Fiction: « L'oiseau en cage rêvera des nuages. »

L'amour, c'est à la fois un poison soulageant et un antidote douloureux. L'amour, c'est un rêve comme un cauchemar. Mais l'amour, c'est avant tout entre deux personnes, défiant tous les préjugés de la société et du monde. C'est ainsi que moi, j'ai décidé de graver les mots sur le papier pour ne jamais oublier ce que j'ai vécu. Un OS défi qui finalement devient une mini-fiction.
Général | Mots: 2239 | Comments: 3
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Absconse (Féminin), le 24/06/2012
Un OS défi qui s'est finalement transformé en une petite fiction. Inspiration, quand tu nous tiens...



Chapitre 1: Et tout commence.



18 Février

J'ai toujours cru aux contes de fées, que j'en vivrais un même, ou alors une histoire déchirante. Oui, j'ai toujours aimé passer d'un extrême à un autre. Mais si j'avais cru qu'un jour cela m'arriverait vraiment. Non, j'aime être bercée d'illusions. Ma cousine n'a jamais cessé de me le dire pourtant, que j'étais trop naïve, trop innocente et surtout trop imaginative. Je regarde aujourd'hui mon pâle reflet dans un miroir. C'en est trop, j'ai trop aimé en peu de temps...

Ma vie n'est pas la plus intéressante de toutes je trouve, mais elle est loin d'être le contraire. Alors pour ne rien oublier, j'écris. Chaque instant est important et même si je sais que tout restera gravé à jamais dans ma mémoire, je dois me libérer.

Alors que mon stylo glisse sur la feuille, la pluie se déverse violemment contre ma vitre de chambre et les larmes perlent sur mon visage. Je suis loin d'être une poète, mais j'aime les choses qui semblent mélancoliques et romantiques à la fois. Cependant, là n'est pas la question. La question est comment en suis-je arrivée là ? Ici, recluse dans ma chambre, sans l'espoir de revivre normalement un jour. Je ne peux empêcher mon esprit de se souvenir, se rappeler de ce jour.

J'étais une personne volage il n'y a pas si longtemps, très frivole. J'aimais profiter de chaque instant. C'est ainsi que commence mon histoire. Il suffit d'imaginer une jeune adolescente, qui aime se faire passer pour celle qu'elle n'est pas pour faire des choses qui ne lui sont, à l'origine, pas permises. J'étais rebelle, et désobéissait souvent à mes parents. Mes cheveux teintés de roses en sont une preuve. En fait, mes parents n'étaient pas les seuls à qui je désobéissais. Mais ça, c'est maintenant l'époque que l'on peut considérer comme le bon vieux temps.

Il y avait bien une chose que j'adorais par dessus tout, les rendez-vous organisés après les cours. Ma meilleure amie, Ino, en était et en est toujours très friande. C'était d'ailleurs elle qui prenait en charge le lieu de rendez-vous et les personnes que nous allions rencontrer. Bien entendu, pour oublier la bande de gamins que nous fréquentons tous les jours, nous préférions les hommes matures. Nous rencontrions des gens, discutions, passions un bon moment ensemble. Ca n'allait jamais plus loin.

Pourtant, un jour, j'ai changé cette habitude. Je voulais aller plus loin. C'est ainsi que le 13 Septembre, je rencontrais Sakumo Hatake. Je dois l'avouer, cet homme était tout à fait charmant. Il avait beau avoir 45 ans, il ne les faisait absolument pas. Nous nous sommes tout de suite bien entendus. J'appréciais beaucoup sa compagnie, et lui la mienne. Je pense que s'il savait mon véritable âge, il m'apprécierait tout de suite moins. Mais aujourd'hui, ça m'est complètement égal.

Donc, le 13 Septembre, notre rencontre. Oui, nous avons parlé toute la soirée, et je ne pouvais pas le laisser partir ainsi. J'avais l'impression que cette relation pouvait aboutir quelque part. Je ne devais surtout pas lâcher le morceau. C'est alors qu'il me devança, demandant mon numéro de téléphone que je lui donnai volontiers. Nous nous quittâmes deux heures plus tard en souriant.

Une belle rencontre en somme. J'ai cependant attendu deux semaines avant qu'il ne me recontacte. Il souhaitait que nous allions prendre un verre avec ses amis. Je ne pus refuser. Cependant, notre rendez-vous tombait pendant des heures de cours. Tant pis, je me dis que je rattraperai les leçons plus tard. Oui, voilà, pour le moment, la jeunesse et la liberté m'attendaient. Ce jour de nouveau rendez-vous, c'était le 2 Octobre. Ino voulait absolument venir avec moi. Bien sûr, j'ai cédé.

Quelque part, je ne regrette pas mon choix d'avoir cédé, car lorsque je suis arrivée au lieu-dit du rendez-vous, je me sentais quelque peu... seule au milieu de ce petit monde inconnu. Sakumo est venu vers nous, nous a vaguement saluées et nous présenta au reste du groupe. Leurs noms m'échappèrent bien trop rapidement à mon goût. J'aimerais dire que ce n'étaient que des futilités, mais pour m'adresser à eux, ce n'est pas évident. Je ne suis pas une sans-gêne tout de même.

C'est alors qu'un retardataire arriva. Je ne sais pas pourquoi, mais, j'ai ressenti quelque chose de drôle je ne saurai comment l'expliquer. Je me sentais comme attirée par lui, ses cheveux d'un blond doux à regarder, sa peau laiteuse, ses yeux bleus et perçants... Je ne sais pas, tout chez lui semblait différent. Il était vrai que Sakumo était charmant et charismatique, mais cet inconnu, non, je ne sais pas, c'était autre chose. Il dégageait quelque chose de plus puissant. Il s'approcha du groupe, un magnifique sourire éclatant et rayonnant.

« Te voilà enfin Minato ! »

Minato, voilà comment s'appelait cet homme... Je me posais des questions sur lui, sur moi-même. Ino me donna un coup de coude, me demandant ce que j'avais, que je buguais un peu trop selon elle. Je ris doucement et lui dit que ce n'était rien. L'après-midi se passa bien, et régulièrement, je regardais Minato. Il me fascinait. Je décidai alors de me rapprocher de lui, d'engager la conversation.

« Dites-moi Minato, que faites-vous dans la vie ? »

Je lui avais demandé. Il regarda un instant, me sourit et me répondit ceci :

« Je viens d'arriver à Konoha, je suis professeur de littérature. »

Quelle surprise, un professeur. Je lui demandais si c'était à l'université, et Minato me répondit que non, qu'il travaillerait dès à présent au lycée Nature. C'est drôle... On aurait dit le nom de mon lycée. Ah mais oui, je me rendais compte que c'était le cas. A cet instant, je me demandais si je devais déménager ou disparaître à tout jamais.

« Et vous, vous êtes étudiante c'est bien ça ? Me demanda-t-il.
- Hum oui, c'est ça, dirons nous... lui répondis-je doucement.
- Vous êtes plus une scientifique ou une littéraire ?
- Une littéraire, les sciences vraiment, je suis contente de ne plus en avoir. Je n'ai jamais rien compris à ce genre de chose.
- Et dites-moi donc un peu, puisque vous aimez la littérature, que pensez-vous des concepts métaphoriques de- »

Je ne le laissais pas terminer, si je parlais, j'allais me faire griller. Non, je ne suis pas une jeune fille de vingt ans, et encore moins une étudiante à l'université en section lettres. Je me levais brusquement et lui répondit que j'avais un rendez-vous urgent et que je devais filer. Mon dieu, quelle excuse pathétique, je pensais que jamais cette phrase sortirait de ma bouche, que ça n'existait que dans les séries ou le héros est abruti, dans les films ou l'héroïne est idiote... Mais non, il faut croire que la source d'inspiration des scénaristes vienne de leur entourage. Et suite à cela je m'en allais très rapidement en faisant un rapide signe à Ino.

22 Février

Voilà deux jours que je n'ai pas écrit. J'ai été assez occupée. Et puis je n'ai pas terminé mon histoire, oui, j'ai encore beaucoup de choses à écrire. L'autre soir, je disais que je suis partie rapidement à la fin de mon rendez-vous. Mais tout ceci n'est qu'une vague mise en situation. Si mon histoire avait commencé, ça serait tellement plus simple et j'aurai pu boucler l'affaire. Mais non. Je suis une fille adepte des complications inutiles. Quelqu'un a une poupée vaudou histoire que je me maudisse ? Non ? Tant pis.

Non, la suite des choses dites intéressantes commencent trois jours après le rendez-vous. Soit le 5 Octobre, le Lundi pour être exacte. Quelle précision ! Oui, je me souviens de tout. Et je n'aurai de cesse de l'écrire aussi longtemps que je m'en souviendrais. Enfin, je veux écrire l'intéressant et l'essentiel. Donc, je me levais comme chaque matin, je m'habillais et allais au lycée. Je rejoignis Ino en cours de chemin. Elle me demanda pourquoi j'étais partie aussi subitement, en plein milieu de la rencontre qui dura encore quelques heures selon ses dires.

« Tu vois Minato ?
- Oui ? Qu'est-ce qu'il a ?
- Il est prof.
- Oui, ça je le sais, j'aimerai que tu en viennes au plus important Saku.
- Il est prof au lycée... A notre lycée ! »

Elle eut un moment d'arrêt du genre : Que-Quoi-Comment ? Une tête d'ahurie elle avait. Puis elle réfléchit. Quelle était la chance que l'on ait pour que nous puissions le croiser dans les couloirs ? Ou bien de l'avoir en prof ? Mais il faut le dire : Avant de pouvoir affirmer quelque chose, il faut toujours attendre.

