Fiction: Une putain de vie sentimentale. (terminée)

Sakura, un divan, un psy, une vie sentimentale étonnamment compliquée. Si Sakura va souvent avec Sasuke, elle est passée par Saï, par Itachi ou encore par Naruto. Et ouais, et verdict ? Pas un pour rattraper l'autre. C'est quand elle croit avoir trouvé le bon, qu'elle se rend compte qu'il n'est finalement qu'un con.
Classé: -16I | Drame / Romance | Mots: 115079 | Comments: 118 | Favs: 85
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Beverlyy (Féminin), le 16/06/2012
:D Une fic que je dédis totalement à Hanahi (ou encore l'amûr de ma vie, un chamallow rose trop génial qui voulait du rose, de l'amouuur, de la Love&life bref ! Une fic quoi 8D).

L'histoire est en partie tirée de mon expérience personnelle (oui j'ai été plaquée sur un post-it un jour, pour la petite histoire et plein d'autres petites anecdotes que vous découvrirez !) :D

Bonne lecture !




Chapitre 12: Sayonara.



Ce matin-là, je m'étais réveillée, la main encore chaude de la présence de Sasuke. Il ne m'avait pas lâché, endormi à mes côtés. Malgré ça, j'avais passé la plus horrible des nuits. Les images de Naruto, de la plage, le contact de ses lèvres, son parfum, ses cheveux qui me caressaient le visage prenaient l'apparence de souvenirs lointains qui me laissèrent un goût amer. Une simple nuit s'était écoulée, mais j'avais l'impression qu'il me manquait, qu'il avait quitté ma vie il y a de cela des années. J'avais la sensation que l'on m'avait lâchement abandonnée, comme un chat errant au bord de la route. Et en dépit du réconfort que m'avait prodigué Sasuke, mon cœur n'arrêtait pas d'hurler, suppliant qu'on arrête la torture. A chaque souvenir de Naruto, des étincelles de douleur prenaient d'assaut la plaie de mon âme. J'avais mal. Ce genre de mal dont on se dit qu'il durera, encore et encore.

Le visage de Sasuke semblait paisible, baigné des lueurs qui filtraient à travers les rideaux. Il n'avait plus l'air du Sasuke arrogant, voyou, sarcastique. Il avait l'air fragile, délicat... Tout ce que je n'aurais jamais suspecté chez lui. Me dire qu'il était celui qui m'avait le mieux compris et qui m'aidait à tenir malgré la peine qui me rongeait le cœur me faisait l'impression d'une douce ironie du sort. Je pensais qu'il était le méchant de l'histoire mais je me rendais compte que j'étais bien loin de la vérité. Cette triste évidence me donna envie de rire jusqu'aux larmes ou de pleurer pour finir par en rire. Étrange paradoxe.

J'avais bougé ma main prisonnière de la sienne et il s'était réveillé en un petit gémissement. Ses yeux s'ouvrirent doucement et s'habituèrent tant bien que mal à la lumière. Il tourna la tête vers sa main qui tenait encore la mienne et la lâcha précipitamment avant de se mettre assis pour bailler la bouche grande ouverte. Le drap glissa, laissant voir son torse nu. Il avait la peau blanche, pâle, que des muscles naissants tendaient quelque peu. Le voir ainsi eut le don de me gêner et je tournai la tête pour ne pas être surprise à l'observer avec de grands yeux ronds.

-Pardon, je t'ai réveillé...

-T'inquiète. De toute façon, j'ai cours à la fac aujourd'hui.

-Moi aussi j'ai cours mais il faudrait que je repasse chez moi pour...

-Tu plaisantes j'espère ?

Sasuke m'avait coupé d'une voix forte et pourtant à moitié ensommeillée. Il m'avait regardé durement comme si je lui avais sorti une blague de mauvais goût.

-Je t'ai encore entendue sangloter cette nuit. Je parie que tu n'as même pas dormi plus de deux heures ?

Il disait vrai. Dès que je fermais les yeux, Naruto venait inexorablement se fixer à mon esprit pour me faire revivre les moments les plus poignants de notre histoire. La douleur de souvenirs aussi doux m'était insupportable et je m'empêchais de fermer les yeux tout en laissant échapper des larmes brûlantes qui m'asséchaient le visage. Je devais vraiment avoir une gueule épouvantable et, visiblement, ça n'avait pas échappé à Sasuke qui me scrutait comme si je couvais une maladie orpheline.

-Sasuke, je t'assure que ça...

-Ne me dis pas que ça va. Je vais te raccompagner chez toi et je t'interdis de sortir. J'ai déjà prévenu Hinata.

-Comment tu...!?

-Ton portable. Tu as reçu des messages d'elle et elle n'avait pas l'air d'avoir gobé le coup du "ne t'inquiète pas, je passe la nuit dehors".

J'avais envie de lui demander de quel droit il s'était permis de toucher à mes affaires mais j'avais perdu tout mon mordant. Je n'avais même pas le courage de riposter auquel cas où il m'enverrait des sarcasmes bien placés et ce n'était visiblement pas son intention. Il se leva, me lança un short et un débardeur qui étaient pliés sur la chaise.

