Fiction: Une putain de vie sentimentale. (terminée)

Sakura, un divan, un psy, une vie sentimentale étonnamment compliquée. Si Sakura va souvent avec Sasuke, elle est passée par Saï, par Itachi ou encore par Naruto. Et ouais, et verdict ? Pas un pour rattraper l'autre. C'est quand elle croit avoir trouvé le bon, qu'elle se rend compte qu'il n'est finalement qu'un con.
Classé: -16I | Drame / Romance | Mots: 115079 | Comments: 118 | Favs: 85
Version imprimable
Aller au
Beverlyy (Féminin), le 16/06/2012
:D Une fic que je dédis totalement à Hanahi (ou encore l'amûr de ma vie, un chamallow rose trop génial qui voulait du rose, de l'amouuur, de la Love&life bref ! Une fic quoi 8D).

L'histoire est en partie tirée de mon expérience personnelle (oui j'ai été plaquée sur un post-it un jour, pour la petite histoire et plein d'autres petites anecdotes que vous découvrirez !) :D

Bonne lecture !




Chapitre 13: Un court instant de répit avant que ne recommencent les ennuis.



Le retour à l'appart' s'était fait dans le silence le plus complet, un silence quasi religieux. Hinata semblait ailleurs à chaque instant, comme si son esprit s'en était allé avec Gaara. Je n'osais même pas tourner mon regard vers elle tant la voir dans cet état me chagrinait. Je me contentais de regarder Sasuke qui n'avait pas cillé depuis que l'on était montés dans le taxi. La route était droite, comme pour nous dire qu'il ne nous restait plus qu'à avancer sans regretter le passé. On avait eu de bons moments avec Gaara, il avait été notre ami et même bien plus encore, mais il fallait tourner la page, c'était inévitable. Le goût amer de la séparation me vrillait la gorge et je n'osais pas me remettre à pleurer de peur de faire encore plus de peine à Hinata.

J'allais apprendre de mon erreur, ne pas laisser mon amie s'enfermer, se renfermer sur elle-même. Il fallait que je sois forte, que je sois l'une de ses principales motivations, que je lui montre que le monde tourne encore... C'était si facile à dire et tellement dur à faire. J'avais ma résolution d'un côté, mon mal-être de l'autre. C'était comme essayer de regarder à droite et à gauche en même temps. Et même une fois arrivée à l'appartement, je ne pus faire autrement que laisser Hinata rentrer dans sa chambre pour ne plus en sortir. Sasuke vint me poser une main réconfortante sur mon épaule.

-Ne t'en demande pas trop Sakura.

-Mais je n'ai pas le droit de rester là à ne rien faire...

-Pour l'instant, il faut qu'elle encaisse le choc. Laisse-lui au moins prendre une nuit de repos. Elle en a besoin.

Je ne pouvais pas protester. Il avait raison mais je n'arrivais pas à me faire à l'idée que je devais rester sans rien faire toute une soirée. Je voulais tellement aider Hina, être près d'elle même si c'était pour pleurer à ses côtés mais il fallait lui laisser un temps mort, seule. Je levai mon regard vers Sasuke, celui ci ne m'avait pas lâché des yeux. La situation était gênante au possible mais, sans réfléchir, les mots sortirent de ma bouche.

-Tu veux bien rester cette nuit ?

Quelques secondes s'écoulèrent, les plus longues de toute ma vie. J'étais folle ! Complètement folle ! Il m'avait pratiquement avoué ses sentiments avant que tout ça n'arrive et moi je lui proposai de dormir à la maison ! Sachant que je laisserai la chambre à Hina et que je n'avais qu'un clic-clac deux places dans le salon. J'étais soit vraiment stupide soit totalement tarée Docteur. Mais en l'instant, je n'avais même plus le cœur à réfléchir. Je me sentais incapable, démunie. J'avais besoin de quelqu'un avec moi, j'étais toujours trop faible pour affronter une nuit de solitude à me ronger les sangs, qui plus est lorsque je savais Hina aussi mal. Sasuke l'avait visiblement compris puisqu'il me fit un sourire digne de figurer sur le visage du plus mauvais dragueur au monde.

