Fiction: Une putain de vie sentimentale. (terminée)

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Je ne sais pas comment j'ai fait pour me libérer de ses bras Docteur. Bizarrement, après nos fortes étreintes, j'avais éprouvé le besoin de rentrer au plus vite chez moi pour prendre une douche glacée et réaliser que tout ça était bien vrai. Je lui avais promis de le voir le lendemain et il ne m'avait laissé partir qu'après quelques baisers fougueux dont mes lèvres se souviennent encore. Je n'avais toujours pas réalisé que mon double jeu qui avait duré deux mois et quelques venait de prendre fin. J'étais officiellement la petite amie de Naruto et je pense que même la boulangère avait pu le deviner à mon sourire béa lorsque je commandais deux croissants à dix heures du matin.

A peine arrivée à l'appart', Hinata m'ouvrit la porte, encore en nuisette et s'appuya sur la porte.

-T'as été faire les croissants toi même pour que ça t'ait pris une heure ?

-Haha, très drôle Hina !

Elle avait ri avant de m'attraper le paquet que j'avais dans les mains. J'avais fermé la porte et m'étais assise pour me faire servir une bonne tasse de café. Avant même qu'Hinata ait le temps de s'asseoir à son tour, je poussais ma tasse, trop impatiente de lui annoncer la nouvelle qui me brûlait les lèvres.

-Je sors avec Naruto !

Elle m'observa un instant, comme si elle ne comprenait pas où je voulais en venir avant de prendre un air stupéfait puis ravi.

-Tu sors avec lui !?

-Je sors avec lui !

-Mais raconte moi tout ! Comment ça se fait !? Il s'est enfin décidé ?!

Je lui racontai tout, de la rencontre avec Sasuke jusqu'à la scène de la voiture en omettant aucun détail. Raconter cette scène une demi-heure après qu'elle se soit déroulée me fit frissonner, comme si j'y étais encore. Je sentais encore le parfum de Naruto sur mes vêtements trempés de sueurs froides et mon cœur n'avait pas fini de battre de plus belle tandis que je débitais mon récit à Hina. Cette dernière souriait tellement que j'en avais peur qu'elle en attrape une crampe aux zygomatiques. Une fois mon histoire achevée, j'avais l'impression de m'être libérée de cette nouvelle qui me brûlait la langue. Je ne pouvais pas retenir ma joie, c'était plus fort que moi. Et visiblement, Hina la partageait avec moi, au point de se précipiter sur moi pour m'étreindre.

-Je suis siiiiiii contente pour toi Saku' ! Je savais qu'il t'aimait vraiment ! Vous allez pouvoir commencer une vraie relation ! C'est génial !

-Merci Hina, je suis si heureuse si tu savais !

Je lui fis un bisou sur la joue avant de décréter qu'il était temps que j'aille prendre une douche pour attaquer la journée qui avait merveilleusement bien commencé. Avant de refermer la porte de la salle de bain, Hina me fit un clin d’œil complice.

-En tout cas, je comprends pourquoi j'ai dû attendre mes croissants ce matin !

Je lui tirai la langue puis fermai la porte pour me délester de cette chaleur qui allait jusqu'à me brûler la peau. Tout mon corps me faisait l'effet d'être en feu et je me sentais pousser des ailes. J'étais amoureuse, heureuse, et c'était réciproque. Parfaitement réciproque.

Je sais ce que vous vous dites Docteur. Il y a forcément un piège. Ça paraît trop beau pour être vrai. Il me choisit, je suis sa copine attitrée, plus de Tenten pour nous empêcher de nous aimer librement et tout va bien dans le meilleur des mondes. Et bien vous faites erreur Docteur. Il n'y a aucun piège. C'était le bonheur, ni plus ni moins. Et je peux vous assurer que le lendemain fut encore meilleur, l'un des jours les plus heureux de ma vie... Et pas seulement de la mienne.

J'avais passé le reste de ma journée avec Hinata pour choisir minutieusement la tenue que j'allais porter le lendemain et inversement. On avait un rendez vous chacune et c'était l'occasion de mettre le paquet. Avant que je ne le quitte, Naruto m'avait fait promettre de le rejoindre demain, il avait une surprise pour moi. J'étais tout aussi impatiente d'y être que de savoir comment se passerait le rendez-vous d'Hinata. J'avais l'impression que cette journée nous réserverait de bonnes surprises pour toutes les deux, mais j'étais loin d'imaginer un truc pareil Docteur, croyez-moi.

Le lendemain matin, Hina et moi étions aussi excités que deux lycéennes qui se rendent à un bal de promo. En même temps, ce rendez-vous n'était pas anodin. Pour moi, ce serait le premier en tant que copine officielle et pour Hinata, c'était bien parti pour être une histoire d'amour qui commence. J'avais l'impression que rien ni personne ne pourrait nous gâcher cette journée et j'en eus confirmation lorsque la balance m'indiqua que j'avais perdu deux kilos. Les croissants ne m'étaient pas resté sur les hanches et j'avais eu envie de crier Hallelujah ! Je me sentais bien dans ma robe, je me trouvais jolie ce qui était plus qu'étonnant et j'avais une irrépressible envie de sourire.

Avant de partir, Hinata me promit de tout me raconter de son rendez-vous à condition que je fasse de même. J'avais croisé les doigts en la voyant s'éloigner, espérant qu'elle ne m'annonce que des bonnes nouvelles une fois son rendez-vous fini. Je me dirigeai vers le mien, regardant mon reflet dans chaque vitrine ou chaque rétroviseur pour remettre une mèche de mes cheveux en place ou défroisser un pan de mes vêtements. Si je n'avais pas eu l'air à la fois aussi excité et stressé, j'aurais pu passer pour une énorme narcissique. Mais je m'en fichais pas mal. Ce rendez vous signifiait énormément de choses pour moi et je voulais être parfaite... Ou du moins, aussi parfaite que possible.

Il m'avait donné rendez-vous en fin de matinée devant le club. Je ne savais pas ce qu'il me réservait, d'après lui, je devais m'attendre à une surprise. J'étais arrivée, visiblement avant lui, en profitant donc pour me remettre un coup de rouge à lèvres. On dit que le maquillage est un trompe couillons mais dans mon cas, c'est plutôt un trompe complexe. Ça me donnait l'impression de cacher la misère, allant parfois jusqu'à en abuser. Et, trop occupée à me repeindre, je n'avais pas remarqué la voiture qui venait de se garer, ni même la vitre qui venait de se baisser.

-Tu es plus belle sans maquillage mon cœur.

J'avais sursauté, laissant tomber mon tube par terre. Naruto me regardait d'un air amusé, le nez hors de la voiture. Gênée et prenant mon air faussement boudeur, je ramassai mon rouge à lèvres et montai dans la voiture, tournant mon visage suffisamment pour qu'il ne voie pas à quel point mes joues étaient devenues écarlates. Ce faisant, il en profita pour me mettre un bandeau autour des yeux, en un instant, je me retrouvais dans le noir complet.

-Mais... Mais qu'est-ce que tu fais !?

-Je t'avais dis que ce serait une surprise non ?

Il avait ri et je devinai encore son sourire espiègle sur son visage. Ça avait le don de m'attendrir et j'en supportais même l'idée de devoir porter ce bandeau. Je devais vraiment avoir l'air cruche et je priais intérieurement pour que personne ne m'aperçoive depuis l'extérieur. J'étais encore à me demander à quoi je pouvais ressembler avec ce truc sur les yeux que Naruto avait posé ses lèvres sur les miennes sans que je m'y attende. Je sentais tout mon rouge à lèvres partir sur les siennes sans en être pour autant gênée. Je pouvais deviner au travers du tissu les contours de son visage, ses yeux fermés, concentré dans l'acte d'amour qu'il me procurait. Finalement, je voyais aussi bien que si j'avais eu les yeux ouverts et je regrettai presque qu'il s'éloigne pour prendre le volant.

J'entendais le moteur mais ne voyait toujours rien. Je n'avais aucune idée d'où il pouvait m'emmener. Tout ce que je sais, c'est qu'il avait mis de la musique pour couvrir le son de la voiture qui avalait des kilomètres et que l'air chaud combiné à l'obscurité me plongea dans un profond sommeil.

