Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Lumière est source d'Obscurité

Cette histoire se passe juste après la mort de Jiraya, Pein ayant subis de gros dégâts durant son combat devra attendre pour la capture du Kyubi et Naruto bouleversé va plonger dans la tristesse et le passé, il se dévoua corps et âme dans la voix du ninja pour expier ses fautes passées, il devint Jounin. Malheureusement après une mission périlleuse pour sauver ses compagnons le blond sacrifiera sa mission. Haï, blâmé, rejeté, il décida de s'exiler. Ps: Fic abandonnée (Définitivement ou non?)
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Suspens / Tragédie | Mots: 21734 | Comments: 5 | Favs: 13
Version imprimable
Aller au
Mitachi000 (Masculin), le 08/05/2012
les personnages que vous verrez du manga appartiennent à Masashi Kishimoto. A part ceux issus de mon imagination ;).



Chapitre 2: L'Ombre du Sang



En pleine nuit, dans un champ de ruines qui fut autrefois une ville, des ninjas, simples soldats et mercenaires dormaient, et si paisiblement que rien de pourrait les réveiller, morts glorieux, courageux héros donnants leur vie pour assouvir les honorables réclamations sanglantes de leur employeur et respecté maître. Un petit garçon d’une dizaine d’années courait entre les dépouilles macabres des valeureux combattants, où à coté d’eux l’on trouvait parfois une femme qui fut heureuse de pouvoir, en échange de son honneur et de sa vie assouvir les honorables et naturels besoins des hommes, celui-ci fouillait les corps à la recherche de vivres, armes et vêtements. Des bruits métalliques caractéristiques de kunaïs fusants, ricochant rappelaient constamment la nature du lieu où se trouvait le garçonnet, il fut rejoint par une fillette du même âge que lui vu son physique, ils comparèrent leurs trouvailles.
Un jeune homme encapuchonné observait la scène en retrait, derrière une maison opposée au regard des deux survivants, une certaine tristesse dans le regard, soudain un kunaï au bout duquel était attaché une noble explosive atterri devant les yeux apeurés des deux jeunes enfants et horrifiés de Naruto qui sorti de sa cachette et tendit son bras comme pour empêcher l’inévitable… Une fois que l’explosion eut lieu on ne vit plus rien de la scène à cause du léger panache de fumée qui s’élevait du lieu où précédemment se tenaient les deux jeunes âmes innocentes, une fois la fumée disparue Naruto aperçut les corps mutilés, morcelés des deux jeunes enfants, il baissa la tête…La réalité de la guerre, il vit un ninja approcher du lieu du crime un air satisfait sur le visage.

Le jeune blond se retira lentement de la scène, jurant intérieurement, se retenant de tuer l’auteur du crime et comme une ombre se déplaça vers le centre de la ville, sur son chemin ce fut le massacre d’une bande de résistants et les viols de femmes présentes qu’il put apercevoir par les combattants du gouvernement du pays sourire aux lèvres. Enfin arrivé à la place principale du village, ce fut la qu’il perdit son sang froid, devant les enfants les ninjas massacraient, avec un sourire sur chacun de leur visage, les parents des jeunes âmes, puis tuèrent les garçons avant de s’en prendre aux filles et qui visaient pour les hommes déjà une sorte de torture bien particulière.

L’Uzumaki tremblait de rage, la haine raisonnait en lui, véritable tambour de guerre, véritable cor silencieux de sa rage. Les chiens durent s’arrêter dans leurs entreprises lorsqu’une forme encapuchonnée atterrit juste devant eux, les bottes boueuses, la tête baissée une aura glaciale et malsaine l’entourait, c’est comme s’ils avaient un couteau sous la gorge, les pulsions meurtrières du jeune homme se propageaient dans tout le village ameutant tous les ninjas aux alentours.

Naruto ne parut même pas perturbé devant les quelques trois cents ninjas maintenant devant lui, les seules choses que ceux-ci voyaient étaient ses yeux rouges aux pupilles fendues, qui se révélèrent lorsqu’il releva la tête, ses pupilles maudites brillantes comme des lames aiguisées sous le soleil de midi, sauf que là c’était sous l’astre lunaire, et qu’aucune lame n’était présente, ses yeux commencèrent à apeurer les meurtriers.

ILS ETAIENT TROIS-CENT !! BON DIEU !! ET LUI SEUL !!

C’est donc ainsi que les sbires de Kabuto se jetèrent sur le misérable qui essayait de les impressionner eux, l’élite du Son. Ils se stoppèrent net lorsque Naruto dégaina avec la lenteur du bourreau avant le châtiment suprême le katana dans son dos hors de son fourreau.

-Purizûnki*, déclara –t-il de sa voix tranchante, jugeant comme dans un tribunal tous les coupables présents.

La lame était d’un rouge obscur mais une aura noire l’entourait, alors que des gouttes de couleur sang tombaient de celle-ci avant de disparaître dans une sorte de combustion, symbolisant la haine que ressentait le jeune Jinchuuriki. Il avançait lentement vers eux avant de disparaître sous leurs yeux incrédules, il réapparut à peine une seconde plus tard devant un ninja et d’un revers sec lui trancha la tête alors que deux autres derrière le malheureux subirent le même sort, et ce fut le début du carnage, dans cette nuit noire où l’on ne voyait rien à part les effusions de sang et les corps s’amonceler.
Lorsque Naruto tranchait les corps qui loin d’êtres innocents se trouvant devaient lui, ceux qui les précédaient subissaient le même sort avec quelques millièmes de secondes d’écart, un insecte tenta une attaque vile dans le dos du Renard mais celui-ci tourbillonna sur lui-même et trancha net le pauvre lâche séparant son buste du reste du corps, chaque victime aspergeait l’Uzumaki du liquide de vie rouge, lui donnant un aspect bestial. C’était un loup dans une fosse remplie de moutons, une future victime du Son tenta une attaque sur le flanc du blond, elle tenait son sabre comme les assassins, c’est-à-dire la lame pointée vers le sol, leva les bras tint son arme à deux mains prête à abattre l’arme blanche sur son ennemi. Naruto infiniment plus rapide, après avoir tranché sec un pauvre fou qui tentait de l’avoir d’une attaque de front, prit son arme de la même manière que la jeune chèvre mais à une main et planta son arme dans le ventre de la malheureuse meurtrière, il se désintéressa rapidement d’elle, enleva son katana de l’intérieur des entrailles de sa victime pour se concentrer vers sa nouvelle cible. Il fonça en se penchant augmentant sa vélocité déjà bien supérieure à celle des ces proies, et c’est avec lassitude et colère, qu’il abattit son sabre diagonalement devant une dizaine de pauvres petites choses qui se séparaient en morceaux devant la bête avide de sang.

Pour lui c’était vraiment lassant maintenant, il tuait avec dextérité et une aisance sans pareille, avide de combats héroïques et d’ennemis valeureux, cela l’énervait vraiment maintenant d’avoir à faire ces bras cassés, lâches, peureux, sans une seule once de fierté, à cette pensée, il sabra horizontalement le vide alors qu’à peu près cinq mètres plus loin, sept de ses futures victimes tombèrent. L’affinité Fuuton permettait à Naruto de tuer avec efficacité, il aurait pu utiliser le Raïton mais il jugeait inutile de produire de la lumière et préférait voir ses meurtres tomber dans l’incompréhension totale. Les membres tombèrent, avec les corps désarticulés, sans vie.

Ceux qui restaient de l’armée chargée de réprimer la révolution du pays, ayant le devoir de s’occuper de cette petite ville de résistants, allumèrent des torches avec du Katon et lorsqu’ils purent voir leur ennemi, un sourire se tissa sur leurs visages heureux de pouvoir voir leur cible, sourire qui s’effaça aussi vite qu’il était venu au moment où ils regardèrent plus bas et virent que l’Uzumaki se tenait au sommet d’une pile de corps. A force de meurtres les corps avaient formé une colline permettant à Naruto de surplomber ses proies.