-Seulement si dormir près d'Apollon ne te fais pas peur.

J'avais ri de bon cœur, c'était la seconde fois aujourd'hui et toujours grâce à lui. Avec un petit sourire, je m'étais mise à préparer le dîner tandis que Sasuke avait entreprit de débarrasser la table basse. Une fois prêtes, j'avais apporté une part de pâtes à la carbonara à Hinata. Avant de rentrer dans la chambre, j'avais inspiré longuement, comme pour me donner le courage d'en ressortir sans l'importuner. J'avais frappé et avait ouvert sans même attendre une réponse. La pièce était plongée dans la pénombre et Hinata était allongée sur son lit, regardant le plafond. Elle esquissa un geste pour se lever lorsqu'elle me vit entrer mais je lui fis signe de se rallonger et posa le plat sur sa table de nuit.

-Je t'ai préparé un plateau.

-Merci Saku... Je suis désolée...

-Désolée de quoi voyons ? N'était-ce pas toi qui faisais de même lorsque j'allais mal ? C'est normal que je te rende la pareille !

-Tu es vraiment la meilleure amie qu'on puisse avoir Saku...

-Et toi donc ! Mange un peu et repose-toi.

Je lui avais fait une bise avant de rejoindre la porte. J'avais cru entendre Hina murmurer le nom de Gaara avant même de refermer la porte et j'eus un pincement au cœur. C'était tellement injuste... Tout ce qui arrivait à Hina était injuste... Nous étions vraiment maudites il faut croire.
Sasuke et moi avions dîné tranquillement, sans trop discuter. J'aurais voulu lui demander ce qu'il ressentait dans tout ça, comment il vivait les premières heures sans Gaara... Mais c’aurait été le blesser dans son ego. C'aurait été comme le comparer à Hinata, ou à moi, petite fillette qui pleure tout le temps. Il n'avait pas l'air d'en être pour sa part. J'y avais renoncé, apportant une tasse de café avec une part de tarte aux fraises en dessert lorsqu'il repoussa son assiette et se laissa tomber en arrière sur le canapé, les mains derrière la tête. Il avait l'air pensif, comme s'il faisait le point sur la situation. Après tout, il est vrai que le bilan n'était pas réjouissant. Il avait perdu à la fois son coloc et son meilleur ami. C'était comme si je perdais Hinata... Je pense que je n'aurais pas pu m'en remettre.

-Je me demande si on le reverra un jour...

-Sasuke, je suis sûre qu'on le reverra.

-Ce n'est pas ça... Je me demande si ce sera pareil.

Il se tourna vers moi, les yeux brillants.

-Je me demande si avec le temps, les responsabilités, le changement de cadre, la distance, tout n'aura pas foutu le camp.

-Sasuke...

-Gaara n'était pas seulement un ami... Il était comme mon frère à mes yeux.

C'était la première fois que je voyais Sasuke laisser échapper quelques larmes et je m'étais surprise à le prendre dans mes bras. En l'instant, il paraissait si fragile, si loin du Sasuke plein d'assurance que je connaissais. J'avais eu tord de le cataloguer en une sorte de mec sarcastique et bourré d'ego, il pouvait se montrer aussi sensible que moi. J'avais souri tristement, me rendant compte qu'il avait fallu des pleurs pour me montrer définitivement que Sasuke avait un cœur, un vrai, aussi fragile que le mien. Et nous nous étions endormis là, sur le canapé, cote à cote, sans même avoir pris le soin de le déplier. Ma tête avait reposée sur l'épaule de Sasuke et j'avais senti son bras m'entourer et me serrer contre lui. J'avais passé une nuit pleine de rêves mélancoliques et bercée de la chaleur de son étreinte.

J'avais été réveillée par le bruit d'une porte qui claque le lendemain matin. Le temps de m'habituer à la lumière et de me redresser avec le dos en compote, j'avais remarqué que Sasuke et moi n'avions pas bougé de la nuit. Il était toujours dans sa position semi-allongée et je devinais qu'il allait se réveiller avec un mal de dos lui aussi. Hinata était apparue derrière nous, l'air aussi amusé que confus.

-Oups ! Je vous dérange !

-Ne dis pas n'importe quoi ! Heum... Tu as l'air d'aller mieux Hina.

-Oui... J'ai encore mal c'est vrai et il me manque déjà, à tel point que j'ai l'impression d'avoir perdu une partie de moi-même... Mais pendant que je pleurais, que je me disais que je ne méritais pas d'avoir eu à le laisser partir, je me suis souvenue de ce qu'il m'a dit avant de partir.

-"Même si tu es au bout du monde, il n'y a pas même un centimètre qui sépare ton cœur du mien."

-Sa... Sasuke !?

Je m'étais tournée vers lui et Hinata le regardait avec des yeux écarquillés digne d'un poisson schizophrène. Ce dernier se redressa et nous observa avec l'air de l'imbécile profond qui venait de passer une bonne nuit à dormir comme un loir. Au bout de quelques secondes de stupéfaction, Hinata revint à la raison.

-Mais ! Mais... Sasuke ! Comment est-ce que tu sais que...

-J'écoutais avec Sakura.

-QUOI !? MAIS PAS DU TOUT, J'ETAIS SEULE PAUVRE IDIOT !

-Et là, c'est toi la pauvre idiote !

-QU'EST-CE QUE... Oups...

Je m'étais interrompue pour me tourner vers Hinata. Craignant sa réaction, j'en profitai pour assener un coup de poing magistral sur le crâne de Sasuke.

-MAIS TU ES FOLLE !

-Chut et rendors-toi ! Hina je suis vraiment désolée je...

-Roh c'est bon ! T'as pas fait exprès ! D'ailleurs moi non plus, j'étais juste venu récupérer mon journal mais c'est toi qui l’avais !

-MAIS QUELLE EXCUSE BIDON ! Il était abandonné ce journal !

-J'aurais jamais abandonné un journal avec marqué "Sasuke est un beau gosse".

-J'ai jamais lu une connerie pareille !

-Normal, t'étais trop concentrée à écouter !

-MAIS TU ES VRAIMENT...

Le rire d'Hinata nous avait interrompus et nous nous étions tournés vers elle en même temps. Elle pleurait aux larmes, se tenant le ventre, manquant presque de tomber du bord du canapé où elle était assise. Après quelques minutes de fou rire où Sasuke et moi nous observions comme des carpes hors de l'eau, Hinata se redressa et s'essuya les yeux d'un revers de manche.

-Vous êtes tellement drôle tous les deux ! Merci, grâce à vous, j'ai bien ri, ça m'a fait un bien fou !

-Hina... Tu n'es pas fâchée ?

-Moi ? Fâchée contre vous ? Saku ! Ne dis pas de bêtises ! Après tout, Gaara a raison. Peu importe la distance, nos cœurs restent connectés et puis... La vie continue ! Je sais qu'il n'aimerait pas nous voir déprimer. Il serait là, à nous dire d'être forts et de faire honneur à ce prétentieux de Sasuke qui se prend pour un roi entouré de ses valets.

-Oui exactement... QUOI !? QU'EST-CE QU'IL A DIT SUR MOI ?

-Je trouve que c'est plutôt ressemblant... Un roi avec une pastèque en guise de tête et des boudins en guise de chevilles !

-Dis donc soubrette aux cheveux délavés, le roi refuse ces insultes outrancières !

-QU'EST-CE QU'ILS ONT MES CHEVEUX !?

-Ils sont moches, comme toi !

-Répète un peu !?

-Avec plaisir ! Ils sont mo...

