Fiction: Quand Sasuke rencontre Sakura

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Sakura courrait à perdre haleine. Tout autour d'elle, des ninjas affutaient leurs armes, se préparaient à faire de longues heures de surveillance autour du village.
La médicninja toqua au bureau de Tsunade. L' Hokage était en train de donner leurs ordres de mission à l'équipe de Neji et à celle de Shikamaru. Sakura salua ses amis d'un bref mouvement de tête puis s'inclina devant son sensei.
- Tsunade-sama, puis-je combattre auprès des autres ninjas ?
- Non Sakura, tu as subi un grand choc aujourd'hui, reste chez toi et prend soin de Sasuke.
- Mais...
- Réfléchis ! Tu es éreintée, tu as des cernes qui te font trois fois le tour du visage et tu voudrais que je t'envoie combattre ? Je ne veux pas qu'un de mes meilleurs éléments se fasse tuer par fatigue ou parce qu’il est inquiet pour sa famille. Va voir tes parents si cela peut te rassurer et RENTRE CHEZ TOI !!
- B-bien Tsunade-sama.
Tsunade soupira. Elle connaissait la nature des relations entre Sakura et ses parents et savait que celle-ci n’irait pas leur parler, mais si elle pouvait seulement passer devant leur maison, elle aurait fait un effort gigantesque.
Sakura sauta par-dessus les toits pour s'arrêter sur l'immeuble de ses parents. Elle concentra son chakra dans ses pieds et marcha à l'horizontal sur le mur. Elle regarda par une fenêtre et aperçut ses parents, indemnes et pas trop inquiets. Sakura poussa un soupir puis rejoint son appartement.
Elle y retrouva un Sasuke morose qu'elle consola d'une étrange façon :
- Eh bien tu vois, tu n'es plus tout seul à ne rien faire, je me suis fais jeter moi aussi, l'informa-t-elle.
Sasuke lui lança un regard compréhensif et se décala ses fesses de quelques millimètres pour lui laisser de la place sur le canapé.
- Bienvenue au club, ironisa-t-il.
- ….
- ….
- Qu'est-ce qu'on fait ?
- Il n'y a rien à la télé.
- Tu veux jouer aux cartes ?
- Hn.
- On se fait un poker ?
- Mouais....
- Un strip-poker alors.
- Ok.
- Pervers !
- Nan, j'essaie d'optimiser la gestion du temps. On se lassera moins vite si on fait un strip-poker, c'est tout.
- Bien sûr, Sasuke-kun, je suis une cruche complètement idiote.
- ….
- Tu me fais douter là.
- Mais non, mais non.
- C'est encore pire.
- Bon, on commence ?
- Je vais m'habiller plus chaudement si tu n'y vois pas d'inconvénients.
Sakura entra dans sa chambre et considéra sa penderie. Elle enleva sa robe et son caleçon puis enfila une brassière par-dessus son soutien-gorge, un débardeur, un tee-shirt et un pull. Pour le bas, elle mit un collant, un leggins et un jean. Elle avait l'air un peu plus grosse maintenant mais elle n'avait pas l'intention de se déshabiller devant Sasuke.
Sasuke qui était resté habillé normalement, c'est-à-dire kimono, pantalon et caleçon, l'attendait dans le salon. Il eut un sourire sardonique en la voyant arriver mais son regard menaçant le dissuada de faire un commentaire.
Sasuke et Sakura s'assirent à la table du salon, l'une fusillant l'autre du regard, l'autre ayant un regard indifférent.
Une demi-heure plus tard, Sakura avait déjà enlevé son jean et son pull, Sasuke, quand à lui, n'avait pas encore perdu.
Après un coup de maître de la kunoichi aux cheveux roses, le brun dut enlever son kimono. Il révéla son torse musclé, à peine caché par ses bandages.
- Sakura, fit Sasuke d'un air ennuyé, tu pourrais arrêter de baver et te concentrer sur ton jeu s'il te plaît ?
Sakura secoua la tête et regarda ses cartes. Elle était en assez mauvaise posture et grimaça. Le joueur en face restait impassible mais on voyait une lueur d'amusement danser dans ses yeux.
