Fiction: Les lettres d'Itachi

Cette histoire prend place après la révélation des véritables intentions d'Itachi. Tsunade reçoit un étrange message qui lui promet des informations sur Itachi. Sasuke est aussi convié au rendez vous. Lors de la rencontre, une jeune femme dissimulée derrière un masque d'ANBU remet un paquet de lettres à Sasuke, écrites par Itachi lui-même.
Classé: -16I | Action/Aventure | Mots: 168957 | Comments: 83 | Favs: 68
Version imprimable
Aller au
elane. (Masculin), le 09/07/2012
Cette fiction s'attache à respecter au maximum le cadre original du monde de Naruto, ses personnages et ses évènements .
Et j'essaye au maximum de respecter l'équilibre des genres, si cher à Naruto, action, humour, aventure, suspense... peut-être même un soupçon de romance.
Bonne lecture.




Chapitre 8: Cinq ans



Les explications de Chance sur ses cinq ans... Et la suite du récit d'Itachi....

CINQ ANS

Comment mettre les mots en ordre pour expliquer ces cinq longues années. Elle a bien prévu un récit sous la forme d’un rapport des plus impersonnels qui aurait tout à fait convenu à un entretien privé avec Tsunade. Mais la présence de Vert et de Neige rend ce discours qu’elle a si bien préparé totalement caduque. Elle soupçonne
Tsunade de lui avoir imposé leur présence pour s’épargner le récit sans âme qu’elle a déjà eu bien du mal à construire car elle sait que ses anciens équipiers ne s’en contenteront pas.

Son regard balaye cette pièce qu’elle connaît tant. Le nombre de fois où elle a essayé de surprendre son grand frère et de capter son regard perdu sous les tonnes de papiers qui encombraient en permanence son bureau. Elle soupire et se rend compte que le seul son de son soupir envahit la pièce. Le plus grand silence règne dans le bureau de l’Hokage, ils attendent qu’elle commence dans un silence presque religieux.
Il faut donc qu’elle se décide :

- La dernière mission de l’équipe sept, ce terrifiant fiasco, fut le plus terrible échec que mon équipe ait jamais vécu. Elle marqua la fin de la fameuse équipe sept et ma mort présumée.

Neige affiche des signes de nervosité en repensant à cette dernière mission.

- A l’issue de cette mission, j’ai été grièvement blessée et j’ai passé plusieurs mois entre la vie et la mort au sein d’un hôpital ANBU sous une fausse identité. Quand je me suis totalement rétablie, j’ai appris que l’on m’avait fait passée pour morte, que Kuro était dissous, que de l’équipe sept, il ne restait plus que Kakashi et qu’Itachi avait dû se résoudre à accepter la mission de Danzo et était considéré comme un déserteur.

Sa voix a monté d’un cran, elle doit se calmer.

Cette mission est une nouvelle preuve de mes échecs et de ma cruelle incapacité à diriger une équipe. J’ai une nouvelle fois montré au monde mon obstination ridicule à croire que je peux diriger quoi que ce soit.
Ces mots, elle ne les prononce pas, mais tout son être les exprime, la honte éclate d’une lueur sombre dans ses yeux d’azur.
Elle prend le temps d’une profonde inspiration.

- Je n’avais pas le courage de me présenter à nouveau devant le village, devant Neige après cette horreur, je n’avais pas la force d’affronter mon nouvel et sanglant échec. Alors quand Danzo qui avait arrangé ma soit disant mort a voulu m’envoyer en mission d’infiltration dans le pays du sable qui était en train de fomenter un complot contre Konoha, je n’ai pas hésité.

- Chance ! Tu ne penses pas ce que tu dis, s’exclame Vert. Tu ne peux pas décemment penser une telle chose ! Tu es le meilleur capitaine que j’ai jamais eu…

- Avec Neige, vous êtes les seuls qui aient la capacité de juger mon travail, tout simplement parce que vous êtes les seuls à avoir survécu à mon flamboyant rôle de capitaine, dit-elle avec une ironie criante. Et regardons les choses en face, si vous avez survécu, c’est parce que vous êtes des génies, des shinobis hors du commun, vous auriez survécu à n’importe quelle mission, à n’importe quel capitaine, le pire comme le meilleur. Mes véritables juges sont ceux dont les noms sont gravés dans la pierre. J’ai été considéré par l’histoire comme un bon capitaine car j’ai accompli de nombreuses missions. Mais j’ai aussi plus de sang sur les mains que tous les capitaines de Kuro réunis.

- Tu n’as pas changé, tu assènes toujours avec autant d’aplomb tes « n’importes quoi », s’énerve Kakashi sous les regards éberlués de Vert et de Tsunade qui n’avaient pas l’habitude de le voir ainsi sortir des ses gonds. Premièrement si Gai et moi-même nous sommes ici aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à toi, tout génie que tu prétends que nous soyons, tu nous as sauvé la vie tellement souvent que je ne pourrais les compter ! Avant la dernière mission de l’équipe sept, tu n’avais pas perdu un seul des membres de ton équipe en plus de deux ans ! Notre dernière mission était une mission suicide, nous le savions et nous l’avions accepté, Chance. Et c’est un miracle que nous n’ayons pas eu plus de pertes. Tu as sauvé Itachi et jusqu’à ton retour je croyais que tu étais morte en me sauvant la vie !

La culpabilité qui transparaît dans la voix de Kakashi coupe le souffle de Chance qui n’ose se retourner pour affronter son regard.

- Et après ? demanda Tsunade pour rompre le silence qui commence à être particulièrement dense.

- J’ai découvert pièce par pièce un complot qui s’étendait à tout le pays du sable et qui avait été mis en place par l’Akatsuki. Avec l’aide d’Itachi, j’ai réussi à infiltrer l’organisation…

- Comment ?

- En tuant un de leur membre et en prenant sa place, pendant un temps du moins. Avec Itachi, nous avons fournis des rapports réguliers sur l’évolution de l’Akatsuki jusqu’à découvrir que l’origine du complot que nous avions dévoilé remontait à Madara Uchiha lui-même. Nous avons pu accumuler des preuves sur son implication dans la plupart des catastrophes, des attaques et des évènements les plus tragiques qui se sont déroulés à Konoha depuis des années. Il a attisé la haine entre les pays, fomenter nombre de complots à côté duquel celui que nous avions mis tant de temps à démonter pièce par pièce faisait pâle figure et qui ont été à l’origine de la dernière grande guerre. Il a soulevé la haine et la colère du clan Uchiha pendant des années pour les pousser à monter un coup d’état qui aurait affaibli Konoha a un moment crucial où le Sable et la Terre aurait pu attaquer un Konoha exsangue. C’est lui qui a déchaîné Kyubi sur Konoha qui a provoqué tant de pertes…

La voix de Chance a progressivement monté en puissance.

- Il a apporté la mort et la destruction à chacun de nous. Il a frappé en plein cœur chaque habitant de Konoha. Ce monstre est la menace la plus grande que Konoha puisse concevoir. Avec Itachi, nous avons patiemment rassemblé des renseignements et il y a un an, je pensais être prête et je l’ai affronté, seule.

Chance se tait une seconde revivant de plein fouet les souvenirs douloureux.

- J’ai fait preuve d’une incroyable naïveté et d’une stupidité encore plus grande. Il ne m’a pas seulement vaincu, il m’a humilié. Et s’il ne m’a pas tué c’était dans l’espoir d’obtenir des informations.

Sa voix tremble, c’est presque imperceptible mais ils sont entraînés à sentir la plus infime variation de la voix. Rien ne leur échappe. Chance se reprend et se ferme pour ne rien laisser filtrer dans la suite de son récit.

- La torture, la douleur, n’importe quel shinobi peut les gérer. Mais ça, c’était différent. En un mois, il m’avait complètement brisée et j’étais sur le point de lui révéler tout ce qu’il était en mesure de me demander. Absolument tout. Mais Itachi veillait et a réussi à me faire évader avant que je ne craque. Il m’a exposé son plan pour tuer Madara et ramener son frère au village. Il avait prévu son propre sacrifice dans un plan qui avait l’air sans faille. Mais non seulement Madara a survécu mais il a manipulé Sasuke pour le tourner contre Konoha.
Chance se force à s’arrêter une seconde, elle n’arrive pas à contrôler sa voix, sa colère, sa frustration devant le sacrifice inutile d’Itachi.

- Konoha doit mettre toutes ses forces en action pour tuer son plus puissant ennemi. Ce monstre, ce Madara Uchiha n’a qu’un but qui le ronge et l’obsède depuis des années, détruire Konoha. Nous devons tout mettre en œuvre pour l’anéantir !

Elle ne s’en rend pas compte, mais elle parle avec la même aura que son frère dégageait en tant que Quatrième. Vert et Neige affichent un petit sourire mêlant fierté et soulagement, c’est Chance, leur capitaine dans toute sa splendeur. Ces cinq ans ont apporté leur lot de souffrances et d’horreurs mais ils ne l’ont pas changé. Sur ces derniers mots, elle sort du bureau laissant l’Hokage un temps sans voix avant de se reprendre :

- Je rêve où elle vient de me donner un ordre…

LE CALME AVANT LA TEMPETE

A travers le nuage vaporeux qui entoure mes sens, j’ouvre un œil et détaille la chambre dans laquelle on m’a transporté. C’est une petite pièce aux murs blancs et vides. Seule une photo encadrée trône sur la petite table qui se trouve près du lit. Je me relève le plus doucement possible, chaque mouvement m’arrache un rictus de douleur.

- Tu ferais mieux de ne pas bouger.

Je manque de sursauter en entendant la voix de Chance. Je n’ai pas senti sa présence.

- Tout va bien, nous avons effacé les traces de ce qu’il s’est passé hier. Tu pourras retourner sans trop de problèmes chez toi quand tu seras complètement remis. J’ai parlé à ton père et je lui ai dit que tu étais en mission pour quelques jours. Le Doc viendra te voir régulièrement pour panser tes blessures.

Je prends le cadre d’une main que j’aimerai plus assuré. Le Quatrième doit avoir mon âge sur cette photo et affiche un sourire franc face à l’objectif. L’identité des deux enfants au regard si sérieux ne fait aucun doute.

- Le Doc avait raison, vous étiez tous les deux les élèves du Quatrième.

- Neige l’était, pas moi. J’étais juste sa petite sœur.

L’évidence me saute aux yeux, comment ai-je pu être aussi aveugle. Ils ont les mêmes yeux d’azur, les mêmes cheveux blonds. Chance est la petite sœur de l’ancien Hokage, j’enregistre l’information en silence.

- Je suis désolée du dénuement de cette pièce, mais je n’y ai pas mis un pied depuis la mort de Minato. Je t’ai apporté quelques anciennes affaires de mon frère, tes vêtements étaient en lambeau et couverts de sang.
Je ne l’ai même pas remarqué mais je flotte littéralement dans des vêtements bien trop grands pour moi. Chance me lance un regard un peu amusé.

- Je dois avouer que vous n’aviez pas vraiment la même carrure…

- N’embarrasse pas mon patient, Chance !

Le Doc fait son apparition dans la petite pièce et s’apprête à vérifier un à un mes bandages.

- Et ne disparaît pas avant que je n’aie vu l’état de ta jambe !

Elle atteint un large fauteuil qui fait face au lit d’une démarche lente et peu assurée, attendant son tour patiemment. Je me laisse manipuler sans un mot en refoulant les ondes mordantes qui m’envahissent à chacun des mouvements pourtant des plus délicats du Doc. Je constate que Chance ne bénéficie pas des mêmes largesses que moi de la part du Doc qui examine sa jambe avec un certain manque de délicatesse qui traduit assez bien sa colère envers son chef. Chance endure tout sans un mot mais son visage trahit la douleur.

- Chance, ça sert à quoi que je te rafistole tous les quatre matins si tu ne tiens absolument pas compte de mes conseils. Tu ne devais pas bouger pendant une semaine encore. Pas bouger comme dans ne pas accepter une mission dont tu ne devais pas te charger. Quand à combattre dans ton état…

Il lève la tête pour affronter le regard de son chef et se radoucit une seconde. Il la détaille en silence, je prends conscience qu’il n’avait encore jamais vu son visage derrière le masque. Comme moi, il est un instant désarmé devant ce regard si clair. S’il l’avait vu, il aurait compris de lui-même que Chance était la sœur et non l’élève de l’ancien Hokage.

- Tu vas devoir rester calme pendant au moins deux semaines Chance. Et si tu ne t’y tiens pas cette fois, comptes sur moi pour te le faire cruellement regretter ! J’ai beau être un des meilleurs médecins qui soit, je ne fais pas de miracles !

Celui-ci s’éclipse en dispensant conseils et menaces à l’encontre de Chance d’un air à la fois exaspéré et furieux. Puis il se retourne vers moi et me souhaite de me rétablir au plus vite avec une attitude des plus prévenantes. Si j’avais eu assez d’énergie pour ça, je me serais senti particulièrement gêné.
Lorsque la porte se referme, Chance m’observe en silence.

- J’ai aussi parlé à ton petit frère. Je lui ai expliqué que tu étais en mission mais que tu promettais de l’aider à tous ses entraînements à ton retour. Je lui ai dit que si tu refusais sous prétexte que tu n’avais pas le temps, tu aurais affaire à moi !

A la simple mention de Sasuke je me tourne vers elle, le regard vif.

- Il me ressemble assez ton petit frère, continue Chance. J’étais toujours en train d’essayer d’attirer l’attention de mon frère. Je l’ai tellement harcelé pour qu’il m’apprenne ses techniques qu’il n’a pu faire autrement que capituler.

J’esquisse un sourire en repensant à la façon dont Sasuke recherche en permanence mon avis et mon aide pour telle ou telle technique.

- Tout le monde le considérait comme un génie hors du commun inégalable, comme l’Hokage, pour moi, c’était juste mon grand frère.

La voix de Chance se brise sur un petit sourire triste et elle se lève en grimaçant de douleur lorsqu’elle s’appuie sur sa jambe et me laisse à mon silence.

Les jours défilent et ni Chance ni le Doc ne semblent s’offusquer de mon mutisme. Ils continuent à s’occuper de moi comme on prend soin d’un enfant malade avec beaucoup d’attention et de calme. Je sors petit à petit de ma torpeur à mesure que mon état s’améliore. Je me demande bien ce que j’ai fait pour mériter tant de considération jusqu’à ce que je comprenne que Chance se rend certainement encore responsable de mon état. Pourtant Neige a plus que certainement raison, Shisui avait prévu cette attaque de longue date. Je ne peux pas laisser Chance se faire ronger par la culpabilité plus longtemps. Pour cela il faut que je me décide à parler mais parler n’a jamais fait parti de mes points forts. Je vois d’ici mes paroles maladroites s’enchaîner et que rien de très clair n’allait en sortir.

Je suis désespérant mais pour la première fois depuis des jours je ne suis pas focalisé sur cette nuit et d’une certaine façon c’est sûrement un progrès. J’entends le claquement d’ivoire des pièces de Shogi contre le damier dans la pièce principale. Je décide de mettre un pied devant l’autre et de sortir de mon antre pour assister à la partie qui se joue entre Chance et le Doc.

- Tu ne t’en sortiras pas aussi facilement que la dernière fois, assène Chance d’une voix amusée.

- Chance, dois-je te rappeler que tu n’as encore jamais gagné contre moi…

- Rabat-joie !

- Je dois admettre que tu as fait des progrès depuis notre première partie, tu ferais un bon adversaire face à Shikaku. Mais tu ne pourras jamais gagner contre moi…

- Et qu’est-ce que tu vas répondre à ce coup, Mr je suis plus fort que tout le monde !

Il examine le plateau et réponds d’un coup qui claque dans le silence de plomb. Chance détaille d’un air dépité les pièces…

- J’abandonne !

- Chance zéro, moi…

- T’es vraiment obligé de tenir les comptes… Je crois que j’ai besoin de faire un tour pendant que tu t’occupes d’Itachi, dit-elle en sautillant jusqu’à une paire de béquilles et à cet instant je suis presque sur de ne l’avoir jamais vu les utiliser.

… Mais le regard du Doc ne lui laisse aucun choix. C’est les béquilles ou une nouvelle salve de reproches peu avenants. Il se tourne vers moi, prêt à m’inspecter à nouveau. Il doit remarquer une lueur nouvelle dans mes yeux et comprends que je vais beaucoup mieux. Il balaye le plateau d’une main et replace une à une les pièces. J’ai appris à jouer enfant et je ne suis pas mauvais. Il me défie du regard et j’accepte la partie d’un hochement de tête. Je ne mets que peu de temps à comprendre que je n’ai aucune chance de m’en sortir contre un tel adversaire. Voilà donc la force de notre tacticien, je n’ai pas résisté bien longtemps.

- Tu n’es pas un mauvais joueur, tu pourrais faire un adversaire honorable face à Chance. Il ne lui manque d’ailleurs qu’une chose, malheureusement essentielle pour avoir la chance de gagner contre moi.
Il sait qu’il a suffisamment éveillé mon intérêt pour me faire parler.

- Une chose essentielle ?

- Elle refuse toutes les stratégies basées sur le moindre sacrifice. Elle est capable de révéler un niveau de lecture bien meilleur que le mien sur un combat local. Mais son refus de tout sacrifice l’empêche d’avoir une vision globale assez claire pour gagner une partie.

Le Doc s’arrête de parler, Chance est déjà de retour. Il replace de nouveau les pièces et laisse sa place à Chance qui s’installe en face de moi.

- Je suis curieux de voir comment peut évoluer une partie entre vous deux.

Je ne suis pas aussi piètre adversaire que face au Doc, mais je n’ai pas gagné pour autant. Le Doc a observé en silence la partie et s’éloigne sans un bruit au dernier coup.
Je suis de nouveau seul avec Chance et je dois lui parler. Je suis en train de rassembler toute ma volonté et mon courage quand on frappe à la porte. Le regard de Chance se glace et elle attrape son katana d’une main prête à bondir s’il le faut, jambe blessée ou non. Elle se positionne entre la porte et moi. Malheureusement dans mon état, je ne suis pas d’une grande aide.

- Entrez.

Notre visiteur n’est autre que l’Hokage qui entre en nous saluant d’un geste de la tête :
- Itachi, Yoshiko.

- Hokage, dit Chance en rengainant la lame de son katana dans son fourreau. A quoi devons-nous l’honneur de cette visite tardive ?

- Ce n’est malheureusement pas une visite de courtoisie, Yoshiko.

- Je m’en doutais un peu…

L’Hokage détaille la pièce qui a commencé à reprendre vie depuis notre arrivée. Le plateau de Shogi sur la table basse du salon, les béquilles rangées dans un coin…

- Tu as finalement décidé de te réinstaller ici, constate-t-il.

- Non, ce n’est que provisoire, le temps qu’Itachi se remette sur pied. Vous savez très bien que la seule chose qui me ferait revenir c’est si…

- Je sais, dit-il pour couper courts aux demandes de Yoshiko qu’il ne connaît que trop bien. Mais le conseil et Danzo s’y opposent encore et tu sais comme moi ce qui se passerait si je forçais ma décision.

Chance se tait un moment, considérant les paroles de l’Hokage, elle retient difficilement la colère qui éclate dans chacun de ses mots :
- Ce que le conseil et Danzo ont tendance à oublier c’est que Naruto est un enfant avant d’être le réceptacle de Kyubi et depuis le premier jour, il a été haït par tous. Je ne peux pas supporter ce qu’ils lui font subir, ce n’est qu’un enfant et c’est le fils de mon frère… Mais je sais aussi que ce n’est pas vous que je dois convaincre, ajoute-t-elle en reprenant peu à peu le contrôle de sa voix. Mais vous n’êtes pas venu pour ça…

- J’ai besoin d’une équipe de confiance, Yoshiko, pour une mission des plus particulières, j’ai besoin de la meilleure des équipes pour une mission discrète qui ne pourra jamais figurer dans les archives d’ANBU.

- Sous entendu dont Danzo n’aura jamais connaissance…

Il dépose une impressionnante pile de dossiers sur la petite table :
- Exactement. Je te laisse examiner la situation et je reviendrais dans deux semaines, le temps que vous soyez tous rétablis et vous me donnerez votre réponse. Rien ne vous force à l’accepter.

Sur ses mots, il sort de la pièce sous nos interrogations silencieuses.







Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: