Fiction: Une putain de vie sentimentale. (terminée)

Sakura, un divan, un psy, une vie sentimentale étonnamment compliquée. Si Sakura va souvent avec Sasuke, elle est passée par Saï, par Itachi ou encore par Naruto. Et ouais, et verdict ? Pas un pour rattraper l'autre. C'est quand elle croit avoir trouvé le bon, qu'elle se rend compte qu'il n'est finalement qu'un con.
Classé: -16I | Drame / Romance | Mots: 115079 | Comments: 118 | Favs: 85
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Beverlyy (Féminin), le 15/08/2012
:D Une fic que je dédis totalement à Hanahi (ou encore l'amûr de ma vie, un chamallow rose trop génial qui voulait du rose, de l'amouuur, de la Love&life bref ! Une fic quoi 8D).

L'histoire est en partie tirée de mon expérience personnelle (oui j'ai été plaquée sur un post-it un jour, pour la petite histoire et plein d'autres petites anecdotes que vous découvrirez !) :D

Bonne lecture !




Chapitre 18: Histoire d'amour et fouteur de merde.



Nous avions quitté le village désormais totalement désert. Sur le chemin, les quelques lapins libérés profitaient de l'air frais et moi, j'essayais de respirer tant l'atmosphère était devenue pesante. Je vous jure Docteur que j'avais l'impression que Sasuke faisait mentalement tout pour m'empêcher de me détendre. Il était au volant, me jetant parfois quelques regards froids en biais et se contentait de regarder la route sans rien dire. A chaque fois que ses yeux se posaient sur moi un quart de seconde avant de reprendre leur place initiale, j'avais des frissons et l'envie d'ouvrir la portière pour sauter de la bagnole et échapper à ce calvaire.
A l'arrière, Hinata se hâtait de soigner les quelques hématomes de Naruto avec le nécessaire de secours, comme une bonne petite infirmière. Si Sasuke n'avait pas été en train de m'épier, vous pouvez être sûr Docteur que j'aurais souri comme une débile attendrie. Ils étaient mignons tous les deux et si j'avais été conseillère matrimoniale, il aurait été clair qu'ils s'étaient trouvés. En fait, coincée dans cette bagnole, j'étais un peu comme en enfer à l'avant, au paradis à l'arrière. Le contraste me foutait tellement mal à l'aise, que je me contentai de regarder la route, espérant juste que la confrontation avec Sasuke se termine bien

Lorsque la ville nous accueillit avec son lot d'embouteillages, je décrétai que Naruto allait habiter quelques temps à l'appart et, devant le refus naissant de celui ci, je lui assurai qu'ayant une grande partie de mes affaires chez Sasuke, la situation ne pouvait que m'arranger en attendant que je déménage mon fatras. Il avait accepté au bout de cinq minutes de persuasion et Hinata en profita pour me lancer un regard inquiet quant à ma situation avec Sasuke. D'un geste discret, j'indiquai son portable qui dépassait de son sac, signifiant que je lui raconterai tout plus tard et lorsqu'elle me gratifia d'un sourire, je me tournai à nouveau vers Sasuke, lequel n'avait même pas réagi. La voiture s'arrêta dans la rue et Sasuke hissa Naruto hors du véhicule pour l'aider à monter les étages. Hinata et moi étions en retrait pour qu'ils ne nous entendent pas et elle chuchota le moins fort possible pour être sûre que Sasuke ne pourrait pas laisser traîner une oreille indiscrète.

-Tu es sûre que ça va aller Saku ?

-Je ne sais pas Hina... Je l'espère.

-Il a l'air furax...

-Ca, c'est peu dire. Ce que je me demande c'est comment il a pu être au courant de l'endroit où était Naruto...

-Peut-être que Neji... Oh mais non, ce n'est pas possible, il n'avait pas son numéro ni rien...

-En tous les cas, fais attention Saku, j'ai un mauvais pressentiment...

-A vrai dire Hina, moi aussi...

Nous nous étions stoppée une fois devant la porte, abandonnant le petit couple après une étreinte amicale. Le point positif dans toute cette histoire, c'est que visiblement, Naruto et Sasuke reprenaient progressivement contact et ne rechignaient plus à se parler. J'espérai qu'avec le temps, peut-être, leur amitié reviendrait à la normale, effaçant les querelles de l'histoire Tenten une bonne fois pour toutes. En tout cas, à l'instant, c'était le seul pauvre petit espoir qui me semblait encore réalisable car, en ce qui concernait Sasuke et moi, je ne me faisais pas vraiment d'illusions : Le règlement de comptes était imminent.

Et je ne m'étais pas trompée. En arrivant à l'appartement, seul Itachi, qui paressait sur le canapé, était venu nous accueillir avec un grand sourire triomphant. J'eus vraiment la sensation d'avoir plongé à mille lieux sous la mer sans possibilité de remonter. J'étouffais.

-Alors mon petit couple préféré ? Ca y est ? Le p'tit blond va mieux ?

-... Quoi ? Itachi tu... Comment tu... ?

-Oh, pas très compliqué ! J'ai juste eu à vous suivre toi et ta pote ! Elle est très jolie d'ailleurs, tu lui diras pardon lorsque j'ai failli la renverser !

-C'était toi le motard !?

-Ouaip, c'est la classe hein ? M'enfin, tu réagis vite ! Tu m'as quand même insulté de "petit connard qui conduit comme un crapaud sur une boîte d'allumettes" ! J'adore, une vraie tigresse !

-Alors si Sasuke a su c'est parce-que tu...

-Bro, on va dans ma chambre. Maman est là ?

-La mother ? Non, et d'ailleurs, elle a laissé un mot pour dire qu'elle créchait ailleurs ce soir. C'est louche.

-Ouais, on verra ça plus tard.

Il m'avait attrapé le poignet et m'avait conduit jusqu'à la chambre. J'eus l'occasion de voir une dernière fois le sourire satisfait d'Itachi, avec la sensation écœurante d'avoir été stalkée comme une vulgaire voleuse de fringues avant que la porte ne se referme. Sasuke lâcha brutalement sa prise et vint s'asseoir sur le lit en sortant son paquet de clopes. Il me le tendit et je refusai ardemment. Il savait pourtant que je ne fumais pas, mais peut-être avait-il pensé que j'allais en avoir besoin. Rien qu'à cette idée, je présageais le pire. Je m'étais assise sur la chaise du bureau, tournée face à lui. Lorsqu'il recracha sa première bouffée, créant des tourbillons de fumée blanche, il entama les hostilités.

-Alors, contente de m'avoir menti comme à un vulgaire crétin ?

-Je te jure Sasuke ce n'est pas ce que...

-Oh arrête ! Tu savais très bien ce que tu faisais ! Commence pas à vouloir me mener en bateau Sakura.

-Ecoute, je n'ai pas prévu ce qui arriverait ! Je voulais simplement aider Hinata et... Et aussi Naruto c'est vrai ! Enfin, c'est ton ami !

-C'est aussi ton ex ! Je suis censé penser quoi ? Que tu es une bonne poire qui va se jeter dans une situation impossible générée par une timbrée simplement parce-que tu es la gentillesse réincarnée ? Tu me prends vraiment pour un con !?

-C'est bien toi qui m'a dit que tu ne pouvais pas l'aider tant que Tenten ne laisserait aucune marge !

-Et alors ? Tu crois vraiment qu'elle en a laissé ?

-En s'exilant avec Naruto et en voulant le droguer à vif, oui, c'est ce que je crois !

-Tu n'en savais rien !

-Peu importe !

Il s'était levé, passablement énervé, et se mit face à moi. Aussi excédée que lui, je m'étais levée à mon tour, m'interdisant d'être en position de faiblesse face à lui, peu importe à quel point je l'aimais. Il me considéra longuement avant de tourner la tête, déçu.

-Tu ne comprends pas hein ?

-Je ne crois pas comprendre.

-Pfff...

-Ne me sors pas un "pfff" ! Comment je suis censé comprendre !? Hey ! Regarde-moi !

J'avais pris son visage à deux mains pour le tourner vers moi. Je m'attendais à un regard tranchant, à une fureur qui tirerait ses traits à l'extrême mais, pire que ça, son regard trahissait une tristesse et une culpabilité que je n'aurais pas soupçonné. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine et ma gorge se glaça, à tel point que j'avais la sensation que ma salive s'était transformée en givre.

-Naruto était mon meilleur ami et je n'ai jamais pu le comprendre ni l'aider aussi bien que toi. C'était à moi d'arranger les choses.

-Sasuke...

-Je savais qu'il fallait que je l'aide putain ! Mais il m'a volé les deux femmes que j'ai aimé ! Même lorsque je pensais que Tenten était derrière moi, il est réapparu comme s'il voulait me pourrir la vie !

-Les deux... femmes ?

-Ne sois pas conne Sakura.

Il avait enlevé mes mains de son visage et avait glissé les siennes autour de ma taille pour me tenir contre lui. Tout ma colère s'était envolée d'un seul coup et je me retrouvais démunie face à lui. J'étais bien en position de faiblesse, peu importe ce que je voulais laisser paraître.

-Tu crois vraiment que j'aurais aidé une fille comme ça, juste pour le plaisir ? Que j'aurais pris autant de temps à essayer de te convaincre de ne pas plonger tête la première dans la gueule du loup ? Peut-être qu'Hinata est une bonne pâte, mais pas moi. Mais toi Sakura... Dans cette ruelle... J'ai su que c'était toi, depuis ce jour...

"Un stand de dessin avait ouvert dans la rue et j'avais été voir ce que l'artiste proposait, par curiosité, même si je me foutais pas mal de l'art en général. Ce mec avait vraiment une gueule de connard arnaqueur et je m'étais dis que je n'allais pas m'attarder lorsque j'ai vu un portrait... Une femme aux cheveux roses, à l'air mélancolique, aux traits purs, comme un ange prisonnier des Enfers, comme un oiseau en cage. Pour la première fois de ma vie, ce portrait m'évoquait des sentiments que je croyais disparus depuis longtemps. Ceux qui s'étaient envolés avec Tenten... Et ceux qui avaient disparus avec mon enfance... Mon père entre autres.

-Combien pour ce portrait ?

-J'en ai d'autres bien plus beaux hein ! Celui là n'est pas...

