Fiction: Quand le passé te rattrape (terminée)

Une atmosphère étouffante régnait ce soir-là dans la maison. Une de ces ambiances qui te font dire qu'il y a quelque chose qui cloche. Un je ne sais quoi qui vient troubler la quiétude apparente du foyer, ce foyer si protecteur et rassurant. Mais il y a quelque chose qui te gêne, quelque chose d'invisible qui t'empêche de dormir. Comme si quelque chose de très grave allait se passer dans ce foyer si paisible.
Classé: -12D | Drame / Horreur / Suspens | Mots: 966 | Comments: 4 | Favs: 2
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hane-chan (Féminin), le 25/05/2012
Un one-shot très court que j'ai écrit en écoutant une musique de Björk, celle du magnifique film Succer Punch, dont l'ambiance étrange m'a inspirée.



Chapitre 1: Quand le passé te rattrape



Une atmosphère étouffante régnait ce soir-là dans la maison. Une de ces ambiances qui te font dire qu'il y a quelque chose qui cloche. Un je ne sais quoi qui vient troubler la quiétude apparente du foyer, ce foyer si protecteur et rassurant. Mais il y a quelque chose qui te gêne, quelque chose d'invisible qui t'empêche de dormir. Comme si quelque chose de très grave allait se passer dans ce foyer si paisible. Alors, lentement, bien que tu aies peur, tu te lèves pour aller vérifier qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter, en embarquant ton ours en peluche pour te rassurer. Sur la pointe de tes pieds nus, afin de ne pas faire de bruit, tu descends marche après marche les escaliers, tentant de te fondre dans les ombres de ta maison, qui ont quelque chose de terrifiant, une fois regardées autrement, dans l'angoisse de la nuit. Tu prends ton courage à deux mains, et légèrement, tu entrouvres la porte de la chambre de tes parents, comme pour vérifier qu'ils sont toujours là.

Ton sang se glace d'un seul coup, et la stuppeur et l'horreur t'empêchent de parler ou d'émettre le moindre son tandis que la peur te paralyse. Et, bien qu'au fond de toi tu veuilles de tout ton coeur fuir à toutes jambes le plus loin possible de cette scène d'horreur, tu restes là, figé, les yeux grands ouverts. Tu ne peux même pas fuir, ni même aller au secours de cette femme, et cette femme, qui n'est autre que ta mère, se fait éventrer sous tes yeux terrifiés d'enfant. Elle ne peut crier ni appeler au secours, un bâillon profondément enfoncé dans sa bouche. Si profondément que tu te demandes si ça ne lui a pas brisé la mâchoire.

Tu voudrais hurler quand tu reconnais celui qui fait subir cette horreur à ta chère mère. Une expression sanguinaire est figée sur le visage de celui que tu as toujours considéré comme ton protecteur, cet homme si fort qu'il chasse les monstres sous ton lit, qu'il te protège de ces autres enfant si méchants à l'école qui te rejettent sans chercher à t'approcher et à te connaître, et tu as l'impression d'être un de ces horribles enfants que ton père veut apeurer afin que son fils aie la paix.

Tu ne peux qu'observer, terrorisé, ta mère se vider de son sang sous les assauts d'un couteau de cuisine tenu par les mains gantées de ton propre père. Et toi, tu es là, et tu n'as que cinq ans, et tu ne sais que faire, ton ours en peluche dans les mains. Tu le serres si fort que tu te demandes si son cou ne va pas se rompre sous la pression, tandis qu'au même moment ton cher père brise la nuque de ta mère, comme pour être sûr qu'elle n'appellera personne.

La tête de ton ours s'arrache et tombe, et roule à l'intérieur de ta chambre, et s'arrête dans la marre du sang de ta génitrice. À la vue de la tête de ta peluche, ton père remonte le chemin parcouru par celle-ci et te fixe dans les yeux, le regard fou, la lame du couteau brillant au clair de lune.


Tu te réveilles en sursaut, trempé de sueur, dans ton lit, ton ours en peluche dans les bras, et le soleil a remplacé la lune. Tu vérifies plusieurs fois que ton ours a sa tête, qu'il n'y ait pas de tache de sang dessus et tu descends les escaliers pour vérifier dans la chambre de tes parents qu'il n'y ait ni flaque de sang, ni le corps éventré et égorgé de ta mère, ni de couteau de cuisine. Tu ne retiens pas un soupir de soulagement avant de te retourner et de faire face à ton père.

Ton sang se glace d'un seul coup, par la dureté du regard qu'il te lance, et c'est comme si la vérité t'éclatait au visage. Ton père n'a jamais été cette image de protecteur que tu as cru voir quelques secondes cette nuit, et il ne t'a jamais protégé de ces enfants qui te fuient comme la peste, et il ne t'a jamais aimé, car tu lui as volé la femme qu'il aimait. Tu n'as jamais connu ta mère, elle est morte à ta naissance. Ce n'est pas ton père qui l'a tuée, mais c'est bien toi.

Ton ours en peluche tombe à terre, et tu le rejoins bientôt, horrifié par cette vérité cauchemardesque, bien pire que ton cauchemar de cette nuit. Tu as tué ta propre mère, et ton propre père te hait, et ton propre frère te hait de lui avoir volé sa mère, et ta propre soeur ne sait comment réagir vis-à-vis de toi, et ne semble pas avoir de meilleure idée que de te fuir. Au final, tu es toujours tout seul.


Tu te réveilles en sursaut, manquant de t'écrouler de ta chaise, te rattrapant comme tu le peux à ton bureau. Encore un de ces fichus cauchemars qui vient te hanter durant ton sommeil, depuis que tu peux dormir, depuis que l'on t'a ôté le démon aqueux. Tu te passes tes deux mains sur ton visage, histoire de te réveiller correctement et de t'enlever cette sensation de malaise qui persiste même après cet horrible cauchemar.



Un cauchemar qui se glisse dans un souvenir, ça lui arrive souvent ces derniers temps, depuis qu'il a pris ses fonctions. Comme pour l'avertir qu'il ne doit pas cesser de combattre son passé, même après tout le chemin qu'il a parcouru depuis ses cinq ans.

- Kazekage-sama, une réunion des conseillers vous attend.
- Bien, merci, Matsuri. Je m'y rends tout de suite.

Et Gaara se lève, laissant tous ses problèmes sur sa chaise afin de s'occuper de ceux de la ville qu'il chérit tant.



Je sais que c'était très court, mais je voulais tenter de faire quelque chose d'assez loin de ce que j'ai l'habitude d'écrire, pour m'essayer à différents styles, et vu que c'était une première, j'ai eu un peu de mal, et je n'ai pas réussi à le ralonger... J'espère que ça vous a plu ou que tout du moins vous me laisserez votre avis !



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