Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Et si Itachi Uchiwa n'avait jamais été "seul"? Et si quelqu'un avait toujours été à ses côtés, malgré le massacre qu'il a fait? Bienvenu dans le monde d'Ayame, la seule connaissant le "vrai" Itachi...
MiniPomme (Féminin), le 26/05/2012 Voici ma première fan-fiction avec pour thème le monde de Naruto.
J'ai eu envie d'écrire cette histoire, car cela fait un bon moment qu'elle se balade dans ma petite tête... *humour un peu nul, désolé.*
Tout commentaire, bon ou mauvais, est accepté, tant que celui-ci est construit.
Chapitre 3: Troisième plume: 1er jour sans lui.
Le soleil et sa chaleur me chatouillaient le visage, ce qui me fit ouvrir les yeux. Lentement je me relevai afin d’être assise dans mon lit. J’avais la sensation d’avoir dormi pendant des mois, mon corps était tout engourdi et mon esprit était dans le brouillard. Comme un automate, je sortis de mon lit, ainsi que de ma chambre, et je rejoignis la cuisine. Pour une fois ma mère était présente, et faisait même la vaisselle que j’avais oublié de laver.
« Bonjour okasan. »
Je voulus l’embrasser, comme à chaque fois que nous ne nous ne voyions pas pendant plusieurs jours, mais mon corps se stoppa net à la vue du vase. Ce vase où se trouvaient exactement les iris qu’Itachi m’avait offerts. Je me sentais soudainement faiblir, mon corps tremblait. Je ne pouvais m’empêcher de revivre dans mes pensées la nuit dernière. Prise de panique, ma mère me prit et m’assit sur une chaise.
Il me sembla se dérouler une éternité entre le moment où ma mère parla et le moment où mon cerveau exécuta ses ordres. Je n’avais même pas remarqué que mes yeux s’étaient fermés et que des larmes avaient noyé mes joues. Je regardais ma mère, je voulais qu’elle ne me dît qu’une chose : que j’avais rêvé et qu’il ne s’était rien passé hier soir. Mais à la vue de son visage rempli de peine, je compris que je me faisais des illusions.
« Je suis désolée pour toi, Ayame. Je sais ce que cette famille représentait pour toi. Sasuke-kun est à l’hôpital ; ne t’inquiète pas, il va bien. Par contre, Itachi-san… il est un déserteur et son nom est inscrit dans le Bingo Book. »
Ses paroles étaient un murmure pour moi. Cette réalité, je la connaissais déjà. Je ne voulais juste pas me l’avouer. Le visage d’Itachi hantait mes pensées. Non, je ne voulais vraiment pas m’avouer cette dure réalité qui était la vie…
L’après-midi, je sortis prendre l’air dans les rues de Konoha. Très vite, je pus entendre les seules paroles que tous les habitants avaient à la bouche : « L’aîné Uchiwa a massacré sa famille, sauf son petit frère. ». Plus j’avançais dans les rues, et plus j’entendais ces paroles. Bientôt, elles devinrent comme un refrain dans ma tête. Je ressentais au fond de moi cette haine que les habitants avaient contre Itachi. Moi aussi j’avais cette haine, mais elle était submergée par un océan de tristesse qui ne semblait pas vouloir partir.
Lorsque je repris mes esprits, je me rendis compte que j’avais marché jusqu’à l’hôpital du village. Au fond, je n’avais pas vraiment d’autre endroit où aller. J’entrai donc dans ce lieu, qui était pratiquement vide. Arrivée devant l’accueil une infirmière ne mit pas trop longtemps à me rejoindre.
« Je peux vous aider ?
- Oui, je voudrais savoir dans quelle chambre se trouve Sasuke Uchiwa, s’il-vous-plaît.
- C’est la première chambre en face de cet escalier.
- Merci beaucoup. »
En réalité, je ne savais pas vraiment pourquoi j’étais venue ici. Me sentais-je coupable de n’avoir pas su arrêter son frère ? Peut-être. J’étais aussi assez inquiète pour l’état de santé de ce petit garçon. Lui qui avait toujours vu en son frère un modèle…
Arrivée devant sa chambre, je mis un petit moment avant de frapper à la porte. N’ayant pas eu de réponse j’entrai et découvris que le jeune garçon n’était pas encore réveillé. Il avait quelques bandages sur le corps, mais semblait aller bien. Je m'assis sur la chaise se situant à côté de son lit. D’un côté, j’étais contente qu’il dorme, je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Que dire à une personne qui vient de perdre toute sa famille ?
« Ayame Ogawa ? »
Je me retournais vers cette voix assez grave qui me parlait. Je fus bien étonnée de découvrir le troisième hokage, Hiruzen Sarutobi. Je ne l’avais jamais rencontré avant ce jour. Certes je l’avais déjà vu, mais jamais il ne m’avait parlé.
« Oui, c’est bien moi. Un problème Hokage-sama ?
- Pourrais-tu me suivre s’il-te-plaît, je dois te parler. »
Je ne comprenais pas vraiment pourquoi l’Hokage avait besoin de me parler. Je jetai un dernier coup d’œil à Sasuke avant de le suivre. Il nous fit sortir de l’hôpital et marcha un peu devant moi. En réalité, je n’osais pas vraiment marcher à ses côtés. Il me semblait plus respectable de marcher un peu en retrait, et puis, je ne voulais pas vraiment qu’il voie mon visage rongé par mes sentiments.
« J’ai entendu dire que tu étais très proche d’Uchiwa Itachi. Est-ce vrai ? »
Sa simple question me fit revivre en une fraction de seconde la nuit d’hier. Je dus prendre une profonde inspiration pour ne pas perdre pied. L’hokage ne sembla pas prendre en compte mon geste, peut-être comprenait-il ce que je vivais.
« Oui, nous passions beaucoup de temps ensemble.
- Je vois. Tu le connais bien alors ?
- Oui, Hokage-sama.
- Penses-tu alors être capable de trouver une signification à son geste ? D’après toi, pourquoi a-t-il fait ça ?
- Je… Je ne sais pas vraiment Hokage-sama. J’ai vu qu’il y avait une certaine tension entre lui et des membres du clan. Mais… je ne pense pas que c’est la raison de son geste. »
Il me devenait de plus en plus dur de retenir mes émotions, surtout quand celles-ci sont au bord de vos lèvres et de vos yeux. A force de marcher, nous nous retrouvâmes assez en hauteur pour avoir une vue sur le village. Je m’approchai de la rambarde et m’agrippai à elle avant de reprendre une bonne inspiration. J’essayais de me montrer forte face au chef de notre village, mais cela n’était pas une chose facile…
« Il faut que tu saches, Itachi a fait beaucoup de choses pour le village. Toi qui sais qui est le vrai Itachi ne l’oublie pas. »
Ces paroles firent écho dans mon esprit. Je me retournai pour savoir pour quelle raison il avait dit cela, mais il n’était déjà plus là. Mes yeux se portèrent à nouveau sur le village. Celui-ci m’était devenu à la fois si familier, mais à la fois si mystérieux et énigmatique…
Après quelques instants de réflexion, je pris le chemin en direction de l’hôpital. Je ne savais pas comment Sasuke allait réagir, mais je savais que c’était mon devoir. Arrivée devant sa chambre, je découvris que le petit Uchiwa était réveillé et assis dans son lit. Ses yeux fixaient la couverture ; il semblait plus mort que vivant…
« Bonjour Sasuke-kun. »
Son visage se releva lentement vers moi, et il sembla bien surpris de me voir. Pourtant ses yeux étaient toujours vides, et je ressentis toute sa tristesse dans mon être. Ne sachant pas vraiment comment aborder le sujet, je m’assis près de lui et lui pris délicatement la main, sans le brusquer.
« Sasuke-kun, avec ma mère nous avons décidé que tu allais venir vivre chez nous. On ne voulait pas t’abandonner après ce qu’il s’est passé. »
Ses yeux semblèrent d’un seul coup reprendre vie, comme si son esprit venait de retourner dans son corps. Des larmes se formèrent autour de ses yeux, et il se jeta dans mes bras. Je sentais ses larmes couler sur mon épaule. Oui, à présent il ne restait plus que moi et lui, les deux seules personnes qu’Itachi Uchiwa n’avait pas tuées.
Une fois que les larmes de Sasuke se furent calmées et que l’infirmière me dit les différents soins à apporter, nous quittâmes l’hôpital de Konoha afin de ramener Sasuke dans sa nouvelle demeure. Nous marchions côte à côte, ce qui éveilla la curiosité des gens, qui se mirent à chuchoter en nous voyant avancer. A ce moment-là, je savais exactement ce que ressentait Sasuke. Il n’avait qu’une seule envie : ne pas être connu. Je ressentais son envie de crier à la figure de ces personnes. Mais il se sentait incapable de prononcer le moindre mot. Je ne pus que lui poser une main sur l’épaule, afin qu’il sache que j’étais là. Il me regarda et posa sa main sur la mienne.
Arrivés chez moi, ma mère nous accueillit avec un grand sourire. On s’était mises d’accord sur le fait qu’il ne fallait pas parler de ce qui s’était passé, et que Sasuke devait se sentir comme chez lui. Alors qu’elle accompagnait le jeune garçon dans sa chambre, je lui dis discrètement à l’oreille :
« Je reviens tout de suite, il faut que j’aille lui chercher des affaires. »
Elle me fit un simple signe de tête pour approuver, puis je quittai la maison. Tout le long du chemin entre la maison et le quartier des Uchiwa, je ne pus m’empêcher de me rappeler de ce qui s’était passé hier soir. Je ressentais encore la terreur que ses yeux m’avaient procuré. Je revoyais briller la lame du katana d’Itachi sous ma gorge. Une fois arrivée à destination, heureusement pour moi, il n’y avait personne. Je pris une profonde inspiration avant de passer les rubans interdisant l’accès. En marchant vers l’ancienne maison de Sasuke et Itachi, je découvris peu à peu les dessins de là où se trouvaient les cadavres des Uchiwa. Pourtant, dans ma tête, je revoyais ces cadavres… Je pris mon courage à deux mains et entrai dans la maison. L’odeur de la cuisine de Mikoto Uchiwa était encore présente. Je ne pouvais pas rester longtemps, sous peine de retomber dans une atroce douleur, alors je pris en vitesse tout ce qui pouvait être nécessaire pour Sasuke. Lorsque je fus prête à sortir, je fis face à une photo. Sur celle-ci se trouvait Itachi, qui donnait une tape sur le front de son frère. Je me souvenais de ce moment en détail, car c’était moi l’auteur de cette photo. Je reposai cette dernière et partis. Tout était confus dans mon esprit, mais une chose était claire. Le jour où Itachi réapparaitrait, je ne le laisserais pas partir.