Une heure après, Sakura dût de mauvaise grâce retirer son collant et sa brassière. Sasuke se recula dans sa chaise, le spectacle en valait la peine : devant lui, Sakura se penchait en se tenant la tête d'une main d'un air songeur. Elle portait un soutien-gorge noir bordé de dentelle et un boxer noir également. Elle avait croisé ses longues jambes et dévisagea Sasuke d'un air sévère.
- On arrête là, d'accord ?
- Tu es sûre ? Se moqua Sasuke.
- Pervers ! répliqua-t-elle en lui lançant un regard assassin.
- Non, pragmatique, répondit-t-il sur le même ton.
Sakura se leva, pris son tas de vêtements, dégoutée, et regarda Sasuke, seulement torse nu. Elle posa ses mains sur ses hanches et déclara :
- Je déclare forfait.
- Ravi de te voir si bonne joueuse, Sakura.
La kunoichi aux cheveux roses commença à s'inquiéter lorsqu'elle croisa le regard de Sasuke : il était froid, implacable et une lueur inconnue y brillait. Sakura ne le savait pas mais c'était du désir.
La rose pivota et se dirigea vers sa chambre. Soudain, elle sentit une main sur son épaule droite.
- Qu-qu'est-ce que tu me veux ? Balbutia la rose.
- Je... je te demande pardon.
- Pourquoi ?
- Pour être parti, ne pas avoir fait attention à toi toutes ces années et surtout... pour ce que je vais faire.
- Qu'est-ce qu’il y a ? demanda Sakura candidement.
Sasuke ne répondit pas. Il entoura Sakura de ses bras et lui caressa la joue. La jeune fille rougit, puis comme l'étreinte de Sasuke devenait plus ferme, maîtrisa sa vague angoisse et réussit à articuler :
- Sasuke-kun lâche-moi s'il te plaît.
- ….
- Sasuke-kun lâche-moi !
- ….
- Mais tu vas me lâcher à la fin !
Sakura lui donna un coup de coude dans le ventre. Tout ce qu'elle sut, c'est que la pression sur ses bras se relâcha et elle s'enferma dans sa chambre.
Longtemps, elle pleura. Cela faisait quatre ans qu'elle essayait d'enfouir au plus profond d'elle-même les sentiments qu'elle portait à Sasuke, et voilà que ce crétin les réveillait sans crier gare ! Au bout d'une heure de remise en question, elle se rendit compte qu'elle avait faim.
Sakura entrouvrit la porte de sa chambre et, n'apercevant personne, se rendit dans la cuisine où elle prépara des pâtes. Elle dressa la table et se décida enfin à aller chercher Sasuke.
Debout devant la porte, le poing levé, elle prit une grande inspiration et toqua. Personne ne lui répondit. Elle répéta son geste, un peu plus fort cette fois. Nada.
- Sasuke-kun ? A... A table !
Seul le silence lui répondit.
- Sasuke-kun si tu me fais la gueule au moins avoue que c'est toi qui as eu tord !
Rien.
- Bon Sasuke-kun sors de là tu dois manger !
Silence, silence, quand tu nous tiens !
Sakura, énervée, entra, s'attendant à trouver Sasuke allongé sur son lit à fixer obstinément le plafond.
En effet, il était affalé sur son lit. Sakura s'apprêtait à le secouer lorsqu'elle vit une tache de sang qui s’élargissait sur les draps. Affolée, elle arracha le kimono de Sasuke. La plaie s'était rouverte, le sang coulait à flot. Le brun était inconscient, le front trempé de sueur. Sakura réalisa que c'était de sa faute, elle l'avait frappé.
Sakura s'activa : elle déshabilla Sasuke, l'allongea sur le dos sur son lit, tira les rideaux et alla chercher des bandages.
Elle se plaça à la droite de Sasuke et compressa la plaie avec un chiffon pour arrêter l'hémorragie. Puis elle utilisa son jutsu médical pour le soigner.

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Sasuke se réveilla lorsqu'il sentit qu'on lui entrouvrait les lèvres et qu'un liquide coulait dans sa gorge desséchée. Il remua faiblement et leva un bras à l'aveuglette. Il fronça les sourcils lorsqu'il sentit quelque chose de soyeux sous ses doigts et se décida à ouvrir les yeux.