Lorsque je me réveillai, la voiture était arrêtée et Naruto me secouait doucement tout en me caressant le visage. J'émis un gémissement et il me retira le cache yeux. La lumière frappa ma rétine de plein fouet et je dus prendre quelques minutes pour m'y habituer. Je voyais flou, puis les formes se précisaient. Je distinguais une bande azur au loin, puis une bande beige parsemée de petits points colorés. Le soleil tapait contre la vitre et j'entendais le bruit des vagues et de la foule présente. Je m'étais tournée vers Naruto, je n'en croyais pas mes yeux.

-J'avais envie de t'offrir un vrai baiser d'été.

Sans même attendre ma réaction, il sortit un sac avec une serviette éponge et un maillot de bain deux pièces d'un rose éclatant.

-J'espère qu'il t'ira.

Il m'avait fait un grand sourire et je m'étais sentie fondre. Je regardais le sac, encore bouche-bée. Il m'avait emmenée à la plage. Il avait dû faire des kilomètres sans s'arrêter et ma montre me l'avait prouvé. Il était quatorze heures, le voyage avait duré quatre heures. Je reportais mon attention sur Naruto. Il avait l'air fatigué par la route, ses cheveux étaient en bataille et il ne devait pas avoir encore bu de café pour se remonter. J'avais envie de pleurer. Je ne sais pas comment l'expliquer Docteur. J'étais si heureuse que je sentais mon cœur déborder d'émotions. Les larmes avaient commencé à couler sans que je ne puisse les arrêter et la douce main de Naruto m'effleura à nouveau pour en recueillir une avant qu'elle ne tombe.

-Je ne veux pas voir de larmes sur ton beau visage mon ange.

-Mais... C'est tellement... Tu n'étais pas obligé...

-Je t'ai fait endurer tant de choses. Je suis tombé amoureux de toi et je t'ai obligé à mentir, à te cacher, à nous cacher. C'est ma façon de me faire pardonner. Je veux reconquérir ton cœur comme si c'était la première fois que nous nous rencontrions.

C'était chose faite. Je n'arrivais plus à contrôler mes pleurs et je m'étais précipitée contre lui, lui donnant un baiser au goût salé. Notre histoire commençait vraiment même après notre premier instant d'amour de la veille. Nous allions concrétiser ça sur la plage, au bord de l'eau, durant une journée rien que tous les deux. J'étais aux anges... J'étais avec mon ange et je me sentais incroyablement heureuse, au point de ne pas attendre une minute de plus pour sortir de la voiture, Naruto à mes côtés, et de me précipiter vers les parasols multicolores.

On s'était installé au bord de l'eau, nos deux serviettes côte à côte. J'étais revenue après avoir essayé mon maillot de bain et on pouvait reconnaître une chose, c'était que Naruto avait le compas dans l’œil. Me voyant arriver vêtue simplement de ce léger bikini, il siffla avec l'expression du mauvais dragueur et je me jetai sur lui pour qu'il arrête son petit numéro. Je riais comme une folle, comme une enfant qui s'amuse simplement en passant un moment agréable. Naruto était toujours cette explosion de bonne humeur contagieuse qui vous oblige à sourire. Ses blagues foireuses, ses jeux de mots pourris, son côté maladroit, espiègle et ses mimiques me faisaient à la fois rire aux éclats et sourire comme jamais. Si il existait un compteur de joie, je vous assure Docteur qu'en cet instant, j'aurais fait exploser l'engin.

Cette journée avait tout simplement été paradisiaque. Notre séance de bronzage main dans la main, nos câlins sur le sable chaud, notre plongeon dans la mer un peu plus tiède, nos jeux d'éclaboussures, nos étreintes dans l'océan, nos promenades au bord de l'eau. Nous avions passé notre temps ensemble, entre moments de tendresse et moments d'allégresse. Naruto m'offrait une journée de bonheurs simples qui m'enchantaient au delà de tous ce que j'aurais pu espérer. Nous étions un couple, un vrai, entre romance et plaisirs à deux. Cela ressemblait à un de ces films gnan gnan auxquels je n'avais jamais vraiment aspiré, mais, lorsqu'on en devient l'actrice, l'intrigue vous paraît tout simplement merveilleuse.

Nous nous étions même mis à l'écart des autres vacanciers, dans un coin reculé de la plage, pour faire l'amour à même le sable. Les derniers rayons de l'après midi combiné à la chaleur du corps de Naruto me firent fondre. Je succombais au désir profond que mon amour pour lui animait et plus aucun complexes ne me barrait la route. Saï avait beau dire ce qu'il voulait, ce n'était pas moi qui était mauvaise au lit, mais lui qui n'avait rien compris. Sans amour, l'acte lui même n'a aucun sens, aucune beauté, aucune jouissance. La tendresse de Naruto était le seul moteur de mes envies tandis que je m'abandonnait dans ses bras, n'écoutant que ses soupirs combinés aux miens.

L'après midi s'achevait. Avec un pincement au cœur, je me disais qu'il était temps de rentrer et d'abandonner ce petit paradis qui m'avait tant plu. Naruto avait dû lire sur mon visage le regret de quitter cet endroit car il s'empressa de rassembler nos affaires, de m'aider et remettre ma robe et m'emmena au sommet de la corniche qui surplombait la mer. D'ici, les teintes orangées et les touches de roses se mariaient en un superbe coucher de soleil. La vue était féerique, digne de la plus époustouflante des cartes postales. Les reflets de lumière dansaient sur le visage de Naruto au fur et à mesure que le soleil continuait à décliner. Il me prit doucement les mains, laissant tomber notre sac au sol.

-Je t'aime Sakura.

-Moi aussi... Naruto.

Notre journée à deux s'était soldée sur cette vision idyllique, mon bonheur était total. Même sur le chemin du retour, j'étais rêveuse, songeant encore aux événements qui s'étaient produits quelques heures plus tôt. Je regardais le profil de Naruto, je remarquais qu'il tournait le regard vers moi toutes les cinq minutes, me souriant chaleureusement comme il savait le faire. Les quatre heures de route étaient passées encore plus vite que lors de l'allée et, voyant que nous étions déjà arrivés devant chez moi, un sentiment de tristesse m'avait envahi, comme si je m'apprêtais à quitter le plus précieux de mes trésors.

Nous étions enlacés, pour quelques minutes encore, le temps de se dire au revoir. Les vacances n'étaient pas finies, restait en encore le weekend et puis, même avec mes cours et son boulot, se voir serait chose plus aisée sans Tenten entre nous deux. Mais je ne sais pas pourquoi, ni comment vous l'expliquer clairement Docteur, j'avais l'impression que le quitter ne serait-ce que quelques heures me rongerait le cœur à petit feu. Peut-être avais-je peur encore de Tenten... Des autres qui pourraient le faire changer d'avis. J'en devenais presque paranoïaque tout à coup, bien calée contre lui. Mais il balaya d'un revers toutes mes inquiétudes en sortant simplement un petit sac doré de sous son siège.

-Je l'ai acheté quand tu étais partie mettre ton maillot.

J'avais regardé successivement Naruto puis le sac avant de le prendre, fébrilement. L'objet était enveloppé dans du papier de soie et avait une forme arrondie. C'était une conche, un coquillage d'un blanc de porcelaine qui luisait à la faible lumière des réverbères. Avant même que je puisse le contempler plus en détail, Naruto s'en saisit et le colla contre mon oreille. Le bruit des vagues paresseuses, au rythme régulier, me fit voyager à nouveau sur cette plage que je venais de quitter. Naruto s'approcha pour me murmurer quelques mots.

-Nous y retournerons à nouveau... Rien que toi et moi.

-Oui...

Et tandis que la musique enchanteresse me faisait voyager par delà les océans, Naruto m'avait offert un dernier baiser d'été, loin, très loin de cette voiture, de la rue, de la ville où nous nous trouvions.

Lorsque la voiture de Naruto avait complètement disparue de l'allée, je me décidai à monter les escaliers jusqu'à l'appart'. J'avais les jambes en guimauve et l'esprit ailleurs, resté dans ce petit paradis où je me trouvais il y a de cela quelques heures. Je montais les marches une à une, comme si j'étais totalement épuisée. Cette journée avait été un tourbillon d'émotions et sans doute la plus belle de toute ma vie. Et alors que je frappai à la porte, le visage rayonnant d'Hinata m'accueillit, me laissant deviner que cette journée n'avait pas été merveilleuse que pour moi.

-Bienvenue à la maison !

Elle ouvrit la porte en grand, laissant découvrir la table du salon recouverte d'une nappe blanche, d'un plat de lasagne, de deux assiettes, deux verres à pieds, un set de couverts en argent et des bougies argentées. Abasourdie devant ce spectacle Hinata me poussa à l'intérieur pour me faire entrer et me prit mes paquets pour les jeter sur le canapé. Je me tournai d'un coup vers mon amie pour lui demander en quel honneur elle avait bien pu préparer ce festin mais je n'eus même pas à le faire. Avec un immense sourire, elle se précipita sur moi.

-Je sors avec Gaara !

Après trois secondes à réaliser ce qu'elle venait de me dire, j'exprimai un cri de joie avant de la serrer dans mes bras.

-Mais c'est génial Hinata ! Il faut que tu me racontes tout !

-Oui, mais certainement pas le ventre vide ! Allez, à table ! Gaara m'a même appris à cuisiner, j'ai l'impression qu'il sait tout faire, c'est fou !

Oubliant totalement ma fatigue, je me mis à table face à Hinata, et entama une bonne plâtrée de lasagnes fumantes. Elles étaient tout bonnement délicieuses et j'en avais du mal à raconter ma journée passionnante à Hinata la bouche toujours à moitié pleine. A bas les complexes, j'avais bien perdu deux kilos, ce n'était pas un drame d'en reprendre un pour un plat aussi bon. Et, plus je racontai la surprise de Naruto, plus Hinata poussait des soupirs admiratifs. Faire le récit de ma journée me permettait, en plus de partager ça avec mon amie, de la revivre en quelque sorte. Je me voyais encore sur cette plage, cette image merveilleuse de Naruto et moi, main dans la main, à paresser sous le soleil. Le rouge m'en montait aux joues.

Après avoir fini mon assiette, je m'empressai de demander à Hinata les détails de sa journée avec Gaara. Repoussant directement son plat, elle mis sa main sur sa joue, et m'annonça la nouvelle d'un air gêné.

-On a... On a fait... Enfin tu vois...

-Vous avez couché ensemble ?

Pour toute réponse, Hina hocha la tête timidement. Avec un grand sourire, je l'invitais à poursuivre, me désintéressant complètement du dessert qui suivait.

-Eh bien en fait, il m'a invité à passer la journée dans la maison de campagne de sa famille. Il n'y a que sa soeur qui y habite et elle est partie voir leurs parents en Égypte. D'après ce que j'ai compris, toute leur famille, hormis eux, vivent en Égypte. Sa soeur est assez réactionnaire avec les étrangers, encore plus si il s'agit d'une petite amie, c'était donc pratique qu'elle ne soit pas là. La maison était immense ! Il y a même un champ derrière qui leur appartient ! Ils ont même des chevaux ! Je n'en avais jamais fait et Gaara m'a appris à monter. C'était vraiment super, il est un cavalier remarquable. Il m'a expliqué qu'il faisait de l'équitation étant petit.

Elle s'était interrompue pour boire une gorgée d'eau avant de poursuivre.

-Après ça, on a décidé de faire un pique nique mais, manque de chance, il s'est aperçu qu'il avait oublié les sandwiches chez lui. Donc il a voulu préparer quelque chose, il restait quelques ingrédients alors il a cuisiné des lasagnes. C'est d'ailleurs en voulant l'aider et en le regardant que j'ai appris à les faire moi-même ! C'est vraiment incroyable, tout me semblait facile lorsqu'il me l'expliquait !

Tandis qu'on était à table, on parlait de tout et de rien et puis, sans m'en rendre compte, on a commencé à aborder un tout autre sujet...

"-C'est drôle, avant qu'on se parle vraiment dans ce café lorsque Sasuke voulait parler à Sakura, je ne pensais vraiment pas que tu étais aussi à l'aise pour parler aux gens.

-C'est vrai que mon look me fait souvent paraître comme un asocial. J'avoue en être un parfois, mais lorsque j'apprécie une personne, que je me sens bien avec elle, j'en oublie totalement cet aspect de ma personnalité.

-Dois-je comprendre que tu m'apprécies ?

-... C'est bien plus que cela."

-Tout à coup, il s'est levé, s'est approché de moi et m'a pris la main pour m'inviter à me lever à mon tour. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu tout de suite envie qu'il m'enlace, qu'il me prenne fort dans ses bras. Je me suis blottie contre lui avant même qu'il ne referme son étreinte et il a passé sa main dans mes cheveux. J'en ai eu des frissons.

"-Si je te disais que je suis tombé sous ton charme dès la première fois que je t'ai vue Hinata, que me répondrais-tu ?

-Que tu es fou...

-Que je suis fou de toi, exactement.

-Je... Je ne crois pas aux coups de foudre.

-Alors laisse moi te prouver le mien."

-Il m'a subitement embrassé. Je m'y attendais mais, c'était tellement... Passionné. Je ne sais pas comment t'expliquer Saku, c'était... c'était comme si mes lèvres étaient en feu. Après ça, on s'est laissé tomber sur le canapé et... Ca a été si naturel, si rapide... En un instant j'étais nue contre lui et je ne pensais plus à rien. Il était tellement tendre, à me répéter qu'il m'aimait, qu'il m'aimait du plus profond de son être et je crois bien que, même sans ses mots, rien que ses gestes me le confirmaient...

Jusqu'à la fin de la journée, on a rien fait d'autre que de rester allongé l'un contre l'autre sous la couette. Même avec Kiba qui ne pouvait pas me toucher sans que j'en tremble de tout mon corps, Gaara n'avait eu aucune difficulté à m'assommer de caresses et... C'était tellement... Waw... Je te promets Saku, je crois bien que c'est la première fois que j'aime comme ça...

Elle était devenue écarlate, mais je devinais que ce n'était plus de l'ordre de la timidité. Gaara lui faisait oublier Kiba et tout rentrait dans l'ordre. Je n'avais même plus besoin de chercher le prince charmant pour mademoiselle, elle se l'était trouvé comme une grande. Je n'ai pas besoin de vous le dire Docteur, vous l'aurez déjà deviné, nous étions les deux filles les plus heureuses du monde. On s'était raconté nos idylles jusque tard dans la nuit, jusqu'au moment où les rêves nous rattrapaient pour nous faire revivre ces merveilleux moments.

Un mois après, ce bonheur restait total. Le quotidien rythmait nos histoires sans que personne ne s'en lasse. Je voyais Naruto une fois mes cours finis, l'accompagnait au club, passait parfois avec Hinata et Gaara pour passer une soirée à danser et à nous amuser et chacun de nos rendez-vous étaient à la fois simple et magique. Quant à Hinata, c'était exactement la même chose, à l'exception que Gaara étant considéré comme un "petit génie" n'avait aucunement besoin de réviser des heures entières. De plus, issu d'une famille riche, il n'avait pas besoin de travailler et pouvait se consacrer à ses loisirs préférés : La musique et Hinata. Cette dernière était devenu l'un des seuls sujets de conversation de Gaara, sa seule raison de sourire comme un bienheureux. Il l'aimait comme un fou et surtout comme elle était : Douce et simple. Je crois qu'on pouvait dire sans problème que nous formions un beau petit quatuor.

Mais ça n'allait pas durer, et vous savez pourquoi Docteur ? Parce-qu'il y a toujours une embûche quelque part sur le chemin des couples, et si ce n'est pas vous qui trébuchez, c'est l'autre qui le fera.



Nouveau chapitre :D
Bon, relativement calme, mais attention, ne vous y fiez pas, les problèmes recommencent dès le prochain chapitre !
J'espère néanmoins que cela vous plaira :) Et à la prochaine !

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