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Fiction: L'achèvement du cercle

Un voyage temporel. Deux artefacts puissants. Une romance impossible. Un Bijuu très surfait. Une méprise sur une identité. Rien que du banal, quoi. Ecrite suite à un pari, nourrie à la fantasy, pervertie par l'influence de mon petit frère, voici l'histoire de deux êtres que le temps sépare.
Spoil | Général | Mots: 1335 | Comments: 4 | Favs: 1
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Belril (Masculin), le 18/05/2012
La voici revenue, la Fille de la Nuit.
L'antique guerre, elle la mène toujours.
C'est son nouvel amant qu'elle cherche, pour la servir
Puis mourir et pourtant la servir encore.
Qui s'opposera à la Fille de la Nuit ?
Les Remparts Etincelants s'agenouilleront
Le Sang nourrit le Sang
Le Sang apelle le Sang
Le Sang est, le Sang était, le Sang à jamais sera.

Robert Jordan, La Roue du Temps




Chapitre 1: La fille des ténèbres



Elle marchait dans la pénombre. La haine pulsait dans ses veines au rythme de ses pas. Elle sentait sous ses pieds nus la caresse de l'herbe fraîche tandis qu'elle s'enfonçait dans la forêt environnant le village.

Elle ne changerait pas d'avis. Elle avait trop attendu, trop hésité. Elle le ferait. Pour elle. Pour son peuple. " Et pour lui aussi ", pensa-t-elle avec une moue d'amertume. Elle n'avait pas le choix. Bien que, lui soufflait une voix cruelle, elle l'aurait fait de toute façon.

La lueur opalescente de la lune la nimba d'un halo argenté. La clairière. Là où se scellerait le destin de trois âmes.

Dans la plaine baignée d'une lumière livide, se dressait la silhouette d'un cercle de pierre.
Composé d'un anneau de marbre, de figures que le Rikudô Senin lui-même eut jugé incompréhensibles, de quatre piliers placés aux quatre points cardinaux où couraient les mêmes lignes de cette écriture ancestrale, et d'un bloc de basalte vierge trônant au centre, il était l'ultime vestige d'un temple qui se dressait là il y a des siècles. Depuis, ce lieu maudit suscitait la terreur et nul ne se risquait à approcher cette plaine.
Sauf elle.

Elle pénétra dans l'enceinte. Inspira profondément. Fit lentement le tour du cercle, puis ferma les yeux.

A présent, elle entendait les voix de ses frères et de ses soeurs. Leur murmure emplit l'air. Leur colère aveugle, leur soif de vengeance, de lumière, de pouvoir se pointa sur elle. Elle avait rompu l'équilibre et le calme du lieu, perturbé leurs rêves, la seule chose qui leur restait. Elle devait périr. Leurs mains se tendirent pour lui prendre sa vie, l'arracher, l'absorber, la vouer au néant.
Elle leur tendit la main. Et ils ne bougèrent plus.
Que faisait une soeur de sang, une alliée en ce lieu? Leur pouvoir était mort, elle ne pouvait rien avoir d'eux.

Elle leur ouvrit son esprit. Ils lurent en son âme. Ils comprirent. Et leur rugissement de triomphe déchira le ciel nocturne.
Enfin, leur emprisonnement allait prendre fin. Enfin, ils pourraient posséder ce monde.

Elle abaissa sa paume avec un sourire en coin. Il fallait maintenant réveille le pouvoir sommeillant en ces lieux, et appeler le reste de son peuple pour qu'ils l'assistent dans son triomphe.

Elle se tourna vers la tour du nord et laissa courir ses doigts sur la roche froide et rêche. Des tréfonds de sa mémoire remontèrent des paroles d'un dialecte rocailleux aux consonances sèches qu'elle laissa s'échapper d'entre ses lèvres. Les textes s'illuminèrent tandis que son chakra s'échappait d'entre ses doigts. La roche se réchauffa tandis qu’elle se mettait à palpiter de pouvoir. Bientôt, la première porte fut ouverte.

L'un après l'autre, elle ouvrit les passages vers le reste des mondes. Puis, en retenant son souffle, elle tourna à nouveau dans le cercle. Elle sentit la vibration caractéristique. Un souffle de vent balaya la plaine, puis ce fut le silence. Pourtant elle sentait les acclamations des êtres se pressant à la périphérie du cercle, scandant son nom pour louer son pouvoir.

Elle réclama le silence qui se fit aussitôt. Elle devait entamer le rituel.

Elle se tourna vers le bloc de pierre. D'une poche de son manteau, elle sortit un brandon calciné et traça d'une
main experte une étoile à cinq branches sur sa face supérieure. Elle disposa ensuite sur chacune des branches une roche cristalline, qu'elle alluma par son chakra Katon, une coupelle d'argent remplie d'eau de pluie limpide, un encensoir répandant un parfum musqué et un crâne, qu'elle plaça avec dégoût à la branche supérieure de l'étoile. Au centre, elle posa respectueusement un calice de cristal.

Elle transpirait abondamment. Son coeur battait à une fréquence telle que la tête lui tournait. Jusque là tout allait bien. Il fallait entamer le rite proprement dit.

Elle déroula le rouleau découvert dans les archives de son clan. Le rouleau transmis à son maître qui lui en avait transmis les clés. Le rouleau, l'arme de sa vengeance.

Elle grimaça en voyant le texte. Elle haïssait ce dialecte complexe et grossier. Elle préférait le langage céleste, si subtil et d'une beauté bien supérieure à celui-là.
Bref. Il fallait faire avec ce qu'on avait.
Elle toucha l'encensoir, sans prêter attention à sa chaleur, et psalmodia dans l'étrange langue de ses ancêtres.
-Vindr kòpa...
La fumée devint plus dense, plus sombre, puis revint à son état premier.
Sa main glissa jusqu'à la bougie.
-Istalri kòpa...
La flamme scintilla et s'enfla un court instant.
Elle effleura la coupe.
-Adurna kòpa...
L'eau frémit avant de redevenir lisse comme un miroir.
Elle prit le cristal dans son poing.
-Deloi kòpa...
Elle sentit la roche chauffer contre sa peau et la reposa sur sa branche.
Elle posa ses paumes sur le crâne. Plus qu'une.
- ... Keodis theldua.
Le crâne frémit.
Elle ôta ses mains. Keodis! Qu'il avait été dur de trouver ce nom ! Combien d'heures était-elle resté à le contempler dormir en notant les phrases de la langue de son peuple qui pénétraient son esprit ? Combien pour recouper ces phrases en un livre, une page, une phrase, un nom? Mais cela allait payer. Il payerait. Bientôt.Bientôt.
Elle serra les poings et revint au rituel.
Elle prit un kunaï et, sans un battement de cil, cisailla sa paume, ouvrant une plaie profonde. Sans attendre, elle laissa tomber quelques gouttes de sang grésillantes dans l'encensoir.
-Eka vindr sé bretha ono...
Puis dans la bougie.
-Eka garjzla sé naina ono...
Ensuite dans la coupe.
-Eka adurna sé gath ono...
Enfin sur le cristal.
-Eka ristvak sé vard ono...
Elle macula consciencieusement le crâne de sang.
-Eka onr wyrda...eka onr hugin...eka onr hjarta...eka lifs unin ono mulabra illgrâthr lifs unin sundavar.

Elle tremblait de peur et sa voix se brisa sur la fin de l'incantation. Le danger venait maintenant. La mort attendait tapie dans la formule qu'elle devait lire.
Non. Elle ne fuirait pas. Pas cette fois.
D'une main redevenue sûre, elle versa une partie de la cendre de l'encens dans le calice. Une partie de la cire tachée d'écarlate de la bougie l'y suivit, ainsi que l'eau rougeâtre de la coupe. Elle réduisit le cristal en poudre en brisant sa structure grâce à une insufflation de chakra et versa sa poudre dans l'ensemble, où elle se dilua rapidement.
Elle ajouta aussi un petit paquet de velours contenant un objet essentiel à son ouvrage.
Maintenant.
Elle leva le calice vers l'astre lunaire, afin qu'il baigne dans ses rayons.
-Ono waise undin iet vanyàllì, Keodis...
Tenir. Tenir. Tenir !
-Ono waise undin iet vanyàllì, wäll du Müna ono sven !
Elle vida la coupe d'un trait.

Le liquide brûla sa gorge tel un acide. Elle hurla. Ses entrailles se tordaient, sa respiration se bloquait sous le coup du philtre fatal.Son corps se convulsait dans les spasmes de l'agonie. Son esprit menaçait de rompre, de tomber dans la panique, dans la folie, dans la mort.
Soudain, un afflux d'énergie l'entoura, la soutint, la guida vers la source de son pouvoir. Son peuple ne l'oubliait pas. Peu à peu, elle maîtrisa le torrent de la drogue, se releva et la projeta dans un élan déséspéré vers lui, vers Keodis, vers sa cible.

Le monde chavira autour d'elle et elle tomba.

Elle se releva épuisée, sans une once de chakra en elle. Elle récupéra la bourse de velours, rangea les accesoires du rite et quitta le cercle en saluant ses frères. Les tours s'éteignirent tels des cierges qu'on souffle, le silence retomba sur les lieux et la lune se voila.

Elle rentrait par le chemin qu'elle avait pris. Voilà. C'était fait et rien ne pourrait le défaire. En un sens, elle n'avait plus le choix. Mais l'avait-elle eu un jour ? Et si tout dans sa vie ne lui était arrivé que pour qu'elle vive cet instant ? Et si tout ceci n'était qu'un jeu ?

Sombre et pensive, elle retraversa la forêt, ombre parmi les ombres, et regagne sa demeure.

Quoi qu'il en ait été, la Fille de la Nuit avait accompli son rôle.




Questions
1 Qui est cette femme?
2 Qui est Keodis?
3 Quelle est cette langue bizarre?

Si un de vous trouve la 3, il peut poster la traduction pour les autres.
Si dans 3 semaines personne ne trouve c'est moi qui le fait.
Bonne chance ! ^^




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