Il se trouvait dans sa chambre, ses draps étaient impeccablement tirés... et il était en caleçon. Il leva les yeux et aperçut Sakura, rouge, et à l'air ennuyé.
- Sasuke-kun, lève un peu les yeux, fit-elle gentiment mais fermement.
Le brun haussa un sourcil mais obtempéra. Il avait l'impression qu'on lui avait coulé du plomb sur les paupières. Chaque mouvement lui arrachait presque un gémissement.
En réalité, la chose qu'il tâtait, c'était la tête de Sakura. Ses cheveux étaient doux et brillants, Sasuke aurait voulu les caresser indéfiniment.
Il laissa tomber son bras, le visage empourpré, et regarda Sakura avec méfiance. Il craignait qu'elle le renvoie au pays des rêves pour un bon moment.
Une veine se contracta sur le front de la rose et elle se craqua les doigts, mais elle ne le frappa pas. Sakura murmura quelque chose comme « A peine réveillé et il commence déjà à... »
Elle se reprit et regarda le brun sévèrement.
-Ta blessure s'est rouverte.
- A qui la faute ? marmonna Sasuke.
- Je... je suis désolée de t'avoir frappé.
- ….Pas grave.
- Mais la prochaine fois que tu veux me prendre dans tes bras, d'une : préviens, et de deux : lâche-moi quand je te le demande.
- Chef oui chef, s'amusa Sasuke.
La rose le fusilla du regard.
- Ce n'est pas drôle !
- Qu'est-ce qui s'est passé quand j'étais inconscient ?
- Nos ninas se préparaient à combattre, mais il semblerait qu'ils n'aient pas eu à le faire. Les ninjas d' Oto et l'Akatsuki se sont retirés.
- Quand est-ce que je pourrais me lever ?
- Dans quelques heures si tout va bien. Tu as faim ?
L'estomac de Sasuke répondit pour lui. Sakura fit un sourire moqueur, mais plus tendre que les fois d'avant. Sasuke se dit qu'il avait peut-être une chance de se faire pardonner.
Sakura entra dans la cuisine. Elle se lava les mains, prit les pâtes et une cuillère. La rose les disposa sur un plateau et s'apprêtait à les apporter à Sasuke quand quelqu'un sonna à la porte. Elle alla ouvrir : c'était Naruto.
- Coucou Sakura-chan ! Je dérange ?
- Salut Naruto ! Tu ne déranges pas, j'allais donner à manger à Sasuke.
En fait ça fait longtemps que je ne t'ai pas vue, et j'aimerais bien discuter avec Sasuke, expliqua Naruto.
Au même moment, Sasuke, alerté par le bruit, déboula dans la pièce en faisant fi des recommandations de Sakura.
- Qu'est-ce qu'il y a Sakura ? Ah, Naruto...
Il remarqua que Sakura se mordait la lèvre.
- Sasuke-kun ! Je t'ai dis de ne pas te lever ! Et tu aurais pu enfiler quelque chose quand même, le réprimanda Sakura.
- Mon kimono est tâché de sang et je n'ai rien d'autre, répondit Sasuke, inconscient de l'effet qu'il produisait sur la rose.
- Prend la couverture et installe-toi sur le canapé, maintenant que tu y es. Naruto, tu veux rester manger ?
- Oui merci Sakura-chan.
Sakura se rendit dans la cuisine où elle prit très vite le contrôle des fourneaux.
Pendant ce temps-là, Sasuke s'affala négligemment sur le canapé, Naruto sur un des accoudoirs.
- De quoi est-ce que tu voulais me parler ? fit Sasuke.
- De Kakashi. Il... Il est parti en mission il y a six mois déjà, et l' Hokage n'a aucune nouvelle de lui. Mais je suis sûr que tout va bien pour lui, ce n'est pas de ça dont je voulais te parler.
- Hn.
- Toujours aussi loquace, je vois... Bref, il m'a fait promettre de protéger Sakura. Elle a l'air forte comme ça mais elle est encore très fragile. Je ne te laisserais pas lui briser le cœur une deuxième fois. Alors répond-moi franchement : Aimes-tu Sakura, ou est-ce que tu veux seulement une aventure d'un soir ?