-Combien ?

-Pfff... Dix euros. J'pense pas qu'il vaille plus.

-Qui est le modèle ?

-Ah. Ma "copine". Enfin, bientôt mon ex, elle est tellement conne qu'elle ne se rend pas compte à quel point je me fous de sa gueule. M'enfin, t'es un mec, tu peux comprendre. Si tu veux, j'te branche avec elle.

-Son nom ?

-Sakura. Un nom à chier par terre.

Je savais que tu étais comme moi avant même de te rencontrer. Une écorchée, une qui ne mérite pas d'être prise pour une conne par une enflure pareille, tout comme moi. Ce portrait a été le début de toute une recherche. Et finalement, dans cette ruelle, j'ai enfin pu te rencontrer. Nous étions pareils Sakura, nous nous étions défiés à la seconde où nos regards se sont croisés... Et je savais, à cet instant précis, que je t'aimerai. Même si...

-Bro, j'ai appris que ta copine aux cheveux roses sort avec Naruto.

-... Tu déconnes ?

-Non. Faut dire, elle est plutôt mignonne, pas étonnant que ce blond déglingué soit tombé sous le charme. Vous n'êtes pas meilleurs amis pour rien.

-C'est du passé Bro'.

-Ouais, mais bon, lui en veut pas trop, n'oublie pas que c'est Tenten qui mène la danse.

-Mh...

Mais je n'arrivais pas à ne pas lui en vouloir. Merde quoi. Je ne demandais pas la lune ! Je voulais simplement que ce ne soit pas encore Naruto qui marche sur mes plates-bandes et qui me prouve à quel point il arrivait à foutre ma vie en l'air. Je savais très bien que c'était Tenten le cœur du problème, mais autant que le marionnettiste, on ne peut pas ne pas détester le pantin manipulé ! Aujourd'hui, je pensais que cette histoire allait rester derrière moi, insoluble et que j'allais enfin obtenir ce que je voulais depuis longtemps, ce que Naruto m'avait volé sous le nez. Mais faut croire que je me suis trompé lorsque mon téléphone avait sonné.

-Hey Bro'. Y'a Saku et sa pote au centre ville.

-Et ?

-Et t'es con ou quoi ? Le daron d'Ino te dit quelque chose ? Elles sont là bas pour lui parler de Naruto. Elles vont aller régler ça.

-... Elles y sont encore ?

-Non, Neji vient de les récupérer en voiture. Mais je sais où elles vont, et Naruto et Tenten s'y trouvent aussi. J'te file l'adresse, à toi de voir si tu veux y aller ou pas.

-Merci Bro'.

-T'inquiètes. Après tout, je devais bien ce service à mon p'tit frère.

Voilà comment j'ai su où vous étiez. J'ai pris mon scooter et la suite, tu la connais. Je ne cherche pas à me justifier Sakura, je veux juste que tu comprennes à quel point je déteste qu'on me mente. Je t'aime bordel ! Je veux que tu me fasses confiance."

Je n'arrivais plus à penser correctement. C'était l'une des uniques fois où il m'avait dit je t'aime, comme ça, à haute voix. Il sonnait comme une évidence que je me devais de savoir en toute occasion, comme l'amertume qu'il avait ressenti en apprenant que je ne l'avais pas consulté avant de sauver Naruto. Je ne voulais pas qu'il se fasse d'idées, je ne voulais pas non plus qu'il m'empêche d'aider Hina et d'arrêter Tenten dans sa folie vengeresse. Je voulais qu'il me comprenne sans être sûr qu'il en serait capable. J'avais tout fait à l'envers et s'il n'avait pas été là, s'il n'était pas venu, la situation aurait tourné au drame. J'avais eu tout faux, j'avais été conne, encore une fois. Une douleur m'enserra le cœur, retentit jusque dans mon bras blessé lors de ma chute et mes larmes se mirent à déferler sur mes joues, creusant des sillons brûlants sur ma peau. Sasuke avait desserré son étreinte pour sortir son portefeuilles de sa poche. Il me tendit un mouchoir en papier et fit glisser une feuille hors de la protection en plastique servant à conserver des cartes de crédits ou autre. Mon visage figé sur le papier apparut devant moi, un sourire triste étira mes lèvres.

-Toi aussi... Dès le début...

-Je t'aime Sakura, je veux que tu aies confiance en moi.

-J'ai confiance Sasuke...

-Ne me mens plus jamais... Je ne le supporterais pas.

-... Je t'aime Sasuke.

-Est-ce un mensonge ?

Avant même qu'il n'ait fini de replier soigneusement mon portrait, j'avais kidnappé ses lèvres pour y apposer le baiser le plus sincère possible. Sa bouche avait le goût amer du tabac froid qui s'évapora quelques secondes plus tard pour que je puisse goûter à toute la douceur du contact qui nous unissait. Je voulais rattraper mon erreur, lui prouver à quel point je tenais à lui, combien il m'était indispensable. Dans ses bras, contre lui, dans la chaleur des couvertures, nous étions libérés de tous les fardeaux qui pesaient sur notre relation, libres d'entamer pleinement notre histoire, sans cachotteries, sans secrets dissimulés, sans cadavres dans le placard.

Le lendemain matin, Sasuke était parti plus tôt avec Itachi pour aller chercher son scooter abandonné au village. J'étais restée au lit plus tard que prévu, appréciant le calme de l'appartement vide et cette sérénité qui s'était emparée de moi, maintenant que toutes ces histoires étaient terminées. J'allais enfin être pleinement heureuse Docteur, plus rien ne m'empêcherait de vivre pleinement mon amour avec Sasuke et Naruto était sorti d'affaire. J'eus une pensée pour Neji, Tenten et Chiyo, espérant que pour eux aussi, les choses s'arrangent. Avec l'intention de demander le numéro de Neji à Hinata pour savoir à quel hôpital il se trouvait, je me levai pour me préparer, histoire de ne pas être tentée de faire une grasse matinée alors que mes révisions d'exams pour la fac ne se feraient pas toutes seules. J'étais donc sortie de la chambre avec une tenue propre, prête à aller à la salle de bain lorsqu'une personne en sortit, me faisant sursauter au point que je manque de m'étaler comme une merde dans le couloir.

-Oups désolée.

-Ino !?

-Ouais, j'ai attendu que tu te réveilles, j'étais juste en train de me recoiffer.

-Tu... Enfin je veux dire....

-J'attends Itachi.

-Ah.

Elle semblait différente, comme si elle n'avait pas bien dormi. Elle alla jusqu'au canapé du salon sans plus prêter attention à moi. J'étais partagée entre l'envie de l'ignorer et celle d'aller lui parler. Après tout, c'était elle qui m'avait mise sur la piste pour Naruto. D'un autre côté, nous étions ennemies. Ca, c'était clair et net. Mais restait une chose que je voulais savoir, c'était ce que Tenten m'avait dit lors de ses révélations. Si c'était exact, alors Saï s'était juste servie d'Ino à mes dépends. D'un autre côté, elle n'avait pas attirée que Saï dans ses filets, preuve à l'appui avec Kiba, l'ex d'Hinata. Je restais sur mon avis premier étant qu'Ino n'était qu'une pouffiasse nympho qui se foutait bien des sentiments des gens. D'un autre côté, je ne comprenais pas son comportement par moments. Tout comme celui d'Itachi. Ils s'étaient finalement bien trouvés ces deux là. Qui se ressemble s'assemble, je vous jure Docteur que le vieil adage n'avait jamais été aussi vrai.

Alors que j'allais entrer dans la salle de bain et m'y enfermer pour prendre une bonne douche relaxante, un bruit de pas me fit me retourner et je vis Ino à nouveau devant moi, l'air inchangé à la fois mélancolique et mal à l'aise.

-Je peux te parler ?

-Oui, bien sur.

Elle m'avait conduit jusqu'au salon où j'avais pris place dans le canapé. On ne se regardait pas, comme gênées d'avoir ce qui était notre vraie première conversation sans haine, sans hargne, sans les armes pour essayer de nous embrocher mutuellement. Une bonne minute s'était écoulée avant que je ne décide de briser le silence mais elle me coupa l'herbe sous le pied.

-Merci pour Naruto.

-Pourquoi tu me remercies ?

-Je ne pouvais pas l'aider pendant tout ce temps. Tu as réussi à le sortir de cet engrenage infernal et injuste que Tenten avait engendré. J'ai essayé durant des années sans réussir, je me suis même fait avoir.

-Saï hein ?

-Ouais, Saï. Pfff, je te le dis franchement Sakura, toi et moi, on a jamais été amies. Tu me pensais être ta meilleure amie mais tu t'es gourée sur toute la ligne. Je ne t'apprécie pas, je n'apprécie personne. Surtout pas les filles qui se plantent comme toi. Tu ne voyais même pas à quel point Saï te menait en bateau et à quel point tu étais trop niaise, trop gentille avec lui. Ca m'écœurait.

-Alors tu n'es pas si salope qu'on peut le croire.

Elle avait tourné ses iris bleu pâle vers moi, l'air de ne pas comprendre où je voulais en venir. Un sourire se dessina sur mon visage.

-Si tu étais écœurée, c'est parce-que tu ne supportais pas de me voir aussi conne, me planter en beauté et en plus en redemander sans savoir que je me faisais avoir sur toute la ligne pas vrai ? Arrête de jouer la fille sans sentiments, la femme fatale qui se tape cinquante mecs à la suite. Si c'était le cas, tu ne serais pas avec Itachi, j'me trompe ?

-...Itachi est différent.

-Ah ?

Elle eut l'air de réfléchir avant de secouer vigoureusement la tête, faisant voler ses longs cheveux blonds. Elle fit un effort considérable pour revêtir son visage de son air de pimbêche profonde avant de me regarder intensément.

-On est quitte. Pour Naruto.

-Ca me va.

-Oh et pas un mot de cette conversation à qui que ce soit.

-A qui voudrais tu que je raconte ça ? J'en ai déjà honte.

Un sourire à moitié amusé apparut pendant un quart de seconde sur le visage de la blonde avant de disparaître soudainement. Nous étions adversaires et nous ne pouvions pas nous supporter, mais je savais, et ça me rassurait, qu'il y avait une part de bonté en Ino. Lorsqu'elle quitta la pièce pour retourner dans la chambre d'Itachi, mon instinct se mit en alerte. Ino n'était pas celle qui m'inquiétait, en revanche, Itachi ne m'inspirait pas du tout confiance et j'allais rester sur mes gardes un bon moment.

