Fiction: Les lettres d'Itachi

Cette histoire prend place après la révélation des véritables intentions d'Itachi. Tsunade reçoit un étrange message qui lui promet des informations sur Itachi. Sasuke est aussi convié au rendez vous. Lors de la rencontre, une jeune femme dissimulée derrière un masque d'ANBU remet un paquet de lettres à Sasuke, écrites par Itachi lui-même.
Classé: -16I | Action/Aventure | Mots: 168957 | Comments: 83 | Favs: 68
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elane. (Masculin), le 21/04/2014
Une situation désespérée qui amènera certaines situations qui je l'espère vous surprendront...



Chapitre 43: Alliances



Les renforts


Un éclair déchire le ciel de sa signature blanche, aveuglante, puis le vent se lève, violent et glacé. Chance plante son katana dans le sable, l’acier étincelant d’une étrange lueur mate. L’ombre, fine et sombre de la lame se met à onduler puis s’élève avant de se découper dans les rayons dansants du soleil qui décline prenant l’apparence d’une femme au regard de jade et à la peau miroitante. Lorsqu’elle lève la tête et fixe avec Yoshiko avec un petit sourire moqueur, tous répriment difficilement un mouvement de recul.

- Maître.
- Gorgo. Tu as transmis mes instructions.
- Oui, et tant que je serai en contact avec Aigle, elle pourra les voir. Le jeune Nara a déjà exposé son plan.

Lune constate une lueur de satisfaction dans les regards des ninjas de Konoha. Le jeune stratège est leur ami et ses dons prodigieux sont une source de fierté pour le village de la feuille. Bien sûr que Shikamaru a un plan !

Chance fixe Gorgo avec appréhension.

- Nous aideras-tu lorsque l’heure de l’affrontera sonnera ?

Pendant un temps, seul le silence et un sourire insolent font écho à la question de Yoshiko :

- Oui.
- Pourquoi ? Ils font partis de ton peuple, je comprendrais que…
- Vous vous trompez. Ces choses n’ont plus rien en commun avec mon peuple. Pendant des années, ils ont erré, sans âmes, sans but, perdus entre les rayons implacables du soleil et l’immensité vide du désert. Ils ont abandonné leur fierté, leur dignité, leur rang et ont oublié jusqu’à leur nom et leur droit d’appartenir à mon peuple. La présence du gardien et de son pendant sur nos anciennes terres a réveillé leur fureur, leur frustration et leur avidité. Ils se sont éveillés et sont attirés par une puissance qui les dépasse sans en comprendre ni la raison ni la force qui les pousse à agir. Sans raison, ni volonté, ils ne sont pas plus que des monstres asservis par leurs pulsions dévastatrices, des créatures qui me font honte d’avoir un jour porté le nom de Djinns, des choses à détruire à plus vite.
- C’est la première fois que j’ai l’impression de pouvoir t’accorder toute ma confiance sans trembler.
- Et comme toujours vous avez raison, Maître, répond Gorgo avec un air satisfait.
- Nous n’avons pas de temps à perdre, il faut nous mettre en route au plus vite.

Tous se tournent alors vers Nyah qui ne peut s’empêcher de baisser les yeux. Elle ne pourrait faire autrement que les ralentir, elle le sait…

- On ne peut la laisser ici sans protection, dit Lune.
- Je vous retarderai trop, dit Nyah. Partez sans plus attendre. Je…
- Vous ne passerez pas la nuit si vous restez, dit Lune.

Nyah pâlit, blanche comme un linge, en entendant la phrase prononcée par Lune, cette sentence dictée par ces yeux qui traversent le temps et la chair, ce regard qui la fait trembler et l’attire tout autant.

Chance et Kakashi échangent un regard de connivence avant de se tourner dans la même seconde vers Gaï qui affiche son air le plus enthousiaste.

- Nous ne vous laisserons pas et vous ne nous retarderez pas non plus, dit Chance.
- On aurait souhaité ne pas arriver à de telles extrémités, dit Kakashi d’un air presque sévère. Mais nous n’avons pas le choix.
- Pas le choix ? répète d’une voix lente et apeurée Nyah.
- Vert, dit Chance. A toi de jouer.

Kakashi et Chance s’approchent subrepticement de Nyah.

- Pour avoir déjà vécu pareille situation tous les deux, dit Kakashi sur le ton de la confidence en désignant du regard Chance, nous nous excusons d’avance de ce que vous allez devoir subir.

Gai s’approche tout sourire et installe rapidement sur son dos la mère d’Océan, affreusement mal à l’aise qui tente de s’agripper sans le gêner.

Devant les interrogations silencieuses de Lune et Celn, Chance prend la parole :

- Ne vous inquiétez pas, même en portant Nyah, il avancera tout de même plus vite que nous tous.

L’équipe de Gaï atteste de l’énergie débordante de leur Chef en acquiesçant dans un même élan les paroles de Chance.


Première étape


Shikamaru les regarde tous partir, un atroce pressentiment lui dévorant les entrailles. Son plan est des plus dangereux et incertains. En si peu de temps, il ne peut anticiper toutes les possibilités aussi sereinement qu’il l’aurait souhaité. Et il doit bien avouer qu’il n’avait pas prévu l’intervention de Temari qui lui avait en deux mots coupé toute réplique.

Y a-t-il sur Terre créature plus versatile et imprévisible qu’une femme ! Galère…

Il se doit d’avertir Temari sur certains détails qu’il n’a pas pris la peine d’expliquer, pensant que cette mission pour la porte Nord lui échouerait sans peine.

- Temari !

La jeune femme se retourne dans un souffle et le toise de son regard pâle :

- Tu dois savoir une chose.
- Ne t’inquiètes pas, je l’ai compris au premier coup d’œil. Tu n’es pas le seul à savoir lire une carte.

Shikamaru frissonne. Depuis était-il devenu si transparent ? La porte Nord est non seulement la plus éloignée du passage qui mène au cœur de la cité, mais seules des ruelles étroites et tortueuses y conduisent. C’est de loin la mission la plus dangereuse des quatre qu’il a distribuée et il se l’était réservée ne pouvant supporter de porter une part au moins égale du danger qu’allaient affronter ses amis dans son plan insensé.

Il regarde Temari disparaître sans un regard en arrière, l’estomac noué. Si elle ne revenait pas de cette folie, il ne se le pardonnerait jamais et à cet instant il était prêt à prier tous les Dieux de la création s’ils pouvaient lui assurer son retour en un seul morceau.



Aigle balaye du regard la scène. Du haut de la Tour, le vent violent siffle à ses oreilles et la pluie redouble d’ardeur. De toute part, les Djinns se pressent aux portes de la cité et s’engouffrent dans toutes les rues et ruelles qui s’étendent sous ses yeux.

- Combien ?

La question à nouveau répétée qui crépite dans ses oreilles la ramène brutalement à la réalité. Puis, elle voit les deux membres de l’Akatsuki, trainant Sun derrière eux à moitié inconsciente, se diriger d’un pas rapide vers la Tour. Une décharge d’adrénaline la fait trembler. Elle n’a que peu de temps, et elle ne va pas le perdre à tenter une estimation de cette horde qui déferle dans la ville. Ils ont presque tous pénétrés entre les murs de la ville et elle ne peut attendre plus longtemps. Les deux ninjas aux capes noires parsemées de rouges viennent de pénétrer dans l’escalier. Aigle s’avance vers le bord, l’eau qui tombe du ciel noir lui plaque les cheveux sur le visage et le souffle de la nuit la transit de froid. Ignorant encore une fois la question qu’elle perçoit à peine dans le hurlement des vents, elle prend la parole d’une voix faible mais parfaitement distincte :

- Soyez prêts.

Dans un fracas, la porte qui mène au chemin de garde, à quelque mètre d’elle explose.

Ils sont déjà là et la dévisage avec colère avant de se précipiter sur elle.

- MAINTENANT !

Aigle jette d’une main la fiole chargée du sang de Sun dans un fracas assourdit par les vents. Au même moment, provenant des quatre portes de la cité, une intense lumière bleue se propage à une vitesse folle entre les remparts de la ville, enfermant les Djinns et tous ceux qui s’y trouvent entre la frontière du désert et les hautes murailles du centre de la cité.

Deidara qui avait tenté d’empêcher Aigle d’accomplir son geste, termine son geste inutile en propulsant la jeune Huyga avec une force démesurée contre le muret surplombant le chemin de ronde de la porte.

- Qu’as-tu fait sale gamine !

Une clameur sans précédent s’élève des rues et ruelles de la Ville. Deidara se penche dans le vide avant de blêmir en voyant les portes closes et les milliers de créatures, sous la forme d’hommes et de femmes aux traits tirés et au regard fixe avancer d’un pas lent vers le cœur de la ville. Avec stupeur, il voit un petit groupe se détacher et prendre la direction de la tour. Ils seraient là dans peu de temps.

- Y a-t-il un moyen pour sortir d’ici ? demande-t-il sans trop se faire d’illusions.
- Aucun, répond Aigle en détachant difficilement ses yeux du spectacle de cette vague qui déferle à toute vitesse.

Les bruits dans l’escalier se précisent dangereusement et les premières de ces créatures font leur apparition sur le chemin de ronde, les encerclant.

- Que cherchent-ils ? demande Kisame.
- Nous détruire, tous, jusqu’au dernier, dit Aigle.



Sasuke frémit d’effroi en croisant les centaines de regards électriques qui se tournent vers lui. Dégainant Kusanagi, il s’apprête à littéralement tailler son chemin dans la masse. Mais il constate que le chidori, s’il fait reculer un temps ses adversaires, ne les détruit pas. Ils continuent à le dévisager, avidement et à progresser vers lui, aussi lentement que sûrement. Retenant à grand peine un mouvement instinctif de repli, il reprend sa progression pas à pas.

L’entrée Est est proche des souterrains. Mais il sait qu’il ne prendra pas le chemin le plus court. Un seul coup d’œil à la carte qu’avait déroulée Shikamaru sous ses yeux lui avait permis non seulement de la copier à l’aide de son sharingan mais lui avait fait comprendre que son chemin ne serait pas des plus simples. Il allait faire une chose qu’il n’aurait jamais cru possible il y a peu. Décidément, son ami blondinet avait une influence des plus détestables sur ses habitudes et ses chances de survie dans cette étrange entreprise.



Naruto regarde le verre se briser, incrédule, lorsque la scène s’éclaire sous ses yeux. L’entrée Ouest n’est que peu surélevée mais elle lui permet de prendre rapidement conscience du nombre incroyable de ces hommes et femmes au regard électriques qui prennent d’assaut les voies de la cité. Il se doit de réagir au plus vite, sous peine d’être encerclé. Il s’élance le plus vite possible vers le point de rendez-vous que lui a donné Shikamaru. Mais à peine regarde-t-il dans toutes les directions, qu’il constate que c’est peine perdue. L’affrontement est inévitable.

Il fait apparaître dans la seconde des dizaines de clones, prêts à se battre, rasengan au poing.

Il frappe de toutes ses forces le premier qui s’avance. Mais le Djinn encaisse sans problème l’orbe tourbillonnante pour rendre coup sur coup. En quelques minutes, le nombre de ses clones est vite réduit à néant, il est complètement acculé au fond d’une ruelle et ses assaillants ne cesse d’augmenter. Ces créatures sont incroyablement résistantes. Même un rasengan en pleine poitrine, les transperçant de part en part, ne peut les arrêter. Et attendre leur unique point faible, bien peu accessible derrière la nuque est particulièrement ardu.

Soudain la solution lui apparaît finalement. D’un bond, il grimpe à la verticale, sur le mur tentant d’échapper à la multitude qui le poursuit avec un acharnement désespéré. Pensant fuir ces monstres, il monte sans un regard en arrière avant d’être frappé d’un grand coup dans le dos par une de ces créatures qui se tient juste derrière lui, juste au-dessus de lui.



Temari est déjà hors d’haleine et l’entrée des souterrains est loin d’être en vue. Ces Djinns sont bien plus coriaces et bien plus nombreux qu’elle ne l’aurait cru Ils sont non seulement résistants à la plus part de ses attaques mais ils ont une maîtrise primaire et des plus instinctives du chakra qui afflue comme un torrent furieux dans la moindre parcelle de leur corps puissant. Ils ne ressentent ni la douleur ni la fatigue et sont mus par un désir insatiable de détruire, irrésistiblement attirés par sa présence. Heureusement, l’utilisation de son éventail les déstabilise suffisamment pour qu’elle se fraye un passage dans les ruelles sinueuses qui font face à la porte du Nord.

Mais ils sont si nombreux et elle ne peut que les repousser encore et encore. Epuisée, constamment sur le qui-vive, elle ne peut se permettre une seconde de relâchement. Ses réserves de chakra sont déjà bien entamées et sa main tremble une seconde. Maintenir le maniement de son arme, continuer à manœuvrer l’éventail aux trois soleils est plus difficile à chaque seconde.

Un instant, sa main tremble et l’un des Djinns se jeta sur elle avec une férocité sans borne. Attaquée de toute part, blessée, le sang, obscurcissant sa vision d’un masque pourpre, palpite avec frénésie le long de ses bras, elle recule et se heurte aux pierres de l’immeuble qui lui barre la route. Incapable d’esquiver les prochaines attaques ou même de manier son éventail, elle lance un kunai qui se fige dans la tête de son premier assaillant mais qui ne stoppe en rien sa progression.

Le souffle court, elle le regarde s’avancer, perdue dans la folie de ces yeux de prédateurs quand une main l’attrape, la tirant brusquement en arrière.



Aigle, les nerfs à fleur de peau se relève difficilement après le coup que vient de lui donner Deidara. Chacun de gestes éveille ses anciennes blessures mais son esprit trop occupé à échafauder et tester l’embryon de plan qui se forme dans sa tête rejette les ondes mordantes qui la traversent avec une étonnante facilité.

Au shogi, lorsqu’une pièce de l’adversaire est capturée, elle ne disparaît pas de l’échiquier. Bien au contraire.

Ils les entourent déjà mais comme Aigle l’avait déjà remarqué, la seule présence de Sun les freinent dans leurs attaques et lui laisse un temps de répit pour tenter la chose la plus folle qu’elle n’ait jamais faite. Oubliant la douleur qui la ronge et la terreur qui la paralyse, Aigle relève la tête lentement avant de prendre la parole.

- Nous devons travailler ensemble ou nous serons tous morts avant l’aube.

Sa voix est aussi claire que posée dans le tumulte de la bataille. Kisame, sans un mot balance son épée gigantesque, fauchant sans peine nombre de Djinns pendant que les insectes au corps blancs de Deidara explosent dans un déluge de feu et de lumière, éparpillant et déchiquetant les Djinns les plus proches. Mais ces deux attaques grandioses dans la nuit noire ne leur donne que peu de répit et déjà d’autres s’avancent.

Puis, aussi malsain que moqueur, le rire de Deidara éclate :

- Travailler ensemble ! Qu’est-ce qu’une gamine de Konoha pourrait bien nous apporter ?!

Il est temps de jouer son unique carte dans cette partie dont l’enjeu est bien plus grand que sa propre survie, un choix d’une témérité aussi grande que son audace.

- Je connais l’emplacement d’un souterrain qui mène au cœur de la ville, à l’abri derrière les murailles.

Une pièce capturée au shogi non seulement reste sur le plateau mais se retourne contre son camp.

Deidara est en train de peser le pour et le contre de cette étrange proposition. Mais de nouvelles attaques l’empêchent de pousser plus loin ses réflexions.

- Conduis-nous !



Temari frémit en sentant une poigne de fer se refermer sur son bras et l’attirer vers elle. Elle se retourne dans un sursaut et manque de tomber de haut en tombant nez à nez avec Sasuke.

- Uchiha ! Qu’est-ce…
- Tu n’es pas la seule à savoir lire une carte ! Nous ne serons pas trop de deux pour nous sortir de cette ruelle…
- Ecartes-toi !

Temari déchaîne une tempête aussi grande que sa surprise qui balaye tout sur son passage, appuyée par une décharge d’électricité déchaînée par Kusanagi qui dévoile de son aura bleue le tortueux coupe gorge dans lequel ils s’engagent en courant. Temari assure leur arrière et Sasuke ouvre la voie où chaque mètre gagné est une victoire chèrement acquise.

- Pourquoi ? demande Temari entre deux attaques.

Excellente question se demande ironiquement l’Uchiha. Pourquoi se retrouver aux prises avec plus d’adversaires qu’il ne peut en compter, acculé dans une situation désespérée, pour aider un ninja du sable qui n’aurait pas lever le petit doigt si la situation avait été inversée.

Alors oui, cette question, il se la posait aussi avec une certaine perplexité…

Parce que c’est ce qu’aurait fait Naruto s’il avait su lire une carte.

La simple évocation de Naruto en train d’essayer de déchiffrer les méandres sinueux d’une carte avec un air ahuri le fait sourire et il lance à Temari :

- Tu ferais mieux de garder ton souffle pour avancer!



Aigle montre un des vieux immeubles qui se tient sur sa droite.

- L’entrée des souterrains se trouve là !

Et au moment où elle pose son regard sur le vieux bâtiment fatigué, la jeune Hyuga est soulagée de déjà voir que Temari et l’Uchiha sont déjà là. A la vue des deux Akatsukis, ils s’apprêtent à bondir. Aigle s’interpose aussi vite qu’elle le peut :

- Arrêtez !

Interdits par son geste, Temari et Sasuke fixent Aigle sans comprendre.

- Vous pourrez régler vos comptes à l’aube si vous le souhaitez. Notre première urgence est de survivre à cette nuit et nos ennemis sont les mêmes !
- Ce sont des assassins et des traîtres ! On ne peut leur faire la moindre confiance ! s’exclame Temari.
- Nous n’avons pas le choix, dit Aigle. Si on se bat sur deux fronts maintenant, c’est sans espoir !

Mais Sasuke n’écoute pas les arguments censés d’Aigle, regardant tout autour de lui avec une inquiétude grandissante :

- Où est Naruto ?



Ne pouvant plus attendre, tous se précipitent dans l’immeuble, tentant de barrer l’accès aux Djinns qui les poursuivent. Temari fixe avec une incrédulité grandissante l’Uchiha qui mène la marche. Il était venu l’aider dans cette ruelle sans hésiter ni attendre quoi que ce soit en échange alors qu’elle n’était rien pour lui. Et il n’avait pas hésité à abandonner son frère d’arme, son ami sans une once de remord en prenant la tête dans ce souterrain. Pourtant l’inquiétude qu’elle avait perçue dans deux yeux rougeoyants n’était pas feinte. Alors pourquoi !

Dans l’obscurité, à peine troublée par les étincelles crépitantes des éclairs de Kusanagi, ils avancent sans une once d’hésitation. C’est curieusement à l’abri de la pluie et du vent qu’ils prennent conscience du froid meurtrissant qui les envahit, de leurs vêtements détrempés par la pluie et le sang qui collent à la peau et de leurs nombreuses blessures. Aucun d’entre eux n’est intact et déjà un des leurs manque à l’appel.

Au bout de plusieurs minutes de cette course folle, une pente douce les ramène à la surface. Déjà l’air froid de la nuit, des vents et de la pluie s’engouffre dans le tunnel et ils sortent défaits de son antre. Deidara lance une de ses créations impressionnantes dans son dos qui explose dans une déflagration aveuglante, détruisant tout sur son passage.

Temari croise le regard de Shikamaru qui affiche tour à tour soulagement de la voir saine et sauve, surprise et panique de voir Deidara et Kisame dans son sillage puis un effroi troublant.

- Temari…

Ce simple mot brise le genjutsu dans lequel l’Uchiha les avait plongés, tous se retournent hébétés.

L’Uchiha les avait trompés.

- Où sont Naruto et Sasuke ?








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