Ce fut cette fois-ci sous la lumière ardente que le massacre continua, sans aucun intérêt pour l’hôte, si ce n’est satisfaire cette haine et cette soudaine envie de sang, qu’il avait en lui. Peu avait réussi à fuir, une mince poignée des proies de Naruto qui ne s’était pas montrée et avait vu le carnage sanglant de l’inconnu fuirent le village pour avertir leur commandement.

Pendant ce temps Naruto esquivait les attaques plus nombreuses, maintenant qu’il était visible, bien qu’aucune attaque ne l’atteigne, un des serpents tenta de pourfendre Naruto avec un kunai, le blond esquiva l’assaut lui attrapa le poignet, leva le bras de ce dernier avant de faire glisser artistiquement son sabre le long la partie supérieure de sa victime, puis d’esquiver un deuxième assaut frontal du même genre de la part d’une cible armée d’un sabre long, il évita de manière tout aussi somptueuse l’attaque mortelle en bougeant sur le côté rentrant son buste, il fit un tour sur lui-même avant de prendre une impulsion surpuissante grâce à son chakra, et planta Purizûnki dans la poitrine de l’opposant.

Un insecte tenta une attaque dans le dos du blond qui tenait encore son sabre dans la poitrine d’un animal qui n’en était pas digne, il lâcha donc la poignée de son sabre pour la première fois, l’assassin tenta une frappe par le haut visant la tête de l’inconnu, Naruto para d’un geste puissant du bras gauche le bras droit du meurtrier, lui faisant perdre l’équilibre. Il attrapa le col de la vermine puis le ramenant il donna un puissant coup de poing dans le creux de l’estomac, la victime sentit ses os se rompre sous l’impact du coup, il recracha un gerbe de sang et vola pour finalement atterrir mort sur une de ses coéquipière horrifiée. Naruto tendit son bras derrière lui sa main ouverte attendant quelque chose, ce quelque chose avait un manche et une lame rouge entourée d’un nuage sombre. L’homme à genoux regardait la lame qui avait transpercé son poumon droit commencer à s’agiter puis le transpercer complètement créant un énorme trou dans sa poitrine sous ses yeux horrifiés.

L’arme lévitait maintenant à un mètre du sol, tremblante elle semblait chercher quelque chose, en effet cette dernière tournait dans tout les sens comme affolée, elle se mit à tournoyer sur elle-même, puis se dirigea vers le Namikaze à toute allure. Les quelques ninjas restants étaient les plus forts et les plus expérimentés, sûrement un niveau de jounin au moins, ils encerclèrent Jinchuuriki, le sabre de l’Uzumaki se rapprocha dangereusement de la tête d’un des chiots, ce dernier ne vît pas la menace arriver, ni la mise en garde de ses pairs et se fit décapiter par le sabre de Naruto qui retourna directement entre les mains de son propriétaire. Les compagnons de la victime ne s’attardèrent pas sur cette perte, il était finalement faible. Ils se lancèrent sur l’Uzumaki avec rage tous ensemble dans l’espoir d’éliminer ce Démon ! Ce dernier les regarda avec ces horribles yeux rouges luisant dans les ténèbres, le vent s’accumulait dans sa lame et d’un coup, il fit un mouvement circulaire horizontal en tourbillonnant sur lui-même tels les Hyûga pour créer leur Kaïten et les corps de ses proies tombèrent sous la coupe nette de l’attaque du Jinchuuriki. Mais un réussit à survivre, avec une jambe en moins cependant il trouva la force d’articuler :

- Qui …es-…tu ?

Son interlocuteur ne prit pas la peine de répondre à la question de l’homme d’Oto, et se rapprocha de lui, ce dernier trembla, apeuré comme jamais, cet homme avait l’air d’un être humain, non cette chose avait pris apparence humaine, mais en fait il n’avait rien d’humain, c’était un monstre, c’était l’incarnation du Shinigami lui-même.

Naruto garda le silence, empoigna son épée, s’approcha de sa dernière proie, complètement paralysée par la peur et finalement lui pourfendit le cœur.
Il se retrouvait maintenant autour de centaines de corps, et lui au milieu même d’un lac de sang. Sa tête le faisait souffrir, il tomba à genoux et regarda aux alentours, les rescapés innocents étaient apeurés, il devait le prendre pour un de ces meurtriers fous, ils se calfeutrèrent chez eux sous le regard redevenu azur de Naruto. Puis alors qu’il se retourna il vit une silhouette sombre peu éclairée par la lumière des torches auparavant disposées par les malfrats, il put cependant distinguer un sourire se tisser sur le visage de l’inconnu qui disparut comme une ombre après le coucher du soleil.

*******

L’hôte du Kyuubi se réveilla encore une fois en sueur dans ses draps, il se tint la tête et tenta vainement de chasser ses mauvais souvenirs, cette nuit fut sa première nuit, ses premiers vrais meurtres, son premier massacre. Ce rêve il le faisait souvent mais qu’elle était cette silhouette qu’il avait aperçue pour la première fois. Il avait fait un nombre incalculable de fois ce rêve, mais jamais il n’y eut une telle apparition et même dans ses souvenirs, il n’avait vu cette ombre. Finalement, il sortit de ses pensées et décida de se lever. Il prit rapidement sa douche, évacuant avec toutes les toxines accumulées sur le corps ses soucis, après dix bonnes minutes il ressortit de la douche, enfin après un petit déjeuner frugal, le blond se rendit à son rendez-vous chez la Godaime.

En route, marchant un pas lent, en une éternelle ombre, Naruto inspecta ce village, respirant la gaieté, la joie contrastant fortement avec le monde extérieur. Il s’était agrandi, l’arène ou il avait passé les examens Chuunin avait disparu pour laisser place à sa remplaçante qui pouvait accueillir le double de spectateur et une superficie de l’air de combat doublée elle aussi, Ichiraku avait abandonné sa petite échoppe pour un véritable restaurant, ainsi en chemin il remarqua que la plupart des bâtiments avaient pris de la superficie, signe de la croissance nouvelle du village. Au détour d’une rue le blond arriva devant l’Académie ninja, il y vit des jeunes enfants courant, en rigolant, chahutant avec derrière eux un professeur leur courant après. Après cette scène attendrissante, il aurait pu de souvenir des fois où lui aussi séchait les cours avec ses amis, mais au lieu de cela, il se souvint de la tristesse, de la solitude des ses premières années, de la peur des adultes, de la haine. Ce cercle vicieux… Triste… Il était si triste, cette souffrance. L’amour, valeur mise en avant par tous, acclamé, encouragée pour être la chose la plus belle au monde. Ô, si seulement il aurait pu avoir cet amour et cette amitié à l’âge de ces enfants. Mais, il était trop tard pour lui, et la seule chose qu’il pouvait encore faire était de faire en sorte que ces innocents le restent le plus longtemps possible : C’était ce qu’il avait promis sur la tombe de son Sensei.

Après une heure de trajet due aux détours fréquents du blond pour observer les changements de la cité ninja, il arriva enfin au bâtiment administratif du village mais aussi, lieu de travail de l’Hokage. Il prit une légère impulsion et sauta sur le mur d’un bâtiment près du bureau de la Godaime, une fois sur le toit il amorça un nouveau saut et atterrit finalement devant la vitre du bureau de Tsunade. La Vieille comme il l’appelait autrefois, examinait des dossiers, apposant le cachet de Konoha sur certains mais passant sur d’autres. Il frappa à la fenêtre, Tsunade se retourna, puis décida de laisser entrer le Jinchuuriki. Ils se regardèrent pendant quelques secondent sans dire mots, avant que la Senju n’engage la conversation :

-Alors, qu’est-ce que cela te fait de rentrer dans ton village et d’y dormir pour la première fois depuis trois ans ?

L’Uzumaki ne répondit pas à la banale question de l’Hokage qui visait à décongeler la pièce sous la présence de Naruto, celui-ci enleva la capuche, permettant à la Godaime d’admirer à nouveau le visage du Namikaze.

-Quelqu’un est-il déjà au courant de ton retour ? Demanda l’Hokage plus sérieusement cette fois-ci.

-Shikamaru. Répondit platement Naruto.

-Je vois, répondit pensive Tsunade, as-tu songé à la façon dont tu géreras les retrouvailles ?

-Je laisse Shikamaru prévenir les autres. Déclara tout simplement l’Uzumaki, s’ils ont des questions à me poser ils viendront directement à moi.

-Qu’as-tu fait durant toutes ces années ?

Naruto prit une inspiration avant de résumer son voyage très brièvement :

- J’ai commencé par suivre l’entrainement de Jiraya-sensei au Mont Myobôku. Il prit un air songeur. En résumé j’ai voyagé un peu partout, répondit vaguement le blond, le pays de la Terre, la Foudre, l’Eau, le Vent, le Printemps en autres.

La Godaime comprit que le blond n’en dirait pas plus, du moins pas maintenant en voyant l’air attristé sur le visage du blond, il avait l’air si fragile lorsqu’il se laissait emporté par ses souvenirs que l’on devinait douloureux, amers, si durs, et froids.

Un instant passa donc avant que le jeune blond ou la blonde ne reprenne la parole, mais ce fut Naruto qui au grand étonnement de Tsunade qui depuis qu’elle l’avait revu même si le laps de temps était assez court, elle avait deviné que le blond était devenu peu loquace, prit la parole une seconde fois :

-Je voudrais te demander quelque chose Tsunade…

******
Dans la chambre de son appartement, Sakura ne pouvait pas dormir. La veille Shikamaru Nara lui avait annoncé le retour de Naruto. Au départ, elle fut tétanisée par la nouvelle, complètement abasourdie, elle ne pouvait y croire… Naruto était de retour, enfin, le petit blond qu’elle n’avait cessée de poursuivre était à Konoha, au fur et à mesure qu’elle comprenait toutes ces choses, et ce que cela allait signifier dans sa vie, un énorme sourire ainsi que des larmes naquirent de son visage. L’espoir, la renaissance après des années d’incertitudes, de doutes, de peurs, de malaises à l’idée qu’un malheur n’arrive à son blond. Cependant, le maitre des ombres prévint tout de même l’Haruno que Naruto avait pour ainsi dire changé, dans son aura, son comportement, sa démarche, et bien évidement dans l’apparence. Mais malgré le tourbillon de sensations en elle, une dominait l’impatience, celle de revoir son coéquipier. A nuit passa telle l’éternité pour la rose, qui ne pouvait penser à autre chose qu’à Naruto, même si Sasuke n’était plus là, Naruto resterait là et l’équipe Sept renaîtrait de ses cendres. Une fois le jour levé, elle sortit de son lit et partit se laver, elle resta une bonne demi-heure dans la salle de bain (Petite blague, gente féminine ne m’en voulez pas) avant de sortir finalement enfin prête, elle prit un rapide petit déjeuner et sortit comme tous les matins pour se rendre dans le bureau de l’Hokage et y apporter un petit coup de main pour traiter les dossiers que son maître n’avait traités la veille. Elle trépignait d’excitation à l’idée de croiser Naruto dans les rues de Konoha, s’attendant à le croiser à chaque coin de rue. Personne à part elle et Shikamaru n’était au courant de cette situation, le manipulateur des ombres n’avait prévenu que le dernier membre de l’équipe Sept, Saï et Kakashi étant en mission. Elle se doutait que l’Hokage était au courant du retour du blond. Après avoir traversé le village, elle arriva finalement au bureau de l’Hokage soupirant en pensant à la journée de travail de bureau qu’elle allait passer pour rattraper la « légère » négligence de son maître et le petit poil qu’elle cultivait à la main.

Elle passa tout d’abord à l’accueil pour connaître les noms des dossiers retards à terre, puis se dirigea aux archives récentes pour les apporter dans le bureau de Tsunade, qu’elle aiderait en étant confortablement installer dans le canapé sur le côté droit de la pièce. Elle pénétra dans le bureau de la Godaime en frappant à la porte pour signaler sa venue et accessoirement permettre à son maître de ranger sa bouteille de saké. Au moment où elle allait réprimander son maître, elle fut coupée.

-Tsunade-sensei, j’ai enc...

Elle ne termina pas sa phrase à la présence d’une personne qu’elle ne connaissait pas dans le bureau de la Godaime, elle lui tournait le dos rendant impossible toute description, du moins, pendant quelques secondes, avant que celui-ci ne se retourne pour connaître l’identité du nouvel ou plutôt de la nouvelle arrivante à la grande stupéfaction de celle-ci. Devant elle, il se tenait droit, des cheveux blonds, coiffés en une queue de cheval, trois marques sur chaque joue lui donnant un aspect sauvage et terriblement attirant pour la gente féminine, et par dessus tout ses yeux bleus.
Naruto.
Elle frissonna en croisant son regard froid, terriblement froid et inexpressif. Aucune émotion notable sur le visage, comme si celui-ci en était totalement dénué de sentiments comme l’avait dit Shikamaru. Elle se sentait là comme happée par ce regard, transpercée, elle avait l’impression que tout ce que le blond ressentait la traversait, coulait en elle, tel un torrent enragé. Tristesse, haine, colère solitude, peur, lassitude. Mais aucune joie dans le regard, cette joie avait dû mourir suite aux coups mortels du désespoir. En une seconde, elle avait ressenti tout ça. Elle se doutait que si le regard du blond persistait comme cela sur une personne, quelle qu’elle soit, elle en deviendrait folle, ce regard ne pouvait être soutenu, on ne pouvait tenir contre une telle tristesse. Elle le seul mot qui sortit des ses cordes vocales, fut un nom : Son nom !

-Naruto !

Elle se mit une main à la base du coup, tenant le poignet de celle-ci de l’autre, elle parvenait difficilement à tenir debout. Sa respiration saccadée, les larmes arrivants au bord de ses yeux menaçait de se déverser en cascade, ses jambes peinaient à la maintenir debout menaçant de céder sous le propre poids de la jeune fille. Elle courut vers Naruto et l’enlaça avec force. Comme il lui avait manqué, ses cheveux, ses joues, ses mains, ses yeux, cette bouche, ce sourire qu’elle savait après avoir vu une seule fois le blond disparu à jamais. Mais maintenant qu’elle l’avait près d’elle, elle se fichait du reste, une partie de l’équipe Sept était présente et il n’y en manquait plus qu’une seule à Konoha et elle espérait vraiment que celle-ci allait revenir.

Ils se séparèrent, ou du moins Sakura lâcha le blond, qui n’avait pas répondu à son étreinte. Celui-ci toujours impassible, la regardait, il prit finalement la parole :

-Je te laisse lui dire, Tsunade…

Après ces quelques mots, le blond se retourna, et Sakura put voir le katana de Naruto dans son dos, la même aura que celle de son maître se dégageait de la lame et parvenait à passer la carapace isolante que formait le fourreau. Le blond remit sa capuche sur sa tête et après avoir sauté sur rebord de la fenêtre il s’élança dans le village de la Feuille. Sakura regardait maintenant Tsunade avec un air grave, qu’est-ce que son maître allait dire ? En tout cas cela ne serait surement pas une bonne nouvelle.
La Senju prit une inspiration, et trancha d’un coup sec l’interrogation de la rose :

- Naruto quitte officiellement cette fois-ci l’équipe Sept. L’équipe Kakashi n’existe plus…Désolée Sakura.

Le ton de Tsunade était plein d’amertume, si Naruto ne rejoignait pas son équipe cela voudrait dire qu’il ne rentrerait surement pas durablement à Konoha. Ils n’avaient pas débattu au sujet de la durée de son séjour à la Feuille, pour Tsunade, Naruto s’enfonçait beaucoup trop dans la voie du ninja, comme son maître. Elle avait autrefois reproché à Jiraya le fait qu’il ne restait pas souvent à Konoha et qu’il prenait trop de risques, et s’enfonçait un peu trop dans la solitude du monde impitoyable des ninjas. Et cela avait conduit l’Ermite à la mort, elle tremblait de peur rien qu’à l’idée que le blond ne subisse le même sort. Tsunade redescendit sur Terre et observa sa disciple, toujours abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre. A genoux, les bras le long da la partie supérieur de son corps, le regard vitreux.

Tsunade alla réconforter son disciple, l’aida à se relever, puis celle-ci encore sous le choc demanda la permission à son maître de prendre une journée de congé, fortement atteinte par la nouvelle, chose que bien évidement la Senju accepta.

Sakura repartit donc lentement chez elle après avoir pris congé avec l’Hokage. Trainant des pieds comme si des chaines reliées à des boulets, lui demandant un effort considérable pour faire ne serait-ce qu’un seul pas. Une fois dans son appartement, elle partit tout de suite dans sa chambre, se déshabilla, laissant ses vêtements devant son lit, et se glissa dans celui-ci se laissant aller dans le monde des rêves, au creux des bras de Morphée.




Naruto, lui, après avoir rendu la petite visite qu’il devait rendre à Tsunade, il partit vers le cimetière où il y resta encore une fois jusqu’au coucher de l’astre de midi. Une fois rentré chez lui, il laissa opérer la gravité, tombant comme une enclume au fond de l’eau sur son lit, se laissant écraser par les remords, et sa tristesse. Il fut accueilli une nouvelle fois par d’innombrables cauchemars durant son sommeil.

-L’Heure de mon avènement est proche, bientôt je t’aurais entièrement dévoré…

Un rire sinistre, sombre, belliqueux sortit des tréfonds de l’âme de Naruto, alors encore une fois en proie avec ses « erreurs passées », transpirant, bougeant dans tous les sens comme un damné.

Une vingtaine de corps sont éparpillés dans une clairière, l’odeur acre du sang infectait les lieux. Les dernières traces d’une bataille alors que les charognards commençaient déjà à faire disparaître les corps.

Naruto se trouvait à genoux, au milieu de ce carnage, tenant dans ses bras une personne, une jeune femme, belle : les cheveux bruns, des yeux bleus, une silhouette mince qui en ferait pâlir une déesse, elle revêtait un grand manteau noir comme le blond mais à la capuche rabaissée. Mais cette beauté autrefois rayonnante était tachée par des traces rouges, salissant son visage pur, malgré cela elle souriait, leva sa main douce, réconfortante mais si froide. Lorsque du bout de l’index elle caressa son visage larmoyant, il put sentir la fraîcheur de son corps .Ils se regardaient, les yeux l’un dans l’autre alors que l’un était apaisé, l’autre lui était au bord de ses limites, contenant sa rage Naruto poussa un cri bestial lorsque la main retomba et que le corps qu’il avait entre les bras se figea pour l’éternité.

Au loin une forme encapuchonnée souriait, des yeux noirs aux pupilles rouges observait la scène avec plaisir se délectant de la souffrance que ressentait le blond. Une aura noire planait autour de lui, rafraichissant l’atmosphère faisant faner les fleurs auparavant pleines de vie.

Naruto se retourna et observa la silhouette avec haine, c’était sa deuxième apparition, pourtant jamais il ne l’avait vue dans ses autres rêves ou mêmes dans ces deux derniers-ci auparavant. La forme s’effaça dans l’ombre et l’Uzumaki se reporta à son « amie » disparue pour le sauver lui. Encore une fois sa faiblesse avait causé la mort. La haine grandissait en lui à cette pensée, et tout devint flou laissant le Namikaze plongé dans un autre souvenir sanglant et particulièrement désagréable.




Bien encore une fois j'espère que ça a été à votre goût. A une prochaine fois pour un nouveau chapitre. Merci à Nerwan pour ces judicieux conseils ;).
Traduction:
Purizûnki : Clé de la prison.




Chapitres: 1 [ 2 ] 3 4 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: