Fiction: Réminiscences

La destruction de Konoha n'arrête pas Sasuke Uchiha. A la recherche de la vérité à propos du Rikudou Sennin, et accompagné de Sakura, ayant elle aussi trahit Konoha, ils traverseront le monde shinobi à la recherche des derniers rescapés afin de leur arracher toute espoir de revenir à Hi no Kuni. Son ultime but : mettre fin au système shinobi (et non ce n'est pas un sasu-saku pour ceux qui y sont réticents! ;P)
Classé: -12D | Drame | Mots: 4970 | Comments: 0 | Favs: 1
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Abey (Féminin), le 24/03/2012
C’est dans une quête folle que se lance Sasuke. Accompagné de Sakura, ayant pendant les derniers combats, rejoint son amour de toujours, ils parcourront ce monde shinobi en pleine transition, à la recherche de leurs camarades rescapés que Sasuke, dans l’ombre, objecte de supprimer pour se consacrer à son ultime but : mettre fin au système shinobi.



Chapitre 1: Une quête égoîste



Le vent se calme. Le soleil se lève, et le paysage qui s’étend devant nos yeux semble loin du chaos des terres du feu.
_ Comment as-tu trouvé la route, Sakura ?

Surprise que je lui adresse la parole après plus de deux heures de silence, elle se tourna vers moi, tapie sur la dernière dune de sable, et dit :
_J’y suis allé, à mes quinze ans. Naruto venait de revenir, et le Kazekage était en danger. Ce n’est vraiment pas facile de s’y rendre. Parait-il qu’il faut toujours être à contre-courant à partir du pays de Kawa...
Le vent s’engouffra dans nos cheveux. Je retirai le châle protégeant mon visage. Scrutant la carte approximative faite par Sakura deux ans plus tôt lors de ce même voyage, je me relevai.
_ Allons-y.
_ Si nous y allons sans nous dépêcher, ils nous repèrerons facilement. D’autant plus que le soleil se lève, Sasuke !
_ Eh bien, cette plaine est assez pentue pour arriver jusqu’aux portes sans problème…
Je concentrai à peine mon chakra sur la paume de mes pieds, que je me sentis déjà glisser sur le sable.
_ Fais comme moi !
Rangeant la carte soigneusement, je plongeai sur la pente, et me mis à glisser tout au long, à une vitesse folle, comme surfant sur une vague. Je n’étais jamais allé aussi vite. Mais quant au malaxage du chakra, je savais Sakura bien plus douée que moi, et elle me rattrapa aisément.
A mesure que nous approchions des mûrs de sable et d’argile du village, je diminuai mon chakra, et ma vitesse, jusqu’à atterrir avec douceur à l’ombre des mûrs.
Je me tournai vers Sakura, les cheveux en bataille, et l’air amusée par cette façon si peu commune de se déplacer.
_ Tu as la carte originelle ?
Elle acquiesça.
_ Alors faisons comme je l’ai planifié. Tu me rejoindras dès que tu les auras semés !
Sûre d’elle, le regard dur, elle renfila ses gants de cuir, pris sa gigantesque hache en main, et sans prévenir, couru vers les portes.

Au fond de moi, la connaissant peu rapide, j’espérais qu’elle ne revienne pas, et qu’elle ne puisse échapper aux ninjas de Suna.
« Mais sait-on jamais… »
Son apparition, je l’entendis, troubla les gardes, qui, dans un mouvement de panique, firent un raffut en s’éloignant des portes. Ils avaient sûrement poursuivis Sakura à travers le village, car je ne sentais plus aucune présence. Aussi facilement qu’en transperçant le vent, je m’engouffrai dans la cité du vent. Le jeu commença.

Connaissant le plan de la première moitié du village, je savais quel raccourci, quelle ruelle prendre. Il n’était qu’à peine six heure du matin, le peu de personne présent facilita ma virée. Lorsque je vis enfin, un peu en marge du village un panneau indiquant le chemin de l’hôpital, je me précipitai vers celui-ci.
Vêtue d’habits traditionnels des gens du désert -un châle protégeant mon visage du sable et du vent, un sarouel, et des sandales beiges- je passais inaperçu auprès des seules habitants que je croisais. Mais quelques minutes seulement après mon entrée dans le village du sable, les autorités en alerte, je vis s’élever au dessus de l’immense cité circulaire une masse de sable, n’appartenant à personne d’autre qu’à l’illustre Ombre du vent.
Ceci n’était pas dans mes plans.
« Il devait encore être au pays du Fer d’après nos seules sources…C’était sûrement pour les éventuels assaillants », songeais-je.
A l’ombre d’une ruelle tout juste en face de la place menant à l’hôpital, les shinobi qui d’ordinaire s’affalaient à leurs tâches ordinaires –ils soignaient leurs blessures, et nettoyaient leurs armes– ceux-ci se précipitèrent vers l’ouest du village à la vue de l’incroyable spectacle qu’offrait les tonnes sableuses qui se dirigeaient vers cette même partie du village. Les riverains rentraient chez eux à la hâte, et dans la ville désormais éveillée, flottait une atmosphère inquiétante, qui malheureusement mit également en alerte l’hôpital.
« Je n’peux éviter la confrontation… »
M’éclipsant et réapparaissant tout juste devant les portes du bâtiment, je pénétrai avec prudence, scrutant les lieux qui au vu du bruit semblait habité par des centaines de personnes.
_ Tiens tiens…Je connais cette aura ! J’entendis.
Regardant à ma droite, j’aperçu un regard blanc, sévère, qui depuis longtemps me méprisait…
_ Uchiha Sasuke, l’homme qui chérissait la vie d’autrui autant que celle de sa coéquipière déserteur…
_ Hyuuga ! M’étonnais-je.
Toujours aussi vif, il me trancha à l’épaule.
_ Pris par surprise ? Demanda-t-il.
_ Non…
Retirant mon châle et mes lourds habits d’affublement, je découvris mon visage. L’atmosphère devenait moite à mesure que le soleil se levait sur la cité orange.
_...Je suis simplement surpris de te voir en pleine forme, Hyuuga.
Le croyant mort dans le dernier souffle qui avait définitivement rayé Konoha de la carte, c’est presque avec amusement que je le voyais tenter de me combattre.
Autour de lui, des Chuunins et Juunins étaient déjà présents, sûrement affectés à l’hôpital. Les eisei-nins, eux, étaient sûrement dans les étages. Le hall d’entrée était presque vide à cette heure-ci, et ces forces avaient été dépêchées à la hâte, par l’alerte lancée par le Kazekage.
_ Que fais-tu à Suna ? Konoha ne t’as pas suffit ?
_ La tombée de Konoha signe la fin du système ninja, dis-je calmement, tenant toujours ma plaie. Je n’ai plus besoin de détruire, le système s’effondrera de lui-même, Neji.
Suspicieux, il activa ses pupilles qui, à l’ombre du hall, brillèrent de tout leur éclat. Je me sentis observé de toutes parts... De tout les angles...
_ Nous, shinobis, avons pour ordre de ne pas t’arrêter, dit-il.
_ Ah…Bonne nouvelle.
A cette annonce, je me dirigeai calmement vers les escaliers derrière l’attroupement de ninjas. A mesure que j’avançai, ils reculaient tous, cessant de me défier. Seul Neji, en garde, resta là, à me toiser.
_ Tu as failli me tuer, dis-je en m’approchant de lui. Le soir, en me dirigeant vers le domaine Hyuuga.
_ Et j’aurais dû. Même par erreur, j’aurais peu regretté ta mort.
Arrivé devant lui, à sa hauteur, j’observai ses traits. Il n’était plus grand que moi que de quelques centimètres, mais cela sonnait comme une victoire pour lui. La peau aussi blanche que le mienne, seul son regard habituellement critique faisait de lui un être semblant opportun et dédaigneux.
_ Tu n’as pas changé, Hyuuga.
_ Que viens-tu chercher ici, Uchiha ? Si tu n’es ni venu détruire, ni venu tuer…
_ Oh mais, qui a dis que je n’tuerais pas ?
Souriant à la vue de son regard de nouveau surpris, je l’écartai d’un simple geste, l’expulsant contre le mûr à dix mètres de là. M’engageant dans les escaliers, je fis en sorte de couper l’accès en provoquant un éboulement.
« Me voilà dans l’enceinte d’un hôpital militaire, rempli de soldats…Je suis repéré, pensais-je. Je dois l’éliminer vite, avant que d’autres ne mettent la main sur elle. »
Troisième étage. Tout en observant l’horloge accroché au mûr – elle affichait 6h17 – je m’engageai dans un des nombreux et sinueux couloirs.
« Cet hôpital est bien plus grand que celui de Konoha…Il a sûrement été reconstruit en vue de la guerre… »
Par une fenêtre, je vis le sable du Kage se rapprocher dangereusement de cette partie du village. Il ne me restait que peu de temps, et, parcourant les chambres à la volée, je me mis à réfléchir sur la situation : j’avais pénétré Suna sans encombre, mais avais accédé à l’hôpital en me faisant repérer par un habitant de Konoha à ma seule aura. Je n’avais pas pensé que l’on aurait pu me reconnaitre, et désormais coincé dans cet immense bâtiment, les gardes du dessous en alerte, je pouvais être à tout moment arrêté bêtement…D’autant plus que Sakura se rapprochait de l’hôpital…
Les mûrs de cet étage étaient étrangement sombres. Des barres de fers laissaient penser que les portes avaient été arrachées, et le sol était étonnamment luisant.
Et au fond, derrière une fenêtre, une silhouette. Grande et fine, elle me scrutait d’un œil amusé, puis s’engagea dans l’escalier, sa cape voletant sur son épaule…
_L’Akatsuki ? M’exclamais-je.
Alors sans réfléchir, j’empruntai l’escalier le plus proche de moi. Avant d’ouvrir les portes du quatrième étage, j’écoutai. Un tumulte horrifiant s’en échappais. Cet étage était clairement habité par des centaines de personnes. Ou bien ceux des étages inférieurs avaient-ils été évacués ?
Peu m’importais.
« Si je ne la trouve pas avant… » Me disais-je sans cesse.
Ouvrant les portes, des regards effrayés se tournèrent vers moi. Des visages pâlirent à vue d’œil, d’autres se décomposèrent…
Et le vacarme commença, et les gens alertaient en criant mon arrivée. Dégainant mon sabre, je tuais ceux qui tentaient puérilement de me retenir.
_ Je n’ai pas le temps…Disais-je.
Moi-même affolé par ce chaos ambiant, contrastant avec le calme des rues, je me mis presque à courir pour tenter de trouver ma cible. Cette tâche me semblait impossible, insurmontable. Et c’est à ce moment-là qu’apparut dans un brisement de fenêtre, tout juste derrière moi, une jeune fille essoufflée.
« Sakura… »
_ Ne panique pas, dis-je alors qu’elle brandissait de nouveau sa hache, vers des patients. Gaara ne fera rien tant que nous sommes dans l’enceinte de l’hôpital.
_ Nous n’sommes pas seuls, dit-elle calmement. Akatsuki a infiltré…
_ Je sais.
Dans ce chaos qui semblait surréaliste, parmi les seuls Eisei-nins présents, les armes en mains, se distinguait une personne…Les cheveux semblant déteints, des traces étranges sur ses joues…Naruto me contemplé comme horrifié à ma vue.
_ Oh! Cria une voix derrière nous...
Je me retournai mais bien trop tard…
_ Grand front, ça faisait longtemps !
Elle avait abandonné ses tenues violines pour une tenue bien plus classique : un simple pantalon retenu par des bandes noires, et un col-roulé tout aussi sombre. Dans un souffle étrangement puissant, je me retrouvai dans l’étage d’en dessous, ayant traversé le sol, un trou béant dans le plafond. Parmi les ruines, des malades qui criaient de peur.
Sakura se releva, le regard tourné vers moi.
_ Qu’est-ce que j’fais ?
Nous n’avions pas été préparés à cette intervention. Sans que je lui réponde, elle se releva, me confiant son arme, et se précipita vers notre cible, coincée entre les gravas.
Le sable s’infiltra alors dans le bâtiment, et pris forme humaine juste devant Sakura. La voix du Kazekage, dans ce tumulte, résonna entre les mûrs qui tremblaient déjà.
_ Ne faites pas de mal aux exilés, entendis-je. Nous vous laisserons partir sans encombre si vous renoncez à votre quête.
_SAKURA ! Criais-je. RECULE !
A ce moment-là, je n’sais pourquoi je m’étais inquiétée pour elle, mais ce n’était ni un Eisei-nin, ni le clone de sable de Gaara qui l’arrêta, mais bien la silhouette noire de Yamanaka qui la frappa d’un puissant coup de pied au ventre, lui coupant le souffle.
_ Tu n’partiras pas aussi facilement ! Cria la blonde.
Je m’éclipsai derrière le clone de sable, mais j’entendis, d'une voix rauque :
_ Comme tu es prévisible, Uchiha…
Une première explosion retentit tout juste à l’endroit que je venais de quitter, laissant un trou béant dans le sol, et sur les murs. L’agitation était telle que les patients couraient de partout, me bousculant sans savoir qui j'étais. Les débris voletaient, la poussière se propageait.
Puis, sans savoir pourquoi, Sakura tomba à la renverse, ses jambes en l'air, comme retenues par une main invisible. Prise par surprise, le chakra qu’elle avait concentré dans l'attaque qu’elle était sur le point de lancer se déploya d'un coup. Il partit dans tous les sens. Je ne vis plus Ino, et Naruto disparus en même temps que le compagnon de Yamanaka, alors que l’explosion avait ravagé les couloirs de l'hôpital. Le sol se déroba de nouveau sous Sakura et une partie de l'entrée de l'étage se détruisit en mille morceaux. Le toit s'effondra par endroit, et les cris des touchés retentissaient encore. Haruno, toujours suspendue en l'air, sans pouvoir se débarrasser du mystérieux pouvoir qu'avait suscité cette technique, semblait plus perdue que jamais.

Il n'y eut plus aucun bruit. J'entendis des pas derrière moi. Des patients fuyaient, d’autres s’immobilisèrent...Mais je pu apercevoir parmi ces centaines de malades, de civils et de soldats... Un regard... Celui d'Hinata...

« Mon dieu...

Je ne marche plus... Je…

Je vole? »

Mon infiltration avait été un échec. Mais il ne fallait pas que je me fasse attraper par quiconque.
Je vis la jeune Yamanaka immobile, me regarder d’un air malin, depuis l’étage du dessus.
Mais Ino s’arrêta soudainement, alors qu’elle se dirigeait vers Sakura. Une brise qui s’engouffra par la fenêtre aux verres brisés…Elle regarde au dehors. Le soleil semblait caché par des nuages -mais, en y réfléchissant, n’y avait-il pas aucun nuages dans le désert?

Pas deux secondes s’écoulèrent : Ino fronça les sourcils, et fit un bond gigantesque vers le quatrième étage en passant par le trou du plafond, aidée par son acolyte Nara ; nous, toujours suspendus, retombions alors que les murs se mirent à vibrer de plus bel…Et que le sable frappai brusquement l’édifice de plein fouet. Je retombai sur mon épaule blaisée par le kunai de Neji, mais fut protéger par le mur au dessous duquel j’avais atterris, faisant office de coupe-vent. J’observais la scène de l’intérieur, plus en alerte que jamais.
« La Hyuuga…, me disais-je. Je n'peux pas la tuer maintenant! »

Résigné, et libéré de cette force surnaturelle, j'empoignai Sakura: l'invocation inversée fit son effet. Je me sentis ballotté un long moment, tandis que les cris, la poussière et le tumulte de l'hôpital disparaissait pour laisser place au Néant.




Premier chapitre, un peu mitigé. Je n'pouvais commencer cette fan-fiction "calmement", il me fallait introduire l'histoire non lors de la destruction de Konoha, par soucis de commodité.
Donc: Sasuke infiltre Suna, veut éliminer sa proie pour enfin commencer sa "grande quête". Désireux de se débarrasser de Sakura, il l'envoie jouer les bouc-émissaires. Ça n'fonctionne pas, et c'est dommage! 8-)
J'aimerai vos appréciations les gens! =D




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