Fiction: Générations désenchantées

Elle est une enfant comme les autres, peut-être plus brillante, plus en avance...non ! C'est une jeune adulte dans un corps d'enfant. Rajeunie par des pilules, elle se voit privée de sa famille, traquée par une organisation cherchant à la faire taire. Pour survivre : accepter son rôle, devenir une autre personne. Et, avec un peu de chance, en profiter pour panser les blessures du passé, faire la paix avec elle-même et peut-être laisser ceux, qu'elle ne voyait pas, l'aimer.
Classé: -16D | Drame / Romance / Suspens | Mots: 28368 | Comments: 18 | Favs: 15
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nana13 (Féminin), le 29/05/2012
Commentaire de début de fiction...ben...c'est moi qui écrit cette fiction, et comme j'ai une estime de moi-même en-dessous de palier je serai tentée de dire : c'est nul !!! Surtout ne lisez pas !!!
D'un autre côté c'est profondément stupide de poster si c'est pour que personne ne lise...c'est dingue ce que je peux écrire comme co...bêtises ! On sent que je ne savais pas quoi mettre dans cette case ?

Bref, ceci est une sorte de prologue de chapitre.

J'aime beaucoup le manga Détective Conan parmi tant d'autres (mais c'est pas mon préféré, mon préféré c'est Naruto...quoi on s'en doutait ?). Et donc je me suis dit que j'allais tenter de réécrire l'histoire à ma façon avec les personnages de Naruto.

On aime, on aime pas...fans de DC et de Naruto, si vous voulez m'attendre au tournant avec des tomates trop mûres, je suis prête !




Chapitre 1: Dangereuse découverte



Kabuto resserra sa cravate et rajusta ses lunettes, puis il s’étudia dans le reflet d’une vitre pour s’assurer que ses cheveux argentés étaient correctement attachés. Cela fait, il se rassit et contempla amoureusement la mallette grise posée sur le sofa. Qui aurait pu se douter qu’elle contenait l’expérience la plus spectaculaire jamais créée par l’homme, une expérience qui se résumait en quinze petites gélules dans un flacon de verre soigneusement enrobé de mousse synthétique pour éviter les chocs. Oui, lui Kabuto Yakushi allait aujourd’hui prouver aux trois principaux dirigeants de la Nasa que la science ne connaissait aucune limite et pouvait repousser les frontières de la fiction. Le projet FDJ-15P allait les combler, il se voyait déjà recevoir un prix Nobel pour ce qu’il avait réalisé.
La porte de la salle devant laquelle il patientait s’ouvrit enfin et un homme en uniforme l’invita à entrer, il s’agissait du célèbre général américain Jiraya. La salle où il le fit passer était immense, entièrement blanche, très design. D’immenses baies-vitrées donnaient sur la campagne verte qui s’étendait à l’horizon avec les nombreux locaux blancs qui poussaient comme des champignons. Bien sûr la face extérieure était sans teint afin que personne ne puisse voir à l’intérieur. L’autre mur de la pièce était en réalité un immense écran où l’on projetait les exposés des chercheurs. Derrière une table se tenaient Tsunade, d’origine russe, qui dirigeait les laboratoires de la Nasa, en particulier ceux de biologie, et Orochimaru, un milliardaire japonais qui avait investi une grande partie de sa fortune dans ces dernières recherches. Il sourit en direction de la scientifique blonde, elle avait beau faire la fière dans sa blouse blanche, avec son badge étincelant, on sentait qu’elle n’était pas très heureuse de se retrouver dans la même pièce que le jeune chercheur. Orochimaru était certain que c’était son immense talent qu’elle n’appréciait pas, ou alors le fait qu’il ait fait des recherches dans son coin sans en parler à sa supérieure...il se trompait. Tsunade n’avait pas confiance en son disciple, elle l’avait évincé de son service, mais il restait un trop bon élément pour que la Nasa se sépare de lui. Elle le devinait très ambitieux, il lui avait déjà prouvé qu’il ne manquait pas d’idées toutes plus effrayantes les unes que les autres. Kabuto se plaça en face d’eux comme un étudiant face à un jury, et commença son exposé :

« Messieurs dames, après avoir changé de local...un peu contre mon gré (coup d’œil mauvais vers Tsunade qui ne cilla pas), je suis allé m’installer dans un laboratoire pharmaceutique afin de poursuivre mes recherches sur l’expérience FDJ-15P. Et au bout de trois ans de longs et laborieux travaux, je suis très honoré de vous apprendre que cette mallette contient des échantillons qui ne démériteront pas les sacrifices et le budget occasionnés.
-Monsieur, l’interpella Jiraya, ayez la courtoisie de nous instruire un peu sur ce fameux produit, nous n’avons eu que des éléments vagues à ce sujet. On parle de cure de jeunesse.
-Mieux que cela, les lettres FDJ signifient Fontaine De Jouvence. Oui, moi Kabuto Yakushi, j’ai inventé un produit qui peut rajeunir les cellules, TOUTES les cellules des os, des muscles, des organes vitaux...excepté le cerveau. Depuis que la conquête spatiale a commencé, notre plus grand problème c’est la distance.
-En effet, approuva Orochimaru, les gens ont peur de vieillir dans l’espace, loin de leur Terre, sans compter qu’il faudrait plusieurs vies pour sortir de la galaxie.
-Justement, avec ces pilules les hommes rajeuniront ! Chaque absorption vous fait perdre très exactement dix ans. Ils pourraient rester mille ans dans l’espace avec une bonne cargaison. De plus, comme je l’ai expliqué le cerveau n’est pratiquement pas atteint. Je suis presque sûr que vous ne perdrez ni vos souvenirs, ni votre QI, ni l’expérience accumulée par les années. Au mieux, vous serez deux fois plus intelligent, car la jeunesse fait apprendre plus vite.
-Très intéressant...combien de prototype avez-vous fabriqué Mr Yakushi ?
-Quinze, d’où la fin du nom FDJ-15P, mais un mot et un chèque de vous et je multiplie la production. »

La jeunesse en pilule, dix ans de moins qu’on avalait avec un simple verre d’eau...on frôlait le merveilleux. Jiraya était bouche-bée, Orochimaru rêveur, seule Tsunade restait soucieuse :

« Je suppose que le produit n’a pas encore trouvé de cobaye humain.
-Non, j’attendais votre autorisation, je n’ai fait mes tests que sur les habituels rats de laboratoire. Avec de plus petites doses, bien sûr.
-Et comment s’en sont-ils sortis ?
-Aucune incidence sur leur santé...à part leur réduction corporelle évidemment. »

Mais pour Tsunade l’heure n’était pas à la plaisanterie, cette expérience ne l’enthousiasmait pas du tout, au contraire elle l’effrayait. Elle darda sur son ancien disciple un regard sévère, il eut l’impression d’être passé aux rayons X.

« Aucun rat n’a eu de problème de santé ?
-Aucun, je vous le répète.
-Tu ne sembles pas emballée par ce projet. Remarqua Jiraya.
-Comment le serai-je ? Kabuto nous propose un produit qui repousse les frontières de la mort.
-N’est-ce pas merveilleux ? Susurra le milliardaire.
-Non ! En tant que scientifique je dois aider l’être humain à progresser et ces pilules ne sont qu’une trappe vers la facilité à court terme ! Imaginez ce qui pourrait arriver si on passait de la Nasa à un commerce ! Plus personne ne vieillirait, et la vie qui ne passe plus ne serait plus la vie ! Les femmes de soixante ans qui reviendraient vingt ou trente ans en arrière risqueraient d’être à nouveau enceintes et la population augmenterait sans que personne ne meure ! Sans compter que le métabolisme des rats n’est pas celui des hommes, qui sait si le produit ne nous contaminerait pas ? Je suis d’avis de détruire la formule et ces quinze prototypes avant qu’il ne soit trop tard ! »

Kabuto était devenu livide, il se tourna vers les deux hommes, Orochimaru lui souriait, il était clairement de son côté. Le milliardaire avait investi beaucoup d’argent dans la Nasa pour que chaque nouvelle conquête spatiale lui rapporte la gloire, mais ces pilules FDJ-15P...rajeunir de dix ans à chaque absorption...c’était purement et simplement de l’immortalité. Les prouesses d’un nouveau prototype de fusée lui semblaient bien insignifiantes à côté. Quant à Jiraya il hésitait, certes le pouvoir de l’invention de Kabuto était surnaturel, mais les paroles de Tsunade lui semblaient empruntes de sagesse. Il finit par se ranger de son côté :

« Mieux vaut détruire la formule et n’en parler à personne.
-QUOI ?!! »

Orochimaru s’était redressé furieux, quant à Kabuto il était tellement indigné qu’il n’arrivait plus à prononcer une parole. Trois ans enfermé dans un laboratoire, trois ans sans voir personne, il avait sacrifié sa vie sociale pour la réalisation de ce projet, il n’avait plus ni ami ni famille, il avait dû plaider sa cause auprès des plus grands pour avoir un peu d’argent, économiser le moindre sou...tout ça pour qu’en un quart d’heure on lui annonce qu’il fallait qu’il détruise tout !

« Vous ne pouvez pas...vous n’imaginez pas ce que j’ai enduré pour mener à bien la réalisation du FDJ-15P...vous ne pouvez pas me faire ça !!!
-Kabuto, murmura Tsunade, certains scientifiques passent leur vie dans leur laboratoire sans parvenir à créer quelque chose de concret. Mais ce n’est pas le but qui fait progresser, c’est la recherche, c’est en apprenant qu’on...
-GARDEZ VOTRE PHILOSOPHIE DE MERDE !!! J’AI PLUS DE TALENT QUE TOUTE VOTRE ÉQUIPE RÉUNIE !!! LA VÉRITÉ C’EST QUE VOUS AVEZ PEUR QUE JE DEVIENNE MEILLEUR QUE VOUS !!!
-Si tu n’étais pas si orgueilleux tu t’apercevrais que cela n’a rien à voir. Je passerai demain matin à ton laboratoire pour m’assurer que tu as bien détruit la formule et les pilules. »

Pour Kabuto, l’idée de faire disparaître ses recherches était insoutenable. Comment pouvait-elle lui demander de faire disparaître son projet sans état d’âme ? Il méritait plus que ce mépris, cet avis froid sur ce qu’il considérait comme un trait de génie. Cependant que pouvait-il faire ? On ne s’opposait pas au chef de la section biologique, surtout si elle était épaulée par le général Jiraya. Hors de lui, Kabuto attrapa sa mallette et quitta la salle en claquant la porte.

******

Minuit sonna, dans le laboratoire pharmaceutique de Kabuto, lui seul était encore présent. Tous les autres scientifiques étaient rentrés chez eux, mais lui était assis à son bureau, la tête entre ses mains. Les quinze pilules étaient posées devant lui, dans un petit flacon de verre qu’il ne cessait de contempler depuis des heures. Comment Tsunade pouvait-elle lui demander de détruire la formule et ces prototypes ? Est-ce qu’elle réalisait seulement ce qu’ils valaient ?

« Moi je le réalise. »

Kabuto avait pensé à voix haute et quelqu’un venait de lui répondre. Orochimaru s’avança vers lui en souriant. Le jeune chercheur ne l’avait pas remarqué lors de la réunion, mais il portait un costume-cravate noir très élégant et ses longs cheveux lui donnaient un côté à la fois classe et « beau gosse ». Ses yeux étaient froids et son sourire ressemblait à celui d’un serpent qui vient de découvrir une proie alléchante.

