Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: I was...

J'étais ninja. Une arme humaine, n'ayant d'autre valeur que celle que je possédais au combat. Autant dire que je ne valais rien... J'étais ninja. Machine de guerre ayant pris corps. Ce corps qui me trahissait pourtant... Une arme peut-elle rêver??
Spoil | Général | Mots: 3908 | Comments: 12 | Favs: 4
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hoyume (Féminin), le 17/10/2012
Et voili-voilou!! Merci aux commentateurs^^



Chapitre 3: Journée-liberté.



Vert s'éloigne, me laissant seule, pour une raison inconnue, avec sa miniature.
Je me lance dans mes explications embrouillées...
"Et bien... je suis aspirante à l'Académie, en fait. Mais j'ai comme qui dirait un petit défaut technique...
Bref disons que je suis sensée abandonner tous mes rêves. En gros.
Je ne serais jamais ninja, quoi. "
Au fur et à mesure que les mots, maladroits, quittent mes lèvres, je vois le sourire de Vert Junior se faner. Une étrange lueur apparaît dans son regard, comme de la gentillesse ou... de la compréhension ? Je n'y avais encore jamais eu droit, à celle-ci. Gêne, mépris, pitié... mais certainement pas compréhension.
Je me rends soudain compte qu'une larme coule le long de ma joue. Est-ce la prise de conscience soudaine de mon inutilité en tant que kunoichi ? L'idée que je ne serais jamais Anbu, que Onee-san ne sera jamais fière de moi ? Lee se redresse nerveusement et secoue la tête comme pour en chasser une pensée... ou un souvenir.
Mes larmes maintenant coulent à flot, tandis qu'un sanglot rauque s'échappe de ma gorge.
Comme en écho, un reniflement sonore lui répond, issu de derrière mon épaule gauche.
Je me retourne, surprise, et découvre Maître Gai perché sur une branche d'arbre, en pleurs.
Sous l'effet de l'étonnement, je manque de basculer en arrière.
"Euh... Maître Gai ? Ça va?
- C'est siiii triiiste !!"
Peu à peu, je comprends que c'est moi qui le fais pleurer. Et tandis que Tenten le poursuit en criant pour le faire taire, je reste seule avec Lee. Neji, qui est parti tout à l'heure d'un air exaspéré, ne donne pas signe de vie.
Je ne pleure plus. L'intermède tragi-comique avec Vert m'a au moins permis d'oublier ma tristesse quelques instants.
Pendant presque cinq minutes, il me regarde du coin de l'œil, croyant sans doute être discret. Puis, il paraît en finir avec quelque étrange lutte intérieure, et prend la parole.
"Tu n'es pas obligée, tu sais. De tout arrêter. Tu peux choisir de croire en toi, en tes élans."
Il perd soudain toute l'attitude de bouffonnerie gentille qui m'avait mise en confiance. Il me montre une autre facette de sa personnalité, un autre Lee, plus amer dans ses gestes, mais toujours aussi compréhensif. Une branche morte, ramassée à ses pieds, est nerveusement brisée entre ses doigts souples.
" Tu pourrais continuer à te battre. On s'en fout des autres. Je suis sûr que tu peux être un grand ninja. Qu'est-ce qui t'en empêche ?
-Lee... comment je pourrais être autre chose pour mes coéquipiers qu'un boulet humain ? Je ne peux même pas courir !"
Il se lève, énervé. Me faisant taire par ce seul geste. Il écarte les bras et se tourne vers moi.
"Qu'est-ce que tu vois, Hoshisora ? Réponds ! Je suis quoi ?"
Effrayée par son ton brusque, je reste pétrifiée. Puis, je murmure en bredouillant " un... un ge-genin. Un futur... un futur ninja."
Il se baisse souplement, sa tête à la hauteur de la mienne :
"Un ninja, Hoshisora. Je suis un ninja. Un cœur, une âme, un esprit de ninja. Parce que j'endure, je prends des coups, mais que je n'abandonne jamais. J'aurais pu, pourtant. Te crois pas unique. Il y en a d'autres, des asthmatiques, dans ce village. D'autres aussi à qui on a conseillé d'abandonner, mais qui ont continué, parce qu'ils ont Konoha dans la peau. C'est à toi de choisir. De vivre comme tu l'entends. Personne ne peut rien contre ce que tu veux, contre ce que tu es. Un ninja. Comme moi."
Puis, soudain, ce Lee grave et sérieux disparaît. Le Lee joyeux que j'ai rencontré tout à l'heure refait surface, et m'emmène en courant rejoindre Gai, qui a entamé un tour du village sur les mains, pour je-ne-sais-quelle raison tordue.
Lee l'imite aussitôt, tandis que Tenten pousse un soupir de désespoir. Neji, revenu comme par enchantement, les toise avec mépris. Aucun des deux n'en tient compte, et nous faisons le tour du village, aux cris de "vive l'éclat étincelant du printemps de la jeunesse !" Et autres... conneries. Il n'y a pas d'autre mot.
