Fiction: Reflet [Les deux Kakashi Hatake]

- Ceci est la réécriture de ma fanfiction "Les deux Kakashi Hatake" - Kakashi Hatake. Un nom, une âme pour deux êtres. Ils se complètent et pourtant ils l'ignorent tous les deux. Mais ils vont savoir. Ils vont se rencontrer, c'était écrit, c'était obligé. Car jamais deux être n'ont étés aussi liés.
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Tayame Hatake (Masculin), le 22/04/2013
Hello !
Voici donc la réécriture de ma fanfiction "Les deux Kakashi Hatake". J'ai changé toute l'écriture, quelques détails mais j'ai gardé la même histoire, la même intrigue. Genre le même truc en nouvelle version.
En espérant que vous preniez plaisir à la lire,
Tayame Hatake.




Chapitre 4: Tu ne peux pas me fuir



Dans la pièce ronde, éclairée du soleil d'un beau mois d'été, quatre personnes étaient présentes. Trois adultes étaient debout et l'enfant était assis, sur le bureau où trônaient encore quelques formulaires à moitié remplis. Tous semblaient pétrifiés, la bouche à peine ouverte ou pincée et les yeux écarquillés. Une lettre, qu'une jeune femme blonde dont l'apparence était trompeuse, tomba de sa main trop raide de surprise, se posant sur le sol avec la délicatesse d'une plume. Plus un souffle ne se faisait entendre, le silence était retombé après la lecture de Tsunade. On aurait pu croire que le temps s'était stoppé.
Puis, soudainement, comme un mort qu'on réanime, le jeune homme assis sur le bureau, sauta et atteignit le sol. Sa tête était baissée. Machinalement, il attrapa le morceau de tissu qui siégeait près de lui, lorsqu'il était sur le bureau. C'était un masque de tissu, d'un bleu foncé presque noir. Le serrant dans son poing, il hésita une seconde avant de se diriger vers la porte. Lorsqu'il arriva au niveau du Ninja copieur, il ne put continuer à avancer car la poigne lourde et ferme de celui-ci avait attrapé son épaule.
- Lâchez moi.
L'autre Kakashi ne répondit pas et ne le lâcha pas pour autant. Il réédita sa demande :
- Lâchez moi.
Sans plus de succès car l'adulte était resté de marbre, les lèvres entrouvertes qui avaient faiblement remué comme s'il était dur le point de dire quelque chose mais que les mots ne parvenaient pas à sortir. L'adolescent se crispa de colère. Il avait envie de hurler qu'on le laisse tranquille, en paix pour qu'il puisse réfléchir.

Autour de lui, l'air crépita dans des petits claquements comme des minuscules explosions invisibles. La tension augmenta en flèche dans la pièce et l'air sembla se comprimer. Tout à coup, le bruit d'un coup de fouet retentit dans l'air et un petit éclair fendit brièvement la pièce, pile entre les deux individus qui se ressemblaient tant.
Puis un autre suivit, à quelques centimètres du premier. Et encore un autre. Mais personne ne bougea d'un poil, stupéfiés.
Alors l'adolescent attrapa le poignet qui retenait son épaule, s'en dégageant d'un geste violent, ses yeux dévorants de rage. Il ne put se retenir de balancer un brusque coup de pied vers le ventre du Ninja qui esquiva furtivement sur le côté. Le jeune Kakashi profita de l'occasion pour fuir vers la porte qu'il ouvrit brutalement pour la claquer, une fois franchie.

Il dévala les escaliers en spirale, bousculant sans ménagement une jeune femme qui avait eu le malheur de passer par là. L'air chaud le frappa doucereusement lorsqu'il se retrouva à l'air libre. Un brin essoufflé après sa course, il pinça les lèvres. Le tissu bleu du masque lui chatouilla la paume et il lui jeta un regard.
C'était une sensation étrange qui se faufila dans ses entrailles. Kakashi plissa ses yeux et l'enfila d'un geste. Il ressentait une insolite impression de sécurité avec le port de ce tissu bleu sur son visage. Comme s'il se protégeait de ce monde inconnu.

Maintenant qu'il était sortit du bâtiment qu'il avait tant voulu fuir, il se sentait perdu, se demanda s'il ne fallait pas y revenir. Mais il chassa rapidement cette idée de sa tête et se mit à errer au hasard. Le village semblait en période de fête tant il y avait du monde. Une fanfare joyeuse s'élevait de nulle part et un grand groupement de ce qu'il semblait être des forains se dressait devant lui.
Il continua sa route, regardant vaguement les attractions.
Des éclats de voix attirèrent son attention. Près de lui, un groupe de trois enfants qui devaient avoir un ou deux ans de moins que lui se disputaient. Ils faisaient assez tâche dans le décor festif.
Une fille aux longs cheveux blond criait sur un brun à l'air boudeur et ennuyé. Le troisième, regardait indifféremment la scène, dévorant un paquet de chips.
Kakashi s'approcha discrètement, curieux, mais un petit cailloux se mit en travers de son chemin et il glissa.
Dans sa chute il se rattrapa au dernier moment en s'accrochant à l'écharpe du petit... À forte carrure tandis que la fille se précipitait à son secours et le redressa gentiment.
- Euh... Merci.
Les trois enfants le dévisageaient. Gêné, il détourna le regard et recula timidement jusqu'à ce que le brun s'exclame :
- Mais... Enfin ! Tu ressembles à...
- Au sensei de l'équipe sept ! coupa la fille
Embarrassé, il murmura :
- Désolé, je dois vous laisser... Merci de m'avoir euh... Rattrapé.
Et il s'écarta du groupe, se dirigeant vers la lisière d'une forêt



Dans le bureau de la princesse des limaces, Kakashi se passa une main sur le front et dégagea ses cheveux. Il jeta un regard vers les deux Sannins qui étaient abasourdis.
La seule chose que réussit à dire Tsunade fut :
- Euh... Ça va ?
Kakashi acquiesça. Jiraya prit la parole :
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de le laisser gambader comme ça dehors. Il faudrait le ramener ici...
Kakashi eut soudain une idée et ferma les yeux, se concentrant intensément. Une vision aux bords flous s'imposa à son esprit. Il voyait vaguement le village... Le côté ouest, où les forains s'étaient installés... La forêt, d'un vert profond... Et soudain il le vit. Son double, marchant dans les sous bois. Il se concentra encore, sentant qu'il pouvait aller encore plus loin... plus loin...
Encore plus loin.
Et sans qu'il s'y attende, se surprenant lui-même, un instant plus tard, il était rentré dans la tête de l'adolescent, s'incrustant dans son esprit, ressentant ses émotions, sentit la branche qui effleura le bras de son clone qui lui, s'était accroupit, la main crispée sur sa tempe.
Une explosion de douleur s'empara de sa tête, de leur tête.

Kakashi Hatake rouvrit les yeux subitement.
- Il est dans la forêt, 10 degrés sur la gauche et 2 mètres devant le point 12.8.

Jiraya fronça les sourcils, légèrement désarçonné mais se reprit vite :
- Ok, je vais le chercher.
Avant que Tsunade et Kakashi, interloqués ne parlent, l'ermite haussa les épaules et dit :
- Il a prit ton masque, j'imagine que tu veux pas sortir comme ça ?
Le Junin lui sourit faiblement et Jiraya sortit comme il était entré : par la fenêtre.

Sans dire un mot, Kakashi s'accouda à cette même fenêtre et ses yeux se perdirent dans le vide en contemplant le village de Konoha, paisible et plein d'énergie, calme et joyeux. Tsunade s'approcha de lui et posa une main apaisante sur son épaule en sourit d'un air rassurant quoiqu'un peu crispé. Le ninja lui accorda à peine un regard, soupirant d'un air nostalgique.
- Hey ! Ça n'a pas l'air d'aller fort !
Il haussa un sourcil en la regarda et elle se traita mentalement d'idiote.

C'est après quelques minutes de silence, gênées pour Tsunade, pensives pour Kakashi, que ce dernier prit la parole :
- Je suis... Simplement blessé que... Que mon père ne m'ait pas jugé capable de le comprendre alors qu'après tout, je suis son fils... Et sans doute vexé d'être abandonné aussi facilement.
Tsunade déglutit.


Elle avait connu Sakumo alors qu'elle était Jonnin, déjà connue sous le nom de Sannin légendaire.
Croc blanc, lui, était une légende.
C'était lui qui avait dirigé leur équipe, un jour où Sarutobi avait été réquisitionné.
Le souvenir qu'elle avait de lui, alors qu'elle n'était qu'une jeune adulte était un homme sûr de lui, courageux, incroyablement fort qui aimait parler de son fils. Un homme plein de souffrances aussi. Ils n'avaient pas beaucoup d'écart d'âge pourtant, on sentait que cet homme là avait vécu. Vécu la misère, la souffrance et pourtant avait continué. Il lui avait fait plutôt forte impression et avait conquis son admiration.
Quelques années plus tard, comme tout le village, elle apprit sa disgrâce. Juste parce qu'il avait eu un élan d'humanité.
Oh, évidemment, tous n'étaient pas d'accord avec ce que cet homme avait subi mais ils étaient en si faible nombre qu'ils se taisaient, par peur de se faire taire. Les dirigeants du village eux-mêmes , malgré la volonté du Troisième, avaient soutenu la colère de son peuple envers le grand, le loyal Sakumo, celui qui avait tant fait pour eux. Ils avaient rejeté l'échec de la mission sur Croc Blanc alors que le manque de renseignements sur l'ennemi avait été leur lacune, alors qu'ils savaient qu'ils envoyaient cette équipe-là à la mort. Mais le chef de cette mission en avait décidé autrement et c'est par la mort qu'il se donna que tout se solda.

C'est elle, Jiraya et d'autres qui avaient trouvé le gamin, debout, surplombant le cadavre.
Ils s'étaient approchés leur souffle coupé, vers le corps, le petit garçon n'ayant pas esquissé un geste, comme plongé dans un autre monde : ils n'avaient pas tout de suite pu voir l'expression de son visage avec le contre-jour.
Le ciel de ce matin-là avait été gris et la lumière, blafarde, éclairait la scène figée.
Une petite flaque écarlate près de la poitrine, les cheveux blancs en bataille et les lèvres à peines entrouvertes : même pas un petit sourire amer ne soulevait ses lèvres. Ses yeux étaient ouverts et tout le monde pouvait voir qu'il n'y avait pas eu de larmes baignant les pupilles grises.
Un ninja ne pleure pas.
Tsunade, cependant n'avait pas pu s'empêcher d'avoir un coup au coeur.
Un ninja qui se suicidait ce n'était pas si étonnant, quoique rare. Car on était sensé servir le pays jusqu'à la fin, la vraie. C'était mal vu de se suicider chez les ninjas. Mais un ninja qui s'était suicidé avec ce visage impassible, sans aucune émotion sur le visage, sans lettre à côté de son corps raide et froid ? Sans aucune larme qui semblait avoir perlé, sans aucun regret ni douleur, ni même délivrance ou bonheur visible de quitter ainsi ce monde ? Mort comme un insignifiant, lui Croc Blanc de Konoha.
Tout ça à cause de ce gouvernement corrompu, ces civils qui ne comprennent rien, à cause de ces lois... Ces lois... !
Mais qui donc étaient les monstres, ici dans ce bas-monde ?
Elle avait détourné les yeux, où les larmes menaçaient de poindre quand Jiraya avait posé une main sur son épaule.
Elle, accroupie, avait alors levé les yeux vers le petit bonhomme, statufié, coupé du monde.

Elle avait eu un nouveau coup au coeur.
Les traits et le visage fin, c'était le portrait craché de son père. Et si seulement ça avait pu être seulement son visage. Non, ça avait été son expression : la froideur qui émanait de lui, la bouche entrouverte, les yeux seulement à demi-clos.
Il n'avait pas pleuré.
Ses yeux étaient aussi secs que ceux de Sakumo, un air aussi las et fatigué que le Croc Blanc.
C'était juste un océan gris où pleuvait la douleur, où la souffrance et la dureté remplissait le lac de ses prunelles.

Ce jour-là, Tsunade avait pleuré sur la pierre tombale. Un peu, pas trop car elle était ninja. Mais un peu quand même.
Qu'allait devenir ce petit bout d'homme, si noirci déjà ?

Mais elle ne s'en ai pas soucié longtemps. Car peu de temps après, les conséquences de la mission "ratée" de Sakumo frappait déjà aux portes de Konoha. Et son frère puis son amour mort, elle s'en est allée, comme ses camarades éparpillés elle ne savait où.



Jiraya avait descendu rapidement le village, passant de toit en toit, trop rapidement pour qu'on ne puisse distinguer autre chose qu'une ombre furtive.
Il s'arrêta un court instant sur les tuiles rouges afin de s'élancer, attrapant fermement la branche d'un arbre et d'y grimper, pour s'élancer à nouveau vers un pin robuste, où s'étalait la lisière de la forêt. À peine ses pieds tâtaient le tronc qu'il s'élançait à nouveau.
Ses pensées tourbillonnaient aussi vite que lui dans sa tête.
Sakumo... Qu'avait-il fait ?
Un clonage humain !
- Putain, Sakumo... Siffla-t-il entre ses dents
Il n'arrivait pas à croire que ce ninja si fort aie pu faire cela... À son fils ! Kakashi aurait pu en mourir ! Et pour avoir quoi en résultat ? Qu'il meure une fois dans l'autre monde laissant un enfant tout seul, encore !
Quel impossible crétin !
Et Orochimaru... Pourquoi ces jutsus ? Qu'avait-il eu derrière la tête... Et quelles conséquences sont encore à découvrir ?

Il se réceptionna sur une branche épaisse et plissa les yeux, essayant de distinguer le garçon. Une touffe de cheveux clairs attira son attention et il se redirigea vers le sud.
- Mais... Que ?
Ce n'était pas l'autre Kakashi qu'il avait trouvé mais une jeune kunoichi de Konoha, une Yamanaka à n'en pas douter.
Mince ! Il avait dû être abusé par le soleil, à voir du blond au lieu du gris.
Les trois gosses levèrent les yeux vers l'étrange personnage juché sur un chêne.
- Maître Jiraya ? Mais que faites vous ici ? s'exclama le petit Nara
- Je cherche quelqu'un. Auriez vous vu un adolescent, assez grand, cheveux gris, masque bleu, vêtu en civil ?
- Vous voulez dire celui qui ressemble comme deux gouttes d'eau au professeur Kakashi, de l'équipe 7 ? On le pistait. Vous avez l'air d'en savoir pas mal sur le sujet... Dites nous en un peu plus et nous vous aiderons peut-être ! dit Ino
- Hé gamine, tu ne manques pas de cran ! Ça me plaît. Mais sachez que je peux très bien le trouver sans votre aide car je ne compte pas vous dire quoique ce soit !
Il s'accroupit, et se lança sur une branche plus haute, à la manière d'une sauterelle... Ou d'un crapaud.
- Mais... ! s'écria la blonde
- Sachez juste que vous venez de vous fourrer dans une affaire qui doit rester secrète tant qu'elle n'est pas un peu plus éclaircie. Essayez de ne pas ébruiter tout ça... Et au fait, ajouta-t-il avec un sourire mutin alors qu'il allait repartir, je ne vous interdit pas de ma suivre si vous en êtes capables.
Puis le vieil ermite disparut comme un coup de vent.
- Aaah ! Chôji, Shikamaru ! Vite ! Il ne faut pas le laisser filer !



Ce mal de tête avait enfin disparu... Cette douleur qu'il avait ressenti, qu'était-ce ? Il y avait eu une grosse pression derrière les globes oculaires et puis l'instant d'après... Une explosion de douleur, comme si, à l'intérieur de son crâne, quelqu'un était entré aussi délicatement qu'une tornade enragée, dévastant tout sur son passage.
Après, un trou noir : il semblait qu'il s'était évanoui. Il se souvenait s'être relevé, la tête bourdonnante et les membres endoloris. Essayant le filet de bave de sa joue engourdie après avoir baissé son masque, il s'était assis sur un vieux tronc, la tête entre les mains.
Un doux clapotis était parvenu à ses oreilles, faisant frémir son corps raide. Il s'était courageusement dirigé vers le son, jouant de sa bonne ouïe, et avait découvert le cours d'eau perdu au milieu de ce doux et luxuriant jet de verdure.
En rafraichissant ses traits tirés et trempant le masque humide dans l'eau tiède, il s'était demandé, bon sang, ce qu'il foutait ici !
Il était complètement perdu... Que fallait-il faire ? À quel point se sentait-il atteint ? Comment devait-il le prendre ?
Tant de questions sans réponses qui lui mettaient la rage au coeur et l'envie de crier son malheur au monde.
Un bruit de grincement d'arbre puis de raclement sourd sur le sol suivit de bruissement dans les feuilles le fit se redresser.
Il remit son masque humide - c'était très désagréable mais tant pis -, et se retourna calmement.
- Hé ! Il y a quelqu'un ? demanda t-il sans agressivité
Un jeune garçon, sortit alors des buissons, surprenant Kakashi qui ne l'avait absolument pas vu.
- Alàlà... Dans quelle galère s'est-on fourré ? dit-il, un sourire en coin, d'une voix lasse aux accents légèrement amusés.
Aussi soudainement, une fille venant des arbres atterrit sur sa gauche avec légèreté sur le sol. Puis le dernier sortit du derrière d'un tronc.
Kakashi déglutit en remarquant qu'il l'avaient encerclé. Il reconnu les trois gamins qu'il avait rencontré un peu plus tôt. Il retint son souffle, s'attendant à quelque chose, n'importe quoi.
Mais il fut quand même surpris quand une voix grave et forte s'éleva d'un arbre :
- Ces jeunes alors ! Même pas capable de faire une filature correctement ! Dire que vous vous êtes fait griller par quelqu'un qui n'est même pas ninja !
- Pas un nin... ! Quoi ?



J'espère que vous avez aimé !
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Tayame Hatake




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