« Co... comment êtes-vous entré monsieur ?
-Voyons, ce bâtiment a été fondé avec mon argent. Les gardiens m’ont laissé passer directement.
-Bien sûr. Que puis-je faire pour vous monsieur ?
-Il s’agit évidemment de votre invention, je crois comme vous que la détruire serait un vrai gâchis. »

Kabuto s’aperçut alors de la valise qu’il tenait à la main, Orochimaru la posa sur le bureau et l’ouvrit, dévoilant des coupures de billets de banques. Légèrement tremblant, Kabuto en prit une en main, il y’en avait pour des centaines de milliers de dollars, peut-être même un million.

« Tout cela est pour vous. Vous allez prendre le premier avion pour le Japon, vous irez vous installer dans une de mes villas sur l’île d’Hokkaido, au Nord de Sapporo. »

Il lui tendit une carte contenant l’adresse exacte de l’endroit où il devait se rendre ainsi qu’une photo de sa villa.

« Bien sûr ce n’est pas la seule, j’en possède un peu partout, mais tu t’installeras ici pour reprendre tes recherches. Je payerai au prix fort chacune des pilules que tu produiras.

Kabuto était aux anges, enfin quelqu’un qui reconnaissait son talent à sa juste valeur. Orochimaru tendit la main vers le pot contenant les quinze prototypes, il avait cinquante-cinq ans, pourquoi ne pas perdre déjà quelques années puisqu’il avait payé le scientifique ?

« Dis-moi Kabuto, tu es sûr que tes pilules sont au point ?
-Oui. »

Alors pourquoi ne pas tenter l’expérience immédiatement ? Les yeux d’Orochimaru s’étaient mis à briller de convoitise. Lui qui avait toujours peur de vieillir, qui avait tellement d’argent à gagner, tant de puissance à emmagasiner...une vie c’était trop peu, l’immortalité ferait de lui un véritable dieu ! Il était déjà riche, avec ces pilules il conquerrait le monde, l’Univers entier. Il déboucha le flacon et attrapa soudain la première pilule sous les yeux du jeune homme éberlué. Il avait l’impression de voir un enfant devant ses cadeaux de Noël qui n’a pas pu résister à l’envie de les ouvrir tout de suite.

« Il faut attendre environ trois heures avant que le produit ne fasse effet. Prévint-il.
-Bien, dans trois heures nous verrons si tu es un génie ou un menteur. »

Le scientifique se dirigea vers son ordinateur et y introduit une disquette vierge afin d’enregistrer dessus les données et la formule de son invention. Ceci fait, il inscrivit FDJ-15P sur l’étiquette et supprima le dossier sur son ordinateur. À partir de maintenant cette disquette serait le seul détenteur de la formule. Il allait la mettre dans sa poche quand Jiraya entra :

« Monsieur Yakushi, je viens de la part de Tsunade pour m’assurer que vous...Orochimaru ? »

Le général regarda son ami qui tenait le flacon ouvert en main, puis Kabuto avec la disquette et enfin la valise remplie de billets de banque. En un éclair il comprit tout et se mordit la lèvre, il aurait dû prévoir la réaction du milliardaire après la réunion de cette après-midi, il avait défendu trop farouchement le projet de Kabuto.

« Veuillez me remettre cette disquette ainsi que ces pilules. »

Orochimaru ne put s’empêcher d’éclater de rire, ce brave général était touchant de naïveté. Lui remettre ces pilules et la formule ? Pour qu’il les détruise ou les enferme dans un coffre poussiéreux jusqu’à ce qu’on oublie leur existence ?

« Voyons Jiraya, ne fais pas l’idiot. Tsunade était simplement jalouse du talent de ce garçon, on ne peut pas faire disparaître une invention aussi géniale.
-Au contraire ses arguments m’ont convaincu. Personne ne doit jamais goûter à ces pilules !
-Tu arrives trop tard dans ce cas. »

Les yeux de Jiraya s’écarquillèrent sous l’horreur quand il remarqua la pilule dans ses mains, Orochimaru n’avait quand même pas l’intention de...

« Tu...tu as accepté de tester une expérience interdite ?!! Orochimaru donne-moi ce flacon et je plaiderai en ta faveur devant un tribunal !!! Je t’en prie, fais marche arrière !!! »

Le milliardaire souffla d’exaspération, son ex-ami devenait agaçant à le regarder en espérant qu’il allait se repentir. Cette première pilule avalée ne serait pas la dernière, il comptait bien continuer ainsi pendant des siècles et des siècles. Pour donner le change il la remit cependant dans le flacon, puis discrètement, passa la main sous sa veste, mais Jiraya lui avait sauté dessus avant qu’il ne sorte le revolver qu’il cachait. Le général avait pris des risques toute sa vie, cette fois encore il obéit à ses habitudes. Il bloqua la main d’Orochimaru qui tenait l’arme. Le coup parti et toucha une alarme à incendie sur le mur. La sirène se déclencha, dans deux minutes les secours seraient là. Kabuto attrapa la valise, la carte de son nouvel employeur et prit la fuite par la sortie de secours, abandonnant les deux autres qui se battaient encore. Orochimaru se libéra de l’emprise de Jiraya en lui tirant une balle dans l’épaule. Le sang gicla sur les gouttières, le malheureux tomba à la renverse sous le coup de la douleur et le brun en profita pour s’enfuir. Il fallait qu’il gagne, comme Kabuto, la sortie de secours. Pour cela, il lui fallait traverser le laboratoire des médicaments pour les civils. Le flacon dans une main, le revolver dans l’autre, il grimpa sur une passerelle afin de gagner la porte du haut reliée à une échelle extérieure. Mais il avait sous-estimé la force du général qui le rattrapa malgré son épaule et lui sauta dessus.

Le flacon s’échappa et se brisa sur le sol.

« NON !!! NOOOON !!! »

Fou de rage, il se retourna vers Jiraya et pointa cette fois-ci l’arme vers sa poitrine. Les yeux du général s’écarquillèrent, sa bouche s’ouvrit, il comprit à cet instant que celui qu’il avait toujours considéré comme un ami allait le tuer :

« Orochimaru... »

Le coup partit, l’atteignit à côté du cœur et brisa plusieurs artères, mais il ne touchait pas encore le sol que le milliardaire lui envoyait une autre balle qui lui brisa la mâchoire. Il sentit le goût désagréable du sang lui remplir la bouche. Sa tête renversée entraîna un flot rouge qu’il vomit dans son nez et ses yeux. Puis une troisième balle dans le ventre qui lui brisa ensuite le bas de la colonne vertébrale, il entendit un craquement épouvantable. Tout son corps se remplissait de sang, les hémorragies emplirent ses poumons et noyèrent ses organes. Orochimaru vida son barillet sur lui, le visage ruisselant de sueur, les yeux exorbités par la folie, comme s’il voulait faire s’échapper jusqu’au plus petit globule rouge.

« CRÈVE !!! CRÈVE!!! »

Et lorsque le revolver fut vidé, il le jeta dans un four sous la passerelle et commença à rechercher ses précieuses pilules. Mais elles avaient roulé et étaient tombées également dans le four où elles terminaient de fondre. Il n’en restait que trois, immobiles devant lui. Orochimaru se précipita et attrapa les deux premières, mais il eut un mouvement trop brutal et la dernière quitta également la passerelle pour tomber dans une cuve où l’on stockait les antibiotiques pour les civils. Il la vit se perdre au milieu de centaines de milliers de cachets de toutes tailles et toutes couleurs. Puis il entendit des sirènes de pompier, il n’avait plus le temps de chercher, il décida de prendre la fuite.
Tsunade entra avec les secours par la porte principale et se dirigea vers le bureau de Kabuto. Une chaise était renversée, mais à part cela rien de suspect et pas la moindre trace d’incendie. Elle s’inquiétait surtout pour Jiraya, elle n’aurait jamais dû lui demander d’aller récupérer la disquette et les prototypes.

« JIRAYA !!! »

Elle le retrouva sur la passerelle, étendu sur le dos, le corps perforé par six balles. Elle hurla et se précipita vers lui. Son pouls était presque inexistant, il ne pouvait plus bouger un muscle, mais il respirait encore miraculeusement. Elle déchira sa blouse blanche pour stopper les hémorragies. Ses mains se couvrirent de sang qui coagulait déjà, une odeur affreuse lui montait au nez. Jiraya lâcha encore deux vomissements qui tâchèrent ses escarpins.

« UN BLESSÉ ICI !!! À L’AIDE !!! »

Il ouvrit les yeux et lui sourit, elle crut voir une larme couler sur sa joue, mais elle se perdit dans le rouge brun.

« Ne bouge pas, supplia-t-elle, surtout reste bien éveillé...on va te sortir de là ! Qui t’as fait ça ? Kabuto ? »

Il ne pouvait plus parler, mais il trouva la force de tourner la tête de droite à gauche. Il attrapa sa main et dessina un O, puis un R, et encore un O.

« Oro...NON !!! »

C’était comme ça qu’ils appelaient le milliardaire entre eux, trouvant son nom trop long. Tsunade blêmit, Orochimaru avait tenté de tuer Jiraya. Mais sa colère fit place à la terreur quand elle vit les yeux de son ami perdre leur éclat.

« NON !!! NE TE LAISSE PAS ALLER !!! NE MEURS PAS !!! JIRAYA JE T’INTERDIS... »

Il sourit, elle avait toujours été très autoritaire comme femme, c’était en partie pour ça qu’elle était chef de la section biologiste. Il soupira une dernière fois en songeant qu’il ne pourrait plus jamais la regarder travailler, tellement à l’aise au milieu de ses éprouvettes. Il lui avait déjà proposé de sortir avec lui, au moins cent fois, sans succès. Peut-être que s’il avait été plus lui-même, moins dragueur et pervers...à cet instant il avait très envie de lui dire qu’il regrettait de l’avoir espionné sous la douche des filles (et encore plus de s’être fait prendre). Il ferma les yeux, c’était vraiment dommage, vraiment...

« JIRAYA !!! JIRAYA !!! »

Elle le regretterait donc un peu ? Elle le pleurerait ? Sûrement pas autant que Dan, son mari mort il y’a trente ans, mais n’empêche il était heureux. Ça lui suffirait. Tsunade laissa ses larmes couler, elles tombèrent sur le visage de son ami, mais ne le lavèrent pas. Il ressemblait à une poupée fripée, une poupée de goudron rouge. Les pompiers tentèrent le massage cardiaque, mais c’était inutile. On le recouvrit d’un drap blanc et on le souleva pour le poser sur une civière. Une jeune femme aux cheveux noirs coupés courts s’approcha de Tsunade, c’était Shizune, son assistante. Elle l’aida à se relever et l’encouragea à suivre les pompiers pour prendre un remontant, elle se chargerait de prévenir la police. Elle se dirigea vers le bureau de Kabuto et attrapa le téléphone pour composer le numéro du commissariat le plus proche, mais son geste fut arrêté par quelque chose se trouvant sous le bureau. Une disquette. C’était plutôt étrange, elle n’avait jamais rencontré Kabuto parce qu’il avait été chassé du groupe de recherche de Tsunade avant qu’elle n’entre à son service, cependant elle s’imaginait un jeune homme plutôt soigné, alors que faisait cette disquette sur le sol ? Les meubles n’avaient pas subi assez de dommages pour qu’elle en soit tombée. Elle la ramassa et sortit la montrer à Tsunade qui regardait le corps de Jiraya disparaître dans une ambulance.

« Tsunade, j’ai trouvé ceci dans le bureau de Mr Yakushi. »

Le chef de section prit la disquette et sa bouche s’ouvrit sous la surprise quand elle lut FDJ-15P dessus. Kabuto avait dû la laisser tomber avant de fuir sans s’en rendre compte. Jiraya n’aurait peut-être pas fait tout ça pour rien après tout.

« Shizune...il ne faudra parler de ceci à personne.
-Quoi ? Mais...
-À personne ! »

La jeune assistante ne travaillait pas depuis longtemps pour elle, mais elle lui vouait déjà une confiance aveugle. Elle ne parlerait donc à personne de cette disquette, jamais.
Le lendemain matin, les employés revinrent au laboratoire comme si rien ne s’était passé la veille. L’un d’eux se dirigea vers la cuve des médicaments et installa la machine qui allait trier les cachets et les répartirent dans les boites voulues. La machine s’interrogea un moment quand une pilule bleue passa, elle reconnaissait la couleur des nouvelles aspirines, mais pas la forme plus ovale que ronde...finalement elle la jeta dans le tas des aspirines contre le rhume. Une fois les cachets mis en boite, les ouvriers les chargèrent dans des caisses.

« Pressons, ordonna le chef d’équipe, l’avion part dans cinq heures ! »

Un des ouvriers hocha la tête, puis se dirigea vers une des caisses de médicaments, celle où se trouvait la pilule rajeunissante confondue avec des médicaments pour le rhume. Et il y colla l’étiquette Destination Tokyo.

******

Dans l’avion, installé en deuxième classe pour ne pas trop se faire remarquer, Kabuto respirait enfin, Orochimaru avait dû se débarrasser du général et lui allait disparaître de la circulation un petit moment. Le Japon serait un endroit idéal pour poursuivre ses recherches et créer à profusion des pilules de FDJ-15P. Ce que voulait en faire Orochimaru l’importait peu, sûrement les vendre en plus de rajeunir. L’important pour lui était d’accéder à la gloire, que quelqu’un reconnaisse enfin son talent. Il sourit en touchant du pied sa valise, personne ne se doutait qu’elle contenait de l’argent en profusion sous trois chemises. Il s’assura que son voisin de droite était bien endormi pour plonger la main dans sa poche et toucher la disquette. Mais ses doigts ne touchèrent que le tissu de son vêtement. Légèrement anxieux, il fouilla frénétiquement toutes ses poches, puis regarda sur le sol. Pas de disquette. Complètement affolé maintenant, il n’hésita pas à réveiller son voisin pour lui demander de se lever, puis alerta une hôtesse :

« S’il-vous-plait Mlle, j’ai perdu une disquette d’une très grande valeur ! »

L’hôtesse de l’air accepta de chercher dans l’avion, mais elle finit par lui assurer qu’il y’avait aucune disquette nulle part. Il n’avait pas dû correctement la mettre dans sa poche et elle pouvait être n’importe où, au pire encore aux Etats-Unis dans les locaux de la Nasa. Kabuto était devenu tout pâle, comment allait-il expliquer cela à son nouvel employeur ? Orochimaru venait de lui prouver qu’il pouvait être un homme dangereux. Son seul échappatoire était de recomposer la formule avant son retour, mais y parviendrait-il ? Même lui ne pouvait pas se souvenir de quelque chose demandant des centaines de théories et de calculs. Il s’enfonça dans son siège, il était vraiment très mal. L’avion atterrit à Tokyo, à partir de là il prendrait le shinkansen jusqu’à Morioka, ensuite un autre train jusqu’à Sapporo, mais il était tellement angoissé qu’il ne verrait sans doute pas passer les heures. Bon sang ! Pourquoi n’avait-il pas vérifié que la disquette était bien au fond de sa poche ? Au moment où il achetait un billet dans la gare de Tokyo, une jeune fille brune la traversait en courant.




Voilà, ambiance déjà bien sanglante. Déjà un mort...bon, d'un autre côté dans DC et Naruto y'a très souvent des morts. Peut-être plus dans DC, en fait il ne peut pas faire trois pas sans tomber sur un cadavre, et il paraît que le Japon est un pays hautement sécurisé...
Ca m'ennuyait de faire mourir Jiraya aussi rapidement (je l'aime bien), mais il ne m'aurait pas servi à grand-chose. Et puis comme ça Tsunade sera vraiment déterminée à le faire payer à Orochimaru.

Allez, la suite.




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