-Cadeau de ma mère. Il y a un petit mot dans la poche. Je vais m'habiller, je t'attends dans le salon. Y'a des biscuits sur la table de nuit si tu as faim.

Sur ces mots, il prit ses affaires et sortit de la pièce. Je trouvai le mot soigneusement plié, glissé dans la poche arrière du short. Quelques mots étaient inscrits d'une écriture fine et penchée.

"Reviens quand tu veux ma chérie, ce sera toujours un plaisir de te voir ! - Mikoto"

J'avais souri. Quelque part, Mikoto était la mère que je n'avais jamais eue et que j'avais secrètement rêvée d'avoir. Une femme forte mais à la fois douce et attentionnée. Tout ce que j'aspirais à être... Sans l'être vraiment.

Je m'étais habillée en vitesse, avais croqué un biscuit, fait le lit et rassemblé mes affaires. Le tout en vingt minutes histoire de ne pas mettre Sasuke en retard et nous étions prêts à partir. Sur le chemin, nous étions aussi muets l'un que l'autre. Je n'avais strictement rien à dire et Sasuke n'était pas le genre bavard, ça se lisait sur son visage. Il ne parlait que lorsque c'était important et là, je pense que tout était dit. Je le considérais enfin à sa juste valeur et c'était drôle de voir à quel point il m'avait fallu une gifle en pleine tronche pour me rendre compte de la personne qu'il était vraiment. On ouvre les yeux qu'à grand renfort de claques Docteur, je crois que ça n'a jamais été aussi vrai qu'en ce jour-ci.

A peine avions-nous tourné dans notre rue qu'une tornade de longs cheveux noirs avala les mètres pour arriver jusqu'à nous et s'arrêter juste devant nous.

-SAKU !! SAKU !!

-Hina ! Je... Qu'est-ce que...

Hinata leva son visage vers moi. Elle avait des cernes violacés, une mine horrible et des joues encore humides où l'on devinait le passage de larmes. La voir dans un tel état me fit monter les larmes aux yeux sans que je puisse les retenir plus longtemps. Nous étions deux à pleurer en pleine rue de bon matin, sans même pouvoir se saluer avant. Nous étions restées enlacées pendant quelques bonnes minutes de la sorte et au moment de nous séparer, je remarquai que Sasuke était parti. Je n'avais même pas pu le remercier qu'il était parti sans rien dire. Cette pensée m'attrista tandis qu'Hina m'avait aidé à rejoindre l'appart'.

J'avais jeté mon sac dans le hall, enlevé mes chaussures et Hina avait fait de même. Elle avait préparé de quoi prendre un petit déjeuner et le pauvre biscuit que j'avais avalé en toute hâte n'avait pas contenté mon estomac qui n'en pouvait plus de gémir. Je n'avais pourtant pas le cœur à avaler quoi que ce soit. Hina dut me forcer pour que je prenne un croissant et deux tasses de café avant d'installer sa chaise près de la mienne pour que lui raconte toute l'histoire.

Il fallait que je sois forte. Je pensai intérieurement à Mikoto qui, elle, avait eu la force de dépasser ça puis je me jetai à l'eau. La scène de la ruelle fit monter les larmes, la présence de Sasuke les fit couler le long de mes joues. Hina m'écoutait en silence, me caressant l'épaule pour m'encourager à continuer là où mes pleurs interrompaient mon récit. Je sentais mon cœur devenir de plus en plus vide, vide de sens. Naruto me manquait, désespérément. Plus j'évoquai son prénom, et plus les pincements au cœur se répétaient. Hinata semblait le comprendre, tout comme Mikoto ou Sasuke. Je voulais être forte. Dans ma tête, au fur et à mesure que je débitais les événements, je faisais le maximum d'efforts pour que la douleur cesse, pour retenir mon chagrin... Mais rien n'y faisait. J'avais mal, quoi que je fasse, quoi que je pense, Naruto était le géniteur du mal insidieux qui s'était développé en moi. Il avait été le bonheur, la chaleur qui animait mon corps et il était devenu le mal-être, la souffrance qui le glaçait.

Je voulais rester un peu seule, m'enfermer dans la chambre et ne plus en sortir. Hinata l'avait manifestement compris puisqu'elle décida de prendre son sac pour aller faire quelques courses. Elle m'avait aidé à m'installer sur le lit, m'avait apporté de quoi boire et manger si besoin et m'avait enlacée une nouvelle fois avant de quitter la maison. Je m'en voulais. Hinata n'avait rien à voir avec ce qui m'arrivait, mais je ne pouvais plus supporter une présence extérieure auprès de moi. Je n'en voulais qu'une, une qu'il m'était impossible d'avoir dorénavant : Celle de Naruto. Je voulais ce qui m'était à présent inaccessible, ce que je ne retrouverai plus jamais. Je chialais des litres et des litres à la simple idée que nous n'aurions plus aucun moment à nous, plus aucune douceur, plus de tendresses, de caresses ou même de promesses. Nous n'aurions plus rien à nous, il avait tout effacé et je devais faire de même.

Mikoto avait raison : La haine n'avançait à rien. Je haïssais Tenten, j'allais à haïr Naruto. J'avais mal, avec l'impression qu'ils avaient réussi ce qu'ils voulaient. Je souffrais, avec l'envie de venger mon coeur brisé. Seulement, je n'en avais plus la force. Je n'étais bonne qu'à pleurer, encore et encore, à souiller mes taies d'oreillers de perles salées. Docteur, étais-je une mauvaise personne ? Etait-ce mal de vouloir trouver un remède à mon chagrin ? Etais-je affreuse que de souhaiter que le pire puisse arriver à cette espèce de connasse ? Si vous pensez que oui, vous avez raison. Mais je ne faisais que le penser, sans pouvoir le réaliser. Je voulais être forte, mais pas de la manière forte. Je voulais pouvoir surmonter cette épreuve sans haine, sans ce qui m'avait poussé à trouver les bras de Naruto. Je ne voulais pas de réconfort, je voulais m'en sortir seule. J'avais pris le coquillage qu'il m'avait offert et l'avait mis à mon oreille. Le doux bruit des vagues me ramena à nouveau à cette après midi, comme le flashback d'un mauvais film en noir et blanc. Et tandis que je pleurais de plus belle, seule dans mon petit appartement, je disais adieu à Naruto, à notre amour et à nos souvenirs... Une bonne fois pour toutes.

J'étais restée trois jours sans pouvoir sortir. J'allais de ma chambre aux toilettes, des toilettes à la cuisine, de la cuisine à la salle de bain, de la salle de bain à ma chambre et ainsi de suite. Je ne prenais même plus la peine de me coiffer, j'ouvrais le frigo pour le geste seulement et le refermais sans rien prendre et m'allongeait pour rêver à mes souvenirs perdus et les pleurer une fois réveillée. Ce manège prit fin lorsqu'Hina me fit me lever de bon matin, me prépara un petit déjeuner copieux et fit venir un invité spécial.

-Salut !

-Gaara !

Le punk vint me faire la bise avant d'embrasser Hinata pour la saluer. Bizarrement, leur comportement n'éveilla pas en moins la moindre forme de jalousie. Peut-être parce-que je les aimais eux deux ? Ou que je les connaissais ? En tous les cas, les voir aussi heureux qu'au premier jour me fit chaud au cœur. La seule bonne nouvelle depuis trois jours. J'allais me remettre à me laisser aller à mes pensées lorsque Gaara frappa énergiquement du poing sur la table.

-Sakura ! Regarde-moi.

-Je te reg...

-Non ! Tu fuis ! Regarde-moi.

Je pris tout à coup conscience que j'agissais comme Naruto. Je fuyais. Je voulais fuir dans mes souvenirs pour essayer de les effacer. Mais rien n'y faisait. En trois jours, je n'avais été capable que de m'enfoncer un peu plus. Je m'étais résolue à être forte, à me dire qu'il fallait que je laisse le temps me guérir... Mais ce n'était pas aussi simple. J'avais tourné les yeux verts Gaara dont les iris verts me contemplaient avec colère. Étais-je aussi pitoyable que ça ?

-Je t'ai toujours admiré Sakura. Lorsque j'ai connu Sasuke, que Tenten l'a foutu plus bas que terre en s'en allant du jour au lendemain avec Naruto, il était anéanti, complètement perdu. Il ne mangeait plus, ne sortait plus, il se laissait complètement aller, il était totalement différent de celui que tu connais aujourd'hui. Les seuls qui ont réussi à le remettre debout furent Itachi, son frère, et moi. Lorsqu'il a réalisé que quoi qu'il fasse, Tenten resterait la pourriture qu'elle a décidée d'être, il est passé à autre chose. Il a ouvert les yeux et compris plus tard que Naruto n'avait rien à voir avec cette histoire. Il s'était fait avoir et sa plus belle revanche, c'était de faire comme s’il n'en avait rien eu à foutre. N'était-ce pas ce que tu avais décidé pour Saï ? Ce que tu avais raconté à Naruto, à Hinata lorsqu'elle a découvert ce que son ex faisait vraiment derrière son dos ? N'était-ce pas toi qui as réussi à faire d'Hinata ce qu'elle est aujourd'hui ? Regarde-la, Sakura. Regarde ce que tu as accompli jusqu'à présent...

-Mais tout ça... C'est parce-que j'avais Naruto...

-Non. Ce n'est pas vrai et tu le sais. Naruto t'a soutenu, certes. Mais ce n'était qu'un inconnu, pas celui qu'il représente à tes yeux aujourd'hui. Si tu t'en es sorti, c'est uniquement grâce à ce que tu es Sakura. Je ne te connais pas assez pour le dire, mais je connais une personne ici présente qui elle sait ce que tu as enduré. Tu as dû fermer ta gueule pendant que Tenten était toujours en course, tu n'as jamais lâché ce que tu as aimé. Ca vaut pour Naruto, ça vaut également pour Hinata. Si tu n'avais pas été là, je ne serais pas en face de toi à te dire combien je l'aime. Sakura, tu es bien plus que la fille amoureuse de Naruto, trompée par sa meilleure amie, qui en prend plein la tronche juste parce qu’elle s'est surprise à aimer un homme enfoui dans la merde jusqu'au cou. Sasuke a fait la même erreur que toi, regarde où il en est. Il a su surmonter ça. Tu vas me dire que tu es plus faible que Sasuke ? Eh bien je te jure que c'est faux. Sasuke a versé autant de larmes que toi, a fait autant de nuits blanches. Mais tu sais ce que Sasuke avait ? Que tu as également ? Des amis. Des personnes qui seront toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. Hinata se tient devant toi, regarde. Quand elle avait besoin de toi, elle était là, et inversement. Aujourd'hui, elle te tend la main, moi aussi, et même Sasuke. Ne passe pas à côté de cette occasion de prendre ta revanche. L'amour est partout Sakura et même si tu ne le vois qu'à travers Naruto, je te jure qu'il y a bien des hommes qui peuvent te le faire connaître.

J'étais restée silencieuse. Le fait que ce soit Gaara qui s'était permis de me dire mes quatre vérités me faisait l'effet d'une gifle. Il avait entièrement raison et j'étais dans le faux. J'avais mis Hinata à l'écart, j'avais voulu rester seule, complètement seule pour tout oublier. Mais je n'avais pas réalisé qu’on n’oublie jamais rien. On compense juste en se créant de nouveaux souvenirs, plus beaux, plus doux. Sasuke m'avait comprise. Gaara aussi et Hinata... Hinata m'avait toujours comprise. Mais je l'avais oublié. La peine, la haine, le goût amer de l'abandon, tout ça avait masqué ce soutien indéfectible qu'elle m'offrait. Je me sentais encore plus conne et misérable. C'était comme ne plus savoir différencier le rouge du bleu... Une erreur grossière, qui n'avait pas lieu d'être.

J'avais enlacé Hinata en pleurant, en hurlant le plus fort possible des paroles noyées de sanglots. Gaara s'était levé pour nous enlacer toutes les deux et nous étions restés là, tous les trois, à faire en sorte que les pleurs cessent. Et vous savez Docteur, après une bonne demi heure de larmes, j'avais retrouvé le sourire. Un sourire trempé qui sonnait le départ du renouveau de Sakura. J'allais me reprendre en main, mettre de côté Naruto, me dire que ce n'était pas la fin du monde. Et c'est avec cette résolution en tête que Gaara alla ouvrir la porte, l'air d'un complice qui avait tout prévu. Sasuke se trouvait dans l'encadrement, son éternel sourire de défi aux lèvres.

Il avait attendu que je revienne, j'étais de nouveau là, prête à redevenir sa meilleure ennemie/amie de toujours.

Un mois et quelque était passé. Hinata m'avait raconté comment Gaara était venu la voir durant des heures pour se répandre en excuses alors que j'étais moi même en train de vivre mon cauchemar avec Naruto. Depuis, tout était comme au premier jour. Ils étaient inséparables et Gaara n'avait qu'Hinata à la bouche. Nous étions redevenu la petite bande soudée qui vivait au rythme des cours, des sorties, à la différence que Naruto avait été remplacé. Sasuke n'était pas le joyeux luron qui mettait l'ambiance, mais plutôt le commentateur comique qui sortait aussi bien des blagues vaseuses que des sarcasmes recherchés. Avec le temps, je m'y étais fait et même Hinata en était venue à l'apprécier. Chose plutôt difficile au début.

En tant que meilleurs amis/ennemis, nous étions condamnés à former une espèce de duo comique contre notre gré. Dès que je disais quelque chose, monsieur commentait jusqu'à ce que je m'énerve et qu'une dispute éclate. Gaara avait le don de calmer le jeu tandis qu'Hinata se trouvait toujours coincée entre l'envie de rire et savoir s'il fallait prendre ça au sérieux ou non. Mais c'était toujours une bonne ambiance, rythmée de fous rires et de taquineries en tout genre. J'avais retrouvé mon peps d'antan, évitant toujours d'aller au club lorsque je savais que Naruto y travaillerait. Bizarrement, Deidara m'informa que Naruto avait démissionné et qu'il n'avait plus aucune nouvelles de lui depuis. Lui aussi avait sûrement décidé d'oublier ou avait suivi Tenten plus loin que je ne pensais. Ce n'était plus de mon ressort, cette histoire ne me regardait plus, j'avais tourné la page et c'était mieux ainsi.

Sasuke et moi étions de plus en plus complices. Je savais qu'il m'appréciait vu qu'il prenait de mes nouvelles souvent, mais je ne me faisais pas d'illusions. Ou tout du moins, je m'empêchais carrément de me mettre à éprouver des sentiments à son égard à force de me rapprocher de lui. Et l'épisode qui suit me le confirma.

Il avait prit l'habitude de me parler un peu de lui, de sa vie. J'avais remarqué qu'il adorait parler de son frère. Mikoto avait raison, il était carrément son idole. Comme quoi, même Sasuke, sous ses airs d'asocial complet, pouvait adorer quelqu'un au point d'en parler comme une lycéenne totalement fan d'un blaireau comme Justin Bieber. Cette pensée me fit sourire, jusqu'à ce qu'il aborde un tout autre sujet.

-Et sinon, comment tu vas toi ?

-Qu'est-ce que c'est que cette question ? On est au Smoothie Bar à boire mon mélange préféré sous un soleil éclatant ! J'ai tout pour aller bien... Excepté que tu sois là bien sûr ! Haha, je plaisante !

-Je ne parlais pas de ça espèce de chewing-gum insolent...

-PARDON !?

-Je voulais savoir si ça allait par rapport à Naruto.

Ce nom effaça mon sourire d'un coup. J'avais abandonné ma fureur quelque peu amusée pour me faire toute petite sur mon siège et siroter ma boisson en évitant précautionneusement le regard de Sasuke.

-Ca va. Je ne pense plus à lui, c'est déjà ça.

-J'ai entendu dire qu'il avait quitté la ville.

-C'est ce qu'on dit. Personne ne sait où il est passé.

-Ca t'inquiète ?

J'avais posé mon verre brusquement, éclaboussant la table au passage.

-Pourquoi veux-tu que ça m'inquiète !?

-Ne m'oblige pas à le dire.

-Naruto c'est du passé. Je ne vois pas pourquoi tu m'en parles.

-Parce que c'est ton passé justement.

-Je croyais que tu ne t'inquiétais pas pour ce qui était ton "meilleur ami" ?

-Avant qu'il disparaisse comme ça oui, c'est pas trop son genre.

-Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? Tenten aussi on en entend plus parler je te ferais dire.

-C'est vrai. Et, tu as retrouvé quelqu'un depuis ?

Ma soudaine fureur m'avait quittée pour laisser place à des yeux ronds comme des balles de ping pong. J'avais repris mon verre pour avoir de nouveau une excuse pour ne pas le regarder en face.

-Non... Et je ne vois pas pourquoi tu me poses cette question !

-Comme ça. Tu peux te confier à moi tu sais.

-Ah oui ? Depuis quand ?

-Joue pas les cruches.

-Et toi les chevaliers servants.

-T'es loin d'être une princesse, faut pas abuser.

-C'est sûr qu'avec un prince pareil, mieux vaut mourir !

Un silence s'était installé et je n'avais pas pu m'empêcher de rire aux éclats. Sasuke fit de même. Nos fausses engueulades étaient si rafraîchissantes que j'en oubliais presque les soucis du quotidien. Mais Sasuke ne tarda pas à retrouver son air sérieux pour m'exposer ce qui lui pesait sur le cœur.

-Ecoute Sakura, j'ai besoin de parler à quelqu'un et comme Gaara est parti avec Hinata pour ce weekend...

-Oh mais je t'écoute ! Tu veux que je t'allonge sur le banc pour faire comme chez le psy ?

Il esquissa un sourire et secoua la tête.

-Non sérieusement. En fait, je suis tombé amoureux d'une fille.

Mon cœur se mit à battre subitement sans aucune raison. J'avais abandonné mon sourire pour le troquer contre une bouche à demi ouverte. J'étais sur le cul. C'était donc là qu'il voulait en venir. Vous savez Docteur, en cet instant précis, j'avais l'impression que tout autour de moi avait laissé place à Sasuke. Il n'y avait plus de rue, plus de Smoothie Bar, plus rien. Je ne savais même pas quoi lui dire tant ma gorge s'était serrée.

-Ca va te sembler un peu bizarre, en fait je crois bien que tu la connais... Non, tu la connais forcément plutôt.

Ouais, on le connait le coup du "tu la connais forcément". En effet, je me connaissais. Mon cœur était parti pour figurer dans une parade municipale et j'avais l'impression que même Sasuke pouvait en entendre les battements. Sasuke !? Amoureux de moi ! Non, il fallait que je me calme, que j'analyse la situation, que je respire. Il fallait que j'agisse normalement, en étant détachée, tout ce qu'il y a de plus naturel, de calme... Mais c'était mission impossible. Docteur, essayez juste de vous mettre à ma place une minute ! Mon meilleur ami qui me prend entre quatre yeux pour m'avouer qu'il est tombé amoureux ! Y'a de quoi être flippée... Ou super heureuse... Ou méga flippée... OU CARREMENT FOLLE !

Il n'osait même pas me regarder ! Il était là à se mordre la lèvre, hésitant à se confier à moi. En même temps, j'osais presque imaginer ce que j'allais bien pouvoir lui répondre. Forcément ! Je ne savais même pas quoi lui dire ! Ni même ce que je ressentais pour lui ! Et puis, c'était trop tôt ! A peine un mois après Naruto, je ne me voyais pas recommencer une relation pour tomber d'encore plus haut ! D'un autre côté, il devait s'en douter vu qu'il avait été l'une des personnes présentes pour moi à ce moment là. J'en avais mal à la tête à force de réfléchir et j'essayais de faire le maximum pour garder un visage impassible. Je devais avoir l'air d'une constipée plus qu'autre chose ceci dit !

Alors que ma tête était une barrique de confusion qui était sur le point d'exploser, Hinata arriva en courant jusqu'à notre table. Je frôlai la crise cardiaque tandis que celle-ci reprenait son souffle tant bien que mal. Sasuke fut stoppé net dans son élan et passa son verre à Hina. Après avoir bu une gorgée pour se remettre, elle tourna un regard apeuré vers moi. Sasuke disparut totalement de mes pensées.

-Elle... Elle...

-Qui ça "Elle" !? Qu'est-ce qu'il se passe Hina !?

-Je... Elle... Elle est revenue... Elle était... Je...

-HINATA !

Je me retournai et Gaara arrivait en courant vers nous. Une fois à notre hauteur, il prit Hinata dans ses bras pour la calmer et j'esquissai un geste pour me lever lorsqu'une nouvelle venue, blonde, avec une coiffure singulière et l'air profondément désolée s'approcha. Hinata semblait confuse, partagée entre le désir de fuir et de rester en présence de Gaara. Sans même que ce ne fut prononcé, je savais déjà qui était cette fille.

- Hinata, calme-toi. Temari n'est pas là pour te faire du mal, crois-moi...

-Je...

-Ecoute, j'aimerai qu'on discute tranquillement.

Gaara s'était tourné vers sa sœur et celle-ci approuva d'un signe de tête. Il se tourna vers Sasuke, puis vers moi, comme pour nous demander s’ils pouvaient se joindre à nous. Je ne comprenais pas du tout ce qui arrivait mais c'était loin d'être réjouissant. Je n'avais jamais vu Gaara dans un tel état. Il avait l'air d'avoir prit une dizaine d'années en pleine figure.

Je laissai ma place à Temari, laquelle me remercia et prit soin de me mettre le plus loin possible de Sasuke. Calée entre Temari et Hinata, je les observai successivement. Hina avait l'air de s'être calmée mais Temari était dans le même état. On aurait dit qu'elle était ravagée de chagrin. Pas du tout le portrait odieux dont l'avait gratifié mon amie. Rien de tout cela. Elle m'aurait presque donné envie de me mettre à pleurer à mon tour.

Sasuke avait été commander les boissons et je l'accompagnai pour laisser Gaara s'expliquer avec Hinata. Je me sentais mal à l'aise, tiraillée entre l'envie d'entendre la confession de Sasuke et l'appréhension de savoir la vérité. Si c'était bien de moi dont il s'agissait, j'allais vraiment me retrouver dos au mur. Je me sentais incapable de lui dire non et encore moins de lui accorder un oui. Franchement Docteur, si j'avais pu me transformer en petite souris pour m'échapper le plus vite possible, je l'aurais fait sans hésiter. Voyant que je le regardai, Sasuke, après avoir commandé, m'avait souri tristement.

-On dirait que ce que j'avais à te confier attendra.

Alors que je ne comprenais pas où il voulait en venir, il pointa du doigt Hinata qui était en larmes dans les bras de Gaara. Sans même réfléchir, je me précipitai sur mon amie pour lui offrir à mon tour une épaule sur laquelle pleurer.

Nous étions tous devant une boisson, sans avoir le coeur à la déguster. Hinata laissait encore échapper quelques sanglots silencieux et Gaara avait une mine affreuse. Sasuke fut le premier à demander une explication et je lui donnai un coup de pied sous la table pour son indélicatesse. Temari hocha la tête l'air de dire que la remarque de Sasuke était justifiée et, après une grande inspiration, entreprit d'annoncer la terrible nouvelle.

-Notre père, Sabaku Quatrième du nom est mort la nuit dernière.

Un silence glacial s'était abattu autour de la table. A l'annonce de la mort de leur père, mon sang n'avait fait qu'un tour. Le visage de Gaara s'était durci un peu plus comme pour empêcher ses larmes de couler. Je m'imaginai la douleur qu'il ressentait d'avoir perdu son géniteur, l'une des personnes qui l'avait vu grandir et s'épanouir. Hinata continuait à pleurer contre le torse de Gaara, lequel la serra un peu plus fort contre elle. Temari les observa furtivement puis se lança.

-Je suis désolée... Hinata, Gaara.

Le couple leva les yeux vers la blonde qui baissa les yeux, l'air honteux.

-Je suis désolée de vous avoir parlé de la sorte lors de notre rencontre à la maison de campagne des Sabaku. Je... J'étais jalouse, jalouse de toi, petit frère.

-Jalouse ?

C'était Sasuke qui avait encore osé prendre la parole à la place du reste des personnes présentes. Je m'étais levée pour me mettre à côté de lui et lui tirer l'oreille. Avec un cri de protestation, j'invitai d'un signe de main Temari à ne pas faire attention à lui et à poursuivre son récit. Elle m'envoya un petit sourire avant de continuer.

-J'étais amoureuse d'un gueux... Oh pardon, ce ne sont pas les mots justes. D'un employé de la cafétéria. Père nous a toujours appris à aimer quelqu'un de notre rang. Nous sommes de sang royal et dans notre pays, notre famille est l'une des familles les plus importantes au sein de la politique du royaume. Ca peut vous paraître un peu déplacé pour vous qui vivez loin de ce milieu, mais chez nous, nous ne devions même pas parler à un sous fifre. Mais, dès que je l'ai rencontré, j'ai vu chez cet homme, le sourire le plus tendre que je n'ai jamais vu chez aucun autre. Tous les jours, je le regardais de loin, me disant que si je m'approchais un peu plus, Père, aussi loin qu'il soit, m'aurait foudroyé. Je n'étais dans ce pays que pour apprendre les langues étrangères et devenir ambassadrice de mon peuple mais je ne voulais pas me dire que j'étais condamnée à ne jamais lui parler sous prétexte que Père et le protocole de mon pays me l'interdisaient. Je voulais lui parler, mais je ne pouvais pas. C'était comme si mon cœur était attiré vers le sien en une sorte de magnétisme inexplicable auquel seule ma raison m'empêchait de céder. J'étais si malheureuse, que j'avais même pensé à enfreindre les règles une bonne fois pour toutes... Et ce jour là, j'ai été demander conseil à mon petit frère.

-Et tu les as vu tous les deux.

Les mots étaient sortis de ma bouche sans que je puisse les en empêcher. Temari se tourna vers moi et approuva silencieusement.

-Je suis devenue folle de rage... Folle de jalousie. Gaara pouvait sortir avec qui il voulait, sans s'en faire de ces stupides règles mais moi, je me l'interdisais encore. J'ai... J'ai explosé. J'ai dit à Gaara toutes ces choses horribles, à Hinata aussi alors que je ne la connaissais même pas... J'étais si malheureuse de m'interdire l'amour sous prétexte que j'étais une noble... C'était ridicule. Mais je voulais respecter l'avis de Père tout comme je voulais le transgresser. J'avais l'impression que Gaara m'avait trahie indirectement, qu'il s'était permis de faire ce que je n'osais pas faire. Il en était conscient, j'en suis sûre mais je ne lui ai même pas laissé le temps de s'expliquer et je suis partie faire exploser ma rage ailleurs. Ce n'est que deux semaines et quelques plus tard que j'ai décidé d'aller parler à l'homme que je voyais tous les jours. J'ai appris qu'il s'appelait Izumo. Il était plus âgé que moi, 24 ans mais il était très intelligent, il avait l'air de m'apprécier et de m'avoir remarqué lorsque je passais manger le midi. Je commandais toujours la même chose et il s'en rappelait. J'étais vraiment heureuse... Je l'étais parce-que j'ai appris qu'il avait rencontré quelqu'un.

"Temari... Je suis en couple depuis peu. Je suis amoureux... Mais je regrette de ne pas t'avoir connue avant".

-Si je n'avais pas été aussi stupide... Si j'avais écouté mon cœur... Alors peut-être que...

Elle s'était mise à pleurer à chaudes larmes, Hinata avait l'air d'en être totalement désarmée. Je m'étais approchée d'elle pour lui donner un mouchoir en papier et elle me remercia avant de s'éponger les joues. Elle se tourna alors vers Gaara pour le regarder intensément.

-Petit frère je suis...

-Temari. C'est bon. Nous savons ce qu'il nous reste à faire.

Hinata se serra un peu plus contre Gaara et ses sanglots la reprirent. Ce dernier lui caressa doucement les cheveux, le visage grave et les traits tirés. Il leva les yeux vers Sasuke puis se tourna vers moi.

-Comme l'a dit Temari, nous sommes une famille noble très respectée dans notre pays. Mais il n'y a pas que ça. Nous avons des responsabilités politiques à honorer. Lorsque l'un des dirigeants des cinq grandes familles qui siège au conseil meurt, son fils aîné doit prendre la relève. Pour la famille Sabaku, ce fils... C'est moi.

-Gaara ! Alors tu...

Je m'étais assise d'un coup pour m'éviter de tomber à la renverse. Hinata avait fermé les yeux comme pour contenir son chagrin, sans effets. Les perles ruisselaient sur ses joues malgré que ses paupières soient closes et Gaara évitait de regarder ce spectacle au risque de se laisser aller. Temari, quant à elle, enfouit son visage au creux de ses mains comme pour essayer de se reprendre.

-Oui Sakura. Je vais devoir retourner dans mon pays. Un avion est prévu dans quelques heures et mes bagages sont déjà à l'aéroport... Je devais l'annoncer à Hinata, c'est pourquoi Temari était chez moi. Je comptais vous l'annoncer juste après mais le sort en a décidé autrement. Je suis obligé de partir pour le bien de ma famille, de mon pays... Temari également. Mais... Vous allez trouver ça stupide... Et faible de la part d'un homme mais... Je ne veux pas vous quitter... Je ne veux pas m'en aller...

Gaara n'avait pas retenu ses larmes plus longtemps. Et alors que le couple pleurait et que Sasuke et moi étions désemparés quant à la terrible nouvelle que notre ami venait de nous annoncer, le compte à rebours était lancé. Dans trois petites heures, Gaara s'en irait... Peut-être pour toujours.

Nous avions tous rendez vous à l'aéroport. Sasuke m'avait accompagnée tandis qu'Hinata s'y était rendue avec Gaara et sa sœur. Sur le chemin, un silence quasi religieux s'était installé et ni Sasuke ni moi n'avions le courage de le briser. Gaara allait s'en aller... Comme ça, d'un seul coup. C'était injuste, totalement injuste mais on ne pouvait rien y faire. Je me sentais impuissante, démunie, comme lorsque Naruto s'en était allé. Je voulais me battre, mais je n'avais aucune arme sous le coude. J'étais inutile. Et d'ailleurs, je n'étais pas la seule dans ce cas. Je voyais Sasuke s'acharner sur son chewing-gum, le mâchant énergiquement, rageusement, comme pour évacuer la douleur que procurait ce sentiment affreux que celui de ce rendre compte que finalement, on est incapable de quoi que ce soit.

Je sais ce que vous vous dites Docteur. Le monde est petit, ils se reverront... Mais lorsque des milliers de kilomètres vous séparent, ce n'est plus la même chose. Les souvenirs sont là, mais le futur incertain. Le pire était surtout pour Hinata. Elle était heureuse, amoureuse de Gaara, elle s'était reconstruite avec lui et ne pourrait pas oublier comme ça, d'un claquement de doigts. J'avais bien l'intention d'apprendre de Gaara, d'être présente pour elle qu'elle le veuille ou non. Je n'allais certainement pas la laisser souffrir toute seule, ce serait à deux, ou rien. C'est avec cette conviction que l'aéroport se dessina au loin, à travers la vitre de taxi.

Il n'y avait pas beaucoup de monde. L'aéroport était étrangement calme. Il faut dire qu'à seize heures, il n'y avait qu'un seul vol direct et peu de gens devaient se rendre dans ce minuscule pays aussi grand que le Luxembourg. On n’eut aucun mal à trouver le couple accompagné de Temari, laquelle était partie, accompagnée de Sasuke, déposer sa dernière valise au dépôt des bagages. Il ne restait qu'une demi-heure avant l'embarquement et je décidai de laisser Hinata et Gaara tranquille. J'étais partie m'asseoir plus loin et avait pris un journal pour m'occuper. Je n'avais pas le cœur à lire et me contentais de feuilleter les pages. J'entendis quelqu'un s'installer quelques minutes sur la rangée de sièges derrière moi et, même avec la cloison qui séparait les bancs, je reconnus immédiatement la voix d'Hina. Ils ne devaient pas savoir que j'étais là et que je les écoutais contre mon gré mais maintenant que je me trouvais là, je n'allais pas prendre le risque de sortir de derrière la cloison pour rejoindre Temari et Sasuke. J'étais donc restée là, à faire semblant de lire, tout en écoutant Hinata pleurer et Gaara l'embrasser.

-Mon ange... J'aimerai tellement rester à tes côtés. Je ne peux pas imaginer ce que sera mon quotidien sans toi... Tu vas tellement me manquer...

-Je... Je ne veux pas que tu partes.

-Hinata...

-J'aurais tellement aimé être franche et te dire que mon cœur est en miettes à la simple idée que dans quelques minutes tu ne seras plus là... Je voudrais tant te supplier de rester, être égoïste et te dire que je ne veux pas.. Que je ne peux pas concevoir ma vie sans toi. Mais... Mais il le faut. Il faut que tu t'en ailles Gaara. Pour ton pays... Pour ta famille... Pour les funérailles de ton père... Je ne peux pas t'empêcher de partir.

-Alors... Hinata, pars avec moi. Viens avec moi...

-Je ne peux pas Gaara... C'est impossible... Je ne peux pas abandonner les gens que j'aime, mes études, mon pays... Je ne peux pas tout abandonner comme ça.

-Je comprends. Excuse-moi...

-Non... C'est à moi de m'excuser. Pardonne-moi de t'avoir aimé autant, d'être la raison qui te fait hésiter à partir...

-Ne dis pas n'importe quoi Hinata. Tu as été ma plus belle raison de vivre dans ce pays. Je pensais être seul, être là pour obtenir un diplôme et retourner dans mon pays pour devenir le successeur de mon père. Mais j'ai rencontré Sasuke... Puis Sakura et puis surtout, la femme qui a été la plus importante pour moi durant tout mon séjour ici... Toi. Hinata, peu importe la distance. Même si tu es au bout du monde, il n'y a pas même un centimètre qui sépare ton cœur du mien. Même si tu aimes un jour quelqu'un d'autre, ou que je tombe amoureux d'une autre personne, je ne t'oublierai jamais Hinata... Jamais.

-Je t'aime Gaara...

-Je t'aime bien plus encore...

Après un dernier baiser, Gaara nous fit ses adieux, le plus sobrement possible, comme si tout cela n'était qu'un au revoir. Quelques minutes plus tard, l'avion décolla, avec à son bord les frangins Sabaku et disparut à travers les nuages. Il ne restait plus que nous trois et un trou béant dans chaque cœur.




:D Chapitre 12

** Sinon bah bah... Comme d'habitude ! Merci à tous ceux qui lisent et apprécient cette fic TwT ça me fait trop plaisir ! En espérant que la suite vous plaira ! :D Rendez vous au chapitre 13 !




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