Fiction: I was...

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Je crois que j'ai toujours rêvé de devenir ninja. Pas médic-nin, comme beaucoup de mes amies, pas non plus professeur à l'Académie, non, mais ninja. Je voulais combattre sur le champ de bataille, naïvement je me voyais en héroïne, en nouvelle Sanin même. Et je travaillais dur pour devenir une excellente shinobi. C'était cela, mon nindô : atteindre mes rêves. Je possédais une quantité de chakra largement suffisante pour pouvoir réaliser ce en quoi je croyais, j'étais vive et intelligente...
En fait, ce n'était pas la volonté qui me manquait, mais la force. J'entends par là la force physique.
Parce que, contrairement à ce qu'on affirme, il ne suffit pas de vouloir quelque chose pour pouvoir le rendre réel. Tout n'est pas donné, seulement on ne s'en rend pas forcément compte au même moment. Cette découverte nous parvient plus ou moins tardivement. Mais toujours trop tôt.... Il faut alors se battre, courir, jusqu'à l'épuisement. Serrer les dents sans une plainte alors qu'on voudrait hurler. Continuer à avancer alors qu'on aimerait presque mourir... Et savoir qu'un jour on en mourra vraiment.
Moi, j'étais incapable de courir sans étouffer au bout de quelques minutes. Un ninja asthmatique... une aberration.
Moi, je ne pouvais pas user du taijutsu, parce que mon squelette n'aurait pas supporté les coups. Pourrait-on seulement un jour me donner le nom de kunoichi.
J'étais fragile, tellement fragile... un pauvre petit être faible et désespéré. Les moqueries dont j'étais abreuvée me paraissaient plus que justifiées.
Mais j'étais ninja. Au plus profond de mon âme, à défaut d'en avoir l'apparence. Et un ninja doit savoir endurer, résister. Même si la victoire est illusoire... alors je luttais. Je m'entraînais d'arrache-pied, je lisais le moindre parchemin évoquant le ninjutsu qui passait sous mes yeux. Mais plus que tout, je m'accrochais à la moindre miette d'espoir que l'on voulait bien me laisser...
On m'a parlé d'un ninja, qui comme moi n'aurait pas dû l'être. Comme moi il lui manquait une part de ce qui fait la puissance d'un shinobi.
Il ne pouvait exécuter que des techniques de taijutsu.
Son nom était, je m'en souviens, Lee. Rock Lee. Il avait quelques années de plus que moi. Des sourcils disproportionnés, une immonde coupe au bol... Et un style vestimentaire déplorable, auxquels je ne prêtais pourtant aucune attention. Toute entière tournée vers son style de combat, exact opposé du mien. Vers ses sourires, sa joie de vivre. Ce "printemps de la jeunesse" dont lui et son maître poursuivaient ses coéquipiers.
Je me suis mise à espérer, à croire comme jamais je n'avais cru.
A penser que, si lui réussissait, je le ferais aussi.
A prier pour qu'il y arrive, pour qu'il devienne un grand shinobi.
J'ai mêlé mes rêves aux siens.
J'ai tellement voulu y croire !!
Et maintenant... il fait beau, et c'est peut-être cela qui me fait le plus souffrir. S'il avait plu, si le ciel avait laissé couler ses larmes, peut-être que les miennes auraient pu couler elles-aussi librement. Mais mes joues restent sèches, et c'est mon cœur tout entier que le vent du désert a asséché, ce jour-là... Un vent porteur de sable, un vent porteur de mort. Je serre les poings. C'est donc de cette manière que se meurent les rêves ??
Sans larmes, sans cris... juste une stèle insolente qui défie les vivants.
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Un dernier baiser de ma mère, et je me précipite vers les immenses portes qui s'ouvrent à l'instant. Je me mêle à la foule, émue à l'idée que peut-être parmi ces gens se trouvent mes futurs coéquipiers...
En franchissant le portail de l'Académie, je sais que chaque pas me rapproche de ma sœur. J'y arriverai. Je le sais. Elle sera fière de moi, enfin...
Dans la cour, un Chûnin, le visage barré par une cicatrice, nous attend en souriant. Iruka... sensei.
Il nous met en rangs, et entame l'appel d'une voix enjouée.
Je ne connais personne... mais ils ont l'air si gentil !
Ma classe pénètre dans une salle, et je suis les conseils de Nii-san en me mettant au second rang, ni trop loin ni trop près du regard d'Iruka-sensei, qui parfois devient plus noir que la nuit.
À côté de moi, une petite brune potelée, ses cheveux formants comme une crinière débordante. Aux tatouages qui ornent ses joues, je reconnais une Akimichi. Je lui demande timidement son nom, elle me répond qu'elle s'appelle Taka. C'est joli...
Iruka-sensei nous distribue une feuille, entièrement remplie de questions.
Non, je n'appartiens à aucun clan connu. Oui, certains membres de ma famille sont ninjas (et ma sœur appartient à l'Anbu, et moi je l'y rejoindrais un jour...).
Notre sensei passe dans les rangs et relit nos réponses par-dessus notre épaule. Je déteste ça...
En arrivant à ma hauteur, il fronce les sourcils.
"Tu as mal compris la question. Il s'agit de lister vos handicaps physiques, pas ceux que vous connaissez."
Comment répondre... "Je sais."
Un air étonné apparaît fugacement sur son visage, puis il ramasse ma feuille sans mot dire. Est-ce que lui aussi me méprise ?




Petite histoire sans prétention... s'il y a des fautes... je vous demande pardon^^

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