Nous arrivâmes à l'heure en cours, commençant par histoire. La leçon ne m'intéressait pas, à vrai dire, tout à ce moment m'était égal. Que je travaille ou non, j'avais toujours les meilleures notes. Dieu merci, je suis une élève très intelligente, ce qui n'est pas du tout le cas d'Ino, qui elle est plutôt du genre à ramer même en potassant les cours autant que sa concentration le lui permettait. Pourtant, elle fait comme moi et sèche les cours. J'aimerai me dire que c'est parce que c'est notre amitié indéfectible qui la pousse à me suivre, cependant, c'est loin d'être la raison première.

Oui, toutes les deux, nous nous connaissons depuis le jardin d'enfants. Mais comme je l'ai dit, ce n'est surement pas notre longue et forte amitié qui l'anime de charme de femme fatale. Non, c'est bien l'appât du gain et de se sentir irrésistible qui l'intéressait plus. Néanmoins, malgré cette description superficielle que je fais d'elle, nous nous entendons bien. Et puis, il serait bien hypocrite de dire que je ne suis pas aussi frivole qu'elle.

Le cours se termina et notre professeur, monsieur Sarutobi, nous annonça que la prochaine fois nous avions une composition sur le patrimoine culturel de Rome. Ino tiqua, ce cours, elle ne l'aimait pas, mais pas du tout. Elle n'avait rien retenu mis à part les bêtises de Kiba qui disait à tout va : Ave Césarus ! Je la pris par le bras et la trainait hors de la salle de cours.

Nous avions cours de littérature. Et j'étais loin de me douter de la tournure des choses. En allant vers l'autre salle, je commençais à angoisser pour une raison qui m’était inconnue. Après tout, pourquoi ? Je n'avais aucune chance de tomber sur Minato en tant que professeur, à moins que Dieu m'en veuille. Et bien entendu, Dieu m'en veut. Est-ce parce que j'ai mentit sur mon âge ? Que je force bien des hommes à commettre un adultère pour les jeter quelques heures plus tard ?

Alors que nous rentrions en cours, je remarquai derrière le bureau, Minato. J'avais eu un temps d'arrêt, ce qui ne manqua pas à Ino qui finit par jeter un coup d'œil du côté du bureau. Nous étions toutes les deux en mode « pause ». Pourquoi ? Où est passé monsieur Jiraya ? Nous nous étions faites le plus discret possible. Nous faire remarquer, c'était bien la dernière chose que je voulais, enfin que nous voulions.

Le début se passa très bien, nous avions placé nos classeurs devant nous de tel à cacher nos visages et nous plaquions nos têtes contre la table, nous faisant face, Ino et moi. Certains riaient face à cette sorte de mascarade, mais moi, j'étais loin d'être hilare. Minato se présenta :

« Bonjour, je suis monsieur Namikaze, votre nouveau professeur de littérature. Monsieur Jiraya est parti à la retraite, ainsi, je souhaite que nous passions une très bonne année. Je vais à présent faire l'appel. »

Il commença l'appel. Sa voix résonnait dans mes oreilles, dans ma tête. Je le sentais que je devenais folle de lui, et je le savais. Mais maintenant qu'il était mon professeur, je ne pouvais pas, absolument pas, le revoir. Il était mon professeur et moi, son élève. Lorsqu'il m'appela, je levais la main sans lever la tête. Il ne dit rien et termina l'appel et commença le cours. Vraiment, son cours était bien mieux construit que celui de l'autre crouton pervers. Oui, j'aurai préféré qu'il reste, mais finalement ce n'était pas une mauvaise chose qu'il ait pris sa retraite.

Le cours de notre nouveau enseignant m'hypnotisais, je ne sais pas, sa voix me berçait, et ses paroles s'immisçaient dans ma mémoire. Je fus alors interrompue par mon écoute lorsque Lee se tourna pour me demander une règle. Il fit tomber le classeur qui me protégeait de tout coup d'œil venant de l'avant dans un bruit très peu étouffé. Minato s'arrêta pour regarder dans ma direction. Je me redressais droite comme un piquet, gênée par la situation. Ca y est, il m'avait vu.

J'avais lu la surprise dans ses yeux, et l'incompréhension. Que faisais-je ici ? Je devais être sur les bancs des amphithéâtres de la fac, pas sur une chaise de cours d'une classe de lycéens. Je finis par sourire de manière crispée et l'invitai à reprendre le cours là où il s'était arrêté. Il ne se fit pas prier, mais il mit quelques secondes avant de retrouver ses mots, légèrement troublé. Minato passa une main dans ses cheveux dorés, comme pour se reprendre, ferma ses yeux un court instant et s'interrompit dans le milieu de sa phrase. Il me regarda intensément avant de me dire : « Sakura, vous viendrez me voir à la fin du cours. »

Ca y est. C'en était fini de moi.




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