Pourtant, je m'amuse comme une folle. Là non plus, il n'y a pas d'autre mot.
Puis, je reste avec la Team Gai, qui passe le reste de la journée sur le terrain d'entraînement. Je peux admirer l'habileté de Tenten aux lancers de shuriken et autres armes de jet, voir de mes propres yeux le légendaire style de combat des Hyûga... et admirer, avec une légère pointe de jalousie, le taijutsu impeccable de Lee.
Ses mouvements sont souples, précis, et son corps tendu laisse deviner la force immense de ses muscles. Il enchaîne les mouvements avec fluidité, sans effort, semble glisser dans la poussière du terrain d'entraînement. C'est magnifique...
Gai vient s'assoir à côté de moi, et passe un bras autour de mes épaules.
"Alors, ils ont bien reçu en héritage la Force Éclatante De Ma Jeunesse Éblouissante, n'est-ce pas ?"
J'acquiesce. Que pourrais-je faire d'autre ? Ils seront de grands ninjas. C'est aussi prévisible que la prochaine saison des moussons. Pourtant, lorsque je repense à ma discussion avec Lee... je suis gênée par quelque chose, sur laquelle je n'arrive pas à mettre des mots.
"Tu n'es pas la seule ". Connaît-il d'autres aspirants comme moi ? Ou peut-être un ninja, un vrai, qui n'aie pas abandonné quand on le lui a conseillé...
Si c'est le cas, il faut que je lui demande de me présenter cette personne... je suis sûre qu'on s'entendrait bien !
Nous avons passé tellement de temps sur le terrain d'entraînement que le soir est tombé. Je n'ai pas vu les heures défiler...
Maître Gai m'a offert un cours fantastique et m'a appris quelques techniques de ninjutsu, d'un niveau largement supérieur à celui de mon année...
Il dit que je suis douée... voire même très douée. Et ça me fait plaisir, à un point inimaginable. Parce que, avec la Team Gai, je ne suis plus un boulet, une faiblesse. Je me sentirais presque forte...
Tenten tente de m'enseigner le lancer de shuriken, avec une patience et une résignation incroyables face à mon peu de succès.
Neji... j'ai plus de mal à le cerner. Il est gentil, je crois, mais incroyablement hautain. Pourtant, je sais par ma sœur qu'il n'appartient pas à la branche principale des Hyûga, la Soke.
Je n'ose imaginer le mépris que m'adresserait un membre de cette branche de la famille...
Et Lee... me parle. Me fait rire. Il ressemble beaucoup à l'idée que je me ferais d'un grand frère, je crois. Un pitre, un protecteur, un guide...
En fait, il est à l'opposé de ce que représente ma sœur pour moi. Mon cœur se serre à cette idée.
Parce que, même si ma sœur ne m'a jamais aimé, moi... nan. Il ne faut pas dire ça. Il ne faut même pas le penser. Ce n'est pas parce qu'elle ne me parle pas qu'elle ne m'aime pas. Ça, c'est son fiancé qui le dit.
Je l'aime assez, lui. C'est une feignasse, comme moi, et toujours partant pour cuisiner. La seule chose (d'après lui) qu'il fasse mieux que ma sœur. Evidemment, il me fait toujours tout goûter. Puis, il m'appelle "ma petite Akimichi" et m'emmène sur son dos dans le village, pour "faire de l'exercice". Tu parles. Il est le seul à bouger !
La nuit tombe peu à peu, et seul Neji est encore capable de distinguer les cibles du champ de tir. Alors, avec un clin d'œil, Gai nous propose à tous d'aller manger quelques bols de ramen chez Ichiraku.
Et là, je découvre que je suis plus qu'affamée. Je suis littéralement morte de faim !!
Il faut dire, quand on y pense, que j'ai sauté le repas de midi...
Nous nous mettons en route, quand soudain une ombre menaçante se dresse face à nous. Gai et son équipe se sont instinctivement placés en position de défense, mais l'inconnu, à la lumière, se révèle être un ANBU. Et pas n'importe quel ANBU...
" On peut savoir où tu étais, Aotsuki Hoshisora ? Tu es portée disparue depuis hier, 18 h 43. "
Même dissimulée derrière son masque, ma sœur me parle froidement.
"A titre personnel, j'ajouterais que tu n'as pas intérêt à me refaire un coup pareil ! Non mais tu te rends compte ?
-Ce qu'elle essaie de te dire, poursuit Hayate qui vient de sauter de son arbre, c'est qu'elle était folle d'inquiétude".
Il passe une main affectueuse sur ma tête, remercie chaudement Gai d'avoir pris soin de moi, et me fait monter sur son dos avec un clin d'œil. Je salue les membres de la Team Gai et nous nous éloignons à travers les arbres, vers Konoha... et vers ma punition. Parce que ma sœur n'en restera sûrement pas là...




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