Je lui assénai un coup de poêle à frire sur la tête sous les rires d'Hinata qui n'en pouvait déjà plus. Après avoir suffisamment amoché Sasuke pour que l'envie de se moquer de mes cheveux lui passe, nous avions entrepris de ranger l'appart' à trois, Sasuke n'ayant rien de prévu. Je devinai qu'il n'avait pas forcément envie de retrouver tout de suite son appart' vide sans Gaara pour lui tenir compagnie. Nous nous y étions mis dans la bonne humeur et je me réjouissais qu'Hinata ne se laisse pas aller. Elle était décidément la plus forte d'entre nous et plus je la voyais sourire, plus je me disais qu'il fallait à tout prix que je lui fasse conserver cette joie au maximum. Sasuke m'y aidait pas mal évidemment et nos chamailleries la faisait rire aux éclats tout au long des quelques heures de ménage. Il m'arrivait aussi de me surprendre à me tourner vers Sasuke pour lui sourire affectueusement, me retournant juste à temps pour qu'il ne puisse pas le voir. Et tandis que je lessivai le sol, je me disais que je n'avais pas de raisons d'être triste. Gaara avait raison, nous n'étions pas si loin et puis, dans ce petit appartement, j'avais deux bonnes raisons de sourire à m'en donner des crampes à la mâchoire.

Une fois l'appart' nickel, nous avions pris une pause autour d'un bon petit déjeuner. Il était dix heures et ni Hina ni moi n'avions cours aujourd'hui. C'était l'idéal pour passer une journée tranquille, sans prise de tête. Hinata ne vit pas d'inconvénient à ce que Sasuke reste pour la journée et ce dernier, ayant retrouvé sa dose de sarcasme habituelle, souligna qu'il pourrait en profiter pour se faire servir par deux petites servantes bien dociles. La poêle fit des heures sup'.

Lorsqu'Hinata était partie prendre une douche et que nous étions restés, Sasuke et moi, à débarrasser, un sujet que j'avais presque oublié revint sur le tapis et manqua presque de me faire tomber la pile d'assiettes que je tenais en main.

-Au fait, Saku... Il fallait que je te dise... Enfin tu sais, avant que nous soyons interrompus...

-Ah... Ah oui ! La fille que tu aimes !

-Ouaip'... En fait... Rhaaa, je sais pas comment te dire ça, ça va te sembler totalement ridicule !

-Tu as peur que je te trouve ridicule ? C'est déjà fait !

-Hinhin, très drôle... Non plus sérieusement ! Bon... Je me lance...

Je m'étais tournée vers lui, abandonnant la vaisselle. Il tournait une cuillère entre ses doigts et évitait soigneusement de me regarder. Il fallait que je me calme, que je respire et que je réfléchisse à ce que j'allais bien pouvoir répondre. J'attendais qu'il me le dise mais sans savoir comment j'allais réagir moi même. Mon cerveau était en ébullition et je vous promets Docteur, que ce qui va suivre m'a laissée sur le cul.

-En fait... La fille que j'aime c'est...

Il ne put même pas finir sa phrase qu'un ding dong retentit dans l'appartement juste au moment crucial. Partagée entre l'envie de lui dire de finir sa phrase et l'obligation d'aller répondre à l'interphone, je fus finalement contrainte de décrocher le combiné de l'entrée, laissant Sasuke appuyé sur le comptoir.

-Oui ?

-HEY HEY ! P'TITE SŒUR CHÉRIE !

-Tayuya ! Oh c'est vrai qu'on est dimanche, tu viens nous apporter des macarons au chocolat ! Je t'ouvre !

J'avais raccroché, toute contente de recevoir une visite de ma sœur. Depuis que j'avais emménagé avec Hinata, Tayuya venait pratiquement tous les dimanches nous apporter des macarons maison qu'elle faisait avec sa colocataire, Karui. Suivant des études de pâtisserie, ma sœur avait toujours été à l'aise dans une cuisine. Qui plus est, gothique jusqu'au bout des ongles, elle impressionnait par son art de la décoration et, on disait d'elle à son nouveau stage que ses pâtisseries "Dark" étaient un régal à l'œil et au goût ! Nous avions un an d'écart et la mauvaise habitude de souvent nous disputer lorsque nous étions encore chez nos parents mais, depuis qu'Hina était devenue ma coloc', on avait renoué et Tayu était limite en admiration devant cette chère Hinata.

Après avoir entrouvert la porte pour qu'elle puisse entrer, je m'étais tourné vers Sasuke qui était devenu livide. Il avait l'air d'avoir vu un fantôme et je dus passer ma main une bonne dizaine de fois avant qu'il ne revienne à lui.

