Fiction: Une putain de vie sentimentale. (terminée)

Sakura, un divan, un psy, une vie sentimentale étonnamment compliquée. Si Sakura va souvent avec Sasuke, elle est passée par Saï, par Itachi ou encore par Naruto. Et ouais, et verdict ? Pas un pour rattraper l'autre. C'est quand elle croit avoir trouvé le bon, qu'elle se rend compte qu'il n'est finalement qu'un con.
Classé: -16I | Drame / Romance | Mots: 115079 | Comments: 118 | Favs: 85
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Beverlyy (Féminin), le 04/04/2012
:D Une fic que je dédis totalement à Hanahi (ou encore l'amûr de ma vie, un chamallow rose trop génial qui voulait du rose, de l'amouuur, de la Love&life bref ! Une fic quoi 8D).

L'histoire est en partie tirée de mon expérience personnelle (oui j'ai été plaquée sur un post-it un jour, pour la petite histoire et plein d'autres petites anecdotes que vous découvrirez !) :D

Bonne lecture !




Chapitre 2: Quoi de mieux que d'être cocue par sa meilleure amie ?



Docteur, ne faites pas cette tête là. Ca ne vous est jamais arrivé qu'une amie vous fasse cocue ? Bon okay, que votre MEILLEURE amie vous fasse cocue. Que voulez vous, à l'amour comme à la guerre, tous les coups son permis... Ou un truc dans ce style. Je sais que c'est débile, ne me le faites pas remarquer ! Comme si c'était une chose élégante d'user des pires trahisons pour s'envoyer en l'air avec un mec. Oui, je dis bien s'envoyer en l'air. Vous ne pensiez quand même pas qu'il y avait une part d'amour là dedans. Pour un premier baiser, on trouve mieux comme endroit romantique qu'une ruelle sombre et aussi dégueulasse qu'une décharge municipale.

Quoi qu'il en soit, j'étais à moitié bourrée, bras dessus bras dessous avec le barman de la boîte que je connaissais depuis environ une heure et la bouche ouverte avec autant de classe qu'une carpe hors de l'eau. J'avais devant moi mon fameux ex spécialiste de la rupture sur post-it et ce qui allait être mon ex-meilleure amie dans moins de deux minutes. Sur le coup, j'avais eu envie de crier une bonne injure à carrer dans la gueule de ce connard au teint aussi blanc qu'un cachet d'aspirine et à la pétasse blonde qui lui suçotait les lèvres mais rien ne pu sortir. J'avais l'impression que si j'ouvrais la bouche, le contenu de mon estomac irait agrémenter d'un peu de vert le sol jonché de déchets.

Heureusement ou malheureusement pour moi, je n'eus pas à penser plus longtemps que le couple fraîchement formé se libéra de son étreinte et tourna instinctivement la tête vers nous. Ino ne comprit pas tout de suite qu'il s'agissait de moi, trop occupée à se focaliser en premier lieu sur le mec qui m'accompagnait. Alors quoi ? Mon ex ne te suffit pas, il te faut aussi celui là ? J'avais vraiment envie de lui lancer en pleine tronche mais ma gorge arrivait à peine à contenir l'alcool qui remontait le long de mon oesophage. Lorsqu'elle me reconnut enfin, elle ouvrit des yeux ronds digne d'une dinde qui s'apprête à se faire plumer.

-Sakura ! Bah mince alors, je te croyais à l'intérieur j'allais te rejoindre et...
-C'est ton amie, Sakura ?

Naruto avait remarqué mon air à la fois dégoûté et stupéfait et avait demandé ça fébrilement, comme s'il avait eu peur de dire une connerie. Je m'étais tournée vers lui et je ne pus même pas répondre quoi que ce soit, de peur au mieux d'articuler sans pouvoir sortir un son , au pire de lui vomir dessus. Je pris quelques instants pour respirer et analyser la situation. Je ne savais vraiment pas quoi faire pour me sortir de ce gourbis. Soit je pétais un câble, soit j'incitais Naruto à ignorer le duo d'enfoirés qui nous faisait face et à déguerpir sans demander mon reste ou je restais plantée là, en attendant de saisir la bonne occasion pour crever les yeux de l'un ou l'autre, voire les deux si l'alcool de m'assommait pas avant. Sai me regardait sans sourire mais ne paraissait pas plus gêné que ça, il avait l'air d'un mec interrompu en pleine partie de jeu vidéo aussi intéressé par ce qu'il se passait que s'il observait un escargot faire un marathon. Une envie de lui foutre deux baffes en pleine gueule me prit et d'un coup, je sentis ma gorge se délier, et le liquide descendre. Ino, quant à elle, continuait sa plaidoirie comme une petite gamine de six ans prise en flagrant délit d’un vol de bonbons.

-Et tu comprends, il est venu m'inviter à boire à verre et puis naturellement, c'est venu tout seul, c'est les clubs ça, l'étincelle arrive vite et avant même que tu t'en rendes compte tu finis par...
-Ta gueule.

Les mots étaient sortis de ma bouche sans que je puisse reconnaître ma voix. Saï haussa les sourcils, subitement intéressé, Naruto pivota vers moi l'air aussi étonné que si je lui avais révélé que j'étais Pamela Anderson et Ino abandonna son sourire de faux cul pour le troquer contre un regard de mollusque hébété.

-Par...Pardon !? Sakura, tu te sens bien ? Tu n'as pas un peu trop bu par hasa...
-TA GUEULE JE TE DIS, TA GUEULE !

J'avais hurlé avec toute la force dont mes cordes vocales étaient capables. Je pense qu'on avait pu m'entendre au moins trois rues plus loin. Par chance, à une heure du matin, le quartier était désert et tout le monde était rentré à l'intérieur du club. Je soufflai de rage et je sentis que la puissance de ma voix recommençait à être étouffée de nausées.

-Sakura tu...
-Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ? Que je te remercie ? Merci Ino de m'avoir amenée ici pour m'assurer que je devais oublier cet enculé afin que tu puisses le foutre dans ton pieu ! Merci Ino, je te remercie de tout mon coeur ! Tu viens de me montrer combien j'avais besoin d'une meilleure amie comme toi pour me foutre en pleine gueule à quel point ce qui est maintenant mon ex est un gros connard de première ! Mais tu sais quoi ? J'ai eu une nouvelle révélation ce soir ! Ma meilleure amie est au même niveau que lui ! Hallucinant non ?! Au moins je dormirai moins conne !
-Attends Sakura c'est pas ce que tu crois... Je, nous, enfin... lui...
-Vas y, j'écoute tes explications ! Et ne me lance pas un sourire hypocrite dont tu as le secret et surtout pas un "Oh Sakura, tourne la page, oublie ce connard, amuse toi !"

Abandonnant son air confus, elle se contenta d'un sourire hautain et passa une main dans ses cheveux. Je ne vous fais pas un tableau, c'était ni plus ni moins la pouffiasse standard qui avait remplacé ce qui me servait jusqu'ici de meilleure amie.

-Et alors quoi ? Tu crois être en mesure de me faire la leçon ? Pffah ! Laisse moi rire Sakura, ce truc accroché à ton bras c'est bien un mec non ? T'as pas mis longtemps à remplacer l'ancien à ce que je vois ! M'enfin, c'est sur que c'est moi la salope dans ce cas là. En plus, je crois que je n'ai pas vraiment de compte à te rendre, c'est ton ex maintenant. Le post-it, tu te rappelles ? Haha, quelle façon plus conne de larguer quelqu'un, franchement Saï c'est pas élégant ! Lança t-elle à l'adresse du mec appuyé contre la benne à ordures.

Saï haussa les épaules, un petit sourire narquois aux lèvres. J'avais lâché le bras de Naruto, prête à tirer les cheveux de cette espèce de pouff jusqu'à les lui arracher de la tête lorsque mon compagnon d'infortune se posta devant moi, les bras croisés sur le torse, exhibant un sourire amusé.

-Dis donc... Ino c'est ça ? C'est pas la première fois que je te vois, si mes souvenirs sont bons, tu étais dans ce club pas plus tard que le week end dernier avec le même mec. Et d'après ce que j'ai vu, tu étais très... "proche" de lui. Ca date pas d'hier votre petite combine j'imagine ! Ah au fait, merci de m'avoir passé ton numéro, mais je ne suis pas intéressé par les salopes qui trompent aussi bien les mecs que leurs amies.

Il avait sorti un morceau de papier de sa poche où était inscrit un numéro de téléphone et le déchira avant de le balancer à terre. Ino se mordait la lèvre inférieure et n’osait même pas me regarder. Je ne me sentais même plus trahie dans le mot était faible. J’étais écoeurée, au bord de l’explosion, bouillonnante de rage, proprement dégoûtée de la personne qui se trouvait en face de moi. Saï, quant à lui, m’avait déjà poussée à bout avec un simple post-it et n’en finissait pas de m’inspirer du dégoût. En gros, il se tapait ma meilleure amie, et ça depuis je ne sais quand. J’étais une grosse cocue, la fille qui se promène avec une étiquette sur le front indiquant « Attention, sa meilleure amie s’envoie son mec ». A cet instant là, j’ai vraiment eu l’impression que le monde entier retenait son souffle, que tout était figé. Malheureusement, c’était sans compter le rire non dissimulé du plus gros salaud de la planète.

-Hahaha ! Et moi qui pensais que tu étais assez conne pour ne rien voir Sakura ! Tu crois quand même pas que j’allais rester avec une fille qui couche aussi mal !
-Quoi !?
-Sakura, t’es bien gentille, mais en plus d’être conne, tu percutes pas assez vite. T’as pas compris encore que tu étais mauvaise au lit ? Sinon j’te fais un dessin hein, c’est même ma spécialité. Sérieux, dès que tu m’as présenté Ino, j’ai sauté sur l’occasion. Sacrément mieux foutue que toi et puis, elle a de l’expérience elle. Toi, t’étais encore une pucelle. Tu pensais quand même pas que j’étais sérieux ? T’étais ma roue de secours, et même les portraits que je faisais de toi étaient à chier, personne les achetaient. J’crois que le seul gland qui m’a acheté un de tes portraits devait avoir de la merde dans les yeux ! Et en tirer dix euros, c’était un exploit.

Une image se brisait dans ma tête. C’était comme fendre un miroir en y foutant un énorme coup de poing. Toute la vision que j’avais de mes souvenirs avec Saï était maintenant striée de fissures, comme si à chacun de ses mots, un impact de balle avait atteint mes pensées. L’impression d’atterrir dans un cauchemar sans trouver le moyen de vous réveiller. Dans votre jargon ça donnerait quoi Docteur ? Dans le mien, il n’y avait aucun mot pour décrire cette sensation horrible d’avaler du plomb qui retombe au fond de votre coeur pour l’alourdir jusqu’à ce qu’il finisse par éclater.

-Tu es vraiment un petit enculé toi.

Naruto avait fait un pas vers Saï, faisant craquer ses phalanges d’un air menaçant. Son adversaire n’avait pas l’air effrayé, au contraire, il continuait à rire comme pour me dénigrer d’avantage. Je ne pouvais pas laisser un inconnu se battre en mon nom et j’attrapai le bras de Naruto, le stoppant dans son avancée. Il m’avait regardé comme pour me demander ce que je comptais faire mais je ne lui avais pas répondu. Je m’étais avancée près de Saï, passant devant Ino sans même y prêter attention et je me trouvais maintenant à hauteur de mon ex. Il continuait de sourire tandis que je restai immobile face à lui.

-Je t’aimais Saï.
-Pffeuh

Il se contenta de rire d’avantage, se moquant encore de la petite « pucelle » que j’étais à notre rencontre. Cependant, cette fois ci, je n’étais plus celle qu’il avait foutu dans son lit après de belles paroles et un joli dessin.

-Et je pense qu’il est temps que je te rende tout mon amour.
-C’est quoi encore cette connerie ? Tu te crois dans les feux de l’amour p’tite pucelle ?

C’était à mon tour de sourire. L’alcool et le dégoût firent monter un flot de vomi nauséabond du fond de ma gorge jusque dans ma bouche et je dégueulai dans la seconde qui suivait sur la veste de ce connard. Je ne l’avais pas raté, il était couvert de restes de cocktails qui m’avaient aidé à oublier un instant le mal procuré par un post-it et la douleur de mon coeur brisé. Les morceaux encore pré digéré s’accrochaient mollement sur le haut de son jean, donnant l’impression qu’il s’était lui même vomit dessus. D’un revers de main, j’avais essuyé le coin de ma bouche et lui avait craché mon dernier glaire en plein visage.

-Souffre, connard.
-ESPECE DE SALOPE TU...

Alors qu’il allait lever la main pour m’en foutre une, Naruto avait intercepté son bras avec force et l’avait repoussé contre la benne. Saï se prit le bord en métal contre le crâne et fut assommé sur le coup. Couvert de vomi, inconscient, il ressemblait à un clodo, ni plus ni moins. Il le méritait amplement et je me remerciai intérieurement d’avoir autant bu. J’avais pu sortir assez de gerbe pour qu’il s’en souvienne toute sa vie et même cette pétasse d’Ino ne put s’approcher plus près pour vérifier son état tant il en était repeint. Naruto me prit par les épaules et m’incita à avancer jusqu’au parking. Ino m’adressa un dernier regard, je le croisai, puis détournai les yeux sans même un commentaire. Cette personne n’était pas mon amie, en fait, je crois bien qu’elle ne l’avait jamais été et tout était au mieux, comme ça.

Naruto m’avait raccompagné en voiture et je ne me souvins même pas du trajet en lui même. J’étais encore sonnée, trop désorientée et alcoolisée pour parler de ce qui venait de se passer. Je ne pus même pas remercier Naruto pour son soutien. Sans lui, je pense que je n’aurais pas donné cher de mon état. J’aurais étripé cette connasse d’Ino, essayé de massacrer ce connard de Saï et m’en serais tirée, avec de la chance, à l’hôpital bonne pour trois points de suture. Et merde, ça m’aurait au moins permis de les défigurer tous les deux, assez pour qu’ils jouent dans un bon film d’horreur. Quoi qu’il en soit, je n’avais plus les idées claires, je n’avais plus qu’une envie, rentrer chez moi et tout oublier de cette histoire de fou.

J’avais indiqué mon adresse à Naruto, avant de m’assoupir, à moitié abrutie par l’alcool. Lorsque le blond me réveilla, j’eus du mal à émerger et à me lever de mon siège. Il m’aida à m’extirper de la voiture et ses bras musclés m’avaient étreinte furtivement. Je lui fis face, pouvant malgré la pénombre plonger dans ses iris turquoises. Il avait toujours un sourire sur les lèvres, même si celui-ci avait plutôt l’air de me dire « Désolée que ce mec soit un gros con et cette fille une pouffiasse ». D’un seul coup, les larmes me montèrent aux yeux et j’essayai tant bien que mal de les refouler quand une main compatissante me tendit un mouchoir en papier.

-Vas y, ne te retiens pas.

Il avait lu dans mes yeux. Je ne pus retenir plus longtemps mes pleurs et me mis à chialer comme une malheureuse. La douleur rythmait mes larmes tandis que ma gorge se nouait, m’obligeant à haleter pour chercher une once d’oxygène. Je criai autant que je pleurai et seuls les bras de Naruto étouffèrent ma peine. J’envoyais toutes les perles de tristesse s’écouler sur l’épaule de mon bienfaiteur tant et si bien que le mouchoir était devenu inutile. Il ne relâcha son étreinte que lorsque mes tremblements avaient cessés et que mes yeux redevinrent secs. Je voulais m’écarter de lui, mais mes jambes ne me portaient plus. J’étais trop faible, assez faible pour me jeter dans les bras du premier inconnu qui passait. Sur le moment, si je n’avais pas été dans un tel état, aussi perdue, je me serai hais pour mon manque de discernement. C’était peut-être un psychopathe, un criminel, un tueur, un violeur, un profiteur ou encore un voleur qui sait ? Mais je n’étais même plus en mesure de réfléchir. Et qu’à cela ne tienne, j’avais vécu huit mois avec le plus gros menteur de toute sa génération, j’étais prête à endurer un nouveau coup dur, mais certainement pas prête à passer la nuit seule.

-Reste avec moi... S’il te plait.

Mon ton était pathétiquement suppliant. Ma voix était aussi faible que celle d’une patiente en phase terminale et, autrement qu’en cette situation, mon égo en aurait pris un sacré coup. D’abord hésitant, il était retourné à sa voiture pour couper le contact et fermer les portes, tandis que j’essayais tant bien que mal de sortir mon trousseau de clefs. Il m’accompagna jusqu’à ma porte, me tenant par le bras et m’aida à tourner la clef dans la serrure.

Il entra, toujours à mes côtés, me guida jusqu’à la chambre et me déshabilla. Mon décolleté, puis mon short beaucoup trop court, ne prit pas la peine de continuer l’effeuillage pour se mettre à son tour torse nu. Même bourrée, je savais bien que c’était inévitable, il ne fallait pas que je m’attende à ce qu’il s’endorme près de moi sans en avoir profité. Mais tant pis, je serai comateuse à souhait, donc forcément « mauvaise au lit » comme dirait l’autre. Il m’allongea sur le lit, et ma tête à peine sur l’oreiller, j’avais sombré.

Tout avait disparu et je ne savais même pas si en l’instant même, Naruto s’était attaqué à mon string.



Chapitre 2 un peu violent et un peu plus "adulte" qui m'oblige à renforcer la signalétique. J'espère qu'il vous aura plu :), et si vous pensez que la pauvre Sakura en a assez vu, détrompez vous, ce n'est que le début !

Merci pour votre lecture !




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