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Fiction: L'Appel de l'Origine

Petite fille au yeux crépusculaires et aux cheveux de jais... Tout ce noir, tout ce rouge, toute cette souffrance... te voilà perdue dans les ténèbres, dans l'ombre de ces créatures abominables... Pauvre petite, ces primates sont vraiment bêtes, n'est ce pas...? Cet humain... Ce garçon aux yeux et aux cheveux d'ébène... Cet enfant maudit par son clan... Serait-il celui qui délivrera ce monde...? Toute cette délivrance pourrait t'apporter bien plus de souffrance que tu ne l'aurais souhaité...
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Rasylpha (Féminin), le 19/07/2012
Bon je suis partie sur ma lancée pour poster directement le suivant chapitre! En espérant que vous le trouverez également assez fournies, je vous souhaite une bonne lecture :)



Chapitre 5: Chaleur du passé et Vérité de l'instant



Les regrets des souvenirs que l'on ne peut plus revivre...

Cette réalité la rattrapa durement quand les barreaux de sa prison d'acier grincèrent, laissant entrer deux ninjas médecins. Elle n'en reconnaissait aucun, contrairement au précédent.
Tous deux étaient en blouse blanche, leurs visages dissimulés derrière des masques de médecine.

Elle n'est désormais plus qu'une poupée aux mains de savants fous.

Ses entraves lui lacèrent les poignets, son visage tuméfié reprend une couleur jaunâtre, ses épaules cicatrisent difficilement, et son ventre commence à dégonfler.
La vue basse, elle arrive tout juste à discerner leur silhouette.
Son ventre gronde sous les ecchymoses, combien de temps cela fait-il qu'elle n'a rien mangé ?

« Bon, voilà le cas dont je t'ai parlé. Comme tu peux le voir, les analyses convergent sur l'hypothèse de la grande créature de la nuit. Ce qui démontre que notre prisonnière n'est pas humaine, ce qui nous pose ce problème ; Comment peut-elle avoir cette apparence, d'après toi ? Quel lien peut elle avoir avec ce monstre ? Et surtout, comment peut-elle passer pour aussi chétive et laisser sortir ensuite une créature aussi terrible que les nuits précédentes ?
-Mh... Ce sujet est un vrai casse-tête, on n'a jamais vu de tels cas auparavant ?
-Quelques uns ont été signalés, très rares, dans des villages isolés et bien trop loins pour qu'ils aient un lien direct avec le sujet actuel. D'ailleurs, en regardant dans les archives, le dernier date de dix ans.
-Mh... Et ces cas n'ont jamais été repérés une seule fois à Konoha.
-Non, comme tu peux le constater, c'est la première fois qu'on voit ça. Ça nous embête bien d'ailleurs, on aurait su réagir autrement.
-Au moins maintenant nous saurons. Mais nous pouvons être sûrs d'une chose, c'est que l'hypothèse de la maladie est à écarter.
-Et pourquoi donc ?
-Enfin tu as regardé dans les archives ? Tu as donc dû voir les géniteurs du sujet. Sa mère est morte en couche, en raison d'une hémorragie trop importante. Et son père est mort il y a plusieurs années en servant Konoha, durant une mission en mer, lors d'une escale sur la terre ferme.
-Mais son corps n'a jamais été retrouvé !
-Justement, il se trouve qu'il demeure lui aussi aux archives. Après avoir retrouvé son corps, les autorités ont décidé de le garder enfermé pour éviter tous risques d'épidémies ou de malédictions. Autant dire qu'ils l'ont manipulé avec beaucoup de précautions.
-Mais enfin, je ne comprends pas ! Comment un cadavre peut-il être dangereux à ce point ? Et dans ce cas, pourquoi l'avoir ramené à Konoha ?!
-Justement ! Après avoir travaillé sur les causes du décès du père du sujet ''San Ryû'', j'ai de quoi satisfaire ta curiosité. Mais autant te dire que c'est bien gardé. Seul quelqu'un travaillant sur le sujet actuel, un cas délicat, peut être au courant, comme toi.
-C'est si grave que ça ? Même après dix ans ?
-Et même après avoir été congelé, oui. Pourquoi avoir ramené ce corps devenu dangereux après sa mort est la question. Jamais, dans l'histoire des ninjas, un cadavre aussi dangereux sans artifices militaires, n'avait pu être observé. Ce corps contient quelque chose, quoi exactement ? Je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que le corps a été signalé par un villageois, sa fille l'avait trouvé au milieu de la forêt, gisant au sol. Elle a cru qu'il était encore vivant et voulait l'aider, elle l'a ramassé et l'a ramené près de chez elle. A peine commençait-elle à voir sa maison qu'elle s'est effondrée. Quand les forces médicales de Konoha sont intervenues, trois jours plus tard, elle était déjà morte. Et dans sa souffrance, une nécrose de ses membres avait été constaté.
-Mais c'est horrible ! Pauvre famille. Et le père de la victime ?
-Il est mort dans les même circonstances tragiques quelques minutes après l'arrivée des forces de Konoha. Autant dire que nous n'avions jamais vu autant d'horreur en une journée. Le cadavre du père était dans un état avancé après quatre jours, et pourtant le sang ruisselait encore par les pores. Son corps était complètement rouge et l'odeur insurmontable.
-Mais comment tu sais tout ça ?
-Je te l'ai dit, j'ai travaillé sur cette mission. Je me suis d'ailleurs chargé du rapport, il a été placé avec le macchabée. Nous avons dû totalement nous couvrir pour ne pas subir le même sort que ces personnes.
-Et les corps contaminés justement ?
-Ils ont été eux aussi ramenés par précaution. Une cellule cryogénisée a été spécialement conçue, sécurisée et fortifiée pour ces trois corps. Autant dire que les autorités ont été contraintes de gardé tout ça secret pour ne pas ameuter tout le village.
-C'est logique. Et tu as pu faire d'autres constatations ?
-Il s'agit là d'une forme de maladie grave, jamais connue et vu auparavant. Tout ce que j'ai pu constater c'est qu'un simple contact avec la victime suffit à la contamination. Cela entraîne un changement d'acidité du sang qui se met à suinter par tous les pores de la peau, une nécrose des membres et une décomposition accélérée des organes internes qui se dissolvent dans leur propre sang. Comment le père de la victime a été contaminé ? Je n'en sais rien. Mais le seul point commun que le sujet a avec son père est l'acidité du sang, elle n'a aucune nécrose et ne se porte mal qu'à cause des mauvais traitements de la prison.
-Étant donné la virulence de la maladie ainsi que le caractère très peu connu de sa transmission et de son apparition, j'ai un peu de mal à penser qu'elle ne soit pas une éventuelle porteuse saine.
-Après avoir bien examiné les antécédents du père, je peux te dire qu'elle n'en est pas porteuse, car cette souche inconnue de virus tue systématiquement son porteur en moins d'une semaine, hors elle est en prison depuis quinze jours maintenant. D'autant plus que l'ADN du père est malgré tout parfaitement normal, alors que le sien diffère étrangement. De plus, les ninjas qui l'ont capturé n'ont aucun symptôme.
-Vraiment ? Peut être que cette maladie est également génétique ? Après tout, des facteurs héréditaires comme ceux-ci peuvent sauter sur plusieurs générations ?
-Certes, mais la, la distinction entre cette souche virale et l'ADN de cette fille est nette, seul le pH du sang est commun aux deux.
-Fichue génétique... Pourquoi faut-il qu'on nous refile un cas pareil ?
-Hé bien ? Tu ne veux plus trouver la réponse ?
-Si bien sûr, mais là... A part l'acidité du sang, quel lien veux-tu faire entre la maladie qui a tué le père et le sujet ?
-Justement, ce lien est une piste qui nous permet déjà de savoir qu'elle n'est pas porteuse de cette maladie mortelle, car sinon ses organes se seraient liquéfiés dans leur sang et ses membres seraient tombés également.
-Mh... Hors sujet et par simple curiosité, on a donné un nom à ce phénomène ?
-On a donné le nom du père du sujet ainsi que la caractéristique de cette souche. Koshinegen, un dangereux fléau à ne surtout pas sortir de la cellule spécialisée. Une malédiction dont la victime voit la fin, dont elle se voit flétrir et mourir.
-Bon sang, son père a vraiment dû en baver... Enfin il nous a quand même offert un merveilleux sujet de travail.
-C'est bien vrai. Sinon, tu as observé d'autres choses étranges chez elle ?
-Heu... Oui, il y a une marque étrange dans son cou, et elle descend tout le long de sa colonne vertébrale. On lui a passé un scanner pour voir ce qu'il en était, et je dois dire que c'était vraiment surprenant...
-Qu'as tu pu observer?
-En réalité sa colonne vertébrale ressort par la peau en étranges écailles noires, et des espèces de veines noires s'insinuent sous le derme. C'est vraiment bizarre, mais elle n'a pas l'air d'en souffrir, elle ne s'en ait jamais plaint. Apparemment, elle serait née avec cette déformation discale.
-Peut-on voir ?
-Bien sûr, il suffit de lui faire pencher la tête en avant et d'écarter les cheveux pour voir.
-Ça ne risque rien ? Non parce qu'un jeune ninja a perdu son bras en s’apprêtant juste à lui piquer l'épaule. Quand on a pour travail ce sujet, on doit prendre toutes les précautions nécessaires, même les plus infimes ou ridicules.
-Non non, c'est bon, les jounins ont pris leurs précautions en scellant son inconscient, car il serait l'origine de ces attaques involontaires.
-Parfait, voyons voir cette bizarrerie de la nature. Dit-il froidement comme un bête curieuse, faisant lentement pencher la tête de la jeune fille pour voir l'étrange marque siégeant dans son dos, remontant jusqu'à la nuque.
-Alors, tu vois ?
-Effectivement, je n'avais rien vu d'aussi étrange, tu as fait un prélèvement ?
-Bien sûr ! Il est dans mon laboratoire !
-Parfait, je l'analyserai après. En attendant je ferai aussi une analyse de sa salive et de sa peau.
-Sa peau a déjà été analysée et mis à part un très faible dosage en mélanines, il n'y a rien de suspect.
-Bien. Le dosage en mélanine est bas jusqu'à quel point ?
-Peu présent sur la peau, le manque de lumière ne doit pas être bien néfaste pour elle vu leur faible nombre.
-Et donc elle n'aime pas le soleil... Comme la créature de la nuit qui lançait ses attaques durant la pénombre...
-Effectivement, c'est un lien qui nous indique qu'un puissant éclairage pourrait également faire fuir le monstre.
-Certainement, je ferais tout de même une analyse de sa salive pour être certain de ces hypothèses, après quoi nous pourrons êtres sûrs d'avoir fait avancer cette affaire. Dit-il en lui faisant ouvrir la bouche, il plaça un tube de verre contre la paroi interne de sa joue pour en recueillir la salive.
-Bon, je crois qu'on a fait le tour.
-Oui, on a eu l'essentiel, je vais pouvoir faire mon analyse, après quoi on pourra déterminer beaucoup de choses, c'est parfait.
-Pauvre sujet, dire que sont père est mort d'une maladie à laquelle elle est peut être liée. Riait-il en partant.
-Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle mourra certainement une fois toute cette affaire réglée ! Dit l'autre en fermant la porte, le tube rangé dans sa manche.
-Pire ? Meilleur tu veux dire ! Cette créature monstrueuse est trop dangereuse pour le village, ce n'est que justice !
-Au moins on en a fini avec elle pour ce matin, bon débarras ! »

Les rires fusèrent ainsi en perdant de leur ampleur au fur et à mesure qu'ils s'éloignaient de sa cellule.
Épuisée par sa condition, et par le sceau apposé à son crâne, elle n'avait même pas eu la force de leur répondre qu'elle n'était pas un sujet d'expérience, mais bien une personne.

Avait-elle seulement la force d'y croire ?

« Papa... »

Par la plus abjecte des manière, elle avait fini par savoir la vérité à son sujet, l'horrible vérité...
Combien de temps avait duré sa souffrance ?
Combien de temps avait-il pu vivre sans souffrir?
Pendant combien de temps avait-elle pensé le revoir alors qu'il était déjà mort... ?

Était-elle coupable de son agonie ?
Qu'est-elle réellement... ?

« Papa... Pardon... »

La triste vérité insinuant à l'esprit que même de simples souvenirs heureux sont maintenant pour le disparu, une insulte de celui qui les porte. Voilà ce qu'un soupçon de conscience amène à endurer...
Le présent n'est voué qu'à l'élaboration de nos souvenirs, mais lorsque ce présent ne laisse rien entrevoir d'autre que du sang et des larmes, le passé et la nostalgie des souvenirs qu'il renferme devient alors un sanctuaire de sanglots.

« Hé ! Tu viens ? On va se faire une partie de pêche avec Sasuke ! Je suis sûre que cette fois, j'aurais le plus gros poisson !
-Et après on ira s'entraîner !
-Hu... Vous êtes tous les deux là ?
-Ben oui, pourquoi ? T'es pas content de nous voir ?
-Mh... ?
-Itachi ! Fît le plus petit, outré.
-Pardon, je suis occupé.
-Tu es ailleurs en ce moment... Tu ne veux plus pêcher ?
-Ce n'est pas ça, j'ai d'autres choses plus pressantes à faire.
-Mais tu avais dit... !
-J'ai terminé mon rapport, je dois le transmettre à l'Hokage.
-Tu reviendras après pour la partie de pêche ?
-Je ne pense pas. Vous n'aurez qu'à me dire qui a eu le plus gros poisson.
-Mais on comptait sur toi !
-Désolé Sasuke, une autre fois.
-Tu dis toujours ça, tu devrais essayer de changer de rengaine pour une fois...
-C'est vraiment si important ? Demanda la jeune fille.
-Oui.
-On n'a qu'à remettre ça un autre jour...
-Oui, en espérant qu'il ne se défile pas encore.
-...
-Itachi...
-Qu'est ce qu'il y a ?
-Tu es sûr que ça va ?
-Oui, pourquoi ?
-Tu as l'air ailleurs en ce moment... Quelque chose te tracasse ? Demanda San, inquiète.
-Non, il n'y a rien. Ne t'inquiète. Répondit-il en un beau sourire.
-Si tu le dis...
-Mh... J'espère que tu tiendras ta promesse cette fois !
-Bien sûr, on se fera cette partie de pêche ensemble. Dit-il en partant pour le quartier générale des forces spéciales. »

Il n'y eu plus jamais le moindre rire, ni de jeux, ni de pêche...

Cela avait été la dernière fois qu'elle avait eu le privilège de le voir. Pour Sasuke, Cela n'avait été que l'avant dernière, avant un entraînement aux kunais dans la forêt.

Seul le silence règne désormais.
L’écho des murs de la prison est le seul murmure audible.

Les souvenirs eux, sont la seule saveur de sa vie.

« Alors ?! Qu'est ce que t'en penses ?! C'est bon hein ?
-C'e... C'est chaud... C'est bon... Répondit-elle les joues rougissantes, la main gauche plaquée sur l'une d'elle.
-Et encore ! T'as pas goûté celui au poulet ! Répondit le blond en finissant son bol.
-C'est vrai que c'est bon, mais je trouve pas ça aussi extraordinaire moi.
-C'est parce que tu n'as pas la culture des ramens Sakura !
-Les ramens ? Une culture ? Il manquait plus que ça... »

Leur chamaillerie dura un certain temps. Ils étaient amusants à voir. Cela changeait des souvenirs ressassés. Eux aussi source d'une forme de bonheur et de réconfort, cet instant avait un goût différent de cette tristesse perpétuelle et de cette nostalgie.
Ce moment était lui aussi un rappel au temps où elle aussi pouvait connaître ce bonheur.

Un sourire, enfin.

Elle n'attendait que lui à Konoha, depuis tout ce temps. Depuis si longtemps. L'avait-il abandonné ?
Pour l'instant, en tout cas.

Ce gamin blond...
Etait-il là pour lui faire oublier cette si longue attente ?
Lui faire oublier la solitude et le mépris ?
Lui permettre de sourire de nouveau, après toutes ces années ?

Ce jour était comme elle, réchauffé par la flamme d'une personne différente et bienveillante.
Pour une fois, les souvenirs d'un lourd passé sont mis de côté pour laisser entrevoir un avenir moins pénible.



Un commentaire constructif svp? ^^



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