquer le sujet. D'un geste sec, il referma le cahier avant de le reposer à plat sur la table. Les yeux d'Akaru se posèrent sur le verre de saké toujours plein avant de se relever sur le fils d'un homme qui fut autrefois un allié. Kakashi ne toucherait pas à son verre.

- C'est marrant, Kakashi. Tu as exactement la même tronche que ton père lorsque ta mère l'avait contraint d'annoncer au vieux Sarutobi qu'il allait avoir un gamin.

Vas cuire, Akaru.

Il fut tenté de prononcer les paroles qu'il pensait tout bas, qu'il restreignait à un territoire limitrophe de sa pensée. Dans ce genre de situation, il valait mieux faire face de manière indifférente. Se montrer tout sauf concerné. Mais il doutait qu'Akaru se laisse berner par son petit tour de manège.

- J'ai la même tronche qu'un gars qui a autre chose à faire qu'entendre les sornettes d'un vieil homme qui se prend pour Sasuke Sarutobi, répliqua-t-il. Ecoute, Akaru, il est rare que je dise non aux histoires d'un ancien mais le moment est plutôt mal choisi tu ne crois pas ?

Jouer l'indifférence la plus totale, montrer l'agacement le plus désintéressé possible. C'était un jeu d'enfant pour Kakashi, pourtant, il ne parvenait pas à se persuader lui-même qu'il n'était pas concerné par ce qui était évoqué dans le dossier.

Tu ne connais pas ce gamin, il a tes yeux, ton regard et le visage d'une personne que tu connais, mais tu n'as absolument rien en commun avec ce gosse. Donc, Akaru se plante complètement.

Se résoudre à devenir un autre individu avec une autre pensée, une autre histoire, une autre existence. Se persuader de cela faisait aussi partie de ce que l'expérience de la vie lui avait enseigné.

Être une autre personne pour protéger des petits secrets qui pourraient vous coûter cher si jamais ils venaient à être découverts.

La faible lueur suspendue au plafond par un câble électrique dont l'entretien était douteux se balançait de manière périodique à l'instar d'une horloge à pendule. Cet endroit ressemblait plus à la salle d'interrogatoire d'Ibiki Morino qu'à un simple lieu de rendez-vous entre un espion et un des ses confrères chargé de la récolte des informations. La tournure de la conversation s'empreignait de plus en plus de cette analogie. Kakashi avait de moins en moins le sentiment que son attitude n'était équivoque pas aux yeux de l'espion aux yeux de chien malade, et de ne pas être violé dans sa propre intimité : une des nombreuses facettes de sa vie qui ne le regardait qu'à lui seul.

Sans faire quoique ce soit pour qu'Akaru puisse l'anticiper, Kakashi poussa son siège en arrière pour s'y extirper. Il espéra le dissuader de tenter de le retenir en lui lançant un regard lourd de menaces. Il abaissa rapidement son masque pour plonger ses lèvres froides dans le saké qu'il ressentit aussi bouillant qu'une dalle de béton en plein soleil.

- J'aurais pu te tuer, Kakashi, fit remarquer sérieusement Akaru, le ton dénué de toute satisfaction. Je suis désolé de fouiller dans tes histoires personnelles mon garçon, mais je connais trop bien mon boulot pour savoir lorsqu'il est utile de franchir certaines barrières morales vis à vis de la vie personnelle de mes camarades. Tu sais que je sais. Si je me permets de t'embêter avec ces allusions, ce n'est pas pour le simple plaisir de voir le Ninja Copieur perdre son inflexibilité mais pour te mettre en garde.
- Je ne t'en veux pas.

Kakashi s'empara du dossier auquel avaient été ajoutées quelques pages volantes qu'il n'avait pas eues en mains lors de sa précédente lecture. Diable, même adulte il se faisait encore avoir par la discrétion et la rapidité légendaire du Caméléon de Konoha.

- Et ne t'en fais pas pour ça, Akaru. Si tu y avais glissé à mon insu une substance toxique, je l'aurais aussitôt flairé. Je n'ai pas été mis au monde avec un odorat sur développé pour rien.
- Relax, je disais ça pour voir ta réaction lorsque que tu flippes pour autre chose.

Kakashi n'avait jamais réellement apprécié Akaru. Sakumo lui-même ne l'avait jamais considéré comme un ami proche même si les deux hommes s'étaient à de nombreuses reprises tirés mutuellement de situations délicates. Dans ces deux cas, on pouvait simplement parler de relations cordiales. Akaru n'était pas le genre de personnes avec lesquelles on nouait des liens forts mais sur qui on pouvait compter en cas de pépin. Or, il venait de lui confirmer certains de ses doutes qui lui offraient de belles nuits blanches depuis quelques années.

- Merci pour le verre, senpai.
- Pas de problème Kakashi, je suis certain que quoiqu'il s'agisse tu trouveras une solution.

Lorsqu'Akaru eut terminé sa phrase, il avait déjà refermé la porte de la cave derrière lui et remontait les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée de l'auberge, extrêmement soucieux de ce qu'il venait d'apprendre. Les types du Mokashi savaient et viendraient bientôt prendre leur part sur ce qu'il protégeait depuis plus de quinze ans. Il gratifia d'un œil sourieur l'aubergiste qui était tout aussi ninja qu'Akaru était espion. Le masque qu'il portait au visage, celui qui était apparent, était d'un tel réconfort que s'il n'en avait pas eu besoin, il ne s'en serait jamais détaché. Car il était certain de porter en dessous de son nez une horrible grimace qu'il lui fut difficile de réprimer.

C'était exactement le genre de situation qui puait la mort à des kilomètres à la ronde. Et il la sentait déjà gagner le seul individu vivant avec qui il était lié par le sang : son fils.




Merci d'avoir lu ! :)

N'hésitez pas à laisser un commentaire pour exprimer vos critiques ou autre chose sur ce premier chapitre. Les autres sont en cours de rédaction ! ;)




Chapitres: [ 1 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: