Fiction: C'est pas trop tôt ! (terminée)

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Tu me regardes, tu es triste, tu es perdu et je pense même que tu ignores pourquoi. Ironique non ?
C’est fini je le sais, à vrai dire depuis le jour où tu es parti je le savais, je m’y étais résigné comme la pluie qui sait que la chute n’est qu’un instant éphémère, et qui inéluctablement quitte le ciel pour rejoindre la Terre dans un dernier éclat scintillant.
Je regarde fixement dans ta direction, j’entrevois l’horizon mais encore plus loin que ce que les yeux de mon enveloppe charnelle voient, je vois ma prochaine destination, mon dernier parcourt, mes derniers pas, l’issue finale.
La dernière porte s’ouvre à moi, nous entamons le dernier acte, la fin des péripéties le dénouement finale, mais je lutterais jusqu’au bout. Je le sais, je ne deviendrais pas Hokage hein…Mais même si je ne deviendrai pas Hokage, même si l’un de mes plus grands rêves ne se réalisera pas, jamais ! Non jamais !! Jamais je ne faillirai à mon Nindô !! JE N’ABANDONNERAI PAS ET LUTTERAI JUSQU’AU DERNIER SOUFFLE CONTRE SES BRAS GLACES !!!

Tiens ! C’est la meilleure maintenant tu te mets à pleurer, cette journée n’est vraiment pas comme les autres. Je te revois sûr de toi, prêt à déclencher ton courroux, tu étais aveugle, c’était pathétique. Telle la marionnette qui ne peut avancer que si un marionnettiste tire les ficelles, tu étais une marionnette manipulée par sa vengeance, et sa haine. Espèce d’imbécile, ce sont les derniers mots que j’avais prononcé il me semble, je ne le retirerais pas si je le pouvais. Tu étais un imbécile mais il me semble que tu peux désormais raisonner, et agir comme une personne sensée.

Les autres arrivent, et déchantent tous en voyant le spectacle qui s’offre à eux, le plus impulsif est Kiba, il se rue sauvagement sur toi t’attrape par le col, tu ne réagis pas, et tu te laisses faire alors qu’il se retient de te tuer. Les autres ne sont pas aussi violents et sauvage que lui :
Lee tombe à genoux les larmes lui arrivent aux yeux, et il se met à frapper le sol avec une rage que je n’ai encore jamais vu chez lui.

Hinata paraît déconnectée de la réalité, et ne réagi pas lorsque Shino qui aussi affecté (peut-être) qu’elle la secoue pour lui faire reprendre ses esprits. Je savais qu’elle possédait de forts sentiments pour moi, aussi j’espère de tout cœur qu’elle s’en remettra.

TenTen détourne tout simplement le regard et s’enfui dans les bras de Néji qui se mort les lèvres retenant les larmes qui menaçaient maintenant de ternir sa réputation de glaçon numéro un de Konoha. Cette pensée me fit sourire intérieurement encore une fois j’aurais vraiment tout vu.

En me voyant j’ai cru entendre Ino pousser un cri d’effroi assez strident qui me cassa d’ailleurs les oreilles, cette idiote m’avait fait intérieurement sursauté ne pouvant plus bouger dans la réalité.

Mais je me suis quand même bien amusé.
En me découvrant en proie à l’hiver de la vie, Chôji et Shikamaru ont fondu en larmes, et se sont réfugiés dans les bras l’un de l’autre, quelle bande de fillettes !! J’en aurais ri à m’en faire péter les côtes si j’avais pu.

Les cinq Kages moins l’honorable Tsuchikage mort pour permettre de ralentir Madara, j’espère d’ailleurs pouvoir le rencontrer dans l’autre monde, comme beaucoup. Bref, ils sont là Tsunade à genoux le regard livide comme si elle était happée par le passé, fauchée par des souvenirs que je sais ô combien douloureux. Sa me fais mal là par contre, ma Baa-chan à moi tout seul, je suis désolé de te laisser comme mon maître auparavant.

Le Raikage Aa Yotsuki baisse la tête, et semble déçu, oui je suis mort comme mon père, mais j’ai, je pense accompli ma tâche car si la haine aussi insondable que les océans du dernier Uchiwa a pu être vaincu alors je pense que celle du monde aussi.

La Mizukage me regarde, je ne la connais pas mais je sens un profond respect émaner d’elle pour ma personne, ses yeux se dirigent maintenant vers le sol lorsque le Kazekage s’approche de moi.

Gaara…Mon ami, un de mes meilleurs amis. Toi qui connais la souffrance d’avoir encaissé la Haine des autres. La vraie Souffrance ! Pas le fait de se retrouver soudain seul sans personnes pour te choyer, pour te demander ce que tu as fait aujourd’hui à l’Académie, pour te préparer tes repas. Moi aussi je connais ça, ne pas savoir pourquoi l’on existe, penser que notre existence n’a d’importance pour qui que ce soit. Voir ce que l’on pourrait être, avec qui on pourrait l’être, et avec qui on voudrait l’être, mais sentir que ses images sont de terribles illusions que l’on s’afflige à soi-même et que la seule et éternelle compagne que l’on aura serra celle qui finalement scellera notre destin, et bien moi j’y suis à ce moment et pourtant j’ai finalement réussi à trouver ce que ce moment était censé me procurer : Les liens.
Tu me regardes tristement mais tu comprends que je suis heureux, y’a pas à dire tu es celui que je vois le moins mais qui en revanche me comprend le mieux, n’est-ce pas mon ami ?

Kakashi vient d’arriver il n’est pas seul, mais je m’attarde sur lui, il est blessé, j’espère de tout cœur qu’il s’en sortira, j’aimerai être le dernier à partir pour clore cette guerre. Il baisse doucement la tête, je vois des larmes couler de ses yeux, de ses deux yeux…Etrange je pensais qu’il ne pouvait pleurer que d’un œil. Mais ne pleurez pas Sensei, enfin ce n’est pas si grave voyons ! Après tout ce n’est qu’un au revoir, et que j’espère pour vous le plus long possible. Je vous vois trembler, vous ne retenez plus vos larmes et elles coulent désormais tel un torrent et tombent en cascade sur le sol. Elles s’effacent vite, je n’y ai pas encore prêté attention mais il fait beau, un soleil de plomb, une journée parfaite pour mourir.

Et enfin toi mon pauvre Sasuke. Toi qui voulais rompre tous les liens que tu entretenais avec les autres tu en étais le plus dépendant, la colère que tu as éprouvée lorsque l’on te les a pris en est la preuve flagrante.
Néanmoins tu nous comprenais et s’est pour cela que je tenais autant à toi qu’à Gaara, et je suis fier de pouvoir dire que je t’ai sauvé et que tu es celui qui m’as battu, car je ne voulais perdre contre personne et encore plus contre toi, mais finalement je suis plutôt heureux de penser que c’est toi le Dernier de la lignée des Uchiwa avec lequel j’ai combattu à pleine puissance qui m’ai battu.

Bon et bien je crois que j’ai fais le tour, ahh non ! C’est vrai tu es la personne la plus importante et pourtant j’ai failli t’oublier, il faut vite que je rectifie cette erreur ou tu vas encore m’engueuler.

Sakura… Sasuke est là donc en premier je tenais à te dire que ma promesse est accomplie, comme ça faisait du bien de pouvoir dire ses mots. Je me demande si tu rends compte à quel point cela fait longtemps qu’ils sont restés coincés dans ma bouche. Tu t’approches toujours plus en passant devant les autres, tu passes devant Kiba qui tient toujours Sasuke par le col, ils te regardent tous passer, pour finalement t’arrêter devant moi tu tombes à genoux, ton visage se rapproche du mien. Arrête !! Tu profites de moi là !! Non stop !! Arrêtes tu vas finir par me faire regretter, trop tard tes lèvres rentrent en contact avec les miennes alors que tu viens de poser ma tête sur tes cuisses et que tes deux mains sont contres mes joues, tes cheveux cachent la scène aux autres qui devinent bien ce qui se passe, alors que cette fois-ci je suis le seul à pouvoir voir et sentir des larmes coulées sur mes joues depuis tes magnifiques émeraudes.
Je parviens après un effort surhumain pour ma condition, à répondre faiblement à ton baisé, je vais tenter quelque chose, je commence sous les regards intrigués et totalement surpris des autres à lever un bras et je fini après un ultime à réussir à toucher ton si doux visage florissant de vie.

Je manque de force et c’est le sourire aux lèvres que ma main tombe, dans les tiennes. Tu la retiens, comme tu essayes de me retenir, elle est confortablement blottie dans tes mains la chanceuse. Tu ne te retiens plus et cette fois-ci et exploses en larmes dans un ultime cri de désespoir alors que tes pleures succèdent à celui-ci comme la pluie après le tonnerre.


Nous venons de finir le dernier acte, la dernière page du script qui m’était adressé, alors voici la fin de l’histoire de Naruto Uzumaki…

Je vois le liquide rouge sur mes vêtements : mon sang, je vois liquide rouge sur les vêtements de Sasuke : mon sang. Les tâches s’effacent et s’éparpillent dans de fines poussières rouges et dorées Soudain je ressens des picotements dans les jambes, les bras, la tête. Tout mon corps me chatouille, c’est étrange, je ne ressens plus rien et de plus en plus de poussières des mêmes couleurs que les précédentes s’éparpillent autour de moi, tout s’efface et puis...Plus rien.

***

Je suis dans une grande étendue blanche devant moi rien, je me tourne et finalement à ma droite il est là, mon ami, mon nouvel ami et pourtant celui qui avec mes parents à toujours été présent avec et pour moi : Kyûubi.

-Tiens tu es là ? Lui demandais-je assez surpris.

Il ne m’accorda que le silence et un petit sourire qui me suffirent amplement alors que celui-ci se baissa pour me laisser monter sur sa tête. Je m’y assis donc, pour finalement m’allonger les bras croisés derrière la tête. Une fois que je fut confortablement installé, il se releva et commença à marcher dans l’étendue blanche.

Après-tout peut-être n’était-ce qu’un nouveau départ ?



Bon, eh bien, j'espère comme dit plus haut que vous avez apprécié, et j'attends vos coms ;). Je ne sias pas si je vais la continué ou si cela restera un One-Shot ? J'aviserai selon vos remarques^^.

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