Fiction: Lumière est source d'Obscurité

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« Traître ! »

« Tu es inconscient, comment as-tu pu échouer ! »

« Tu ne mérites pas d’être un ninja du village ! »

« Tu nous as terriblement déçus Naruto ! »

Dans une clairière laissant filtrer la douceur de la voie lactée, un jeune homme se réveilla brusquement. Blond, des yeux bleus océan, il passa une main devant son visage en sueur, il haletait, les larmes menaçantes et viles commençant à se présenter, il renifla un bon coup, et partit se rincer le visage à l’étang présent à droite du campement. Une fois son visage rafraichi, il contempla un instant son reflet dans le ruisseau, un regard vide de sentiments, imperméable à toute relation, ne laissant pour lui transparaître que les visages des victimes de sa lame. Une femme impartiale l’aurait cru taillé par les dieux, lui se trouvait hideux, couvert de sang, haïssant ce visage, maudissant sa propre vie, ses parents de l’avoir mis au monde et abandonné dans cet enfer.
S’il pouvait représenter son être, son âme, il la définirait alors comme une entité de forme humaine avec un trou béant dans la poitrine, comme un trou noir grandissant qui finirait sans doute par le dévorer lui aussi, il serait alors enfin aspiré dans les sombres tréfonds de l’oubli se détachant enfin de ces terres maudites, et souillées par le sang.

Ne pouvant plus se résoudre à dormir, il décida de reprendre sa route laissant le lieu dans l’état, c'est-à-dire seulement les traces d’un feu, et l’herbe écrasée à l’endroit où il avait dormi. Il était seul, pisté, traqué comme une bête. Akatsuki…Cependant lui avait des crocs et il dévorerait quiconque s’en prendrait de près ou de loin à lui mais aussi à son village.
Il était sans nul doute la copie de son maître, il disposait d’un système d’espionnage très performant, une liberté de mouvements rarement vu, mais aussi dans la façon de se mouvoir, dans sa voix, dans ses idéaux, dans ses techniques. Il était devenu un homme à partir du moment où à cause de lui d’autres étaient morts, il avait commencé à s’emplir de tristesse quand son regretté maître perdit la vie contre la Lune Rouge, par la suite il s’était entrainé d’arrache pied pour ne plus être protégé mais pour que lui protège.

Il avait par la suite d’une mission désastreuse perdu l’estime de tous, il y avait un choix à faire ses compagnons ou la mission, ses convictions lui rendirent le choix assez simple cependant…l’échec de cette mission fut un coup dur pour Konoha perdant la crédibilité de ses futurs employeurs, faisant monter le taux de chômage des ninjas à un niveau très élevé et détruisant la stabilité économique de Konoha. A l’instar de Sakumo Hatake, Naruto subit donc à nouveau une campagne de calomnies, ragots et autres. Il tomba en disgrâce, noyé dans la Haine, la Rancune, le Dégoût …L’Oubli, pendant neuf longs mois, il ne reçut que rancœur de ses pairs, renié par sa patrie, par sa « famille ». Voilà donc ce qu’avait ressenti le Croc Blanc de Konoha : Amertume, Dégoût de soi, Lassitude, Tristesse. Et une irrésistible envie d’en finir avec une vie de misère, Naruto avait déjà connu cela, mais le revire si intensément par la totalité des habitants sans exception, était mille fois plus douloureux, commerçants, amis de sa génération parfois même le trainait dans la boue pour avoir suivi les préceptes du village au mépris du profit. A bout psychologiquement il demanda l’exil. Au départ réticente l’Hokage n’avait bien sûr pas accordé se droit au blond, celui-ci avait alors lancé un ultimatum à la Senju, si elle n’accordait pas le voyage « initiatique » au blond celui-ci déserterai dans la minute, la tristesse et la honte qu’il ressentait le détruisait, c’était dangereux, il était un jinchûuriki donc l’Akatsuki allait mettre tout en œuvre pour le capturer et ça Tsunade avait bien essayé de le lui faire comprendre, mais Naruto n’avait rien voulu savoir.

-Je veux devenir fort ! Je veux obtenir de la puissance ! Je ne veux plus être un poids ni pour mes coéquipiers ni pour mon village….Je ne veux plus être un poids pour mes senseïs et être la cause de leur mort ! Et par-dessus tout ; Je ne veux plus être traité juste pour ce que j’ai en moi mais pour ce que je suis !!

Ces mots que Naruto avait prononcés avaient fortement atteint Tsunade, oui pendant un moment elle voulait le confiner dans le village dans le but de le protéger…Oui mais était-ce seulement pour le protéger ? Non c’était aussi pour éviter que Kyûbi ne sorte du village, elle avait réagi comme ces personnes qui ne respectaient pas la vie humaine et se servaient des autres à leurs fins. Elle accorda finalement l’exil au blond, s’attirant ainsi les foudres du conseil, se rendant vulnérable au doute à la peur de perdre le jeune blond, mais la détermination dans ces yeux n’avait pas donné le choix à Tsunade, si elle refusait c’était sûr il déserterait, elle préférait le savoir en voyage plutôt que déserteur de la feuille. A peine deux heures après avoir accordé le droit à Naruto de partir, que celui-ci était déjà devant les portes du village, ce dernier n’avait pas pris la peine de l’attendre pour un dernier adieu, et était parti seul en fin de journée, alors que l’astre lumineux déclinait à l’horizon laissant place à la nuit et aux ténèbres.

Bien que la plupart villageois furent heureux que le « Raté » quitte le village ce ne fut pas le cas pour certains comme : Hatake Kakashi qui voyait là une nouvelle fois le sacrifice de son père, intérieurement il avait haï le village pour son esprit étroit et puéril, personne ne devait sacrifier ses camarades comme ça. Parallèlement, une touche de fierté, minime comparée aux autres sentiments qui le tiraillaient, monta en lui pour une simple et bonne raison : Naruto avait retenu la leçon qui était pour lui la plus importante au monde, l’esprit de camaraderie, La Volonté Du Feu. Cette volonté de protéger les êtres chers à nos cœurs, cette volonté de protéger le village comme si celui-ci formait une très grande famille. Malheureusement même dans les familles des disputes éclatent et des fissures se forment brisant ainsi la paisible harmonie, le fils du croc blanc savait que c’était particulièrement vrai ayant vu son équipe se dissoudre à cause du départ de ses deux élèves.

Sakura elle aussi fut très attristée par le départ du blond, beaucoup plus d’ailleurs que celle-ci pouvait l’imaginer. Ne se laissant pas abattre elle redoubla d’effort pour que lorsque son blond reviendrait il puisse être fier d’elle. Elle qui n’avait pas pleuré ne serait-ce qu’une larme et qui s’était juré de devenir meilleur que ses deux coéquipiers. Mais parallèlement elle se haïssait pour avoir obligé Naruto à partir chercher Sasuke et avouant ainsi sa faiblesse, et faisant preuve d’un égoïsme impitoyable, elle qui se croyait auparavant supérieur à l’Uzumaki alors que cette dernière n’avait fait que pleurer et supplier le ténébreux.

L’Uzumaki continuait de marcher en direction du pays du feu, il avait visité beaucoup de contrées. Le pays du Printemps, celui des Rizières, celui de la Pluie et celui de l’Eau. Demain il entrera dans le pays du Feu, après trois ans d’absence il pourra enfin revoir son pays et village adorés, il appréhendait la réaction de ses amis et «compatriotes». Car malgré la discorde qu’il y eut lorsque le bruit que le nouvel espoir de Konoha aux yeux de beaucoup, avait échoué lamentablement à une mission d’escorte d’un des objets les plus précieux du pays du feu les habitants de la feuille ont tout de suite rejeté le malheureux sauveur de son unité qui lui a au final elle aussi reproché son choix.

Par la suite il avait décidé par tir pour parfaire son enseignement au Mont Myôboku avec les sages Fukasaku et Shima. Ils lui apprirent l’art du Senjutsu, la plus puissante technique de Jiraya. Le principe était de s’immobiliser complètement de fusionner avec la nature, pousser sa concentration à son paroxysme pour pouvoir entrer en communion avec et ainsi en obtenir le surpuissant chakra de celle-ci. Il avait appris en deux semaines à réunir le chakra de la nature sans huile de crapaud qui permettait d’absorber le chakra de la nature plus facilement et en deux mois il connaissait déjà la plupart des katas des grenouilles. Il resta finalement un an en leur compagnie puis repartit en voyage comme son maître avant lui, le dernier pays visité était le pays du Printemps* où il devait y rencontrer son contact, cependant il en profita aussi pour rendre une petite visite à l’improviste à la princesse des Neiges la douce Koyuki Kazhana. Elle fut véritablement ravie de revoir le petit blond, qui ne l’était plus vraiment, avoisinant maintenant les un mètres quatre-vingt-cinq il la dominait en taille, ses cheveux toujours blonds avaient poussé et étaient maintenant coiffés en une courte queue de cheval, bien que le reste de sa coiffure soit en tout point identique à celle du Yondaime il avait l’air d’avoir gardé une partie de la taille des cheveux de sa mère.

Quant à son style vestimentaire celui-ci était simple. Un pantalon de ninja noir où par dessus attachée à la ceinture, une jupe toujours noire découpée en trois larges pans de tissu se terminant à mi-mollet, des protections noires aux avant-bras, une tunique noire épaisse munie d’une large capuche, des épaulières de cuir sombres, et des bottes noires montantes jusqu’à mi-mollet. Et pour finir : un katana dans son fourreau attaché à son dos.

Après trois mois passés dans le village du Printemps, il se décida à repartir vers sa cité natale, au grand mécontentement de Koyuki à qui le blond promit malgré tout de prochaines visites. Après une journée de marche à allure modérée le blond s’arrêta dans une ville du pays, il y chercha d’abord une auberge où il prit une chambre pour la nuit et partit boire un petit verre de saké pour se détendre. Il trouva rapidement un bar et pénétra à l’intérieur de celui-ci sans un regard pour lui, c’est comme s’il était invisible, une fois s’être installé au comptoir, il demanda une bouteille de saké et un verre, une fois servi il commença la dégustation. Peu de temps après une jeune femme vint l’aborder, de toutes évidences cette dernière n’en était pas à son premier verre et sentait l’alcool à plein nez.

-Hey, mon petit mais que fais-tu ici ? Aurais-tu perdu ta maman, car si c’est le cas je peux t’aider… déclara-t-elle d’un regard plein de sous-entendus.

Le porteur du Neuvième Bijuu, laissant son verre avec regret pour regarder la femme qui venait l’importuner. Elle avait des cheveux châtains, des yeux noirs et une poitrine assez conséquente était retenue dans une robe bleue se terminant un peu plus haut que les genoux, elle était ravissante bien que son état dérangeait un peu Naruto. Il soupira avant de lui répondre.

-Oui je veux bien, passez devant.

C’est ainsi qu’ils se dirigèrent vers l’appartement de la jeune femme, elle peina une fois devant la porte à entrer ses clés dans la serrure, jusqu’à ce que le blond ne prenne les choses en main. Il referma tranquillement la porte alors que sa « compagne » se dirigeait vers la chambre à coucher, il la rejoignit, en entrant il ne l’aperçut pas, caché dos contre le mur derrière Naruto celle-ci voulut serrer le beau blond dans ses bras par surprise, celui esquiva l’assaut de la jeune femme qui tomba dans son lit et bien que résistante la jolie jeune femme finit par s’endormir. Dès le début la seule idée que le blond avait été de raccompagner la jeune femme lorsqu’il avait vu les regards de vautours emplis de convoitise des hommes du bar. Il prit donc la liberté de s’installer sur le canapé et s’assoupit en riant à la pensée qu’il avait payé une chambre d’hôtel pour rien.
Naruto quitta l’appartement aux aurores après avoir vérifié que la jeune femme qu’il avait raccompagnée aille bien. Dans la ville les passants le regardait avec insistance, il attirait particulièrement l’attention avec ses vêtements sombres et sa capuche rabattue, et s’il ne la relevait pas bientôt un passant avertirait les autorités, ce fut bien la dernière chose dont Naruto avait envie, il dévoila donc sa magnifique et longue chevelure dorée qui brillait d’un éclat merveilleux au soleil, comme si ceux-ci répondaient aux éclats de l’astre millénaire.

Ce la faisait déjà deux heures qu’il était parti de la ville et il lui restait deux jours de marche avant d’arriver à Konoha, il décida donc d’accélérer le pas, il passa par plusieurs villes et certains petits villages où il fit petit escale pour reprendre des forces dans une petite auberge.
Il lui faudrait encore deux jours de marches pour rejoindre le village qui le méprisait tant. Il était partagé, d’un côté il était assez heureux de joindre son village natal qu’il avait tant cherché à impressionner mais aussi incroyablement tendu, quelle serait la réaction du village. Hostile ? Neutre ? Sûrement pas amicale, il ne resterait pas au village durablement ça il en était sûr, le mettre en danger serait bien la dernière chose qu’il souhaitait.
La dernière partie du trajet se déroula sans encombre, il fit une halte la nuit tombée et dormit à la belle étoile. Ces milliers de fleurs scintillantes, telles des torches illuminant le long chemin noir, ces milliers de fleurs illuminaient la vie de Naruto lui rappelant tout le temps ce pourquoi il se battait, petit il aimait à se dire pour se réconforter qu’il aurait autant d’amis qu’il y avait d’étoiles…

Naruto se réveilla aux aurores, et ne perdit pas de temps avant de se remettre en route vers la Feuille. Il ne lui fallut pas la matinée pour rejoindre le village, et très vite un sentiment étrange l’envahit : la culpabilité, par sa présence il allait mettre encore une fois le village en danger. Il baissa la tête et pénétra dans le village, avec une déconcertante facilité d’ailleurs, il ne lui fallut pas cinq minutes pour comprendre que les gardes s’étaient endormis sur leur devoir. Konoha vivait décidément toujours dans l’insouciance…
Naruto observait maintenant sous sa capuche les changements de son village, il avait pu remonter la pente suite à l’échec de sa mission alors, bien que de cela il n’en doutât pas. Maintenant il se rendait au cimetière et cela l’attristait beaucoup. Aller rendre hommage à Jiraya et ses parents lui procurait un mal terrible, il souffrait de l’absence de son parrain et des ses géniteurs.

Le lieu était vide… Non, une personne était là un brun coiffé en queue de cheval. Une tenue de jônin et un pantalon noir : Shikamaru Nara. Il ne sut pourquoi mais il décida de sortir de l’ombre pour aller saluer le manipulateur des ombres.

-Ca fait mal hein…Perdre un être cher…

Le jounin se retourna paresseusement avant découvrir un homme encapuchonné, il le fixa avec insistance pour tenter de découvrir l’identité de celui qui s’était adressé à lui, avant que ce dernier ne rabaisse sa capuche pour laisser s’échapper sa tignasse blonde. Il crut que l’on lui avait frappé au creux de l’estomac son souffle était coupé, les mots ne parvenaient plus à lui son cerveau était comme déconnecté, ironique non ?

-Na…Na…Ru…To… ? Parvint tout de même à articuler le futur chef du clan Nara.

-Oui, ça faisait longtemps…hein mon ami, déclara le blond avec une voix pleine d’amertume.

Il détailla attentivement le blond, ce dernier avait encore grandi, environnant les un mètres quatre-vingt-cinq, une crinière blonde entourait son visage, ses trois marques étaient toujours présentes sur ses joues, donnant à l’Uzumaki un aspect sauvage, sa carrure était imposante, mais une aura froide, presque malsaine rôdait autour de l’Uzumaki. Ce fut le détail qui frappa le plus Shikamaru lui qui connaissait le blond et son aura douce et bienveillante.

-Tant de temps…Tu as tellement changé.

Naruto regardait alors Shikamaru avec tristesse sous le retour de mauvais souvenirs, massacres, solitude, peur, haine, il inspira un grand coup avant de déclarer :

-Allons boire un verre de saké pour discuter…

Shikamaru fut surpris par la demande directe et décontractée du blond mais n’en dit mot.
Ils traversèrent le village et arrivèrent à une petite échoppe où ils commandèrent une bouteille de saké et deux verres, une fois cela fait Shikamaru pria l’hôte du Kyûbi de commencer son récit. Celui-ci semblait ailleurs, comme si au-delà de l’échoppe il voyait un horizon infini, une douce vision qui avait l’air d’attrister l’Uzumaki, il se perdit hors du lieu et du temps.


Flash Back : Trois années plus tôt

Le mont Myôboku était pour le moins étrange, les arbres étaient gigantesques, les lacs immenses, les plantes géantes mais surtout cet endroit était presque entièrement peuplé de crapauds et des grenouilles. Deux crapauds de deux mètres regardaient avec intensité un jeune homme blond, ils suaient quelque peu, la tension était palpable, la méfiance et l’attention de chacun était à son comble.
Soudain le blond disparut du regard des deux batraciens, dans un éclair de lucidité, le crapaud rouge eut juste le temps de chasser sur la gauche et ainsi esquiver l’orbe bleu qui descendait du ciel pour terminer sa course dans une terrible explosion, Naruto se redressa, le visage totalement impassible, regardait son adversaire avec insistance. Cependant il fut interrompu lorsque le crapaud jaune décida de passer à l’offensive :

- Suiton : Mizzu Ranpa* !

Le blond esquiva la vague en choisissant la voie des airs mais fut accueilli par un cracha de flammes ardent, Gamakichi avait profité de la diversion créée par Gamatatsu et son jet aqueux pour tenter de surprendre Naruto avec une technique Katon, rapidement le blond créa un clone qui l’envoya trois mètres plus loin pour échapper à la tentative de meurtre du batracien, il choisit de répliquer et de couvrir sa descente, il commença une série de mudras avant de crier :

-Fûuton : Renkûdan !

L’Uzumaki expectora de grandes sphères de vent sur ses deux adversaires et put ainsi couvrir sa descente, alors qu’il retomba sur le sol mouillé un éclair lui frappa l’esprit il créa donc deux clones qui l’entouraient alors que des deux côtés Gamakichi et Gamatatsu l’avaient pris en tenaille. Les répliques de Naruto engagèrent alors le combat avec les batraciens alors que celui-ci s’écarta et commença une série de signes, durant leur combat contre les clones les deux crapauds se rapprochèrent peu à peu jusqu’à se retrouver dos à dos …sur le sol mouillé, ils comprirent trop tard que le blond les avait piégés alors que maintenant les clones les agrippaient avec force les immobilisant ainsi dans la zone de mort. Naruto n’hésita pas un instant et posa sa main sur le sol mouillé et cria :

-Raïton : Jibashi* !!

Les deux clones et les deux frères se prirent la décharge de plein fouet avant que Gamakichi et Gamatatsu n’explosent en flaques d’eau. L’Uzumaki ne remarqua que trop tard son erreur et ne vit pas le coup de poing que Gamakichi lui infligea et vola sur plusieurs mètres, avant que Gamatatsu n’arrive par le côté et ne le reprenne de volée d’un formidable coup de genou dans le dos, il prit donc une direction perpendiculaire à celle qu’il avait pris à cause du coup de poing que Gamakichi lui avait infligé. Il resta là, face contre terre, pendant quelques minutes, les deux crapauds comprirent que Naruto était sonné et ne pouvait sûrement plus se relever et décidèrent donc d’aller l’aider considérant l’entrainement terminé et la victoire leur, arrivés à quelques mètres du blond ils déchantèrent lorsque d’un bond celui-ci se releva, ses pupilles étaient horizontales et la couleur de ses yeux d’un or profond alors qu’autour de ses yeux des marques rouges apparaissaient.

-Là je suis sérieux ! Prévint Naruto un air confiant sur le visage.

Sans que les deux crapauds ne comprennent Naruto disparut de sous leurs yeux, et réapparut une seconde plus tard pour asséner un fantastique coup de coude dans le ventre de Gamakichi qui s’envola à une vitesse hallucinante et glissa finalement sur plusieurs mètres inconscient, Naruto ne prit même pas le temps de constater l’état de sa victime et esquiva le lariat que Gamatatsu avait tenté de lui administrer avec son bras droit, il attrapa le bras de celui-ci et lança le batracien avec force dans les airs.

-Kage Bunshin no jutsu ! hurla le blond alors que deux clones apparurent à ses cotés.

Ceux-ci joignirent leurs mains au niveau de leurs genoux, Naruto grimpa sur celles-ci avant que ses deux copies ne l’envoient dans les airs avec toute la force qu’ils possédaient. Il passa au dessus de Gamatatsu à une vitesse folle et lui asséna après plusieurs pirouettes acrobatiques un fantastique coup de talon sur le crâne, ce qui propulsa le crapaud vers le sol, la rencontre avec celui-ci fut explosive mais Gamatatsu avait tenu bon et réussi à garder conscience après cette surpuissante attaque. Il reprit ses esprits mais ne se releva pas, et pour cause : Naruto après avoir gracieusement atterri maintenait le fils de Gamabunta en respect, la jambe gauche appuyée sur le sol, tandis que la droite reposait sur le torse du crapaud le poing droit de l’Uzumaki armé vers la tête du batracien menaçait celui-ci, Gamatatsu jeta un regard vers la gauche où se trouvait Gamakichi en espérant un quelconque soutient mais celui-ci était maintenu par deux clones kunaïs en main. Comprenant la situation les deux frères abandonnèrent le combat et Naruto prit la parole :

-Bien, s’exclama t-il, je dois avouer que vous vous êtes beaucoup améliorés durant ces deux mois, je suis fier de vous, déclara le blond. Mais il est temps de rentrer maintenant ou votre père va encore m’engueuler !

Après ces paroles ils se mirent tous les trois en route. Les deux crapauds s’arrêtèrent à la maison de Fukasaku et Shima pour que celle-ci soigne leurs blessures, pendant que Naruto irait voir le vieux Sage, où plus communément appelé Oogama-Senin.

Lorsque l’Uzumaki arriva devant le doyen il s’inclina en signe de respect, à la droite du Sage se trouvait Fukasaku un sourire sur le visage à la vue de son disciple.


-Naruto, commença le plus petit des deux crapauds, tu as appris toutes nos connaissances en terme de combat mais il te reste une chose à apprendre, une seule chose que l’on a volontairement omise de t’informer.

L’intéressé haussa un sourcil suite à cet aveu, qu’allait donc lui apprendre son maître ? Et quelle est l’importance de ce secret pour que ce ne soit que maintenant que Fukasaku décide de lui en faire part.

-Pour commencer t’es-tu déjà demandé qui étaient tes parents ? A cette demande Naruto comprit immédiatement le sujet de la discussion.

-Eh bien…Oui, mais après tout je ne pensais pas que savoir qui ils étaient soit important, les villageois m’avaient toujours dit qu’ils m’avaient abandonné à la naissance et que je ne méritais pas d’en avoir, d’autres me disaient même qu’en vérité je n’en avais tout simplement pas et que je m’étais réincarné, après ces révélations je ne les ai plus jamais revus, une pointe de tristesse passa dans le visage de Naruto alors que Fukasaku fulminait contre les villageois -Ces ingrats – pensa-t-il.
Il reprit :

-Ce n’est que très récemment que j’ai découvert pourquoi ces villageois m’avait dit ça et pourquoi je ne les ai plus revus à la suite de ces déclarations, le Sandaime les avaient fait exécuter pour haute trahison, et je savais en quoi ils avaient « trahi le village ».
Au long des ces dernières déclarations l’Uzumaki avait lentement baissé la tête et les larmes qu’il avait de puis longtemps réprimées menaçaient dorénavant de couler, il renifla un bon coup et releva le visage essayant de paraître le plus impassible, peine perdue, à l’évocation de ces douloureux souvenirs la résistance de l’Uzumaki avait presque cédée.

-Je ne vais pas y aller par quatre chemins mon petit Naruto…Tu es le fils de Minato Namikaze : Le Yondaime Hokage !

Suite à cette révélation Naruto resta interdit, Comment ? Lui ?! L’Eternel Raté !! Fils de SON idole ! Le légendaire Yondaime Hokage, l’Eclair Jaune de Konoha ! Cette fois-ci les larmes coulèrent tel un courant sulfureux, colérique, haineux, menaçant de détruire tout sur son passage. Lui qui fut détesté pour quelque chose qu’il n’avait pas demandé était le fils de celui qui lui avait scellé son destin…le maudissant. Il tomba à genoux, les mains au sol, et laissa échapper un cri empli de haine, il leva les bras au ciel toujours à genoux hurlant comme si on le torturait. Il ramena ses mains sur son épaisse tignasse blonde la serrant de toutes ses forces, il haletait, et semblait exténué mais trouva la force de répondre.

- Pourquoi ? Oui pourquoi, répéta-t-il toujours sous le choc, pourquoi pas avoir choisi un autre que moi qu’est-…
- C’est justement parce que c’est toi que Minato t’a choisi, car tu es son fils ! Coupa Fukasaku, il imaginait que tu pourrais prendre le contrôle de Kyûbi et ainsi défendre Konoha, il a fait ça pour ton bien et celui du village, personne d’autre que toi ne pouvait pour lui contenir le démon. Il marqua une pause, l’Akatsuki ne faisait sûrement pas partie de ses plans.
Naruto fut stupéfait par cette réponse si énergique de son maître, alors comme ça son père croyait en lui, ce n’était pas juste un réceptacle, une pièce à sacrifier, son père voulait que son fils devienne fort dans son intérêt et celui du village.

-Naruto, reprit Fukasaku, Hiruzen Sarutobi ne punissait pas tes pires détracteurs à cause de Kyûbi mais aussi en l’honneur de ton père, ils voulaient tous les deux que tu sois considéré en héros et choyé par les habitants, le Yondaime, ton père… Se serait retourné dans sa tombe à la vue de tes traitements de faveurs, alors s’il te plaît respecte-les un peu plus et comprends-les.

Naruto resta silencieux pendant quelques minutes, le regard vide, il ne pensait plus, sa présence n’était que physique car en vérité son esprit s’était égaré, et peinait à retrouver son chemin. Alors comme ca c’était un héros… Le Sandaime le voyait en héros, et lui comme un idiot avait cru que ce n’était qu’à cause du Kyûbi que ce dernier l’avait protégé, il y eut un moment où il avait pensé qu’on ne le voyait que comme une arme. Le Oogama Senin qui lui n’avait pas prononcé un mot ouvrit les yeux, une sagesse et une énorme expérience de vie transparut dans ceux-ci.

-Naruto, je pense qu’il serait temps pour toi de partir comme ton maître, découvrir le monde serait une très bonne expérience pour toi, fit le vieux sage. -Tu y as déjà songé n’est-ce pas ?

-Oui je ne vais pas vous le cacher, répondit l’Uzumaki une légère pointe de tristesse dans la voix, j’ai passé un an ici et j’avouerai même que je m’y plais, mais cela fait quelques temps que je pense effectivement à partir comme Jiraya-sensei, avoua le blond.

-Naruto je sais très bien ce que tu penses à propos du destin, mais toi aussi tu as une destinée à accomplir et le moment venu tu seras face à un choix, de ta décision dépendra l’avenir du monde. Que tu le veuilles ou non tu ne pourras y échapper…

Fin du flash-back.

Naruto avait plongé deux ans en arrière oubliant le monde réel, enfermé dans le passé qu’il chérissait tant, passé où il avait tout de même réussi à garder une pointe d’innocence, il était vierge à cet époque, vierge car une aucune goutte de sang n’était à proprement dit sur ses mains, l’innocence est surement le bien le plus précieux d’un homme, c’est l’espoir de croire que tout peut s’arranger que tout malheur n’est que passager…Quelle niaiserie !
Maintenant le Nara regardait l’Uzumaki avec insistance, il essayait avec toute son intelligence à percer la barrière qui s’était installée entre lui et Naruto en l’espace de quelques secondes et qui coupait l’Uzumaki du monde physique.

- Je devais voir la souffrance. C’était mon épreuve du Feu, administrer la mort et souffrir comme tout le monde pour être meilleur envers les autres. Désormais dans mes cauchemars je vois le visage de ceux que j’ai éliminés, c’est le prix à payer pour la puissance….L’Uzumaki laissa passer quelques instants avant de reprendre :

-Haine, Colère, Honte, Tristesse, sont désormais mes nouveaux compagnons, inséparables nous sommes et jusqu’à ma mort ils me poursuivront. Tant que personne ne m’aura foutu six pieds sous terre, je serais dévoré vivant et hanté par les démons que j’ai moi-même créés et provoqués. Je n’oublierai jamais le visage de ceux que j’ai éliminés, je me suis efforcé de mémoriser leur visage, la dernière expression que ceux-ci affichait, c’était la moindre des choses que je pouvais faire. Après être parti du mont Myobôku dans lequel je m’étais entrainé j’ai plongé à l’intérieur même du monde ninja et la seule chose que j’ai connue pendant deux ans fut le désespoir … Mais si c’était à refaire je n’hésiterai pas une seule seconde, je préfère devenir fort et pouvoir protéger ceux qui me sont chers, plutôt que de baigner toute ma vie dans cette puéril innocence et regarder mes proches tomber pour moi…

Shikamaru restait là, ébahi après le discours du Jinchuuriki. Oui il se serait attendu à ce que Naruto prenne en maturité mais à ce point là jamais ! Désormais l’Uzumaki jouait avec son verre regardant son contenu qu’il avala d’une traite, la capuche rabattue, ne laissant voir juste ses deux saphirs couleurs océan. Ils se quittèrent, et partirent chacun de leur côté.

Après avoir traversé le village comme une ombre invisible, comme un esprit, un souvenir, une relique du passé oublié, c’était comme le décrivait Gaara, on ne parlait plus de lui, même lorsque Jiraya ou Kakashi était dans la conversation on ne parlait jamais du Namikaze, il avait été comme supprimé des mémoires effacé de l’histoire.
Après avoir traversé le village, il se retrouva à la fenêtre de Tsunade, celle-ci dormait confortablement installé dans son siège, la tête sur une tonne paperasse. Une certaine lassitude se voyait dans le visage du blond, il observa la belle femme de maintenant soixante-ans pendant quelques secondes encore avant de décider de réveiller la marmotte, celui-ci frappa, faisant sursauter la blonde alors que de l’encre était barbouillé un peu partout sur son visage.

Le Godaime regardait dans les recoins de la pièce avant de sentir une présence derrière elle, elle se retourna pour se trouver nez à nez avec un parfait inconnu dont seule la fenêtre le séparait physiquement d’elle, encapuchonné, un sabre attaché à la ceinture dormait dans leur sarcophage au dos. Il la regardait, bien qu’elle ne pouvait pas voir les yeux de l’inconnu elle savait que celui-ci la fixait, inconsciemment elle ouvrit la fenêtre. C’était dangereux, il pouvait être un assassin mais quelque chose la poussait à laisser entrer cette forme inconnue, elle rentra donc, se positionna devant la Godaime avant de baisser sa capuche et ainsi laisser s’échapper sa chevelure d’or et dévoiler son visage…Tsunade fut stupéfaite devant elle se trouvait : Naruto Uzumaki, Jinchuuriki de Kyubi No Yôhko. Elle hésita franchement entre tuer le blond et le serrer dans ses bras, elle choisit tout de même la deuxième option bien que la première en était tout autant alléchante. Elle sauta donc au cou du blond et le serra de toute la force qu’elle possédait dans es bras.
Il ne fallut pas longtemps après avoir stoppée l’étreinte pour que la blonde remarque les changements du blond, sa coupe de cheveux était la même que celle de son père mais il portait désormais les cheveux longs comme en témoignait la queue de cheval dans son dos, il était dorénavant plus grand qu’elle et avec sa carrure imposait le respect.

-Cela faisait un bail…Tsunade, prononça le blond d’une voix éteinte, comme morte. Tu as l’air bien portant, c’est bien.

Elle sursauta, le visage de Naruto n’avait pas changé d’expression, restant toujours glacial, froid comme une tombe. La désillusion du monde réel, Konoha était un espace virtuel, un idéal mais pas plus concret que la philosophie de la paix, il entourait ses habitants dans l’insouciance, les préservant ainsi au contraire de l’intolérance, dans ces temps de « paix », ils étaient chanceux de pouvoir entretenir leur naïveté. Elle savait que l’Uzumaki ne serrait plus jamais comme avant, il ne redeviendrait jamais le Naruto jovial, croyant que tout était réalisable. Il pensait dorénavant en homme, comme il ressemblait à Jiraya ! La Godaime Hokage parvint enfin à prendre la parole.

- Qu’est-ce que tu fais là ?

- Quel accueil, Railla-t-il, moi qui pensais avoir droit des retrouvailles plus chaleureuses, après ton étreinte…Quelque chose du genre, comment ça va ? Le ton était ironique, la tension montait dans la pièce.

- Arrête un peu de dire des conneries et réponds à ma question !

L’Uzumaki observa longtemps et avec insistance l’Hokage dans duel qui visait à faire baisser les yeux de « l’opposant », voyant qu’il ne prendrait pas l’avantage, toujours sans baisser les yeux, il répondit à la question de la Senju.

- Akatsuki…

Le cœur de la blonde rata un battement, il était vrai que lorsque Naruto était parti l’Akatsuki n’avait plus vraiment mis de bâtons dans les roues de Konoha bien qu’elle reste une organisation à anéantir.

-Mais cette fois ils ne sont plus seuls…

Tsunade grinça des dents alors ils avaient trouvé d’autres associés….

-Oto, Taka l’équipe du déserteur Sasuke Uchiwa, et ….Hakujitsu*, je ne connais pas le but de cette nouvelle organisation, mais je sais de sources sûres que ces membres sont au minimum aussi forts que ceux de la Lune rouge, je ne veux pas m’avancer trop rapidement mais ils doivent rechercher aussi quelque chose de spécial, comme les Bijuu.

Cette nouvelle jeta un froid dans la pièce déjà glacée par la présence de l’Uzumaki, Tsunade n’en revenait pas dorénavant le nombre d’ennemis venant de quadrupler, cette nouvelle alarmante devait être sue par tous les pays, elle enverrait donc un message à chaque pays ninjas, mais aussi aux samouraïs et autres. Après cette entrevue, Naruto prit congé informant la Senju qu’il passerait le lendemain.

Après avoir quitté le bureau de l’Hokage, Naruto ne se rendit pas toute de suite à son logis et passa faire un tour au cimetière se rappelant qu’il n’avait pu y prier pour le repos des âmes de ceux qu’il avait perdu à cause de sa rencontre avec Shikamaru un peu plus tôt. Les tombes étaient assez éloignées il commencerait par celle de son défunt maître : Jiraya… Sa tristesse fut incommensurable lorsqu’il arriva devant la tombe froide et terne de l’homme aux crapauds autrefois si joyeux. C’est alors que tous ses souvenirs avec le vieil ermite revinrent à toute allure, il se tint la tête de sa main droite comme si une migraine atroce l’eut frappé. Une aura polaire, brute, et malsaine planait autour du jeune hôte, entrant en harmonie avec le lieu macabre. Les larmes coulaient et ne voulaient pas cesser, incarnant la tristesse de l’Uzumaki. Il tomba à genoux, comme implorant le pardon de ceux qu’il avait déçus, ses avant-bras posés sur le sol vert, ses poings serrant l’herbe avec force, sa tête était presque en contact avec le lit de verdure froid, il voulait plonger tout entier dans les entrailles de la terre pour pouvoir revoir son parrain et bien aimé maître. Il avait tué son maître, c’était à cause de lui que ce dernier était mort…A cause de sa faiblesse, seuls les forts pouvaient être Jinchuuriki, et lui ne méritait pas ce statut ni la confiance que tous lui avaient autrefois accordé. Il tenta de relever la partie supérieure de son corps, c’était peine perdue, il ne pouvait se relever, il resta ainsi prosterné devant la tombe du Légendaire Sannin Jiraya. Ses mains se crispèrent ses traits se durcirent, et ses yeux virèrent au rouge Lucifer.

-Sensei !!!




Voici le premier chapitre remanié avec l'aide de Nerwan, désolé pour les explications vaseuses avec l'Hokage et Shikamaru, je voyais comment faire et faire traîner sa pendant une dizaine de chapitres ne me plaisait guère. J'espère que cela vous a plu.

Traduction des techniques:
Suiton Mizzu Ranpa: Vague du chaos
Raïton Jibashi: Meurtre électromagnétique

A la prochaine.
Mitachi.
Fûuton Renkuudan: Distorsion de l'air

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