Fiction: Une putain de vie sentimentale. (terminée)

Sakura, un divan, un psy, une vie sentimentale étonnamment compliquée. Si Sakura va souvent avec Sasuke, elle est passée par Saï, par Itachi ou encore par Naruto. Et ouais, et verdict ? Pas un pour rattraper l'autre. C'est quand elle croit avoir trouvé le bon, qu'elle se rend compte qu'il n'est finalement qu'un con.
Classé: -16I | Drame / Romance | Mots: 115079 | Comments: 118 | Favs: 85
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Beverlyy (Féminin), le 16/06/2012
:D Une fic que je dédis totalement à Hanahi (ou encore l'amûr de ma vie, un chamallow rose trop génial qui voulait du rose, de l'amouuur, de la Love&life bref ! Une fic quoi 8D).

L'histoire est en partie tirée de mon expérience personnelle (oui j'ai été plaquée sur un post-it un jour, pour la petite histoire et plein d'autres petites anecdotes que vous découvrirez !) :D

Bonne lecture !




Chapitre 11: La fin d'un renouveau.



J'étais pétrifiée. Totalement pétrifiée. Vous voyez ce que c'est Docteur ? L'instant où vous sentez vos entrailles se glacer, votre cœur arrêter sa course folle et tout votre corps se durcir pour n'être plus qu'un bloc de marbre. C'était cette sensation affreuse qui fait que vous n'êtes plus vraiment humain, que vous n'avez plus conscience du monde qui vous entoure, que tout ce qui vous est extérieur vous importe peu. Sasuke me faisait des grands signes, criait mon nom, mais je n'entendais rien. Je ne voyais que ses lèvres bouger, ses bras faire de grands mouvements au ralenti et son air inquiet qui donnait une toute autre apparence à son visage. Il était ridicule ainsi stoppé par le temps qui s'était suspendu... Et je devais l'être aussi.

"Sakura, je retourne avec Tenten. C'est terminé."

Ce n'était pas la voix de Naruto... Ce n'était pas vrai... Ce n'était pas possible... Il fallait que je me réveille. C'était encore un cauchemar. Un horrible cauchemar. Je me réveillerai en sursaut, la poitrine trempée de sueur et un mal de crâne pas possible. Ça ne pouvait pas être vrai... Certainement pas. Naruto ne ferait jamais ça, jamais ! Docteur, j'aurais pu en mettre mes deux mains au feu, j'en étais persuadée. Naruto n'aimait plus Tenten... Il m'aimait ! Je le savais, j'en étais sûre ! Mon corps entier, mes convictions les plus profondes, tout me répétait en boucle qu'il m'aimait ! C'était impossible autrement... Non, ce n'était pas vrai.

-Sakura ! Bon sang, qu'est-ce qu'il se passe !?

-Il... faut que je... que j'aille au club...

-Quoi !?

-Oui... C'est ça... Le club... Je dois aller voir Naruto...

Je ne sais pas encore aujourd'hui comment j'ai trouvé la force de parler... Mais je l'avais fait. Et j'étais convaincue que Naruto était au club à bosser. Il fallait que je sois sûre... Cette voix n'était pas celle de l'homme que j'aimais. Non, ce n'était pas lui. C'était un canular, je suis sûre que c'était un canular... Ou un coup préparé par cette Tenten ! Si ça se trouve, c'était Neji au bout du fil qui, obéissant à cette espèce de connasse, imitait la voix de Naruto. Oui ! C'était ça ! C'était absolument ça ! Naruto n'aurait jamais pu... Pas comme ça... Pas si vite... Pas maintenant...

Je m'étais levée, sans même prendre la peine de payer ma commande que je n'avais pas encore touchée et étais partie en courant le plus vite possible. Je n'entendis même pas Sasuke qui me criait d'attendre que j'avais déjà franchi la porte et dévalé la rue. Je courrais aussi vite que mes jambes me le permettait, à en perdre haleine. Je ne savais même pas où j'allais mais une chose était certaine, j'allais voir Naruto. C'était comme si mon cœur me guidait, comme une boussole qui vous indique le nord. J'étais reliée à lui... Je sentais ce fil invisible qui ne nous séparerait jamais. Je savais que tout ça n'était qu'un rêve... Un rêve affreux qui m'obligeait à mesurer la force de notre amour. Je n'allais pas perdre ! Pas maintenant ! Pas l'homme que j'aimais !

Arrivée au club, une foule se tenait déjà là pour attendre d'entrer. Sans même faire la queue, je me postai devant le videur, une espèce de barrique de deux mètres de haut, à la peau noire et aux moustaches dorées. Il faisait trois fois ma taille et facilement dix fois mon poids. Mais en cet instant Docteur, j'étais prête à prendre tous les risques pour entrer, pour en avoir le cœur net, pour voir Naruto et me précipiter dans ses bras.

-C'pas encore ouvert ma jolie.

-Je vous en supplie... Laissez-moi entrer... Je dois absolument voir mon copain qui est à l'intérieur... Je vous en prie !

-Hey, j'suis pas payé pour laisser rentrer des jolies minettes en avant première. Si tu veux rentrer, tu fais la queue comme tout le monde !

Mes résistances m'abandonnaient et mes larmes commencèrent à couler. Mon maquillage se barrait au contact des larmes et mes jambes ne supportèrent plus mon poids. Je me retrouvai à genoux, devant ce géant de deux mètres qui se retrouva désarmé devant ma posture.

-Hey ma jolie, tu vas te salir, relève toi, t'as pas de fierté ou quoi !?

-C'est pas comme ça qu'on parle à une fille, Bro'.

-Dei' ! Qu'est-ce 'tu fous là ? Tu devrais être au bar, le patron t'cherche depuis deux plombes !

J'avais relevé la tête et aperçu un homme aux cheveux d'un blond éclatant, presque similaires à ceux de Naruto. J'avais carrément l'impression qu'il était Naruto... Mon sauveur lorsque je m'étais retrouvée devant Saï. Il m'avait tendu sa main et il m'aida à me relever. J'étais dans un état lamentable. Mon jean était couvert de poussière et mon visage constellé de traces de mascara qui avait coulé. J'avais tourné la tête vers la foule qui me regardait l'air sûrement aussi triste que moi. Je faisais pitié... Cette réalité me donna la nausée. J'étais pitoyable. Mais je pouvais endurer ça. Je n'étais pas à ça près pour Naruto. Je savais qu'il aurait fait la même chose pour moi. Je voulais me battre encore, tout ceci n'était pas réel. Deidara n'existait que dans ma tête, toute la scène n'était qu'une mauvaise image.

Le videur nous avait laissé passer en s'excusant au passage. Je lui fis un sourire triste et il m'imita. Une fois à l'intérieur, dans ce club vide, sombre, prêt à accueillir de la joie et de la bonne humeur par centaine voire par millier, un sentiment d'angoisse me prit. Cet endroit était tout sauf gai et joyeux... Il m'oppressait. Au fur et à mesure que j'avançai aux côtés de Deidara, le chemin se dessina. On passa à côté de la table où nous étions avec Hinata, Neji et Tenten la première fois, puis par le couloir des toilettes où Naruto m'avait empoigné le bras pour m'emmener dehors... En passant par cette porte forgée de métal. Une fois devant, Deidara se tourna vers moi et me sourit d'une manière gênée.

-Naruto est dans la ruelle. Je crois qu'il discute avec quelqu'un.

-Avec qui ?

Je n'avais plus de voix, plus de force ni de souffle. Deidara l'avait remarqué puisqu'il troqua son sourire contre un mordillement de lèvre.

-Avec une fille je crois...

-...

-Vous... Vous sortez ensemble non ? C'est pour ça que je... Enfin, si tu préfères ne pas y aller...

-Non.

J'avais tourné mon regard vers lui, essuyant maladroitement les traces de maquillage qui avaient tâché mes joues. Je ne savais pas si j'avais l'air impressionnante mais je sais que Deidara était resté la bouche entrouverte, la fin de sa phrase en pleine gorge.

-Merci de m'avoir guidée.

J'avais ouvert la porte pour disparaître derrière, laissant Deidara dans la pénombre du club.

Docteur, cette ruelle était l'endroit où tout avait commencé, où j'avais démarré mon histoire avec Naruto. Pas officiellement, mais c'était notre première étape. Comble de l'ironie, c'est ici que tout allait se jouer. Je n'étais plus sure de rien, plus du tout. Je me trouvais là, plantée comme une cruche, à ne savoir que faire. La porte était fermée, j'étais de l'autre côté du précipice. Je n'avais fait que contourner pour mieux sauter. Moi et mon jean constellé de poussière, mes joues barbouillées de traces noires... Je me retrouvai face à mon destin.

Naruto se trouvait devant moi, avec Tenten à ses côtés. J'avais manifestement interrompu leur conversation et ils étaient tous deux à me regarder, comme si je sortais de nulle part. Tenten en avait profité pour se dessiner un sourire en coin et Naruto continuait à m'observer, l'air incrédule, sans même réaliser que je pouvais me trouver ici. J'essayais de me donner du courage, de me dire qu'il fallait foncer, sortir au moins un mot, lui demander si c'était bien réel, si cette rupture soudaine avait du sens... Mais Tenten sauta sur l'occasion pour me convaincre de sauter le pas.

-Mais que vois-je ? La reine des détritus ! Vu comment tu es fringuée, je suppose que ton magasin n'est autre que la benne à ordures du club ?

Je ne notai même pas son air de méchanceté encore plus marqué. Elle avait les yeux grands ouverts et son sourire mauvais était la seule chose qui empêchait de penser qu'elle n'était pas purement étonnée. Je n'avais pas cillé, observant toujours Naruto. Je voulais observer son regard, scruter ses yeux pour y déceler une dernière trace d'amour, la moindre petite preuve que tout ceci n'était qu'un cauchemar. Mais il évitait mon regard. Il ne bougeait pas, seuls les yeux étaient fuyants. Qu'est-ce que cela signifiait ? Pourquoi n'assumait-il pas ? Pourquoi fuyait-il ? Pourquoi fallait-il que ce simple regard me fasse autant de mal ?

-Naruto...

-Sakura, qu'est-ce que tu... Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Naruto, regarde-moi s'il te plait.

-Mais je te reg...

-Non ! Tu fuis, tu as peur de me regarder en face ! Je me tiens devant toi, je veux savoir ce qu'il se passe, ce que tout cela signifie ! Je veux savoir Naruto... JE VEUX SAVOIR POURQUOI TU ME FAIS ENDURER CA !

J'avais hurlé pour couvrir mes sanglots naissants. J'avais le cœur scindé en deux. Une partie voulant croire en celui que j'aimais, croire que tout ça n'était que mensonges... Et une autre partie qui s'effritait à mesure qu'elle perdait tout espoir de retrouver l'amour qu'elle pensait être sien. Peine perdue, Naruto ne bougea même pas les lèvres et se contenta d'un nouveau regard en biais. Il n'assumait pas... Il n'assumait rien. C'était Tenten qui assumait en me collant sous le nez son air ravi, au comble du bonheur. Elle se délectait de ma souffrance, en riait, en était tout ce qu'il y a de plus heureuse...

-Alors ma petite Sakura ? Triste que ton chevalier servant ne soit qu'en fait un piètre menteur ? Naruto est à moi, tu l'auras compris. Il n'aime que moi. J'avoue qu'il s'est égaré avec toi, mais bon, tu sais ce qu'on dit ? Les chiens, il suffit d'un bon coup de laisse pour les tenir à carreaux.

Naruto n'avait même pas bougé. Son visage était figé, comme s'il était devenu un autre homme. Où était ce sourire ? Cette joie insolente qui vous obligeait à la ressentir à votre tour ? Cette espièglerie qui émanait naturellement de tout son être ? Où était Naruto ? Dans quel univers s'était-il perdu en cet instant ? J'espérais tellement qu'il retrouve son sourire, qu'il me dise que tout cela n'était qu'une farce... Qu'il me prenne dans ses bras, me dise "je t'aime", sèche mes pleurs et me prouve une nouvelle fois qu'il m'aimait... Mais même cet espoir fut, Tenten ne manqua pas de le réduire en cendres.

- Naruto, prouve-lui qu'il n'y a que moi que tu aimes !

Il s'exécuta, comme un robot, machinalement, sans aucune passion. Au moment même où sa main effleura le bras de Tenten, un excès de rage me bloqua la gorge. Je ne sentis même pas mes pieds décoller, me propulser vers cette caricature de la méchanceté humaine comme pour la foutre à terre, la tabasser le plus violemment possible, de toutes mes forces. J'avais poussé de toutes mes forces et elle avait atterri deux mètres plus loin, se raccrochant au bord de la benne. Naruto avait anticipé mon mouvement, un peu trop tard, mais il bloqua mes poignets avec force. Ses mains étaient glacées, plus rien n'en émanait. Je levai mon visage vers le sien sans y voir celui de Naruto. Il avait toujours cette face parfaitement lisse, hermétique à toute ma souffrance. Mon coeur s'effritait encore un peu plus.

-Alors c'est comme ça ? C'est comme ça que tu conclues notre histoire ? Je n'étais rien... Rien pas vrai ?

-Je suis désolé.

-COMMENT PEUX-TU ME DIRE CA COMME CA !? SANS MEME MONTRER LE MOINDRE REMORD ? J'AI ETE CONNE TOUT CE TEMPS C'EST CA ? J'AI CRU TES MOTS, TES PAROLES, TES "JE T'AIME", J'AI TOUT GOBE, TOUT AVALE PAR AMOUR POUR TOI ET CE N'ETAIT QUE DES MENSONGES ?!

-Tenten est la seule que j'aime.

-Et tu ne m'as jamais aimé.

-...

C'était fini, je le savais. C'était terminé, la fin. Mon cœur avait fini de s'émietter, il ne restait plus qu'un tas de poussières informe. Naruto me lâcha pour aider Tenten à se relever. La scène ne dura pas plus d'une minute. Une mauvaise fin de théâtre. Ils reprirent la porte du club et disparurent derrière, comme la première fois, le début de notre double jeu. La benne était toujours là, mais j'étais seule. Seule dans une ruelle sombre et crade, sans la moindre lueur d'espoir pour réchauffer mes membres engourdis par le froid de la nuit. J'avais connu deux ruptures. Par deux fois, mon cœur s'était brisé et je n'avais plus de main secourable pour m'aider à me relever.

Je m'étais laissé tomber contre la benne, sans pitié pour mes vêtements. Plus rien n'avait d'importance. La terre sous mes pieds avait disparu, ne laissant qu'un trou béant où j'avais hâte de plonger pour oublier. Même le cafard qui passa à quelque centimètre de mon pied me laissa indifférent. J'aurais aimé être comme lui... Qui sait ? Lui n'aurait peut-être pas connu ça... Cette sensation de vide en pleine poitrine, la sensation qu'il vous manque quelque chose, que l'on vous a arraché le cœur et que la place ne demandait qu'à être comblée. Naruto n'était plus, il avait disparu Docteur... Mais au fin fond de mon être, il demeurait toujours. Il était toujours là, me brûlant un peu plus la gorge à chaque expiration, ne demandant qu'à sortir de mon esprit sans que je ne le veuille. Toute notre histoire, toute cette fusion, tous ces souvenirs... Anéantis. Il ne restait plus qu'un mauvais goût salé sur mes lèvres. Il ne restait plus que le silence, la mauvaise fin d'un scénario aux airs trop parfaits. Tenten avait gagné, j'avais perdu. Au final, j'avais tout perdu. J'avais joué, j'avais tout donné et il ne me restait plus rien. Plus rien.

-Au revoir... Naruto...

La tête dans les genoux, j'avais murmuré ces quelques mots en boucle. Le cauchemar était fini, mais je ne m'étais pas réveillée. J'étais toujours prisonnière de cette mauvaise image, le regard de Tenten, son sourire méprisant et la froideur de Naruto. Tout avait été calculé... Tout avait été prémédité, comme si Tenten avait deviné que j'allais venir jusqu'ici, que je n'aurais pas abandonné avant d'avoir vu de mes yeux le terrible constat. Elle avait frappé là où ça faisait mal... Elle avait tout prévu. Et j'avais été conne... Depuis le début. J'étais tombée dans les bras de Naruto, j'étais tombée plus bas que terre. Saï m'avait détruite et Naruto m'avait donné l'espoir de tout reconstruire, de remettre mon coeur à neuf. J'avais accepté de faire ce voyage avec lui, de concrétiser un bonheur que seul moi pouvait comprendre... J'avais lu notre bonheur au delà du présent, j'avais voulu deviner notre histoire par delà les embûches qui se dressaient devant nous. Je pensais Tenten plus faible que nous deux réunis, plus vulnérable. Je pensais qu'elle ne nous atteindrait pas, pas si nous restions ensemble, unis... Mais j'avais tord. Ce n'était que de belles idées, que de beaux rêves... Impossibles.

Mon portable vibra et je l'extirpai de mon sac. Hinata m'avait envoyé un message pour me demander où était le rendez vous. J'avais pensé à l'appeler... Mais pour lui dire quoi ? Qu'un pan de ma vie venait d'être sauvagement arraché en moins de quelques minutes ? Elle avait déjà ses propres problèmes avec Gaara, sa dose de souffrance... Je n'avais pas le droit de solliciter son aide une fois de plus. Elle n'était pas bonne à tout encaisser, je ne devais pas m'appuyer sur elle en cet instant aussi douloureux pour elle que pour moi. J'avais tapé un message, aussi bref que concis, tant bien que mal avec mes doigts tremblants.

"Je ne rentre pas ce soir Hina', ne t'en fais pas, ça ira."

Elle ne goberait jamais l'idée que je puisse être chez Naruto même si la soirée PlayStation prévue avec Gaara était compromise. Elle se douterait bien que quelque chose n'allait pas, mais je n'avais pas le cœur à le lui dire tout de suite. Je n'avais plus le cœur à rien.

-On va te prendre pour une clodo si tu passes la nuit ici.

La voix m'était trop familière et je ne pris même pas la peine de lever la tête pour reconnaître Sasuke. Il m'avait suivie, avait même peut-être assisté à la scène. Mais je m'en moquais. Après tout, il avait été témoin de toute cette histoire, il était logique qu'il soit présent lors de l'épilogue. Tout ça n'avait aucune importance. Je ne bougeai même pas lorsqu'il s'assit à côté de moi, le cul dans la poussière.

-Je croyais que tu étais plus forte que ça. Tu n'as donc pas vu que tout ça n'est qu'une conspiration ?

-Si tu crois m'apprendre quelque chose.

-Je t'avais dit de ne pas fourrer ton nez là dedans.

-Peu importe.

-Si c'était vraiment le cas, tu ne serais pas dans cet état.

J'avais levé ma main aussi vite qu'elle était retombée. J'avais giflé Sasuke, au prix de mes dernières forces et de mes derniers remparts contre les larmes. Mon visage était à nouveau inondé et mes doigts se convulsèrent encore une fois. Haletante, je réalisais ce que je venais de faire en voyant une marque rouge apparaître à l'endroit où j'avais frappé. Un sentiment de soulagement me submergea tandis que je pleurais à chaudes larmes. Sasuke avait souri. Le même sourire que lorsqu'il parlait de Gaara. Un sourire franc, sans aucune once d'ironie. Un sourire qui met toute votre âme à nue. J'avais laissé retomber ma tête contre son épaule, pleurant à n'en plus pouvoir tandis que sa main se déposait sur le sommet de mon crâne.

-Je savais que tu n'étais pas si faible que ça.

Sasuke était mon nouveau sauveur. Mais je ne voulais plus être aussi faible que lorsque Saï m'avait anéantie. C'était facile à dire, mais plus dur à faire. J'avais l'impression que la blessure infligée par Naruto était mille fois plus lancinante que celle que m'avait infligée Saï. Peut-être parce-que je ne le haïssais toujours pas. Naruto était encore l'homme que j'aimais et ça, jusqu'à ce que je réussisse à me persuader du contraire.

Dès que je n'avais plus assez de larmes à verser, Sasuke décréta qu'il était temps de fausser compagnie aux blattes qui avaient pris d'assaut un vieux trognon de pomme. J'avais hésité à me lever, je ne voulais pas rentrer chez moi. Devoir tout raconter à Hinata m'aurait paru être un supplice. Je ne voulais pas qu'elle souffre encore un peu plus. Elle avait déjà assez mal comme ça, je n'avais pas le droit de la contrarier avec tout ça. Du moins, pas dans l'immédiat. Mais Sasuke avait déjà tout prévu et me fit un sourire complice une fois que je fus perchée sur mes deux jambes.

-Je t'invite à passer la nuit chez moi. A la base, je fais une coloc' avec Gaara mais le proprio fait des travaux dans l'appart' donc je suis retournée chez ma mère pour une semaine ou deux. Elle va être ravie, moi qui n'invite jamais de filles. Elle a toujours voulu en avoir une et manque de bol, elle a eu deux garçons.

-Mais je ne peux pas m'imposer comme ça !

-T'es mon invité, ça n'a rien à voir. Ou alors, t'as qu'à prendre ça comme ma bonne action de la journée. C'est pas tous les jours qu'on ramène un petit chat errant chez soi.

Il avait souri, amusé. Toujours gênée, je n'avais pourtant pas résisté à l'envie de sourire à mon tour, même si mon sourire à moi faisait plus figure d'intrus sur un visage meurtri. Il fallait que je m'y fasse, j'allais devoir vivre avec pendant un certain temps, m'habituer aux insomnies, aux cernes et à cette douleur qui n'en finissait pas de me taillader la poitrine. J'allais devoir endurer ça encore un bon moment, sans y avoir été préparée.

En à peine vingt minutes de marche, Sasuke me fit signe qu'il habitait là. C'était une sorte de mini immeuble résidentiel. Le genre de bâtiments où il n'y a au maximum que cinq appartements, tous spacieux et en général réservé pour des vieux à la retraite. Néanmoins, une fois devant la porte, c'est une femme d'à peine quarante ans qui ouvrit la porte, l'air horrifié en voyant mon état.

-Oh mademoiselle ! Mais que vous est-il arrivé ? Sasuke, qui est cette jeune femme ?

-J'te présente Sakura, mais pour le moment c'est pas le plus important. J't'expliquerai à l'intérieur Maman. Elle peut utiliser la salle de bain ?

-Bien sûr ! Entrez entrez ! C'est si rare de te voir ramener une copine à la maison 'Suke chéri !

-Qu'est-ce que je te disais !

Sasuke m'avait lancé un clin d'œil avant de m'inviter à rentrer. L'appartement était en effet immense, aux tons plutôt froids, bleu marine, avec quelques touches de blanc. La mère de Sasuke, qui me somma de l'appeler Mikoto, m'indiqua la salle de bain après m'avoir prêté une longue tunique d'un bleu turquoise de très bon goût. Je m'étais enfermée, profitant de prendre une douche qui enleva toute la poussière et la crasse qui s'était accrochée dans mes cheveux. Lorsque le jet coula sur ma peau, me débarrassant de toutes les traces noirâtres qui s'accrochaient désespérément à mes joues, les quelques larmes qui restaient se décrochèrent elles aussi. Quoi que je fasse, le visage de Naruto me revenait en tête, son ultime phrase résonnant dans ma tête.

"Tenten est la seule que j'aime".

La seule qu'il aime...

J'étais sortie de la douche, avais attaché mes cheveux et mis la robe que Mikoto m'avait prêtée. Elle m'allait parfaitement, j'en étais étonnée moi même. Une fois sortie, je m'étais fiée à mes oreilles pour trouver le salon où Sasuke et sa mère bavardait. Dès mon arrivée dans la pièce où s'étalait un canapé immense, un fauteuil assorti, une télé écran plat et deux chats profondément endormis, Mikoto se leva d'un bon pour venir à ma rencontre, l'air émerveillé.

-Tu es superbe ! J'ai bien fait de te prêter celle-ci ! Elle te va comme un gant !

-Merci beaucoup... Merci infiniment...

-Mais voyons ma chérie, c'est normal ! Bon et si on discutait un peu toutes les deux ? 'Suke chéri ! Va prendre une douche, tu empestes !

-Ca va c'est bon ! J'y vais !

Après m'avoir donné une tape sur l'épaule, il alla jusqu'à la salle de bain et s'y enferma à son tour. Mikoto m'invita à prendre place à côté d'elle et accueillit un des chats venu réclamer quelques caresses. J'aurais dû me sentir gênée d'être devant la mère de Sasuke, une parfaite inconnue qui m'accueillait mais bizarrement, elle avait le don de vous mettre à l'aide instantanément.

-Sasuke m'a expliqué ce qu'il vous est arrivé... C'est vraiment terrible.

Je hochai la tête en guise de réponse. Elle se leva d'un coup et pour prendre un cadre sur le buffet et me le tendre. Il s'agissait d'un portrait familial. Je reconnus Mikoto avec ce qui semblait être son mari. Sasuke était à droite à côté de ce qui était vraisemblablement son frère aîné. Le seul à ne pas sourire était le père. Il avait l'air dur, froid, contrastant avec la bonté naturelle qui émanait du visage de Mikoto.

-C'est votre mari ?

-C'était. Il m'a trompé avec ma meilleure amie à l'époque même où Sasuke avait cinq ans. Itachi, mon aîné, ne lui a jamais pardonné. Lorsque c'est arrivé, Itachi, qui n'avait pourtant que sept ans, a été comme un père, un modèle pour Sasuke. C'est pour ça que même s’ils se disputent souvent, comme tous frères qui se respectent, ils s'adorent. Surtout Sasuke. Il idolâtre Itachi plus que n'importe qui d'autre.

-C'est normal, d'après ce que vous me dites.

Elle avait sourit et m'avait pris le cadre des mains pour le contempler d'un air nostalgique.

-Il n'avait pas l'air comme ça, mais il était vraiment un homme bon. Enfin, je le croyais. J'étais très amoureuse de lui.

-Je vous comprends...

-J'aurais aimé avoir une fille. Un peu dans ton genre Sakura. Pour lui expliquer combien l'amour peut faire mal, surtout lorsqu'on est amoureuse d'un homme qu'on idéalise. Itachi a toujours été entrepreneur, je déteste sa copine du moment d'ailleurs ! Et Sasuke, depuis cette Tenten, il n'a rien eu d'autre que son frère et son colocataire pour soutien. C'est pour ça que ça m'étonne qu'il ait amené une fille à la maison. Enfin, maintenant je comprends bien des choses d'après ce qu'il m'a dit.

-Sasuke... Etait très amoureux de Tenten ?

Mikoto eut un sourire triste.

-C'est peu de le dire ma chérie. Il était fou amoureux d'elle. Cette fille sait comment séduire les hommes. Lorsqu'elle me l'a présentée, elle était tout ce qu'il y a de plus polie, gentille, respectueuse. Une vraie petite poupée. Et puis, dès qu'elle avait eu ce qu'elle voulait, elle a piétiné le cœur de Sasuke. Je ne lui pardonnerai jamais ça. Pas tant parce-que je suis sa mère, mais parce qu'une fille comme ça ne mérite pas l'amour et l'affection qu'elle reçoit.

-Et... Vous savez pourquoi elle fait tout ça ? La raison de son comportement ?

-Ma foi... Sasuke n'a jamais voulu en parler. Je sais qu'il le sait, il l'a découvert grâce à l'aide d'Itachi sûrement. Mon fils est très bon détective, je crois même qu'il pourrait concurrencer Sherlock Holmes ! Un instinct de fouine ! Lorsque je faisais mon régime, il trouvait toujours où je cachais l'emballage de la barre chocolatée que je mangeais en douce ! Enfin... Je pense que Sasuke n'a pas envie que l'histoire de Tenten se sache. Ca ne pourrait qu'empirer les choses à mon avis. D'après ce qu'il m'a dit, il t'a prévenu indirectement.

-Oui...

Ses mises en garde, ses provocations... Tout ça était calculé. Mais j'étais bien trop amoureuse de Naruto pour les prendre avec tout le sérieux qu'elles méritaient. Je ne voulais pas croire que ça briserait notre couple, nos instants de bonheur.

-Je sais ce que tu ressens ma chérie. Tu te voyais faire fleurir votre relation contre vents et marées. Tu pensais que les vieux démons ne devaient pas rattraper votre présent. C'est ce que j'ai pensé aussi avec Fugaku. Je croyais qu'il m'aimait pour notre union, les deux enfants que nous avions eu. Ca n'a pas toujours été facile bien sur. J'ai eu Itachi à vingt et un ans, Sasuke à vingt trois, mais tant que Fugaku était là pour travailler, me soutenir, m'aider à éduquer les garçons, c'était le principal. Je ne pouvais pas me dire que du jour au lendemain, je découvrirai qu'il s'envoyait en l'air avec Yoshino Nara, mon amie d'enfance et accessoirement, l'une de mes meilleures amies. Elle était également mariée à un certain Shikaku et avait déjà un fils. Mais je n'ai jamais rien dit. Je me suis contentée de virer Fugaku de la maison et d'oublier. La haine n'arrangerait rien, c'est ce que je m'étais dit. J'ai continué mon chemin seule, mais j'avais toujours mes deux fils pour m'épauler. Et même si j'ai toujours voulu une fille, je n'échangerai mes fils contre rien au monde.

Mikoto avait les traits tendus lorsqu'elle m'évoquât son passé. J'avais vécu la même chose avec Saï mais je n'avais pas été aussi forte qu'elle. J'avais directement haï et je m'étais précipitée dans les bras de Naruto. Au moment où je me trouvais assise sur ce canapé, avec la mère de Sasuke en face de moi, je compris ce que c'était que le remord. Le vrai remord Docteur. J'avais voulu oublier la peine et la honte en trouvant des bras réconfortants, quitte à ce qu'ils soient déjà pris. J'ai commencé un double jeu avec Naruto, puis j'ai cru que tout serait aussi simple que dans un mauvais film de série B. Que Naruto oublierait son passé, qu'on serait débarrassés de tous les obstacles, qu'on balaierait à deux notre chemin avant de nous y engager. J'avais été naïve. Si j'avais eu une mère comme Mikoto, peut-être que j'aurais pu prévenir ce qui allait arriver. Manque de chance, je me retrouvais démunie, avec une sensation horrible qui vous fait presque regretter d'avoir un cœur qui bat et une âme capable d'imprimer les émotions que vous ressentez.

On avait discuté jusqu'à ce que Sasuke sorte de la salle de bain. J'avais passé la soirée à écouter Mikoto raconter des histoires sur sa famille, des anecdotes peu avantageuses sur Sasuke et me faire essayer une tonne de vêtements qu'elle aurait voulu faire essayer à sa fille. Je n'avais pas une seconde pour déprimer et Sasuke devait l'avoir calculé. Il avait dû prévoir que Mikoto m'occuperait l'esprit, mère ayant désirée plus que tout avoir une complice avec qui parler d'hommes, de fringues ou de séries à l'eau de rose. J'en avais mis Naruto entre parenthèses le temps de quelques heures jusqu'à ce qu'on m'indique la chambre d'amis. Sasuke m'avait abandonné sur le pas de la porte pour rejoindre sa chambre et Mikoto m'avait préparé le nécessaire pour que je puisse prendre mes aises. En la remerciant, elle me fit un grand sourire en me souhaitant de passer une bonne nuit qui, selon elle, aiderait à guérir les cœurs brisés. Et c'est lorsque je m'allongeai sur ce matelas parfaitement droit, cet oreiller moelleux, le lit immense, que Naruto revenait, comme un mauvais fantôme des souvenirs perdus.

Je m'étais revue dans la chambre d'hôtel. Notre première scène d'amour. Ce grand lit aux draps blancs amidonnés, la chaleur de l'après-midi que filtraient les rideaux et cet endroit que je ne connaissais pas. Les bras de Naruto étaient l'exception magique que je voulais absolument découvrir, peu importe l'endroit où je me trouvais. Ce lit me rappelait un tas de choses, un tas de baisers et de promesses qui ne se réaliseront pas. La promesse d'une nouvelle journée, loin du monde, sur cette plage où le temps s'étaient suspendu pour une journée entière, où l'azur magnifique nous donnait à contempler un paysage féérique dans lequel notre amour brillait aussi fort que le zénith de cet après-midi là. De nouvelles larmes se formèrent et la force de pleurer me revint. Je fis le maximum d'effort pour que mes sanglots restent silencieux. Je me couvris entièrement de la couette immaculée que m'avait passée Mikoto et enfonçai ma tête dans l'un des oreillers pour laisser échapper des flots de tristesse. Plus aucun avenir avec Naruto ne m'attendait, il fallait que je me rende à l'évidence, quitte à en ressentir la douleur d'un poignard plongé en plein cœur.

J'étais restée quelques instants à me laisser pleurer de la sorte lorsqu'une main se posa sur le dessus de la couette. Je réprimai un sursaut et enlevai la couche protectrice qui ne laissait pas entendre mon chagrin. Le visage de Sasuke m'apparut, assit auprès de moi sur le bord du lit. Je m'étais relevée, l'oreiller humide dans mes bras, pour m'asseoir à côté de lui. Il continuait à me regarder, un air désolé que je ne lui connaissais pas. Je m'efforçai d'éviter son regard, jugeant la situation assez embarrassante.

-Ma mère n'est pas la seule à te comprendre. Moi aussi, tu sais.

Je m'étais tournée vers lui, voulant lui sourire mais mes lèvres ne pouvaient plus bouger. Sasuke était totalement différent. Il n'était plus Sasuke, tout comme Naruto n'était plus lui même dans cette ruelle. Une double face que je découvrais quasiment en même temps.

-J'aimais Tenten comme un fou. J'étais prêt à tout pour elle. Elle m'avait conquit en peu de temps. Elle était belle, gentille, douce... Et surtout, elle n'avait jamais jugé mes décisions. Mon frère aussi l'adorait, et c'est surtout ça qui m'a fait m'attacher à elle. Si mon frère jugeait que c'était une bonne personne, c'est que je ne devais pas en douter. Mais bon, mon frère est un être humain, capable de faire des erreurs. Tenten c'était la plus grosse erreur de ma vie. Du jour au lendemain, elle est partie avec Naruto. Ce mec que je pensais être mon meilleur ami, elle m'a avoué être amoureuse de lui depuis le jour où je le lui ai présenté. A partir de là, j'ai commencé à le haïr. Je pensais qu'il m'avait volé mon bonheur, la femme que j'aimais... Mais en fait non. C'est Tenten qui m'a volé mon meilleur ami. Et, le temps de m'en rendre compte, il était trop tard. J'avais rompu notre amitié et il n'était plus question de Naruto et Sasuke. Tenten avait brisé cela et jusqu'à ce que Naruto ne soit plus sous son emprise, il ne pourra même pas retrouver l'amour.

Je mesurai les propos que me disait Sasuke et essayait de comprendre réellement les motivations de Tenten. J'avais plusieurs idées, toutes aussi graves les unes que les autres mais j'étais loin de la vérité Docteur, très loin de la vérité.

-Sasuke... Si tu sais tout, pourquoi ne pas aider Naruto ? Tu es quand même son ancien meilleur ami, pourquoi ne pas intervenir ?

-Sakura, tu es naïve. J'ai dis que Tenten était la fautive, mais je n'ai pas dit que Naruto était innocent. Naruto est conscient de l'enjeu. Le secret qui lie ces deux là est explosif et est la source de la haine de Tenten envers tous ceux qui essaient d'aider Naruto. Indirectement, tu as joué un rôle bienfaiteur envers lui. Tu lui as apporté l'amour durant un temps où Tenten avait décidé de le laisser un minimum libre pour tirer un bon coup sur la corde une dernière fois. Elle l'a laissé avoir un moment de répit pour mieux frapper plus tard et, du même coup, te donner une leçon. Tenten a excellé dans l'art de manipuler les autres et tous ceux qui se mêlent de ses histoires ne sont pas épargnés. Voilà pourquoi il faut que tu passes à autre chose Sakura. Tu ne peux pas gagner dans cette histoire.. Du moins, pas tant que Tenten laisse une ouverture possible, pas avant.

Sasuke me faisait une ultime leçon que j'estimais suffisante pour me dissuader de me mêler de nouveau à cette histoire. Ca ne me concernait pas au début, ça ne me concernait pas à la fin. Sasuke m'avait mise en garde plusieurs fois, sans que je l'écoute. Au final, j'avais été heureuse, et à présent, j'étais la plus malheureuse. Mais, sans le savoir vraiment, la douleur que Sasuke avait ressentie par rapport à Tenten m'avait donné envie de passer cette étape longue et douloureuse le plus vite possible. Je voulais repartir, me mettre en route. Naruto n'était pas la fin de mon histoire, j'avais encore beaucoup de pages à écrire. Et cette nuit là, Sasuke avait dormi près de moi en me tenant la main. Je sais ce que vous vous dites Docteur, mais non, ce n'était pas un amour naissant. Loin de là. C'était une renaissance. Sasuke n'était plus mon ennemi, l'ironique profond qui sabordait ma relation avec Naruto. Il était devenu mon allié, un ami qui m'aiderait à passer cette épreuve qui nous avait touchée chacun à notre façon. Je savais qu'avec lui, ainsi qu'Hinata, je pourrai passer outre la douleur que Naruto m'avait infligée.

Ce que je ne savais pas, en revanche, c'est que deux protagonistes allaient tout bouleverser et qu'un départ était imminent.




Chapitre 11 !

J'espère qu'il vous plaira, comme toujours ! Bonne lecture ! :)




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