Naruto était nez à nez avec Sasuke. Le brun considéra son ancien équipier. Naruto avait non seulement grandi, mais il avait aussi beaucoup mûri. Il tenait à Sakura comme à une sœur et semblait tout à fait apte à la défendre.
Mais sa question posait une colle à Sasuke. Aimait-il Sakura ? Il n'avait jamais connu l'amour, ne savait pas ce que c'était, mais c'est sûr, il l'appréciait. Beaucoup. Voire vraiment vraiment beaucoup. Peut-être était-ce cela, l'amour. Sans doute.
Les joues de Sasuke prirent une teinte au-dessus de celle qu'il avait d'habitude et il s'apprêtait à remettre Naruto à sa place, lorsque Sakura posa un plat de pâtes sur la table.
- A table !
- Miam ! fit Naruto en changeant soudainement de sujet.
- Hn.
- Alors, Sasuke, elle ne te martyrise pas trop ? demanda Naruto pour plaisanter.
Avant de répondre, Sasuke regarda Sakura en coin, la rose rougit.
# S : J'espère qu'il ne va pas raconter ce qui s'est passé ce matin...
SFI : Tu parles ! Il ne va pas s'en priver, ce s****d !
S : Oh, tais-toi, toi !
SFI : Gna gna gna … #
- M'en parle pas... répondit sobrement Sasuke.
Sakura fut surprise mais elle lui adressa un regard reconnaissant.
Après avoir mangé ( peu, Sakura cuisine mal...^^ ), Naruto s'en alla en lançant un regard éloquent à Sasuke au passage.
- Tu te sens d'attaque pour faire les magasins ? s'enthousiasma Sakura.
- NANI ? hurla Sasuke.
- Ben oui, tu l'as dit toi-même, tu n'as que ton kimono. Il nous reste une heure avant d'aller retrouver les autres chez Ichiraku.
- Hn.
- Allez viens, je vais bien m'occuper de toi, supplia Sakura.
Cette dernière phrase fit craindre le pire à Sasuke, si Sakura s « occupait » de lui, il avait peur de ne plus ressembler à rien à la fin. Mais il avait un besoin urgent de vêtements, alors il la suivit sans rechigner. Enfin... elle le soutint quand même pendant les trois quarts de leur sortie.
Sakura le conduisit directement chez un marchand de kimono pour sa tenue de combat, pas de surprise : il choisit un haut de kimono blanc et un bas noir, avec des mitaines et de nouvelles chaussures.
Ensuite, Sasuke dut acheter des vêtements usuels. Ce fut assez difficile car sa musculature s'était considérablement développée.
Ils entrèrent dans un magasin. Une vendeuse accueillit Sasuke très aimablement et traita Sakura sèchement, on se demande pourquoi... Sasuke, agacé au bout d'un moment, renvoya la vendeuse trop collante d'une manière un peu … subtile.
- Dis, chérie, on se refait ça cette nuit ? demanda-il à Sakura très fort pour que la vendeuse entende.
Sakura crut halluciner en entendant ça, mais elle comprit vite et répondit d'un ton plaintif :
- D'accord, si tu arrêtes de mater les filles dans la rue, mon chou, se vengea-t-elle.
- Mais tu sais bien que je n'aime que toi, Sakura, murmura Sasuke en tenant la jeune fille par le menton.
Un partout, balle au centre.
La vendeuse, désappointée, s'éloigna en lançant des regards assassins à Sakura.
L'intéressée s'en moquait, elle était bien trop occupée à calmer les battements de son cœur.
# S : Calme-toi Sakura, c'était juste pour faire fuir la vendeuse, il n'y a rien, strictement rien derrière ça...
SFI : Et si il y avait quelque chose ?
S : Ta gueule !
SFI : Ouh la la, je me mets en colère ! #
Sasuke regarda Sakura d'un air moqueur. Il avait réussi à la déstabiliser, enfin ! La chasse à Sakura était ouverte...




La "Chasse à la Sakura" promet d'être cocasse ! La pauvre, elle n'a pas fini d'en baver...
Et pour ceux qui n'ont pas encore compris, S veut dire Sakura et SFI Sakura en son for intérieur. Désolé de vous dire ça qu'au chapitre 4 ! Scuse !

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