Mikoto était rentrée en début d'après midi avec Shikaku, se réjouissant de me revoir en bon état, mis à part mon bras blessé qu'elle nota tout de suite. Comme une infirmière sur le qui-vive, elle s'empara d'un tube de pommade, de bandages et s'affaira à me soigner devant un Shikaku à la fois amusé et attendrit de voir Mikoto toujours aussi attentionné après toutes ces années. Je notais qu'elle portait une nouvelle robe en soie et un joli cache cœur et je ne m'étais pas trompée en devinant que c'était un cadeau de Shikaku. J'étais d'autant plus heureuse de voir ce couple harmonieux que le mien allait finalement aussi bien que le leur. Mikoto méritait plus que tout le monde d'être heureuse et Shikaku remplissait vraiment bien sa mission. J'entrevoyais presque un mariage futur entre les deux amants et lorsque Mikoto me montra le superbe sautoir qu'elle s'était vu offrir, je devinais directement une bague assortie qui officialiserait leur union.

-Ma chérie, tu sais où sont les garçons ?

-Oh euhm, oui, enfin, c'est une longue histoire mais ils sont partis chercher le scooter de Sasuke.

-Ah ! Ne t'en fais pas, je suis au courant ! Suke-chou m'a appelé ce matin pour m'expliquer ce qu'il s'était passé. Pauvre garçon, toute cette histoire est vraiment horrible...

-Oui... Mais ça devrait aller maintenant. Tenten et Neji sont dans un hôpital spécialisé.

-Heureusement !

Un bruit de moteur se fit entendre en bas de l'immeuble, faisant s'interrompre Mikoto qui se figea en l'instant. Je devinai le scooter de Sasuke et la moto d'Itachi et Mikoto fit signe à Shikaku de le suivre dans sa chambre. Elle se tourna vers moi, l'air embarrassé.

-Ma chérie euhm... Est-ce que tu peux dire aux garçons que je ne suis pas là s'il te plaît ? Je ne voudrais pas qu'ils... Enfin avec Shikaku ce serait...

-Je... Oh mais oui, bien sur Mikoto ! Ne vous en faites pas !

-Je t'adore ma puce ! Merci !

Elle s'était précipitée dans sa chambre alors même qu'on sonna à l'interphone. Après avoir ouvert la porte, je m'étais assise dans le salon, tranquillement, faisant semblant de reprendre la lecture d'un magazine et prête à accueillir Sasuke dignement. Lorsque la porte claqua, j'abandonnai mon siège et me précipitai dans le couloir. Un invité surprise me stoppa directement. Brun, avec une coupe hérissée, singulière, l'air passablement ennuyé et un visage qui ressemblait à s'y méprendre à...

-Shikaku...

-Qu'est-ce que tu as dit Sakura ?

-Ah euh... Non rien. Tu vas bien ?

J'avais embrassé Sasuke pour le saluer, n'avait même pas prêté attention à Itachi qui était venu me réclamer à son tour un bisou et m'était avancée vers le nouveau venu. Sasuke se posta à côté de moi pour faire les présentations.

-Ah oui, Sakura je te présente Shikamaru, un ami d'enfance. Shikamaru, voilà ma copine, Sakura.

-Salut.

Il avait l'air aussi actif qu'un poulpe apathique échoué sur la plage. Mais malgré ça, je ne pouvais m'empêcher d'être inquiète. Qu'arriverait-il si jamais Mikoto et Shikaku faisaient du bruit et qu'ils débarquaient en face des trois fils ? Scénario cauchemar Docteur, assurément.

Voulant détourner l'attention, je proposai d'apporter à boire, tout de suite encouragé par Itachi qui se réjouissait d'avoir une petite soubrette à sa disposition. Je n'eus même pas à répondre quoi que ce soit qu'Ino fit son apparition, passablement énervée d'avoir attendu aussi longtemps à rien foutre dans la chambre de son copain.

-Itachi ! Ca fait une heure que tu devais rentrer !

-Pfff, Shika', j'te présente ma copine.

-Salut.

-J'en ai rien à foutre de ton pote ! Tu me fais attendre et ça ne te fais rien ?

-Franchement ? Non.

-...

-Bro', j'te trouve dur là.

- Tais-toi Brother. Elle me casse les couilles là.

-Ah je te casse les couilles ? Bah peut-être que je ferais mieux de le faire quand on s'envoie en l'air !

Une scène de ménage avait éclatée et d'un regard, en trois spectateurs gênés, nous avions décidé de nous éclipser au plus vite dans la chambre de Sasuke pour laisser le couple régler ses comptes. J'espérai juste que Mikoto et Shikaku ne sortiraient pas de leur chambre en plein bourbier sinon, la crise risquait d'être internationale. Heureusement, quelques minutes et quelques insultes plus tard, la porte d'entrée claqua et Itachi arriva comme si de rien n'était.

-Bon, on s'fait une partie de jeux vidéos ?

Son air de bon samaritain me donnait envie de le gifler. On aurait dit qu'il se foutait de tout, qu'il n'avait rien à battre des crises, des embrouilles et qu'il se suffisait à lui même. Ce qui m'exaspéra le plus fut la réaction de Sasuke qui n'osa même pas répliquer quelque chose, alors que je savais en mon for intérieur qu'il n'en pensait pas moins. Jusqu'où continuerait-il à idolâtrer son frère ? Ca, c'était la question à mille euros Docteur. Et le pire dans tout ça, c'était que je ne pouvais strictement rien dire. En fait, j'avais l'impression que si je réagissais par rapport au comportement de son frère, je déclencherai une crise telle que Sasuke serait bien capable de ne pas laisser passer ça et de me jeter comme une merde. Ca semble excessif, mais au vu de son admiration exacerbée, je vous assure que ce n'était pas si exagéré que ça.

Finalement, l'après midi se passa sans encombres et Mikoto et Shikaku en avait profité pour s'en aller discrètement pendant que les garçons étaient obnubilés par la playstation. Ah, quelle invention ! Ca peut lobotomiser le cerveau d'un mec pendant des jours cette connerie. M'enfin, ne pensez pas que je dis ça parce-que je suis une fille, c'est juste que ça a été scientifiquement prouvé. Enfin bon, j'en avais profité pour appeler Hinata durant des heures dans la salle de bain afin de lui raconter ce le règlement de comptes avec Sasuke. Je pouvais deviner l'air étonné de mon amie à travers le combiné et elle semblait soulagée que tout ce soit arrangé. De son côté, Naruto et elles partageaient l'appart' en attendant que Naruto puisse récupérer le sien et je devinai, à son ton enjoué, que tout se passait bien. Après tout, lorsque j'étais en couple avec lui, ils avaient été amis et étaient très complices. Je ne m'étonnais donc pas de cette harmonie ni même si elle m'annonçait une semaine plus tard qu'ils se mettaient en couple.

Et justement, après être passée une semaine plus tard à l'appart' pour apporter les macarons d'une Tayuya complètement désespérée qu'Hinata ait à nouveau retrouvé l'amour dans les bras d'un homme et non dans ses bras à elle, je serrais mon amie très fort contre moi, la félicitant de son bonheur à venir. Naruto semblait encore timide à l'idée de se permettre d'être mon ami, mais lorsque je l'avais enlacé le plus amicalement du monde, je sentis que ses doutes s'envolaient. J'étais heureuse pour eux et heureuse moi même, c'était tout ce qui comptait. Après tout, peu importe que Naruto et moi ayons été ensemble, aujourd'hui, c'était avec Hinata qu'il se reconstruirait et pour rien au monde le passé n'aurait à détruire cette union. J'avais décidé de garder plus qu'un ex, un ami et le bonheur d'Hinata passait au dessus de toutes les histoires possibles et inimaginables qui avaient bien pu se produire.

-Bon Naruto, je te confie ma petite Hinata ! T'as intérêt d'en prendre soin sinon, pire que moi, Tayuya te tue !

-Gloups ! C'est d'accord, je ne tiens pas à mourir jeune !

-Et je n'ai pas envie qu'il meure ! Pas avant que j'aie profité du temps passé avec lui !

-Hinata...

-Attention Naruto, tu rougis !

-Comment ne pas rougir devant la plus merveilleuse des femmes ?

-Naruto...

Je m'amusai de leur amour naissant tellement mignon et attendrissant. Lorsque j'en parlais à Sasuke, je sentais bien que lui aussi se réjouissait à sa manière, c'est à dire à base de "Mh" prononcés, du bonheur de Naruto. Quelques semaines plus tard, je sortais du bureau d'Inoichi, ravi d'apprendre que son neveu était enfin libre de la tourmente Tenten, avec un dossier rouge sous le bras. Voyant le bonheur du nouveau couple, j'avais décidé de leur faire un cadeau personnel. Un cadeau assez spécial en somme. Lorsque j'avais débarqué pour le leur annoncer en compagnie de Mikoto, j'eus l'impression qu'ils eurent le plus grand chose de leur vie.

-Saku ! Mais enfin tu... Cet appartement c'est...

-Le vôtre maintenant.

-Sakura... On ne peut pas accepter ça...

-Naruto, vous êtes mes amis voyons et puis, je suis heureuse d'habiter chez Mikoto, vraiment. Je veux que vous ayez votre appart' et vous n'avez pas de démarches à faire, Inoichi a été adorable, il s'est occupé de tout ! Et puis, si je veux un nouvel appartement, il suffit que je lui demande et il m'en trouve un très bien situé et pas cher du tout !

-Alors laisse nous au moins rembourser en te payant un loyer tous les mois et...

-Voyons mes enfants ! Ce n'est pas beau de refuser le cadeau d'une amie ! Et ne vous en faites pas, je vous promets que je prendrai soin d'elle !

-Mikoto...

Hina s'était mise à pleurer et se jeta sur moi pour m'enlacer aussi fort que possible. Je m'étais mise à pleurer à mon tour, mais il n'y avait pas une once de tristesse dans mes larmes. La joie me submergeait. Après tout, c'était Hina qui m'avait permis de m'offrir l'amour dans les bras de Sasuke. En comparaison, ce petit appartement n'était pas grand chose. J'étais tellement heureuse Docteur, j'avais l'impression que mon rêve se concrétisait. Je n'étais pas loin de ce qui était maintenant l'appartement de ma meilleure amie, j'habitais avec Mikoto et Sasuke et je ne pouvais pas être plus épanouie qu'en cet instant. Et même lorsque Mikoto annonça la nouvelle de mon emménagement à la maison, la réaction des garçons ne se fit pas attendre.

-Maman... Tu... Tu es sérieuse ?

-Oui Suke-chou ! C'est pas génial ?

-Bah... Si... Si bien sur que si !

-MISS SAKUUUUU !

-Tachi-chou, couché ! Je t'interdis de toucher à ma fille !

-TA FILLE !?

Les garçons avaient réagi en même temps tandis que Mikoto m'enlaçait comme si elle cherchait à me protéger de deux bandits. J'avais éclaté de rire, calée contre le cœur de Mikoto, heureuse de débarquer dans cette maison où j'étais si heureuse.

-Oui ! MA FILLE ! Alors pas touche ! Sauf toi Suke-chou... Et encore ! Il n'y aura que Chérinette qui aura le droit d'entrer dans ma chambre !

-"Chérinette" ?

-Oui Suke-chou ! Prends-en de la graine ! Les surnoms affectifs c'est mignon et ça va même aux bad-boys de ton espèce ! Chérinette, à partir d'aujourd'hui, tu peux m'appeler Maman !

-Maman... Je te ferais dire que je ne sors pas avec ma "soeur".

-Mais n'importe quoi ! Sakura est bien ma belle-fille non ?

-On est pas mariés !

-Ca ne saurait tarder ! TARATATA ! Sois la bienvenue chez toi Chérienette !

-Merci Mikoto...

- Appelle-moi Maman, hihi !

-Ma... Maman...

-Kyaaaaaaaaaaaa elle l'a dit !

-Et moi, tu veux pas m'appeler Chéri, Miss Saku ?

-Bro...

-Tachi-chou, tu seras un ange d'aller faire la vaisselle !

-Pourquoi moi !?

-Parce-que tu m'énerves ! Allez, ZOU !

L'ambiance était assurée, et je rigolais à m'en époumoner. Même Itachi me semblait supportable lorsque Mikoto était dans les parages. Pour tout vous dire Docteur, je crois bien que j'avais l'impression de retrouver une famille qui avait éclaté en morceaux lorsque ma mère était partie avec son amant en nous laissant seules Tayu et moi. Quoi qu'il en soit, les semaines se suivaient, apportaient son lot de bonheurs simples. Ma vie durant deux mois se résumait à aller en cours, à profiter des nuits passées aux côtés de Sasuke, à me faire chouchouter par Mikoto et à supporter Itachi et ses blagues vaseuses. Tous les dimanches, je me rendais chez Hinata et Naruto avec Tayuya, leur apportait les nouvelles de la maison et rigolait comme une folle en voyant Tayu et Naruto se disputer comme chien et chat pour les beaux yeux d'Hina. J'avais même noté un rapprochement de plus en plus complice entre Sasuke et Naruto lors d'une sortie en boîte où le blond fut trop heureux de retrouver son bar et son collègue Deidara.

Si on m'avait donné un euro par sourire durant cette période Docteur, je serais probablement riche comme Crésus. Je n'avais besoin de rien d'autre que de savoir que Sasuke m'aimait, qu'Hina et Mikoto étaient heureuses et que tous nos problèmes étaient terminés. J'étais comblée, plus rien ne me manquait. Chaque soir où Sasuke m'enlaçait contre lui, je quittais la Terre pour le Paradis. Je pensais que ma putain de vie sentimentale prendrait fin comme ça, sur cette note idyllique, sur cet amour que je pensais parfait et indestructible. Mais vous vous doutez que ce n'est pas le cas. Je ne suis pas chez vous pour des prunes, à vous parler depuis des heures et des heures pour que toute cette histoire se soit soldée par un rêve aussi enchanteur. J'allais à nouveau tomber de haut et m'éclater au sol, j'allais encore tomber au fond du gouffre. C'était un samedi.

J'avais reçu un sms de Sasuke en soirée, me disant qu'il m'attendait à la maison avec une surprise. Hinata avait eu tout le loisir de lire le message par dessus mon épaule et de m'inviter à le rejoindre le plus vite possible. Avant ça, elle m'avait prêté un joli ensemble noir, très sexy, dont je ne soupçonnais même pas l'existence dans la garde robe mignonne et fleurie de ma meilleure amie. Avec un clin d'œil appuyé, elle me mit à la porte pour que j'aille rejoindre mon copain et sûrement pour préparer le retour de Naruto après une journée de boulot comme nouveau serveur au Nelly's. Je m'étais dépêchée, faisant attention de ne pas me ramasser sur le trottoir avec mes talons hauts et étais arrivée en bas de l'appart' après dix minutes de courses. Je repris mon souffle, me recoiffai rapidos avant de monter les marches.

J'avais ouvert la porte et les lumières étaient éteintes. M'attendant à la fameuse surprise, je ne pris même pas la peine de fermer derrière moi et je cherchai l'interrupteur, à tâtons, avant d'illuminer le corridor. En face de moi, un homme se tenait, applaudissant des deux mains, se réjouissant de mon air déconfit. J'avais lâché mon sac, éparpillant le contenu sur le sol, et mes clés tintèrent en atteignant le carrelage. Pour une surprise, c'était une surprise... Et pas des meilleures. Itachi se tenait face à moi, dos au mur, trop heureux de m'avoir piégé avec un vulgaire canular digne d'un collégien le premier Avril.

-Itachi... Qu'est-ce que ça veut dire !?

J'essayais de retrouver ma hargne mais mes jambes tremblaient tant le choc avait été violent. Il nota mon ton de rébellion avant de sourire de plus belle et d'esquisser un mouvement vers moi. D'instinct, je m'étais mise à reculer d'un pas.

-C'est ton dernier test Sakura.

-"Test" !? De quoi tu parles !?

-Ah, t'es un peu longue à la détente. Tu as peut-être réglé l'histoire Tenten, mais il en faut plus avant que je ne t'autorise à vivre avec Sasuke.

-Quoi !?

-Je veux m'assurer que tu es bien docile. Je veux m'assurer que tu seras prête à tout pour Sasuke...

-Mais qu'est-ce que !?

J'avais continué à reculer jusqu'à être dos au mur, contre la cloison séparant le couloir et le salon. Impossible de m'éloigner d'avantage, il était déjà à moins de vingt centimètres de moi. Ne voulant pas lui laisser le dessus, j'étais résolue à le faire parler d'avantage, à le défier du regard. En l'instant, il avait abandonné son air niais et débile pour se révéler au grand jour. Il voulait jouer avec mes nerfs, tout ça n'était qu'un test. Je ne savais pas ce qu'il cherchait Docteur, mais si c'était moi qu'il cherchait, il allait me trouver.

-Les femmes sont faibles, idiotes, prêtes à tout pour un homme. Prouve-moi que tu es comme les autres. Je t'ordonne de m'embrasser.

-Qu'est-ce qui te prend !? Tu es malade !? Jamais je ne t'embrasserais même si tu étais le dernier homme sur Terre !

-Ne fais pas ta mijaurée. Je sais bien que je suis attirant. Mais plus que tout, ce n'est pas pour ça que tu dois m'embrasser, c'est pour Sasuke.

-Pardon !?

-Sois tu es conne, sois tu ne l'as pas remarqué mais, Sasuke m'est totalement dévoué. Je suis son héros, comme son père, tout ça parce-que notre mère était une faible femme, incapable de refuser quoi que ce soit à notre enculé de père. Mais au fond, c'est bien, pour Sasuke, il faut une femme faible et docile. Et c'est là que tu entres en jeu. Tenten l'a fait simplement par intérêt, elle a même été plus loin qu'un simple baiser... Mais toi, je veux te tester pleinement, je veux savoir jusqu'où tu vas aller pour l'amour de ton Sasuke. Alors... Que décides-tu ?

Un fossé, un abîme... Non, quelques centimètres séparaient nos lèvres. Je sentais mon cœur se fissurer au fur et à mesure qu'il s'avançait. Mes mains se calèrent contre ses épaules pour le tenir à distance et j'essayais le plus possible de ne pas trembler. Mes yeux continuaient de plonger dans son regard si profond, illuminé d'une lueur déterminée qui troquait son air idiot contre une expression cruelle.

-Et... Et Ino hein !? Ta copine !? Tu oserais faire ça alors que tu as une copine !?

-Mh... Pas faux, je ne suis pas un salaud tout de même.

Il avait appelé la blonde sans même bouger d'où il était pour être sur que je ne puisse pas me barrer. L'intéressée était sortie de sa chambre en petite tenue et s'était figée devant la scène qui se déroulait devant elle. Itachi avait sourit et s'était tournée vers elle après m'avoir calée contre le mur, une main sur mon épaule.

-Ino, nous deux c'est terminé. Mais tu devais t'en douter.

-...

-Oh, ne sois pas triste. Après tout, tu as toujours tes copains pour te consoler n'est-ce pas ? Quant à moi, j'ai cette chère Sakura.

-... Je m'en tape. J'en ai assez Itachi, j'en ai assez de payer pour me racheter auprès de toi ! Va te faire foutre !

-Bien, maintenant que c'est fait... Ma petite Sakura, ou en étions...


Ma main avait asséné une baffe magistrale sur la joue d'Itachi, lui faisant tourner la tête sur le côté sous l'effet du choc. La violence du geste m'avait bloqué pendant quelques poignées de secondes et j'avais l'impression que le temps s'était suspendu. Itachi ne bougeait plus, Ino était pétrifiée et ma main était restée en l'air, rougissant suite à l'impact. Je n'avais rien vu, je n'avais pas compris pourquoi l'atmosphère s'était glacée, pourquoi ma gorge s'était nouée. Ce n'était pas Itachi, ni Ino, ni même moi. J'avais tourné la tête, et mon cœur me donna l'impression d'exploser en pleine poitrine.

Sasuke se tenait sur le seuil de la porte ouverte, l'air d'avoir vu la fin du monde.




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