-Hey ! Sasuke !? Qu'est-ce qu'il y a ?!

-C'est... C'est elle...

-Comment ça "c'est elle" ?

-Tayuya ! C'est elle la fille que j'aime ! Et... OH PUTAIN ! ELLE ARRIVE !

J'étais pétrifiée, complètement abasourdie. Sasuke aimait Tayuya !? Ce n'était pas moi !? TAYUYA !? Non ce n'était pas possible ! Enfin, ce n'était pas possible qu'il puisse imaginer un seul instant que Tayuya puisse s'intéresser à lui ! Comment ? Non Docteur ! Ce n'est pas de la jalousie mais la réalité ! Vous ne me croyez pas ? Attendez de savoir ce qui a suivi.

-Saaaaaaaalut la compagnie !

Tayuya débarqua avec ses grosses bottes compensées, son jupon déchiré, ses basses résilles et son corset en vinyle comme une Vampirella dans la maison de Barbie. Certes, ma sœur était très jolie avec ses yeux noisette cerclés de noir et ses lèvres parsemées de rouge mais elle n'était pas le genre de fille dont on tombe amoureux... Plutôt le genre de fille qu'on craint ! Tayuya avait cette habitude toute... "Tayuyesque" de faire fuir les hommes et d'être au petit soin avec les filles. En effet, elle était le genre de nana un poil féministe qui adorait surtout les hommes pour parler avec eux de tatouages, de piercings ou encore de métal.

-Coucou Tayu' ! Je te présente Sasuke, un ami.

-Ah mais j'le connais ! On est dans la même fac en même temps ! Sauf que monsieur s'intéresse pas au rouleau à pâtisserie mais plutôt à la gratte ! Hello Sukette ! Comment tu vas ?

-Salut Ta...Tayuya...

-Ah, tu m'appelles plus Yuyette comme d'hab ? T'as quoi, t'es malade ? Sérieux on dirait que t'as vu un mec squatter ton lit un lendemain de cuite !

Après un rire impressionnant, elle vint me faire un câlin, ou plutôt me broyer les os comme d'habitude et vint serrer une poignée de main avec Sasuke après lui avoir lancé un paquet de clopes.

-Cadeau d'la maison ! Tu m'as bien dépannée la dernière fois !

-Ah... Pas d'quoi.

-Sinon, Saku, où est ma p'tite Hinanette ?

-A la salle de bain. Elle t'a laissé quelques crêpes du p'tit dèj de ce matin pour toi et Karui.

-Ah me parle pas de cette connasse !

Tayu vint s'affaler sur le canapé, l'air boudeur. Considérant Sasuke encore tétanisé, je pris place à côté de ma sœur, l'invitant à tout me raconter.

-Pfff ! Elle est chiante, comme d'habitude ! Elle traîne toujours avec Samui ! Tu la connais non ? La vendeuse de fringues chez Gayship ! Celle qui a des gros lolos ! Et c'est sur que c'te blondasse à le béguin pour elle tu vois l'genre ? Non mais sérieux ! Normal que je sois jalouse ! La dernière fois, Karui était carrément en train de minauder en lui demandant quelle taille de soutif elle faisait ! Avec son duo de pastèques, ça m'étonnerait qu'elle trouve un soutif à sa taille cette grosse dinde ! J'te jure, parfois, vaudrait p’t’être mieux que j'arrête les nanas !

-Roh, c'est simplement une passe Tayu ! Vous vous entendez si bien toi et Karui ! Vous avez quand même emménagé ensemble c'pas rien !

-Oui je sais Saku, et toi même tu sais combien de temps j'ai attendu que notre père accepte Karui ! Gay et noire, avec sa mentalité de vieux beau coincé, il a eu du mal ! J'ai pas mal bataillé faut dire ! Bah bref, on verra ! Pourquoi Hinata est pas gay elle ? Elle est tellement adorable, ce serait exactement la fille qu'il me faut !

-Je pense pas Tayu, Hinata est un peu trop douce et gentille, tu finirais par t'ennuyer sans le caractère de cochon de Karui ! Vous êtes pareilles toutes les deux !

-REPETE UN PEU SAKABONBON ?

Gothiquella se rua sur moi pour me chatouiller et j'en pleurai de rire ! Pas tant pour les chatouilles que pour la tête de Sasuke d'ailleurs ! Le pauvre, il avait l'air d'avoir avalé sa brosse à dents et je continuais à m'esclaffer comme une folle. Et oui, Tayuya était lesbienne mais ça, Sasuke ne devait pas être au courant. Lorsque Hinata nous avait rejoints, ma sœur s'était ruée sur elle pour l'enlacer et la remercier pour les crêpes. Tayu adorait les filles mignonnes et timides et on comprenait pourquoi elle était en admiration devant mon amie. Le spectacle dura jusqu'en fin d'après midi jusqu'au moment où Tayuya reçut un appel d'une Karui larmoyante, s'excusant copieusement. Sur ce, elle était partie se réconcilier avec sa chère et tendre en promettant de venir nous revoir dimanche prochain, comme d'habitude. Une fois seuls, je m'étais mise à rire de tout mon soûl, sous le regard d'une Hinata qui ne comprenait pas du tout ce qu'il se passait. Et lorsque Sasuke décréta qu'il était temps qu'il retourne à son appart', je l'avais accompagné en bas de l'immeuble.

-Si seulement j'avais pu te dire que j'aimais Tayuya plus tôt, ça m'aurait évité cette humiliation.

-Bah... Je n'aurais pas su comment te dire qu'elle était gouine. C'est peut-être pas plus mal qu'elle ait débarqué pour que tu puisses être fixé.

-Mh.

-Tu l'aimais vraiment Tayu ?

-Ouais. Enfin, ça faisait un moment qu'on était amis à la fac. Elle est pas comme les autres filles, pas une nunuche superficielle tu vois ? Elle sait rire et pas se prendre au sérieux. Un peu comme toi.

Ces quelques mots me firent rougir. Pour autant, je n'étais pas si heureuse que ça. En fait, je ne savais même pas si j'aimais Sasuke mais, j'avais eu un petit pincement au cœur en entendant le prénom de ma sœur. Et peut-être même, je vous l'avoue Docteur, une petite pointe de jalousie. Mais bon, ce n'était pas la poissonnière du coin dont il était amoureux, c'était ma sœur. Peut-être plus pour ça que j'avais ressenti un peu de jalousie sur le coup.

-Bref. J'aimerai que ça reste entre nous.

-Tu ne crois quand même pas que j'irai crier sur tous les toits que "LE SASUKE", le mec trop cool de la fac qui a un fan club composé de groupies parce qu'il joue de la guitare et qu'il fume des clopes fortes, s'est pris une honte monumentale en découvrant qu'il avait le béguin pour une lesbienne ?

-Tsss...

-Je plaisante ! Ne t'en fais pas, nous sommes amis non ?

-Ouais... Malheureusement.

-COMMENT CA MALHEUREUSEMENT !?

En guise de réponse, il m'avait posé un baiser sur la joue avant de s'en aller en me faisant un signe de la main. Je souriais, amusée et exaspérée à la fois. Sasuke était mon ami avant tout et qui sait ? Peut-être que c'était ces sarcasmes qui avaient le don de troubler. En tout cas, une chose était sûre, j'étais contente de l'avoir. En peu de temps, il était devenu mon meilleur ami, mon meilleur complice. Il avait en quelque sorte remplacé Naruto et ça, c'était une chose qui me soulageait par dessus tout.

Notre vie avait repris, tranquillement. Une semaine était passée depuis le départ de Gaara et Hina, même si je sentais qu'elle était parfois prise de coups de blues, était pleine de vie. Les exams étaient pour bientôt, mais je ne m'en souciais pas tant que ça. J'étais plutôt à sortir avec Hinata et Sasuke, à rendre visite à Mikoto pour me faire choyer et à consoler Tayuya qui se disputait tous les jours avec Karui. En somme, mon quotidien était bien rempli et j'aimais ce train de vie.

Je sais ce que vous vous demandez Docteur. "Et avec Sasuke alors ? Comment ça évoluait ?". Et bien, aucun changement. Je veux dire... Nous étions toujours ce duo de meilleurs potes qui carburait aux vannes, aux sarcasmes, aux fous rires et aux mojitos lors de nos soirées au club, mais rien de bien romantique. J'avais l'impression que Sasuke se remettait de sa déception. A mon avis, ça faisait bien quelques temps qu'il avait des vues sur Tayuya et ça expliquait sans doute le fait qu'il n'ait pas bien encaissé de découvrir qu'elle était en réalité lesbienne. Mais il n'exprimait aucune faiblesse devant moi, certainement par ego. J'avais passé là dessus et ça n'avait pas altéré nos relations, au point même, qu'il m'invite à un des concerts amateurs qu'il avait donné au club au profit des orphelins. Il avait vraiment bien joué, même si l'absence de Gaara s'était ressentie. A la fin du concert, il avait proposé de me raccompagner après que je l'aie aidé à remettre la scène en ordre.

-Vous avez bien joué ce soir.

-Moins bien qu'avec Gaara. Shii, le remplaçant, a moins de talent et il n'a pas le feeling de la scène.

-Sois pas sévère, laisse-lui le temps de faire ses preuves.

-Mh.

-De toute façon, même si tu bossais avec le meilleur guitariste du monde, il ne serait jamais à la hauteur de Gaara pour toi, ça peut se comprendre.

Sasuke ne put même pas répondre qu'il se stoppa net. Devant nous se trouvaient trois silhouettes, dont une à terre. Visiblement un règlement de comptes. Sans réfléchir, Sasuke avait enlevé sa veste et s'était précipité vers les deux individus. En m'approchant, j'avais pu reconnaître la personne à terre que les deux autres tabassaient.

-Mais ! C'est Neji !

-Qu'est-ce que vous voulez vous deux ?

-Hey Sakon ! Regarde la meuf là ! Elle est bonne !

-T'as raison Ukon, t'es pas si "kon" que ça finalement... Hey poupée, ça t'dit d'faire un tour dans ma caisse ? J't'apprendrai deux trois trucs...

Je n'eus même pas le temps de réagir que Sasuke enfonçait son poing avec une force colossale dans le visage dudit Sakon. Un liquide sombre coula sur l'arrête de son nez et son compagnon qui s'apprêtait à frapper reçut un coup de pied au niveau des genoux qui le fit tomber à terre. Je n'avais jamais vu Sasuke aussi déchaîné et ses mouvements m'impressionnaient. Il avait l'air d'un karatéka comme on en voit dans les films. Il enchaînait coups de pieds, coups de poings avec une aisance surprenante. Lorsque les deux voyous battirent en retraite, je m'approchai de Neji pour évaluer son état. Il avait ses vêtements en lambeaux, plusieurs plaies ouvertes sur les bras et les jambes et un superbe cocard à son œil gauche. Je lui tapotai la joue pour qu'il revienne à lui et Sasuke s'approcha à son tour.

-Neji ! Neji c'est Sakura ! Tu m'entends ?

-Geuh... Argh...

-Je vais essayer de lui relever la tête.

Sasuke entreprit de mettre Neji en position assise le plus délicatement possible. Ce dernier toussa copieusement avant d'ouvrir faiblement les yeux.

-Sa... Sakura...

-Oui Neji ! Dis-moi ce qu'il s'est passé !

-Peux... Pas...

-Mais si ! Nous sommes là, ils sont partis ! Tu peux nous dire !

-Ah.... Aaaaah... J'ai mal... J'ai... Mal...

-Sasuke, il faut trouver un médecin !

-A cette heure-ci, ça va être compliqué ! Appelle les urgences et indiquent leur l'adresse de chez moi. Je vais porter Neji, on est seulement à une rue. Maman va être contente, elle adore coiffer les cheveux longs.

Je ne notai pas la pointe d'humour et appelai les pompiers visiblement débordés. Ils avaient indiqués qu'ils n'arriveraient pas avant une bonne heure puisqu'il ne s'agissait pas d'une urgence et je les remerciai quand même généreusement. En quelques minutes, nous nous trouvions face à la maison Uchiwa et Mikoto nous accueillit en robe de chambre, visiblement prête à aller se coucher. Elle indiqua le canapé pour qu'on y pose le blessé et entreprit de ramener un peu d'eau et de l'alcool pour désinfecter ses plaies. Tandis qu'elle s'occupait de Mikoto, je remarquai que Sasuke avait une grande coupure sur le dessus de sa main droite et la pris sans même réfléchir.

-Aie !

-Tu t'es blessé, regarde.

-Ouais, l'un deux devait avoir un canif. C'est qu'une entaille.

-Te fous pas de moi ! Regarde la profondeur ! Allez viens là.

-Pas la peine j'te dis !

-Commence pas à faire ta tête de con !

-Je ne fais pas ma...

-Alors brother, on refuse pas l'aide de sa copine !

Sasuke se tourna d'un coup pour faire face à un bel homme, grand, l'air un peu plus âgé de que Sasuke, avec de longs cheveux noirs. Il avait ce genre de classe qui fait fondre des bataillons de filles entiers. Le genre de Sasuke mais en dix fois pire ! Ce tas de charme me donnait presque envie de crier "au secours" tant je risquais de passer pour une décérébrée à le regarder de la sorte. Il avait dû le noter puisqu'il me fit un sourire charmeur avant de me saluer d'une révérence.

-Enchanté mademoiselle. Je suis Itachi, le frère de Sasuke. Et j'imagine que tu dois être sa copine ?

-Oh euh... Pareillement. Je m'appelle Sakura. Et non, nous sommes juste amis.

-Ouais, c'est une amie brother.

-Oh, quel dommage, nous aurions été deux couples dans ce cas. Mais, qu'est-ce qu'il se passe ici ?

-Ah, ce mec se faisait tabasser dans la rue. J'ai réglé leur compte au duo de ploucs qui s'en prenait à lui.

-Haha, je t'ai tout appris brother. Bon, laisse donc miss Sakura te soigner, après tout, c'est une méchante blessure que tu as là.

-Ouais...

Il avait totalement changé de comportement ! Une carpette ! Il m'avait tendu la main docilement, comme un petit chien qui obéit à son maître. Cet homme devait décidément être l'idole de Sasuke pour qu'il agisse ainsi. Tandis que je soignai sa blessure, j'observais Itachi d'un air intrigué. Il était assez déconcertant. Un charme fou, indéniable mais... Un sourire bien appuyé, une volonté de se montrer bienveillant. Je me faisais sûrement des idées mais j'avais l'impression qu'il ne m'appréciait pas vraiment. C'est con à dire, j'avais la sensation qu'il protégeait Sasuke des filles qui l'approchaient. C'est sûr que contrairement à Tayuya, je n'avais pas le coffre pour me montrer impitoyable dans ce genre de situations.

Une fois la main de Sasuke bandée, Mikoto s'approcha de nous, la trousse de secours à la main.

-Voilà, en attendant les pompiers, il n'a qu'à rester sur le canapé. Itachi chéri, ta... euhm... "copine" a-t-elle fini de se changer ? J'aimerai aller dans ma chambre.

-Elle devrait avoir fini.

En effet, on avait entendu une porte claquer. Je notai l'air crispé que Mikoto affichait sur son visage et ça suffisait à confirmer qu'elle ne pouvait décidément pas supporter la copine de son fils. Il fallait vraiment qu'elle soit détestable pour qu'elle réagisse ainsi ! Une femme si gentille, si compréhensive. Je me demandais quel genre de fille pouvait à ce point l'insupporter.

Ma réponse arriva en souriant, un sac dans les bras, de longs cheveux blonds se balançant derrière elle, un air de peste bien dessiné. Croyez-moi Docteur, je n'aurais jamais pensé revoir mon ex meilleure amie ici, en cet instant. Ino arrivait vers nous, un sourire mauvais dont elle avait le secret sur les lèvres.

Mon sang ne fit qu'un tour.




AHEUM bon, chapitre 13, un peu plus court que prévu MAAAAAIS c'est pour que le 14 soit encore meilleur !

:) J'espère qu'il vous aura plu !




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 [ 13 ] 14 15 16 17 18 19 20 21 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: