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Fiction: La chenille bleue

Il était une fois (...) 500 jeunes hommes et femmes, bêtes humaines, à jeter à l'abattoir, à s'entretuer. Je m'appelle Lyvio, j'ai 17 ans aujourd'hui, je suis dans cette forêt, celle de ma mort. Aujourd'hui, je suis une chenille, qui ne pourra devenir papillon.
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Hikoto (Masculin), le 25/03/2012
Bon, j'ai pas grand chose à dire, après avoir vu Hunger Games, je me suis dis. Sinon, c'est un peu détaché de l'univers de Naruto, mais ma foi, on verra si c'est un OS, ou un pseudo-roman. Oui Lyvio ne sait pas parler, ça lui donne son charme, d'où les fautes volontaires.
Bonne lecture.




Chapitre 1: L'arrivée.



Petit chenille moi être


Maman, aujourd'hui j'ai 17 ans. Maman, aujourd'hui je pense mourir. Maman, tu sais on est 500. Maman, il n'en restera qu'un. Maman, pourquoi tu es devenue un papillon ? Maman, pourquoi tu étais épanouie ? Maman, pourquoi Papa et toi m'avez fait ? Maman, je te hais de tout mon coeur, pourquoi faire un enfant si c'est pour qu'il ne meurt que quelques dix-sept années plus tard... ?

Maman. Maman. Je vois une lumière.

Il y a des cris dans cette plaine. On est 500, comme Maman m'a dit c'est beaucoup. Elle m'a dit que j'étais son petit garçon, qu'elle me chérissait. Mais dans ses yeux il y avait cette pointe d'appréhension. Et Papa me disait : "Lyvio, tu dois être un homme à présent". Mais moi, je ne suis qu'un petit chenille. Je ne veux pas devenir grand. Je crois qu'aujourd'hui je vais mourir.
J'ai senti quand ils m'ont injecté ce sédatif cette nuit. Puis, je me suis réveillé, seul dans une plaine, la lumière a fait mal à mes petits oeils bleus. J'entends des cris, il faut dire que j'ai un peu peur, dans les alentours, 499 veulent ma peau, ils veulent survivre. Le village l'Herbe marche comme ça. Une sorte de rituel, un combat de gladiateurs en pleine forêt, en osmose avec la nature. J'ai peur, je me recroqueville sur moi-même, je crois que je vais attendre ici. Je crois que je vais mourir.

Maman, maman. Pourquoi tu m'as ordonné de vivre, avec tes larmes chaudes ?

J'ai froid, il fait nuit maintenant. Je sens une odeur de sang. Je sens une atmosphère pesante. Je dois me cacher. Si j'utilisais la technique d'invisibilité, ce pouvoir héréditaire, la seule chose qui faisait de moi un ninja. Non, je ne peux pas. Papa me giflerait s'il venait à savoir que j'avais fait ça. Donc je vais dormir là, peut-être que demain je serai mort.

"LYVIOOOOO !" Papa criait souvent sur moi, avec sa voix rauque et vilaine ; Papa est vilain, il me fait peur.

Mon ventre faisait des gouargs-gouargs vilains. Papa, il m'avait appris à pêcher le poisson, et à chercher de la nourriture en pleine nature, mais j'étais trop dissipé par les petites papillons. J'aimais les petites papillons, mais Maman me disait toujours que je ne serai toujours qu'un petit chenille. Peut-être Maman n'avait jamais eu confiance en moi, peut-être qu'elle savait que j'allais mourir ici. Je ne savais pas combien on pouvait-être en vie ? On le sera que dans longtemps, quand le premier bain de sang sera passé. Et que les grands môssieurs en noir viendront nous donner une lettre, pour nous annoncer que nous sommes l'un des cent derniers. Oui, quand on est un des cents, on a l'honneur de s'entretuer dans un périmètre plus réduit.

Lyvio doit mourir. Lyvio doit mourir. Lyvio n'est qu'un petit chenille.
Si j'étais un papillon, Maman serait heureuse mais Papa me dirait que je suis un incapable.
Lyvio, oui je m'appelle comme ça ?!

Lyvio a peur. Mes muscles se crispent, les branches craquent, les feuilles tombent, ma bouche est pâteuse. Je sens son souffle, la chaleur, l'odeur putride. C'est déjà l'un d'eux, un des cannibales. Eux qui durant ce "jeu" n'arrivent pas à surmonter l'épreuve de la faim, et se nourrissent de chair humaine. Que devais-je faire ?!

Tue-le (...)

Papa, sors de ma tête !
Je ne peux pas, pas tuer un homme !

(...) ou je te tue.

Je ne pouvais, je ne pouvais. Je sentais son sang me coller au visage. Je sentais cette odeur ferreuse qui me donnait des hauts-le-coeur. J'avais tué, Lyvio avait tué. J'avais vomi. J'avais pleuré. Je ne réalise pas.
Lyvio a tué.
Papa sera fier de moi, j'ai tué. Il a toujours rêvé que j'ai ses gènes. Mais moi, Lyvio, ne voulais croire, ne voulais tuer. Lyvio est une gentille chenille. Je me pinçais les joues, je me mordais, j'étais fou, fou d'avoir fait ça. Lyvio, j'ai honte de nous, de moi.

***


Oh, une pomme, et un bébé scarabée. Un scarabée, c'est un coléoptère ça. Maman serait fière de moi car je me suis souvenu d'un mot difficile. Lyvio parle comme un bébé, je ne suis pas un grand garçon, j'ai peur de grandir. Le petit scarabée me monte sur le bras, il me fait des guilis rigolos. Mais s'il était méchant, si le scarabée lui aussi voulait me tuer ? Lyvio a peur. Je l'ai tué lui aussi. Et j'ai mangé la pomme, parce que Lyvio avait faim.
Très faim.

Seul la chair de tes ennemis te rassasiera Lyvio.

« LYVIOOOOOOOOOOOOOOO. »

Qui parle à Lyvio ? Dans ce chemin sinueux creusé par les méandres d'une guerre sans pitié ? Qui est assez fou pour risquer sa vie ?
Oh, je reconnais ces jambes. Ces hanches. Cette taille. Cette poitrine. Ce menton. Ces yeux. Ces cheveux.
Si Lyvio pouvait-être amoureux, ça serait d'elle. Si Lyvio n'avait pas un coeur inhibé, il serait à elle. J'aime cette fille, Lyvio l'aime, je l'aime. Même si Papa et Maman me tueraient s'ils le savaient. Lyvio doit être une bête humain sans coeur. Mais ici Lyvio est seul, et il la protégera, corps et âme.

« Stasiya. Mais, pourquoi, pourquoi es-tu là ?
- Lyvio... J'ai 17 ans, tu le sais.
- Stasiya, je t'aime, tu ne dois mourir, fuis-moi.
- Lyvio, je reste avec toi, quitte à en mourir. »

Tue-la (...)

NOOOOOON ! Lyvio refuse, même si Papa le veut.

(...) ou je te tue.

Tue-moi Papa. Je préfère mourir.

*Et si Lyvio, enfin, résistait aux déferlantes ondes psychiques qui lui trituraient le cerveau ?*

Lyvio devait la prendre dans ses bras, la mettre sur son dos, et je devais courir, vite, loin. Je ne sais pas pourquoi j'avais cette blonde dont j'étais n'amoureux sur mon dos, ni pourquoi je courais, mais il fallait qu'elle vive. Elle n'avait pas le droit de mourir !

*Tant de mystères...*

« Stasiya.
- Lyvio.
- Je...
- Je t'interdis de me le dire. En 17 ans tu ne me l'as jamais dit. Ce n'est pas maintenant que l'on va mourir que tu vas le faire ! Lyvio, je te hais. »

Pourquoi Lyvio ressentait son coeur se serrer ? Pourquoi palpitait-il plus vite que d'habitude ? Pourquoi de la sueur froide coulait dans son dos brûlant ? Pourquoi sentait-il un liquide chaud perler de ses yeux. Pourquoi je pleurais ? Lyvio était interdit de sentiments, si Papa venait à savoir ça...

*Lyvio numéro X(DELTA)7U, Stasiya numéro Y(DELTA)5O.
Un avenir déjà si lié.*

***


Mais où est-elle ? Non, elle ne m'a pas fuit ?! Non. Non. Non.
Je refuse, j'ai peur, Lyvio sent ses larmes monter. Non. Je ne veux pas, j'ai besoin d'elle.
Je dois vivre pour la protéger.

« Lyvio, au-dessus de toi. Ne t'affole pas comme ça, je t'aime, je ne te laisserai pas seul. Incapable. »

Son sourire était magnifique, sa voix suave, acidulée, ses cheveux sentaient la vanille. Elle était intelligente, belle, maligne, pourquoi s'intéressait-elle à moi, à Lyvio ? Lyvio le fou, le meurtrier, le fils du Kage du village de l'Herbe, réputé pour sa folie sanguinaire ?

Lyvio, cette fille t'abandonnera.

Papa, sors de ma tête, Maman, reviens. Maman me manquait, sa gentillesse, sa tendresse. Mais pour l'instant, je m'en fichais, je l'avais elle. Lyvio avait Stasiya, il l'amait, je l'aimais.
Un cri, loin, très loin. Je montais paniqué à l'arbre, pour la prendre sur mon dos et courir à nouveau. Nous devions fuir, près d'un canal, l'eau me serait favorable. Pour boire, vivre, nettoyer nos blessures, nos saletés. Je courais, à m'en écorcher les pieds. A en haleter, Lyvio n'avait jamais été aussi fatigué ! Lyvio l'aimait.

*Stasiya l'aimait, on voyait le pétillant dans son regard. Mais Stasiya n'était pas destinée à une vie longue. Stasiya était fille de pauvres*

J'avais enfin trouvé mon cours d'eau, nous pouvions faire un feu ici, car les nuits étaient rudes. Depuis 17 ans, j'osais pour la première fois lui faire un baiser. Pour la première fois, Lyvio touchait de ses lèvres la douceur de sa peau laiteuse. Elle était brûlante, fiévreuse. Je sentais les piques de frissons qui parcouraient ses bras. Elle faisait mine d'aller bien, mais elle avait une plaie ouverte sur quinze centimètres au moins. Et la trainait depuis au moins 24 heures.

« Stasiya ?! C'est quoi cette blessure ?!
- Ça va.
- Non ! Tu es fiévreuse, blessée, je dois aller dans la forêt te faire un baume guérissant. »

*Soudain, Stasiya tomba, nette, sans fioritures, comme morte. Son teint était cadavérique, mais un souffle persistait.*

Non. Lyvio, Lyvio, agis !
Je courais dans la forêt, chercher les plantes, et faire le baume.
Je l'appliquai sur sa plaie. Je l'embrassai. Je la réchauffai auprès d'un feu garni de cendres rougeoyantes. Lui mettant une couverture sur elle, la prenant dans mes bras. Je l'aimais.
Je priais, maintenant, dieu seul pouvait décider.

Je t'avais prévenu.







Note de l'auteur :
Quand je dis Lyvio, ça correspond au je, désolé c'difficile à suivre.
Ensuite entre "*...*" c'est la narration hors celle de Lyvio.
« ... », le dialogue.
En italique, dans le cerveau de Lyvio, paroles de ses parents, et de son cerveau




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